Warning: Trying to access array offset on value of type bool in /home/lavdcne1/public_html/wp-content/plugins/sitespeaker-widget/sitespeaker.php on line 13
-Koffi OLOMIDE qui semble avoir perdu la raison, ne trouve rien de mieux que de chanter à la gloire d´une bande de criminels, et tente ainsi d´imposer aux mélomanes la banalisation du crime, du viol et de la violence par la chanson et la danse. Il aura tout intérêt à abondonner son projet de titre d´album, à savoir: M 23.
Quoi donc, M 23? Eh oui! À peine croyable mais vrai. C´est bien là le titre envisagé du tout prochain opus de six chansons interprétées par la chanteuse CINDY Le Coeur, du groupe Quartier Latin de l´artiste Koffi OLOMIDE, qui sera très bientôt lancé sur le marché du disque congolais et africain. Ceci, d´après les propos des deux concernés eux-mêmes, tenus récemment en début de ce mois de février 2013, au cours des émissions télévisées que sont: Sektion Muzik, diffusées sur la chaîne privée Digital Congo en ce qui concerne Monsieur; et à l´émission Karibu animée par Mamy ILELA sur la chaîne publique RTNC, s´agissant de Mademoiselle. Visionnez la vidéo en cliquant ce lien: http://www.youtube.com/watch?v=KY212p7FFjY
En effet, il y a là lieu, au regard de cet intitulé M 23, de s´interroger si Koffi OLOMIDE qui, au fil de ces dernières années, n´a cessé de multiplier des albums aux titres vachement fantaisistes, ne serait-il pas allé trop loin cette fois-ci? Serait-il peut-être ivre, ou nostalgique de son succès finissant, suite à la montée en flèche d´une nouvelle génération de jeunes artistes très talentueux, dont la reconnaissance, voire la consécration internationale n´arrête de se confirmer à travers notamment des featurings avec d´autres stars “transnationales” pour ainsi dire, dont R-Kelly, Eve, Ne-Yo, Flavour, Francis Lalanne, Ophélie Winter?
Ceci l´aurait-il rendu jaloux, inconscient et insensible au triste sort de son peuple martyr? Ou peut-être même parce qu´il se sentirait déjà à court d´inspiration, au point de ne plus être en mesure de trouver des intitulés adéquats et décents – ne froissant pas certaines susceptibilités – à donner à ses oeuvres? Il y a fort à parier que ce serait bien cela le cas. Autrement, se demande-t-on, pourquoi se livrerait-t-il à une telle si choquante apologie de ce monstrueux mouvement?
Et pour ce faire, il importe de préciser à l´intention du commun des mortels, qu´il ne s´agit pas ici de se conduire en censeur, étant donné qu´il existe bel et bien en RD Congo, une instance administrative censée et chargée de faire cet examen. À savoir: la Commission de censure officielle. De même, qu´il est ici hors de question de jouer – comme le croirait peut-être certains esprits – aux chroniqueurs de musique. Sachant là aussi que le Congo, indiscutablement en compte d´innombrables, qui font avec beaucoup de savoir-faire, un travail particulièrement remarquable dans ce domaine-là, purement artistique. Cependant, la censure du public qui, en tant que premier consommateur, dispose a priori, du droit de regard et de jugement des produits lui proposés, n´est pas à exclure. Ceci dit, qu´il existe un code de bonne conduite non-écrit que tout artiste dans l´exercice de son métier, se doit de ne pas perdre de vue. Ce qui signifie clairement: qu´il faille bien se garder d´aller au-delà des limites acceptables, de peur de s´exposer à la rigueur de ladite censure du public.
C´est ainsi donc que pour le Congolais avisé et patriote, résistant ou combattant, vivant tant à l´intérieur qu´à l´extérieur du pays, sa principale préoccupation se situe plutôt au niveau de la dimension psychosociale voire politique du titre ô combien provocateur et évocateur du Mal et de l´Horreur de cet album, que Koffi OLOMIDE qualifie lui-même à tort ou à raison de « Singel ». Cet artiste qui a certes, au cours de sa longue et riche carrière, fait la fierté de la musique congolaise bien au-delà des frontières nationales, donne désormais depuis un laps de temps, et ce, au regard notamment de son comportement; de ses démêlés avec les Justices française et congolaise, où il est poursuivi respectivement pour viols et sequestrations, ainsi que pour coups et bléssures; de ses outrances de langage pour le moins insolites voire arrogantes à l´égard de ses compatriotes de la diaspora; et de certaines paroles contenues dans ses chansons frisant l´obscénité; l´impression d´avoir perdu le total contrôle de ses facultés morales et intellectuelles. Bref, la raison.
Qu´est-ce qu´en réalité le fameux M 23, avant d´être fait indécemment titre d´album?
Le M 23, comme vous l´avez si vite compris, est bien entendu, le nom ce fameux mouvement armé qui a toutes les caractéristiques d´une organisation terroriste, d´origine et émanation rwandaises, née des suites des « accords de paix » signés le 23 mars 2009 entre d´un côté ledit Gouvernement congolais, et de l´autre, le mouvement rebelle rwandais dit le CNDP (Conseil National pour la Défense du Peuple), qui, depuis avril 2012, fait tant parler d´elle et fait couler autant d´encre à travers le monde. Laquelle organisation, puisque c´est de cela qu´il est bien question, sème la mort et la désolation à grande échelle dans la province du Nord-Kivu, frontalière du Rwanda et du l´Ouganda, d´où lui vient – ce n´est guère un secret pour personne – son soutien en hommes, armes et minutions, mais aussi diplomatique.
Cette énième organisation, créée de toutes pièces à l´initiative des autorités politico-militaires de Kigali dont James KABAREBE, ministre rwandais en charge de la Défense et de la Sécurité, et ceci, par un processus de dédoublement de son prédécesseur et géniteur, en l´occurrence le CNDP. Autrefois, dirigé par l´infernal tandem d´officiers rwandais – venus en mission de service au Congo – que sont Laurent NKUNDABATWARE et Bosco NTAGANDA. Tous deux, à ce jour recherchés par la Justice internationale pour cause de crimes de Guerre et crimes contre l´Humanité. Ces derniers ont, rappelons-le, chacun à son tour, en janvier 2009 pour le premier, et en avril 2012 pour le second, trouvé refuge dans leur pays d´origine le Rwanda, où il vivent paisiblement en toute impunité, avec bien sûr, la bénédiction d´alias Joseph KABILA, leur frère complice de Kinshasa, et sous haute protection de leur parrain commun: le président rwandais Paul KAGAMÉ.
KOffi OLOMIDE ne fait-il pas en réalité l´apologie du très sinistre M 23, en en faisant un slogan de marketing?
Une dénomination émotionnellement très évocatrice. Car, liée notamment au viol et à la violence gratuite dont est victime la gent féminine congolaise; à l´épuration ethnique et à l´extermination des populations civiles du Nord-Kivu au profit d´occupants spécialement transférés du Rwanda voisin; au pillage des ressources naturelles, économiques et financières de la RD Congo; et grosso modo, à l´humiliation de tout un peuple devenu la risée de l´Afrique et du monde. Et soudain, contre toute attente, c´est sur cette même dénomination fortement chargée de crimes abominables contre sa nation que le chanteur congolais Koffi OLOMIDE, qui ne trouve rien de mieux au monde, jette son dévolu, pour en faire un titre d´album: à savoir M 23. Mais aussi, le nouveau sobriquet de sa chanteuse CINDY Le Coeur alias M 23. Et il trouve cela normal, lui qui en plus, s´est toujours vanté d´être l´un des plus valables ambassadeurs du Congo à l´étranger à travers sa musique. Quel outrage public à son peuple meurtri!
En effet, c´est ici le cas de le souligner sans équivoque que l´appellation de M 23 dont tout Congolais digne de cette qualité, devrait en principe, soigneusement éviter d´en faire usage dans son langage au quotidien, est malencontreusement utilisé par cet artiste musicien comme un horrible slogan de marketing, n´ayant pourtant rien à voir avec la musique elle-même. Récupération indécente qui méprise par-dessus tout la morale et l´éthique, les souffrances et les atrocités, les humiliations et la mort à grande échelle, infligées au peuple congolais, en particulier, à ses populations civiles de la province martyr du Nord-Kivu, par des bourreaux et tortionnaires rwandais s´abritant derrière cette organisation terroriste.
Et d´ailleurs à ce propos, il faudra rappeler que les patriotes congolais avertis n´ont pas attendu la prise de position officielle de personne. Ni eu besoin de l´avis de quiconque. C´est-à-dire, d´une organisation donnée ou d´un quelconque puissant gouvernement étranger, ni encore moins des certains médias dits dominants, pour qualifier le M 23 en tant que telle, dès sa naissance en avril 2012, lorsqu´il ouvrit les hostilités contre les FARDC – l´armée régulière congolaise – dans la localité de Bunagana au nord-est du pays, non loin des frontières ougando-rwadaises. Toutefois, il y a quand-même de quoi être quelque peu satisfait, dans la mesure où les extrémistes dirigeants de cette organisation terroriste sont tombés sous le coup des sanctions de l´Organisation des Nations unies (ONU), qui les étiquette désormais en tant que tels. Et ce, en dépit de la perspective de la signature d´un « accord-cadre de paix » entre le pouvoir de Kinshasa baignant dans l´illégitimité, et le M 23, prévue pour le dimanche 24 février prochain (2013) à Adis Abeba en Éthiopie, en présence du Secrétaire général de l´ONU, Ban-Kin Moon.
Au fait, le choix provocateur de Koffi OLOMIDE qui vit de la polémique, est une opération commerciale de mauvais goût que veut lancer ce dernier, dans le contexte de ce pays occupé qu´est le Congo; souffrant toujours des affres de ces guerres atroces et récurrentes, lui injustement imposées par biais de ces mêmes éléments nuisibles lourdement armés dont il fait la promotion, et qui, à l´heure qu´il est, continuent encore d´assiéger la ville de Goma et ses environs. Une stratégie malsaine de l´auteur de fameux album qui, ni moins ni plus, encourage et conforte ces assaillants dans leur logique criminelle, résultant d´une barbarie quasi culturelle et sans nom, qu´ils ont ramenée de chez eux.
Koffi OLOMIDE essaie d´imposer aux Congolais et aux mélomanes la banalisation du Crime, du Viol et de la Violence sous toutes ses formes.
En ayant donc tout bonnement choisi d´intituler son oeuvre sous cette dénomination de M 23, Koffi OLOMIDE, quasiment réduit aux dires de Kinois, en un simple « Agent de Publicité » par la force des sanctions des Combattants-Résistants de la diaspora imposées aux musiciens congolais, fait de facto l´apologie et la glorification de ce tristement célèbre mouvement du M 23. Autant qu´il essaie par voie de conséquence, de manière implicite ou explicite, selon que l´on conçoit les choses, à imposer aux Congolais et aux mélomanes peu importent leurs origines nationales, bref, à l´opinion publique internationale: la banalisation du crime et de la violence sous toutes ses formes tels que incarnés par ce mouvement terroriste.
Ce qui est à craindre est que ces gens-là finissent par apprendre à leurs progénitures qu´au Congo, pour se garantir une meilleure ascenssion sociale et professionnelle, il faudra commettre des crimes de sang et menacer l´intégrité territoriale du pays, et qu´aussitôt après avoir perpétrés ses forfaits, les autorités du pays, au nom d´une « certaine paix » avec les autochtones, vous accorderont une prime à l´impunité et au crime. En d´autres termes, ils nommeront à des postes à responsabilité ministeriels, de hauts fonctionnaires dans l´administration et d´officiers généraux et supérieurs dans l´armée. Et pour couronner le tout, comme bonification: les musiciens chanteront enfin à votre gloire pour semble-t-il vous démystifier. C´est de la foutaise! Et ça, nous le refusons!
Oubliant même qu´au regard du droit international et de sa justice, ces genres de crimes de sang et de génocide dont se font coupables ces Forces négatives et ethno-communautaires rwandaises, auto-érigées en rébellions congolaises – FDLR, RCD-Goma, CNDP, M 23 -, qui se relaient dans leur funeste entreprise au Nord-Kivu, sont imprescriptibles. C´est-à-dire qu´on ne peut, qu´importe le temps qui s´écoule, les effacer gratuitement comme ça d´un revers de la main, sans que ceux qui en sont les auteurs ne soient poursuivis, jugés et punis conformément à la loi.
Donc, ces actes criminels ne peuvent par conséquent faire l´objet d´une quelconque banalisation à travers la chanson et la danse. En prétendant ainsi vouloir – pour justifier sa bêtise – divertir le public et démystifier cet odieux mouvement, en lui ôtant toute la frayeur et l´horreur qu´elle inspire à sa simple évocation. Autant que ce label de M 23, ne doit logiquement pas être utilisé – si ce n´est par indécence ou par inconscience – comme une opération de marketing ne visant, sans outre mesure, qu´à faire vendre ses productions discographiques (CD, DVD) et à faire remplir des salles de concerts.
Nous savons tous par ailleurs, combien sont ces mélomanes congolais ainsi que les autorités tant civiles que militaires du pays, tous confondus, qui déboursent d´importantes sommes d´argent auprès de ces artistes pour la dédicace, autrement dite Libanga. Et ceci, avec pour but, d´entendre citer leurs noms dans les chansons de ceux-ci, pour semble-t-il s´assurer eux-aussi, du prestige et une popularité garantie auprès du public. D´où, la litanie de noms propres et communs de personne qui, le plus souvent, encombrent la chanson congolaise. Il ne fait l´ombre d´aucun doute que la musique exerçant un réel impact sur le public, influence en conséquence le comportement et la mentalité collective de celui-ci. Et ça, OLOMIDE ne l´ignore pas.
Et à en tirer tous les enseignements, on finit par conclure que le simple fait que Koffi OLOMIDE ait pu évoqué cette dénomination de M 23 dans un contexte musical, de surcroît comme titre-phare, peu importe ce qu´il racontera dans le contenu de la chanson lui consacrée, constitue en soi: une exaltation de ces Forces négatives. En langue lingala ou plutôt dans le jargon de Kinshasa (des Kinois), on dira: « Wana Ezali Kofula Bango, to Kopesa Bango Lupemba ». Cela revient à lui faire la promotion ou de la publicité gratuite et à se livrer à sa glorification auprès du public congolais, plus que jamais meurtri. Quelle légèreté dans l´exercice de sa profession!
Cela ne serait-il pas question d´un manque criant de conscience nationale et patriotique tout court dont souffre cet artiste?
Ainsi, pour vous permettre de prendre toute la mesure de la légèreté du choix arrêté par le chanteur Koffi OLOMIDE, à travers le farfelu titre de son album, à savoir M 23; choix qui de surcroît, témoigne d´une réelle défaillance de conscience et d´un criant déficit de patriotisme, il va falloir pour ce faire, se livrer à un exercice d´esprit en transposant cette situation qu´il tente d´imposer aux Congolais, sous d´autres cieux et avec d´autres artistes non congolais. Et pour illustrer au mieux l´idée de fond de ce raisonnement, on en énuméra quelques cas d´exemple pris au hasard. Réfléchissons donc tous ensemble!
Bien que comparaison n´étant pas raison, dit-on. Imaginez un seul instant ce qu´aurait été la réaction du public américain, si jamais, au lendemain des attaques terroristes du 11 septembre 2001, des avions qui s´écrasèrent sur les deux tours jumelles de World Trade Center à New York, et causèrent la mort de près de 2 800 victimes, qu´un des célèbres ténors de la musique pop américaine se soit permis, sous un minable prétexte, d´intituler son dernier album: AL-QAÏDA ou BEN LADEN? Son choix n´aurait-il pas dû, avec la plus grande vraisemblance, choqué et provoqué une réprobation générale à travers tous les USA, et suscité un boycott certain de sa production? Qui dit mieux?
De la même manière, s´il s´agissait d´un artiste juif d´Israël, qui se serait permis un tel luxe en intitulant son oeuvre sous le nom de GESTAPO-NAZI, HAMAS ou HEZBOLLAH, organisations politiques considérées comme « terroristes » selon l´État d´Israël; il s´attirerait inéluctablement les foudres d´aussi bien du Gouvernement israélien, des orthodoxes juifs que de la population tout entière. Inversement, il s´étaient agi d´artistes palestiniens et libanais qui auraient fait preuve de la même légèreté en titrant leurs oeuvres de TSAHAL, l´armée de défense israélienne, plutôt considérée par ces deux peuples comme une cruelle et assaillante armée d´occupation; il se produirait de part et d´autre de la frontière de ces deux pays, le même effet à l´encontre de ces artistes que l´on prendrait pour moins sérieux et pour des vulgaires traîtres, dignes d´être pendus sur la place publique. N´est-ce pas?
En Éthiopie par exemple, figurez-vous que l´un des plus célèbres chanteurs du pays en vienne à intituler son album: ONLF (Ogaden National Liberation Front). Du nom de l´organisation politique luttant pour l´indépendance de la province d´Ogaden – d´ethnie et de culture somaliennes – du reste du pays. Que lui adviendrait-il, lui l´individu et son album, d´après vous?
Que diriez-vous de la même situation en France, si c´étaient ETA ou FLNC comme titre d´album? À savoir: sigles de deux organisations politiques luttant respectivement pour un Pays Basque libre et une Corse indépendante de l´Hexagone. Lesquelles organisations ont été tenues pour responsables de plusieurs actions de violence dans le cadre de la lutte clandestine armée durant les décennies 1970 – 1990. Eh ben, un artiste français responsable d´une sottise similaire à celle de Koffi OLOMIDE, au plus fort de cette sombre et sanglante période dans ce pays, peu importe ce qu´aurait été sa célébrité en ces temps-là, il aurait couru le risque inconsidéré de voir sa carrière définitivement brisée. Qui peut mettre ça en doute?
Que pensez-vous du même scénario, si jamais il se produisit en Grande-Brétagne qui, elle-aussi, a vécu une situation similaire à celle de la France dans les années 1980 – 1990, avec l´IRA, l´Armée de Résistance Irlandaise, luttant pour une Nord-Irlande libre et indépendante de la Couronne britannique? Quelle aurait été à votre avis la réaction du public britannique, en particilier anglais, face à un tel titre d´album?
Que dire alors du Rwanda de 1990 à 1994, années de guerre civile tribale mettent aux prises les Tutsis et les Hutus, si d´aventure, un artiste s´était payé le luxe d´utiliser le label INKOTANYI comme titre de son album? Et plus grave encore s´agissant du Rwanda d´aujourd´hui. C´est-à-dire de celui d´après la série de massacres de 1994 à nos jours, pour cet audacieux artiste qui oserait se servir de la marque INTERAHAMWE ou FDLR comme titre d´album, et prétendre ainsi vouloir ôter la peur et la psychose que ces deux mouvements inspirent aux autorités et aux populations de ce pays. Ce sera un véritable blasphème, et le pays tout entier dira: « Haro sur le hors-la-loi! ».
Enfin, pour ne prendre que ces exemples-là qui sont d´ailleurs loin d´être exhaustifs, on citera finalement le cas du Mali. Actuellement en proie à la folie guerrière des Djihadistes d´AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) ou ANSAR DINE et les autres qui, depuis avril 2012, jusqu´à l´intervention des armées franco-africaines du mois janvier dernier, ont terrorisé les populations civiles du nord de ce pays frère d´Afrique, au nom d´un certain islamisme obscurantiste et barbare, n´ayant rien à voir avec la sainte religion du Grand prophète de Dieu Mohammed. Un tel manque de sérieux similaire à celui de Koffi OLOMIDE de la part d´un artiste, aussi adulé soit-il, dans ce pays-là, ne relèverait purement et simplement que d´une attitude provocatrice, qui ne pourrait rester sans conséquences fâcheuses pour celui-ci.
Koffi OLOMIDE aura tout intérêt à laisser tomber son projet, sinon à changer carrément le titre de son album avant qu´il ne soit trop tard, à savoir: M 23.
Bref, à travers ces quelques exemples évoqués ci-haut, on s´accordera à dire que nulle part au monde, l´opinion publique n´accepterait sous aucun prétexte une telle provocation. Et pour quelle raison l´opinion publique congolaise serait-elle prête à accepter un tel affront, qui ne pourrait être toléré par d´autres peuples? Pourquoi donc ce chanteur congolais se croirait-il tout permis au point de vouloir narguer de cette manière-là tout son peuple? Sachant que la guerre d´agression du M 23 est encore à ce jour bien présente, et toujours en train de faire des ravages sur place au Nord-Kivu. Et que les deuils et les blessures encore saignantes qu´elle a occasionnées dans la société congolaise sont loin d´avoir été oubliés et de s´être cicatrisées.
Cette attitude irresponsable dénote très visiblement un manque de conscience nationale dont souffre cruellement Koffi OLOMIDE, qui essaie de remuer le couteau dans la plaie. Car, rappelons dans le même ordre d´idées que, ce même artiste est jusque-là le seul d´ailleurs à s´être permis – par défi – en 2008, d´aller se produire dans ce pays arrogant et belliqueux d´où viennent toutes les agressions contre le Congo et où il ne devait pas se rendre, compte tenu du fait que le peuple congolais n´en était pas encore psychologiquement préparé en ce moment-là. À savoir: le Rwanda. Et ce, pour y jouer pendant leur période électorale, au griot propagandiste de Paul KAGAME, le Boucher de Kigali, bourreau et ennemi public numéro 1 du peuple congolais.
Koffi OLOMIDE, comme malheureusement la plupart – pour ne pas dire tous – de ses collègues nationaux font preuve du manque de conscience nationale. Ils projettent tous, à quelques exceptions près, une piteuse image d´immaturité, d´immoralité et d´inconscience de l´Homme de la chanson congolaise, désormais improvisé propagandiste et griot au service d´un odieux régime d´Occupation. Soit ils prennent plaisir à s´affubler fièrement, et ce, tous les ans, des sobriquets empruntés aux noms des personnages s´étant illustrés dans des actions de violence ou de terrorisme, soit de ceux des dirigeants étrangers des pays puissants, responsables en grande partie des malheurs qui frappent leur pays ou l´Afrique en général. Sobriquets du genre: Ben LADEN, M 23, Bill CLINTON, SARKOZY, ou Akram OJJEH, grand marchand d´armes de la mort syro-saoudien. Et le comble du paradoxe est qu´ils trouvent toujours des gens, parmi les Congolais d´une rare espèce, prêts à les applaudir pour de telles âneries. Quelle inconscience dans le chef des uns et des autres!
Raison de plus qui vient conforter la prise de position de boycott de la diaspora congolaise d´Europe, d´Amérique du Nord et d´Afrique du sud voire d´Australie, qui les a bannis et interdit de production scénique ou concerts de distraction et d´abrutissement sur ces espaces géographiques où elle vit.
De ce qui précède, l´Esprit de la conscience nationale lance un appel patriotique à ce compatriote chanteur, monsieur AGBEPA MUMBA Antoine Christophe alias Koffi OLOMIDE, avant tout fils et citoyen du Congo, de procéder à une introspection par rapport à la justesse contenu du présent article, afin qu´il en tire lui-même les conséquences. Ainsi donc, il lui est vivement recommandé, maintenant que son oeuvre n´est pas encore mise sur le marché, d´abandonner ou de changer purement et simplement l´intitulé de son album. C´est-à-dire en termes plus explicites: supprimer carrément et échanger M 23 à quelque chose d´autre. Voici ce qu´on exige de vous Cher Monsieur et c´est si simple que ça!
Sans quoi, la Conscience éveillé du peuple, par le truchement de sa diaspora, qui y oppose d´ores et déjà une fin de non-recevoir, assimilera ipso facto toute attitude contraire à cet appel à un entêtement et un défi lui lancés, et saura pour sa part, en temps opportun, en tirer toutes les conséquences qui s´imposent.
A bon entendeur salut!
STOCKHOLM, le 22 février 2013
Pépin LULENDO