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– En RDC, le président Joseph Kabila s’est exprimé lors de sa première conférence de presse à Kinshasa depuis 5 ans et sa réélection contestée. Le président Joseph Kabila a donc décidé à la surprise générale de s’exprimer pour les 17 ans de son accession au pouvoir. Dans cette longue déclaration, il est revenu sur la situation au Kasaï. La situation est redevenue calme à 90%, a dit le chef de l’Etat congolais. Et il dénonce aussi ceux qui, selon lui, ont fait barrage à l’émergence de la démocratie dans son pays.
« Je m’éclate quand je vois ceux qui prétendent défendre la Constitution », a dit Joseph Kabila. Le président congolais a insisté sur le fait qu’il aurait été « le seul à battre campagne » en faveur de l’actuelle Constitution congolaise en 2005, contrairement à d’autres, « restés dans des bistrots ou dans les ambassades à Kinshasa », insiste le chef de l’Etat congolais. Une référence, sans doute et entre autres, sans mentionner son nom, au principal parti d’opposition, l’UDPS qui avait appelé au boycott.
« Ceux qui ont assassiné la démocratie dans ce pays devraient faire preuve d’humilité en lieu et place de donner des leçons », a encore lancé Joseph Kabila à ses détracteurs. « Malgré le bon déroulement des élections de 2006, il y avait des contestations : le perdant et une partie de l’Eglise », a pointé le chef de l’Etat. Pour ce qui est des élections de 2011, le président congolais, qui avait modifié la Constitution en trois jours pour faire passer le scrutin à un tour au grand dam de l’opposition, met en cause la mission de l’ONU dans le pays, la Monusco qui aurait refusé d’apporter son soutien logistique. Ou même la communauté internationale qui lui aurait demandé de sursoir à ce scrutin. « J’ai dit non », a martelé le président congolais.
Pour ce qui est de la présidentielle attendue pour la fin de l’année, Joseph Kabila s’est voulu rassurant. « Le processus électoral est résolument engagé », a affirmé le chef de l’Etat. Joseph Kabila est aussi revenu sur le bras de fer avec les partenaires du Congo : « Mon pays n’est pas à vendre, la RDC doit être respectée ». Concernant Monusco, la Mission des Nations unies dans le pays, Joseph Kabila dit exiger le « respect strict du Sofa », l’accord qui lie la RDC à l’ONU, accord maintes fois violé, selon lui. Il accuse même l’ONU d’avoir tardé à réagir « après des drames ».