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RDC: Bosco Ntaganda transféré à La Haye «dans les deux jours»


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Ntaganda-Les Etats-Unis espèrent l’aide du Rwanda pour transférer Bosco Ntaganda devant la Cour pénale internationale (CPI) qui le réclame. Le général rebelle est réfugié depuis lundi 18 mars à l’ambassade américaine à Kigali. Selon le responsable Afrique du département d’Etat américain, une équipe de la CPI est partie, mercredi 20 mars, pour le Rwanda.

La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a quant à elle déclaré que Bosco Ntaganda pourrait être livré à La Haye « dans les deux jours ».

« Nous travaillons étroitement avec ceux qui peuvent faciliter son transfert dans le délai le plus court possible », a déclaré, mercredi 20 mars, Fatou Bensouda, procureure de la CPI, lors d’une conférence à Paris. Elle a par ailleurs estimé que Ntaganda sera transféré à La Haye « dans les deux jours ».

Bosco Ntaganda, âgé d’environ 40 ans, est recherché par la CPI pour des meurtres, viols, pillages et enrôlements d’enfants-soldats commis par les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC) dans l’est de la RDC, en 2002 et 2003.

Joint par RFI, Paul Madidi, porte-parole de la représentation de la CPI à Kinshasa, rappelle d’abord que l’ancien rebelle, devenu général dans l’armée nationale congolaise de 2007 à 2012, devra répondre de ces crimes commis en Ituri il y a dix ans et que les violences récentes dans le Nord-Kivu ne sont pas en cause pour le moment.

 

Les Etats-Unis attendent l’aide du Rwanda

Le Rwanda, longtemps soupçonné d’avoir protégé Bosco Ntaganda, a indiqué qu’il ne se mêlerait pas de son éventuel transfert à la Haye. « Cette affaire est entre les mains des Etats-Unis qui détiennent le suspect, de la RDC – pays de nationalité du suspect – et de la CPI qui recherche le suspect », avait déclaré, mardi, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.

Cependant, Washington a insisté sur la nécessaire coopération des autorités rwandaises. Selon la version officielle américaine, Bosco Ntaganda s’est de lui-même rendu à l’ambassade américaine en demandant de l’aide pour être transféré devant la CPI. Washington n’a toutefois pas pu expliquer les raisons pour lesquelles il avait choisi la représentation des Etats-Unis.

Lors d’une conférence de presse, ce mercredi 20 mars, Johnnie Carson, responsable Afrique du département d’Etat américain, a réaffirmé la surprise causée par la reddition de Bosco Ntaganda : « Je peux vous dire que nous n’avons pas prévu que monsieur Ntaganda irait à notre ambassade ; nous ne savions pas qu’il était à Kigali ; nous ne l’avons pas encouragé dans ce sens ».

Johnnie Carson a par ailleurs répété que bien que Bosco Ntaganda soit en territoire américain, Washington compte désormais sur le concours de Kigali pour le transfert du rebelle congolais.

 

Le Rwanda « ne bloquera pas »

A Kigali, on se dit disposé à étudier toute demande pour faciliter le transfert de Bosco à La Haye. Et on promet d’y répondre « correctement » dans la mesure où les demandes ne violent pas la loi rwandaise.

Joint par RFI, Tharcisse Karugarama, ministre rwandais de la Justice précise, par ailleurs, que le Rwanda ne répondra qu’à une demande d’aide qui serait formulée par les Etats-Unis.

 

La livraison de Bosco Ntaganda à la CPI accueillie avec satisfaction en RDC

La reddition de Bosco Ntaganda a éveillé une soif de justice tous azimuts en RDC. L’attente est importante, peut-être trop, par rapport à la saisine de la CPI. Pressé de questions par la presse locale, le porte-parole de l’institution, Paul Madidi, a rappelé ce mercredi 20 mars que le général Ntaganda ne répondra que de crimes d’il y a dix ans mais cela n’exclut pas qu’un jour, la CPI se penche aussi sur le Nord-Kivu d’aujourd’hui. Tout est question de procédure.

Du côté de la Monusco, on ne cache pas son soulagement. Les casques bleus ont dû pendant longtemps observer sans rien dire les parades de Ntaganda à Goma quand il était intouchable. Pour le porte-parole, Carlos Araujo, « tout le monde doit se féliciter de cette reddition : les victimes, la justice. C’est la fin de l’impunité dont il a bénéficié pendant beaucoup d’années. Sa reddition peut bénéficier au processus de paix », a-t-il estimé lors d’une conférence de presse, ce mercredi.

Mais à propos de la paix, les avis ne sont pas tous enthousiastes ; beaucoup d’autres criminels demeurent impunis dans la région.

Par RFI