Par Faustin Kuediasala
L’incendie qui s’est déclaré, dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 avril 2010 au deuxième niveau souterrain de l’Hôtel des monnaies, est dû à une surtension créée par une décharge électrique. Plus que jamais maitrisée depuis hier jeudi dans la matinée, l’Hôtel des monnaies a repris normalement ses activités, a rassuré hier dans la soirée son directeur général, Vincent Ngonga Nzinga.
Le directeur général de l’Hôtel des monnaies, Vincent Ngonga Nzinga, a dédramatisé hier jeudi dans la soirée l’incendie qui s’est déclaré dans la nuit du 21 au 22 avril 2010 au deuxième niveau souterrain de l’Hôtel des monnaies. « L’incendie est d’origine technique due à une surtension qui a suivi la reprise du courant électrique après diverses coupures constatées après l’orage qui s’est abattu dans la ville ».
Bien avant le directeur général Ngonga, le responsable du service des documents de sécurité de l’Hôtel des monnaies, Mwamba Adiya, contacté par Radio Okapi, a indiqué, en rapport avec l’origine de l’incendie, que « la foudre aurait frappé les câbles électriques », causant des perturbations sur certains circuits. Ce qui se serait répercuté sur son bureau qui « a pris feu jeudi vers 4 heures du matin », rapporte toujours Radio Okapi.
Dans la reconstitution des faits devant un échantillon des journalistes, Vincent Ngonga a fait savoir que l’incendie est parti de la chute d’un ballast qui est tombé, après cette reprise du courant, sur les rebuts des imprimés de sécurité entreposés dans ce magasin, l’un parmi la trentaine que compte l’Hôtel des monnaies.
En ce qui concerne les dégâts matériels, le directeur général de l’Hôtel a indiqué que près de 5% du stock total du papier fiduciaire a été endommagé. Mais, il estime qu’une bonne partie pourrait être récupérée après l’opération de désechage. Ainsi, les dommages pourraient être ramenés autour de 1 à 2%. Dans l’entretemps, a-t-il poursuivi, les opérations ont repris « normalement » à l’Hôtel des monnaies. « Il y a eu plus de peur que de mal » après le contrôle de la situation intervenue hier jeudi autour de 10h, estime-t-il.
LA SNEL DE NOUVEAU INTERPELLEE
Toujours est-il que l’incendie de l’Hôtel des monnaies relance la difficulté pour la Société nationale d’électricité d’assurer une bonne couverture du courant électrique dans les grandes agglomérations de la RDC, particulièrement la ville de Kinshasa. Les chutes de tension, les couaapures intempestives, etc. sont déjà le lot quotidien des abonnées de la Snel. La plupart se retrouve avec les appareils électroménagers endommagés sans que la Snel ne s’en émeuve ou amorce une quelconque tentative de réparation.
Combien d’accidents, non révélés, n’a-t-on pas enregistrés pour les mêmes causes que celles rapportées pour le cas de l’Hôtel des monnaies ? Nombreux, en tout cas, pour la seule ville de Kinshasa. Mais, dans l’entretemps, la Snel ne fait apparemment aucun effort pour améliorer son service. Chaque fois qu’il y a dégâts matériels à la suite de son incapacité à honorer ses engagements ou qu’il y a mort d’hommes à la suite d’un accident dû à une défaillance électrique, la Snel n’a pour seule explication que ses larmes de crocodile, alors que le problème demeure entier.
Dans un autre registre, l’Hôtel des monnaies se devait aussi s’équiper en équipements anti-incendie. Pour une imprimerie d’une telle valeur, ce dispositif est nécessaire pour éviter tout désagrément comme celui survenu dans les 21 et 22 avril entre 4h du matin et 10h, le feu n’ayant été maitrisé, à en croire le communiqué diffusé par la Banque centrale du Congo, qu’à la suite de l’intervention des équipes anti-incendie de la Police nationale congolaise.
Au moment où l’Hôtel des monnaies vient de retrouver ses lettres de noblesse du fait de sa reconnaissance, par une note officielle du directeur de cabinet du chef de l’Etat, comme seul fournisseur des imprimés de valeur pour l’ensemble de l’administration, il est impérieux que cette direction autonome de la Banque centrale du Congo se dote des équipements nécessaires pour savoir contenir la situation avant toute intervention extérieure.
Heureusement, a renseigné le directeur général Ngonga, que le système électronique anti-incendie installé dans le bâtiment a pu déclencher à temps l’alarme pour signaler l’incendie. C’est donc ce dispositif qu’il faut renforcer en le couplant à une équipe permanent des sapeurs-pompiers dotée d’équipements adéquats pour être opérationnelle en temps réel. (Pour plus de détails, lire en page 18 le communiqué de la Banque centrale du Congo).