
Le blog du journaliste Jean-Cornelis Nlandu-Tsasa rappelle ainsi qu’après avoir échoué à organiser les élections en 2016, la Ceni devait les organiser pour « au plus tard le 31 décembre 2017 » et que le président de la Ceni, Corneille Nangaa, estime à présent « sans rire qu’il lui faudra 504 jours après l’enrôlement » des électeurs, toujours en cours. Et que M. Nangaa ajoute « sans gêne »: « Et encore, on ne saura que plus tard si les 504 jours sont suffisants ».
Lundi dernier, l’ONG de défense des droits de l’homme La Voix des Sans Voix, avait déjà exigé la démission de Corneille Nangaa, incapable de « garantir des élections apaisées tant attendues par la population ». De telles élections, argumente la Voix des Sans Voix, ne sont possibles que si toutes les parties font confiance à la Ceni et à son président – alors que, précisément, cette confiance n’existe plus, au point d’apparaître, écrit l’agence de presse APA, qui rapporte les déclarations de l’ONG, comme « une institution d’appui à la Majorité présidentielle » plutôt qu’à la démocratie comme l’exige la Constitution.
Le blog de notre confrère souligne que les sénateurs congolais touchent « 7200 dollars par mois, mieux que les députés français (5200 euros) », pour en conclure que l’absence d’élections arrange bien ceux qui s’accrochent ainsi aux postes de pouvoir.
La libre Afrique