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-Joseph Kabila a annoncé la prochaine tenue de “consultations nationales” dans un contexte de crise politique après les élections contestées de 2011 et la reprise de la guerre à l’Est du pays. A Paris, la Diaspora congolaise favorable au dialogue (DCFD) regrette l’absence de la diaspora à cette initiative.
Annoncé en janvier 2013, le dialogue national voulu par Joseph Kabila devrait finalement voir le jour. Le président congolais a signer dernièrement une ordonnance convoquant des “consultations nationales” sous la direction de deux de ses proches : Aubin Minaku, le président de l’Assemblée nationale et Léon Kengo, le président du Sénat. Objectif de ces consultations : “rétablir la cohésion nationale, consolider l’unité du pays et mettre fin aux cycles de violence à l’Est du pays afin de permettre la reconstruction du pays“. Un programme ambitieux qui butte sur l’affaiblissement du chef de l’Etat congolais depuis la présidentielle contestée de novembre 2011 et le retour de la guerre au Nord-Kivu. Les “consultations nationales” devraient se dérouler sur 15 à 20 jours à une date encore “indéterminée” par l’ordonnance présidentielle.
Si l’opposition politique, UNC et MLC en tête, ont rejeté en bloc leur participation au dialogue national, certains partis (ils sont peu nombreux) approuvent la démarche du président Kabila. C’est le cas à Paris de la Diaspora congolaise favorable au dialogue (DCFD). Gaspard-Hubert Lonsi Koko, son porte-parole, approuve l’initiative présidentielle. Il souhaite en effet la tenue d'”un véritable dialogue républicain, sans exclusive, entre les Congolais“. Selon lui, il y a urgence à consolider “la cohésion nationale, la concorde sociale, les institutions étatiques (…) face aux diverses tentatives de déstabilisation de la partie orientale de la République démocratique du Congo“. Si Gaspard-Hubert Lonsi Koko ne cautionne pas la politique de Joseph Kabila (il a toujours revendiqué sa place dans l’opposition), le porte-parole de la DCFD rejette la politique de la chaise vide.
Mais il y a un autre bémol de taille : l’absence de la diaspora congolaise à ces concertations. Pour Gaspard-Hubert Lonsi Koko, “tous les Congolais sont égaux devant la loi” et il ne comprend pas que la diaspora soit écartée du processus. “La diaspora constitue quasiment 1 province entière de la RDC. Nous participons économiquement et socialement à la vie du pays“, explique-t-il. Dans un communiqué publié à Paris, la DCFD espère donc “que ce facteur sera pris en compte avant l’articulation concrète desdites concertations – la reconstruction de la souveraineté de l’État devant être l’œuvre de tous les Congolais, indépendamment de leur lieu de résidence“. La diaspora mène depuis de nombreuses années un long combat pour la reconnaissance de ses droits en RDC. Lors du processus électoral de 2011, les Congolais de la diaspora congolaise n’avait pas pu participer au scrutin depuis leurs pays de résidence.
Christophe RIGAUD – Afrikarabia