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Source: RFI
Où en est l’enquête sur le meurtre de Floribert Chebeya ?
A cette question, pas encore de réponse. Aucune information n’a été jusqu’à présent fournie à la famille du défenseur des droits de l’homme, retrouvé mort il y a deux semaines. Aucune nouvelle non plus du chauffeur qui l’accompagnait. Fidèle Bazana est toujours porté disparu. Beaucoup, et notamment les organisations de la société civile, se demandent qui mène réellement l’enquête.
Officiellement, c’est le procureur général de la République qui conduit l’enquête. Mais bon nombre d’observateurs congolais en doutent. De quels moyens dispose-t-il pour arrêter des militaires et policiers ? C’est une question récurrente. Le 15 juin, le procureur général de la République a affirmé à RFI qu’un seul et unique policier était arrêté, mais n’était pas pour le moment inculpé. Il s’agit du colonel Mukalay, collaborateur direct de John Numbi, l’inspecteur général de la police. D’autres policiers ont été entendus sans être interpellés.
Des sources indiquent que deux autres officiers dont le major Christian Ngoy, un très proche de Numbi aurait été transféré à Lubumbashi. Mardi 15 juin, la société civile a organisé un sit in devant le parlement pour exiger une enquête indépendante. Une autre controverse est née ces dernières heures : celle de la date des funérailles de Floribert Chebeya. Une majorité d’organisations de la société civile veut maintenir la date du 30 juin pour l’enterrement du président de la Voix des sans-voix.
La famille elle, s’inquiète des risques de confrontation avec le pouvoir qui organisera ce même jour les festivités du cinquantenaire de l’indépendance. Les chancelleries ont fait savoir à la famille de Floribert Chebeya et aux responsables de la société civile, qu’il leur sera difficile d’assister aux obsèques si elles se tiennent ce jour-là.