Source:AFP
La République démocratique du Congo (RDC) va financer elle-même l’organisation des élections générales de 2011, contrairement à celles de 2006 qui ont été financées principalement par la communauté internationale, a-t-on appris vendredi de source officielle.
“Il a été préconisé que la RDC (…) prendra elle-même la charge de l’organisation des élections générales de 2011”, indique un communiqué publié à l’issue d’une réunion présidée mercredi par le chef de l’Etat Joseph Kabila, à Mbujimayi (centre), et portant notamment sur ce sujet.
“Toutefois, la RDC reste ouverte à l’accompagnement financier des partenaires en cas de besoin”, est-il ajouté.
Les élections présidentielle, législatives, sénatoriales et provinciales de 2006 et 2007, d’un coût de plus de 500 millions de dollars, avaient été financées en quasi-totalité par la communauté internationale.
Concernant le financement de l’organisation des élections municipales, urbaines et locales, prévues en 2010, le RDC “pourra bénéficier du concours de ses partenaires”, indique le communiqué.
Pour lopération de révision du fichier électoral, qui n’a été réalisée pour le moment qu’à Kinshasa, le financement “sera assuré au moyen des fonds résultant de la vente de la carte didentité, désormais obligatoire pour tout citoyen Congolais”, est-il précisé.
Le coût de la révision du fichier et des élections de 2010 est évalué à 280 millions de dollars, selon la Commission électorale indépendante.
Le compte-rendu de la réunion évoque enfin “l’opportunité d’une modification de la loi électorale” concernant ces élections de 2010, qui passera par une “session extraordinaire” des assemblées parlementaires. Selon une source proche du dossier, il pourrait s’agir notamment d’une modification du mode de scrutin.
Les élections locales doivent clore le cycle (présidentielle, législatives, sénatoriale) entamé en 2006 des premières élections libres et démocratiques organisées depuis 41 ans dans l’ex-Zaïre.
Environ 20 millions de personnes avaient été inscrites sur la dernière liste électorale, pour une population estimée à 62 millions.