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RDC: Mort d’Armand Tungulu – Les défenseurs des droits de l’homme s’inquiètent

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Source: RFI

Après la mort d’Armand Tungulu dans un cachot de la Garde républicaine samedi 2 octobre 2010 officiellement il s’agit d’un suicide, les questions pleuvent et tant les défenseurs des droits de l’homme que les proches doutent de la version officielle du drame. Et le jour de l’incident -le caillassage de la voiture du président Kabila le mercredi 29 septembre- d’autres arrestations ont eu lieu.

Pour Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, les premiers élements de l’enquête laissent penser qu’Armand Tungulu se serait suicidé. Par ailleurs, selon des témoins de l’incident, mercredi 29 septembre 2010, Armand Tungulu avait été blessé lors de la bagarre qu’il avait provoquée.

Le porte-parole du gouvernement revient sur les circonstances de la mort d’Armand Tungulu.

Le gouvernement regrette que monsieur Armand Tungulu, qui a été à la base d’un incident pour lequel il était en train d’être verbalisé par un officier de police judiciaire se soit donné la mort… D’après les conclusions du parquet qui a ouvert une enquête sur son cas et nous attendons… les conclusions du procureur… C’est un suicide présumé et on attend une confirmation… les informations font état d’une bagarre que Mr Tungulu a provoquée…

Au delà de la mort suspecte d’Armand Tungulu, les associations des droits de l’homme dénoncent aussi l’arrestation arbitraire d’une avocate, Maître Nicole Muaka Bondo. Elle se trouvait mercredi dernier sur les lieux du caillassage de la voiture du président Kabila.

Selon ses proches, Maître Nicole Muaka Bondo se trouvait par hasard en panne au passage du cortège quand l’incident est survenu. Sa voiture venait de subir une crevaison, elle tenait son téléphone portable en main lorsque les policiers chargés de la sécurité du Président se sont emparés du lanceur de cailloux. Les policiers l’ont ensuite embarquée elle aussi, l’accusant d’avoir voulu filmer la scène avec son téléphone.

Cela fait maintenant six jours qu’elle est détenue, bien au-delà des quarante huit heures légales de garde à vue. L’association congolaise des Toges noires la soutient ; un de animateurs Fidel Badji Banga explique : « Nous voulons c’est sa libération parce qu’elle est innocente. Il n’y a pas une loi dans ce pays qui érige le fait de filmer en infraction… même si elle a filmé, sur la base de quelle loi peut-on l’arrêter ? quelle loi a-t-elle violé pour avoir filmé ? Elle est donc innocente».

Une autre militante des droits de l’homme qui accompagnait l’avocate a été libérée hier soir sans poursuite. Les associations des droits de l’Homme dénoncent la brutalité policière ; et font un parallèle avec l’affaire Floribert Chebeya ; l’assassinat de ce militant en juin dernier a soulevé une grande émotion