A Kinshasa, des heurts ont opposé la police à des partisans d’Etienne Tshisekedi, l’opposant rentré dimanche 10 mars en RDC, après deux semaines passées en Afrique du Sud. L’UDPS, parti de l’opposant historique, accuse les forces de l’ordre d’exactions et fait état de onze morts dans ses rangs. La police dément formellement.
Au pied de l’avion, le couple Tshisekedi a été directement dirigé vers un véhicule apprêté par le gouvernement. La consigne a été que l’on « ne touche pas à un seul cheveu de papa », a confié à RFI un responsable des services de sécurité.
Sur le parcours, les sympathisants de l’opposant ont cherché à ralentir le cortège en se plaçant sur la chaussée. Ils ont été dispersés à l’aide de gaz lacrymogènes, et le leader de l’opposition a été conduit jusqu’à son domicile de Limete, un quartier de Kinshasa.
Joseph Kapika, chef de la communication de l’UDPS, a annoncé un bilan de onze morts, dû à la répression. « Faux », a rétorqué la police. Un de ses officiers supérieurs a affirmé qu’aucune balle réelle n’a été utilisée. D’autres sources parlent d’un seul mort, un motocycliste tamponné par un minibus de transport privé.
Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a parlé, lui, d’une opposition qui, « incapable de digérer sa frustration post-électorale de 2011, invente n’importe quoi pour attirer l’attention vers elle. »
RFI