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RDC: un mort et plusieurs blessés lors de heurts à l’université de Kinshasa

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Par
RFI

Publié le 16-11-2018
Modifié le 16-11-2018 à 14:07

L’université de Kinshasa est à nouveau endeuillée en RDC. Un étudiant a été tué jeudi après-midi dans des affrontements avec les forces de l’ordre. Drame survenu alors que les étudiants protestaient contre la mort d’un des leurs, sur ce même campus, en début de semaine.

A l’origine des violences : l’annonce, à la mi-journée, de la mort de Hyacinthe Kimbafu. Cet élève de deuxième année à la faculté de sciences était hospitalisé depuis lundi. Il avait été blessé par balle alors que les étudiants manifestaient pour réclamer la reprise des cours.

L’annonce de son décès a donc provoqué un nouveau mouvement de colère. Des centaines d’étudiants se sont rassemblés devant l’hôpital universitaire avant que les forces de l’ordre n’interviennent. D’après plusieurs témoins, les policiers tiraient à balle réelle, utilisaient des gaz lacrymogènes, dépouillaient les étudiants et ont même brulé des ordinateurs.

« Les forces de l’ordre tiraient comme si elles étaient sur un champ de guerre », explique l’un d’entre eux. « Les étudiants courraient à tout bout de champ. C’était la panique générale ».

C’est dans ce contexte qu’un étudiant a de nouveau perdu la vie. Ce qui porte à deux le nombre d’étudiants tués depuis le début de la semaine sur le campus de l’UNIKIN. Les affrontements de ce jeudi ont également fait plusieurs blessés. Au moins deux graves côté manifestants et huit côté policiers, selon le chef de la police à Kinshasa, le général Sylvano Kasongo.

De nombreuses réactions

La mort de ces deux étudiants suscite beaucoup de réactions. Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Steve Mbikayi, s’est exprimé sur Twitter : « Les balles réelles sont interdites sur les sites universitaires. J’exige une peine exemplaire contre les policiers responsables des tirs qui ont engendré la mort. Celui qui avait tiré le 12 novembre est aux arrêts. L’autre doit être identifié. Mes condoléances aux familles éprouvées ».

Le candidat de l’opposition à la présidentielle Martin Fayulu a, lui aussi, dit son soutien aux proches des victimes. Sur les réseaux sociaux, entre les photos de jeunes gens blessés et les appels à la démission du ministre Steve Mbikayi, un message revient beaucoup : « L’université n’est pas un champ de tir ».

A Kinshasa, le chef de la police confirme l’arrestation d’un policier qui a tiré à balles réelles et précise qu’une enquête en cours. Il conteste en revanche d’autres témoignages de violences, par exemple le fait que des étudiants auraient été dépouillés hier par des policiers.

Ce vendredi, les forces de l’ordre bloquent l’entrée de l’université. Il y a bien eu une tentative de rassemblement ce matin, mais la police a dispersé les jeunes. Selon nos informations, au moins cinq d’entre eux ont été interpellés.

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