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RDC:CES MILLIONS DE MORTS CONGOLAIS QU’ON REFUSE AUX CONGOLAIS !


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source:Congotribune

Massacre des Congolais

Massacre des Congolais

Un rapport déposé mercredi au Conseil de sécurité des Nations par un groupe de chercheurs canadiens vient de revoir à la baisse le nombre des victimes du conflit qui sévit dans la partie Est de la RDC. Selon ce rapport sur la Sécurité humaine élaboré à l’Université Simon-Fraser à Vancouver, les estimations publiées par la RDC sont au moins deux fois plus élevées que ce qu’elles devraient être. Selon l’International Rescue Committee(IRC), il y aurait jusqu’à ce jour plus de six millions de congolais tués en Rdcongo entre 1999 et 2004. Cette estimation, qui inclut les victimes de malnutrition et de maladies.Andrew Mack, qui dirige aujourd’hui le projet du Rapport sur la sécurité humaine à l’université Fraser sis à Vancouver juge peu fiable les méthodes utilisées par l’IRC pour avancer ce chiffre de 5,4 millions de morts. Selon Andrew Mack « en appliquant un taux de mortalité « plus approprié », on obtient une estimation de 900.000 morts entre 2001 et 2007, beaucoup moins que le bilan estimé de l’IRC de 2,83 millions ». Voilà qui est dit !

Mais l’IRC et l’Institut Burnet ont rejeté ces critiques dans un courriel adressé à l’AFP. Les deux organismes confirment « avec force » leurs estimations « fondées sur une méthodologie habituelle et ayant des bases scientifiques » et qui sont, selon eux, « les meilleures estimations disponibles de la mortalité liée au conflit au Congo ».
Le rapport en question, intitulé « Effondrement des coûts de la guerre », affirme que les estimations du nombre de morts faits par la guerre en Irak, au Soudan et au Congo sont devenues controversées et hautement politisées. La controverse met en péril des milliards de dollars d’aide humanitaire en « jetant un discrédit sur les estimations de l’état de santé des populations », a observé Andrew Mack.

Ce rapport a du faire bondir la plupart des congolais qui en ont eu connaissance. De mon coté, ça fait déjà quatre jours que des gens nous en ont fait part. Et depuis, j’ai effectué quelques recherches afin de voir clair dans l’histoire. Bien je sois encore au début de mes enquêtes, je tiens quand même, par rapport aux premières informations que j’ai pu récolter, faire la lumière sur ce débat de chiffres.

Contrairement à ce qu’elle prétend être, la Human Security Project(HSP) est loin d’être une structure indépendante. En examinant les donateurs et les membres qui composent son conseil d’administration, on réalise qu’on est en face de ses organisations « think tank » qui prêchent la ‘’bonne parole’’ pour certains intérêts capitalistes.

Selon la HSP, il ya depuis les années 1990, une baisse considérable de la violence dans le monde et cela serait du aux efforts entrepris par les nations-unies et l’expansion considérable d’organisations humanitaires sur les différents terrains d’opération. Ne soyez pas étonnés et ne pensez pas que vous rêvez, c’est ce qu’ils disent, allez consulter leur site < http://www.hsrgroup.org/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1>.

Depuis la fin de la guerre froide, l’Afrique compte-t-elle ses morts par dizaine, par millier ou par millions ? Je laisse à chacun le soin de répondre à la question.

Bon revenons à la guerre des chiffres. Selon l’IRC, il y aurait eu au Congo plus de 5,4 millions de mort, d’autres avancent plus de six millions de morts. Mais la réalité serait loin de ces nombres.

Précisons que l’IRC, qui compte l’ex-secrétaire d’état américain aux affaires étrangères, Henri Kissinger dans son conseil d’administration, n’a jamais dans son rapport pris en compte la période de la première invasion du Congo-Zaïre. Pourquoi ? Parce qu’en 1996, l’IRC a assuré un soutien logistique aux rebelles de Kabila et l’installation de batteries anti-aériennes autour de l’aéroport de Bukavu après le bombardement de la ville par l’Armée Patriotique Rwandaise(APR). Elle a fourni en vivres les troupes de l’AFDL, en plus de payer les fonctionnaires de l’administration rebelle.

Selon le chercheur américain Eric Thomas Chester, l’IRC est une organisation qui a graduellement été intégrée dans la nébuleuse des services de sécurité américains : elle se serait toujours inscrite, depuis la guerre froide, dans les objectifs de politique extérieure des États-Unis (CHESTER, E.T., Covert Network. Progressives, the International Rescue Committee, and the CIA, Armonk/London, 1995, p. 193-214).

Le journaliste d’investigation américain, Keith Harmon Snow qui a longuement enquêté sur cette ONG pense que le nombre de mort compilé dans les statistiques de l’IRC est loin de refléter la réalité, bien qu’il reconnaisse qu’il serait difficile d’établir le nombre exact de congolais tués durant les deux guerres qui ont secoué le pays. Cela veut dire que le nombre de congolais tués serait de loin supérieur aux six millions de mort qu’on nous présente. L’on se rappellera que dans la foret zaïroise, des centaines de milliers de hutu, mais aussi de zaïrois furent massacrés par la coalition de l’AFDL. D’ailleurs les États-Unis ont pesé de tout leur poids pour que la lumière ne soit jamais faite sur cette affaire. Ils ont mis la pression sur Laurent Kabila, mais une fois ce dernier assassiné, l’affaire a été close !

L’IRC ne fut pas seule dans sa sale besogne, il y avait aussi L’US Committee for Refugees dont le directeur Roger Winter, (très proche de Kagame et Museveni) avait pris position pour le régime de Kigali et de Kampala, allant jusqu’à critiquer de façon véhémente le travail effectués par des associations des droits de l’homme au Congo. Vive les droits humains !

La Human Security Project(HSP) qui s’est empressé de revoir à la baisse les nombres de mort congolais n’a jamais effectué d’étude sur le cas rwandais, je veux dire « le génocide ». Vous me demanderez pourquoi ? Tout simplement parce que HSP considère que ce qui s’est passé au pays de mille collines n’est pas une guerre mais une politique d’extermination de la minorité tutsi. Ne criez pas, gardez votre calme.

Eh oui, HSP nous dit qu’il n’y pas eu de guerre au Rwanda. C’est-à-dire qu’il n’y pas eu d’invasion ougandaise appuyée pas les américains, les britanniques, les canadiens et les belges ! Voilà ce que l’auteur canadien Robin Philpot appelle le récit convenable. En tout cas, ça sent la thèse officielle de Kigali.

En fait ce que HSP nous dit : « des hutu ont planifié et exterminé des tutsi jusqu’à ce que l’Armée Patriotique Rwandaise intervienne pour arrêter le génocide ». Ce que les chercheurs de cette organisation semble oublier ou ignorer est que depuis maintenant quinze ans, le tribunal pénal international pour le Rwanda n’a pas encore prouvé qu’il ya eu plan d’extermination de tutsi au Rwanda. Le jugement de celui qu’on a présenté à l’opinion internationale comme étant le cerveau du génocide, à savoir le colonel Bagosora, en dit long.

Il y aurait eu selon HSP, 900.000 morts congolais entre 2001 et 2007, alors qu’au Rwanda il y a eu entre 800 milles et un million de tutsi tués en trois mois. Horreur ! Horreur !

En passant, il y avait jusqu’au mois d’avril 1994, environ sept millions de rwandais, dans ce nombre, 85% de hutu, 14% des tutsi et 15 des twa. Imaginez un million de tutsi décimés ? Je vous laisse faire le calcul. Non mais, on ne touche pas au cas tutsi, c’est spécial.

Je me suis intéressé à l’homme derrière le rapport : Andrew Mack. Il est le directeur de la Human Security Project(HSP) à l’Université Simon-Fraser de la Colombie Britannique, plusieurs fois professeur invité au programme de politique humanitaire de l’Université de Harvard et il a passé deux ans et demi comme directeur de la sécurité auprès de l’ex-secrétaire général des Nations unies Kofi Annan.

En fait pour rafraichir la mémoire de certains de mes compatriotes, c’est sous Koffi Annan et son homme de main Mack, que plusieurs dossiers incriminants le Front Patriotique Rwandais(FPR) ont été mis sous scellés, si pas disparus. Au sujet par exemple du rapport Gersony qui accusait le FPR d’avoir exterminé plus de 30 milles rwandais au sud-est du Rwanda, le représentant spécial du secrétaire général des nations-unies à Kigali à l’époque, Shahiyaar Khan a affirmé que Kofi Annan aurait dit : « If this gets out, UN and Kigali Will severely embarrassed. Prevails on Boutros Boutros-Ghali to reprimand Ogata and to ban further public info» ; c’est-à-dire « Si cela sort, l’ONU et Kigali seront sérieusement embarrassés, Insiste chez Boutros Boutros-Ghali pour qu’il réprimande Ogata, qu’il interdise de le rendre publique ». Je ne parle pas encore de l’attentat contre l’avion présidentiel de Juvénal Habyarimana, considéré comme l’élément déclencheur du génocide. Élément important que l’ONU refuse de considérer pour ne pas déranger les instigateurs ; suivez mon regard.

Oh, j’oubliais déjà. En fait j’ai contacté l’Université Simon-Fraser pour avoir un peu plus de précision sur l’étude effectuée par un des leurs. Je m’attendais à une réponse évasive, mais non ! Grande fut ma surprise. Sous couvert de l’anonymat, un professeur de ladite université m’a confié que : « ces genres d’études sont une insulte pour ces millions d’africains qui meurent à cause de cette sale politique prédatrice canadienne. Nous avons pillé le Congo par Rwanda interposé. Bien que le conflit congolais n’attire pas assez d’attention, parler de six millions de mort n’est pas rien. Ça choque n’importe qui. Et quand l’on se demande pourquoi tous ces morts ? On se tourne alors vers les pays voisins du Congo, en particulier le Rwanda. Et cela soulève des questions et suscite un certain révisionnisme sur les évènements du Rwanda. Comment comprendre que ceux qui ont été victime de génocide se livrent à une telle barbarie ? Surtout que les victimes n’ont aucun rapport avec le génocide de 1994. Cela conforte la thèse de ceux qui ont toujours dit que le diable était du coté des exilés tutsi qui sont aujourd’hui au pouvoir au Rwanda. En plus, non seulement nos mining entretiennent le chaos un peu partout dans le monde, mais certains chercheurs préfèrent se livrer à des jeux qui n’honorent pas la science. Peuvent-ils faire pareil dans le cas de l’holocauste ? Je ne pense pas. Alors qui veulent-ils blanchir à travers ces études ? Le Rwanda ou le canada qui le soutient ? Dans un contexte où l’argent prime sur l’esprit intellectuel dans les universités canadiennes et où les directions manquent singulièrement de vision, cette position n’est pas vraiment surprenante ».

Voilà qui est dit, mais je m’en voudrai de m’arrêter sans vous donner la liste des individus et(ou)organisations qui financent notre fameuse HSP :

–          Le Département pour le développement International du Royaume-Uni.

–          L’Agence norvégienne pour la Coopération et le Développement.

–          Le ministère Norvégien des affaires étrangères.

–          L’Agence de Coopération et de Développement Internationale suédoise.

–          Les affaires étrangères Suisses.

Parmi les anciens donateurs, on retrouve :

–          L’agence canadienne de développement international (ACDI).

–          Le département des affaires étrangères et du commerce international du Canada.

–          Le Centre de Recherche et de Développement International du Canada.

–          Et bien sur la Fondation Rockefeller.

Selon le journaliste d’investigation Keith Harmon Snow: « It is clear that the HSRP is pro-capitalism, pro- »fair trade » that serves western interests and pro- »human rights’ that does not challenge western aggressors. They are supporting the kind of globalization that the Rockefeller Foundation is advancing: SMART GLOBALIATION. They support the misery industry, which creates misery to justify its perpetuation and feed its white patrons and interests. »

J’aurai bien voulu traduire mais…

Par PATRICK MBEKO (Étudiant en sciences politiques à l’Université de Montréal)

enfantsducongo@gmail.com

L’Afrique devrait, sur des thèmes controversés, être capable d’accéder à la vérité par sa propre investigation intellectuelle et se maintenir à cette vérité jusqu’à ce que l’humanité sache que l’Afrique ne sera plus frustrée, que les idéologues perdront leur temps parce qu’ils auront rencontré des intelligences égales, capables de leur tenir tête sur le plan de la recherche de la vérité.