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Source: Le Potentiel
Le mois de décembre consacre la fin d’une année civile. Il est aussi un mois charnière entre l’année finissante et nouvelle année qui commence. A de rares exceptions près, tous rêvent de vivre jusqu’au mois de décembre pour prétendre avoir vécu une année pleine. Car certains, pour une ou une autre raison, sont fauchés tout au long de l’année.
Pour bon nombre de personnes, cela ne peut passer inaperçu. Aussi pensent-elles festoyer autour d’une libation et d’un repas copieux, à l’instar d’autres personnes qui éprouvent le même besoin.
A huit jours de la fête de Noël et quatorze jours de celle de « Bonana », comment se présente la situation ? Peut-on parler des préparatifs ? Autant de questions de l’on peut se poser.
D’habitude, on observe, en début du mois de décembre, un engouement des gens vers le centre-ville où sont situés notamment les magasins d’habillement bien achalandés. D’abord, pour préparer la Noël, une fête dédiée aux enfants en mémoire de la naissance de l’enfant Jésus.
Dans la perspective de cette fête, les parents aiment acheter des habits neufs pour leurs progénitures afin que le jour « J » ils puisent être bien vêtus. Ensuite, pour préparer la « Bonana », une fête réservée aussi bien aux enfants qu’aux adultes. On constate malheureusement, c’est bien souvent le cas, un excès de table et de boissons alcoolisées au point que certains tombent malades le lendemain.
A ce jour, les Kinois attendent sans que le passé soit réédité. Mais le temps passe, passe très vite sans qu’une lueur d’espoir pointe à l’horizon.
Sur le terrain, on constate la surchauffe des prix des biens et des services, consécutive à la dépréciation continue du franc congolais, la monnaie congolaise. Situation qui remonte en début de cette année après une certaine accalmie observée pendant quelques mois. Preuve : en 2007, 1 dollar américain se changeait contre 550 francs congolais, alors qu’aujourd’hui la parité est de 920 francs congolais pour 1 dollar américain, officiellement.
La population, déjà confrontée aux problèmes de vie, si pas de survie, ne sait plus à quel saint se vouer. Elle voit son pouvoir d’achat s’effriter quotidiennement. Une situation qui influe négativement sur la vie des gens, sur leur vécu quotidien. Et lorsqu’on voit le vécu quotidien des Kinois, on peut avancer sans risque d’être contredit que les Kinois passeront des moments difficiles pendant les festivités de fin d’année. Certains ne s’en cachent pas. Ils en parlent ouvertement et ne manquent pas de condamner les décideurs congolais qui, selon eux, ne se soucient guère du social de la population.
Les Kinois risquent donc de passer les festivités de fin d’année dans la méditation, pour emprunter une expression utilisée souvent sous la deuxième République. Cela lorsque les décideurs politiques voulaient se dédouaner, s’agissant de la commémoration de certains événements d’intérêt national auxquels ils ne trouvaient pas leur compte.
Lorsque l’on sait que les agents et fonctionnaires de l’Etat constituent le gros lot de travailleurs dans la capitale, il y a lieu d’affirmer que les festivités de fin d’année risquent d’être un véritable cauchemar pour eux et pour les membres de leurs familles respectives. Avec des salaires dérisoires – 35 francs congolais (soit l’équivalent de 38 dollars américains pour le huissier) et 69 Fc pour le secrétaire général de l’Administration publique congolaise.
Actuellement, il convient de le rappeler, le vécu quotidien est caractérisé notamment par le manque criant de nourriture pour la majorité des familles kinoises, faute d’argent. On y observe des pleurs et des grincements de dents. La situation pourrait-elle changer d’ici les festivités de fin d’année ? Voilà la question.
Dans le cadre de ce dossier, il ressort de l’enquête menée par les reporters du supplément « Notre Epoque » que la banlieue est la plus touchée par cette situation malheureuse. On y signale une malnutrition des enfants habitant ces milieux. De manière générale, les Kinois sont anxieux, doutant ne pas « bien fêter » la Noël et le Nouvel An.