Par La Prospérité
Le congolais et, la majorité au pouvoir pour le départ de cette mission onusienne du sol congolais commence à porter les fruits. Nous apprenons des sources proches de la Monuc que, le contingent Sénégalais stationné à Dingila, une localité située à 500 Km au nord de Kisangani dans la province Orientale, précisément dans le District de Bas Uélé, est annoncé pour le départ parmi les 2000 casques bleus qui, doivent quitter le territoire de Lumumba au plus tard le 30 juin prochain.
Cette nouvelle a été rendue publique par le Général Babacar Gaye, commandant en chef des forces de la paix en République Démocratique du Congo, lors d’une visite qu’il a effectuée le 21 avril dernier à Dingila et Isiro en compagnie du Général Jean-Claude Kifwa, commandant de la 9ème région militaire des forces armées de la Rdc. Les deux hauts officiers étaient porteurs du message à communiquer non seulement à la population de Dingila, qui était sous la protection de ces casques bleus, mais également, aux casques bleus sénégalais eux-mêmes que, la fermeture du site est imminente. Et leur passage dans la région n’était pas seulement l’occasion d’expliquer ce qui va se passer mais aussi, d’évaluer les besoins techniques de remplacement qui doivent être comblés le plus vite que possible avant que le contingent ne quitte cette zone menacée tout le temps par les rebelles ougandais de La LRA.
Cependant, ce désengagement inattendu de casques bleus à Dingila, a suscité plus d’inquiétudes dans le chef des états-majors de la Société Civile. Dans un document remis aux autorités congolaises dont la copie a été remise au général Gaye, les corporations associatives souhaitent le maintien pour longtemps du contingent sénégalais, pour la sécurisation de la contrée à cause des rebelles qui y font peser leur spectre de violences sur la population. Les signataires du mémorandum font voir aux autorités congolaises qu’ils sont convaincus que ce départ de troupes de la force de la Monuc, pourrait laisser un vide profitable aux rebelles et, peut faire fuir les humanitaires au chevet de la population en détresse.
Vu le danger dans la demeure, la Société Civile va plus loin jusqu’à demander la création d’autres sites des forces de la Monuc à Ango, Dakwa et Banda dans le territoire d’Ango pour mettre la LRA hors état de nuire. Gaye, conscient des risques qui pourraient arriver à la population après le départ de ses troupes, tente de calmer la population en leur faisant voir que les éléments des FARDC très disciplinés qui seront déployés en remplacement de casques bleus, afficheront un comportement professionnel comme leurs confrères du 321ème bataillon qui ont opéré à l’Equateur contre les Enyele.