
-Poste de frontière de Kabuhanga samedi 1er septembre 2012, 16H00. 357 soldats rwandais viennent de parcourir une centaine de km depuis Rutshuru en RDC où ils étaient stationnés avec leurs homologues congolais. La cérémonie de bienvenue se déroule au Rwanda, en présence du Colonel Jean-Claude Yav, N°2 des renseignements militaires congolais. On note que les soldats des forces spéciales rwandaises étaient vêtus d’uniformes congolais. Ces uniformes seront ensuite récupérés par le colonel Yav dans la ville voisine de Gisenyi (Rwanda) qui jouxte Goma (en RDC) au Nord du Lac Kivu.
Le Lt General Charles Kayonga Chief of Defence Staff de l’armée rwandaise, prononce une allocution de bienvenue:
“J’ai été envoyé par notre haut commandement militaire pour vous accueillir et vous remercier pour votre mission bien accomplie à Rutshuru. Nous savons tous qu’avant cette opération, Rutshuru était sous la menace des FDLR et d’autres groupes armés. Tout le monde sait que lorsque nous sommes arrivés là-bas, des dissidents essayaient d’y établir une base pour déstabiliser notre pays. Nous sommes convenus avec le Gouvernement de RDC de conduire des opérations conjointes afin de lutter contre les FDLR et d’autres forces négatives.”
Le Général de Brigade Joseph Nzabamwita, porte-parole de l’armée rwandaise replace ensuite les événements en perspective:
Le 1er septembre 2012 nous avons procédé au retrait des forces spéciales rwandaises qui ont aidé les Congolais à restaurer la paix et la sécurité dans le territoire de Rutshuru qui se situe dans le Nord Kivu. Le total des forces qui sont rentrées s’élève à 357 hommes. Avant de passer la frontière vers le Rwanda ils se sont assurés que leur contrepartie, une unité similaire de 357 membres des FARDC étaient en sécurité sous contrôle du commandement FARDC à Kibumba. Donc nous considérons que cette mission a été accomplie avec succès par 357 hommes des forces spéciales dans la zone de Rutshuru. Cette unité était en poste depuis février 2012. Nous avons commencé de nous déployer là-bas le 1er mars 2011. Nous considérons que nos forces ont accompli leur mission et nous avons du les retirer en fonction de la modification de l’environnement opérationnel alors que Les FARDC ont commencé des luttes intestines notamment contre les forces rebelles du M23. Il est aussi important de noter que l’environnement opérationnel a également changé dans la mesure où ceux que nous devions combattre ne pouvaient plus être identifiés, certains se trouvant dans la zone d’opération des FARDC, il était donc préférable pour l’armée rwandaise de retirer ces troupes et de poursuivre ces opérations d’intelligence ultérieurement.
Question d’un journaliste : “Est ce que les forces spéciales rwandaises ont été escortées par des généraux des FARDC ?”
Non en fait elles n’ont pas été escortés par des généraux des FARDC. Les forces spéciales de la RDF ont escorté les troupes des FARDC et les ont remises au Commandement des FARDC. Entretemps les commandants des FARDC sont passés au Rwanda pour montrer qu’il s’agissait d’une opération conjointe et pour témoigner que les forces spéciales rwandaises sont rentrées avec succès sur leur territoire.
Ce retrait a donc été supervisé par le commandement des FARDC conduit par commandant de la 8ème région militaire, le général Lucien Bauma Ambamba, il était accompagné par le N°2 du J2 des FARDC (renseignement militaires) qui est le colonel Jean-Claude Yav, qui dirige également le mécanisme de vérification conjoint et par le colonel qui dirige l’équipe conjointe de renseignements.
Question d’un journaliste : Est-ce que cela jette le discrédit sur le rapport des experts de l’ONU ?
Bien sûr vous avez vu que nos troupes sont arrivées avec des uniformes des FARDC et qu’elles étaient avec des commandants des FARDC, donc les forces de défense du Rwanda qui opéraient en RDC opéraient dans le cadre de l’accord entre le Rwanda et la RDC et tout ce qui a pu être écrit par le groupe des experts de l’ONU, la propagande de RDC, est absolument faux, parce que les forces de défense du Rwanda opéraient en RDC dans le cadre d’un mécanisme connu et parce que nous aidions en fait la RDC.