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Sommet de la Francophonie – La dernière ligne droite


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-Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, est dans la fièvre du 14ème Sommet de la Francophonie. Il en a rêvé depuis la 2ème République.

Aujourd’hui, le Congo à l’insigne honneur d’accueillir sur son sol, les pays ayant le français en partage, la France en tête de peloton. Le président Joseph Kabila a promis de faire de cet événement une vitrine pour vendre l’image d’un pays en reconstruction. Rien n’a donc été laissé de côté. Le gouvernement s’est investi à fond pour ne pas rater le pari.

Le compte à rebours a commencé.

Plus qu’une semaine avant la tenue à Kinshasa du 14ème Sommet de la Francophonie. Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a fait peau neuve pour accueillir ses hôtes de marque. Le 14ème Sommet de la Francophonie représente une opportunité exceptionnelle non seulement pour la RDC, mais aussi et surtout pour toute la région de l’Afrique centrale qui accueillera, pour la toute première fois, une activité diplomatique et politique de cette envergure, après que d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest tels que le Sénégal, le Burkina Faso, le Bénin l’ont accueilli chez eux.

En marge du Sommet de Kinshasa, la RDC n’a ménagé aucun effort pour impressionner autant le monde que les pays de l’espace francophone. Rien n’a donc été laissé de côté pour que ce rendez-vous historique marque le grand retour du Congo de Lumumba dans le giron international.

Au Commissariat national d’organisation du 14ème Sommet de la Francophonie (CNO), l’on se dit confiant en la réussite de ce grand événement historique. « La ville de Kinshasa est prête», a fait savoir son commissaire général, le professeur Isidore Ndaywel. C’est dire qu’à Kinshasa, c’est déjà la dernière ligne qui est abordée. Le gouvernement joue sa crédibilité – tous les moyens ayant été mis à sa disposition pour passer avec succès ce cap.

Du 12 au 14 octobre 2012, Kinshasa rêve d’être véritablement cette capitale de la Francophonie. Le pari est, certes, ambitieux. Mais, Kinshasa se préparait en conséquence pour ne pas décevoir, note avec assurance le commissaire général au CNO.

A moins d’une semaine de la tenue du sommet, l’heure est aux derniers réglages. Mandaté par le président de la République, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, s’est mis aux commandes des opérations pour éviter tout effet de surprise.

A la Primature, des réunions se succèdent autour du chef du gouvernement et des ajustements sont apportés au quotidien dans le dispositif mis en place au niveau du CNO. Deux ans après le Sommet de Montreux (en Suisse), Kinshasa n’a pas droit à l’erreur. Il ne peut pas non plus aller dans l’approximatif. Tout doit être réglé au millimètre prêt pour éviter des fissures dans l’organisation.

Le thème choisi pour ce 14ème Sommet de la Francophonie donne toutes les raisons à Kinshasa de s’investir à fond pour son succès. Pays aux immenses potentialités naturelles, la RDC a tout à gagner de ce sommet. La Francophonie passe, d’une certaine manière, pour une nette opportunité lui offerte pour se vendre à travers le monde. Avec son immense flore, Kinshasa a une belle part à jouer alors que le monde tente de trouver la solution au lancinant problème de réchauffement climatique. Ce n’est pas par hasard qu’on ait choisi un thème touchant à la fois aux enjeux environnementaux qu’économiques.

Un thème évocateur

Placé sous le thème « Francophonie : enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale », le monde a aussi les regards rivés sur la déclaration qui sortira des assises de Kinshasa. Le Sommet de Kinshasa devait marquer un grand tournant dans l’effort international en matière de lutte contre le réchauffement climatique.

Enjeu politique majeur et opportunité diplomatique rare, le Sommet de Kinshasa se prépare à réunir les chefs d’État et de gouvernement de l’espace francophone pour débattre des questions d’une brûlante actualité en rapport avec la régulation environnementale, économique et de la gouvernance mondiale. Questions actuelles, mais en même temps d’importance stratégique pour tous les Etats du monde, car le débat autour de la régulation des défis environnementaux, économiques et de la gouvernance mondiale ne font pas toujours l’unanimité, au motif que les intérêts des Etats sont très divergents à ce sujet.

Deuxième massif forestier mondial après l’Amazonie au Brésil, la RDC a une carte à jouer dans la mise en oeuvre du dispositif mondial de lutte contre l’effet de serre. Avec ce sommet, la RDC a le champ libre pour libérer tout le temps perdu en cette matière. S’il parvient à obtenir à Kinshasa le soutien des pays de l’OIF, il aura déjà gagné une bonne partie de la bataille.

Pour la RDC, la priorité c’est aussi la situation de guerre dans l’Est du pays. Un sujet qu’elle compte bien mettre sur la table du sommet. Ainsi, au-delà de sa dimension linguistique, le Sommet de Kinshasa aura un impact politique et diplomatique certain sur des enjeux qui se jouent en RDC. L’on s’attend également à ce que les pays ayant le français en partage fassent bloc autour du drame humanitaire qui s’abat sur la partie Est de la RDC.

Pays dépositaire de la langue française, la France a aussi sa partition à jouer pour faire entendre sa voix. Alors que la situation s’enlise dans l’Est de la RDC, le Sommet de Kinshasa tombe à point nommé. Il s’agit de défendre et surtout de réaffirmer l’identité congolaise, alors que la langue anglaise gagne du terrain à travers le monde. Sauver la RDC d’une débâcle, c’est aussi protéger la langue française en péril. La France et tous les autres pays francophones n’ont aucun intérêt de laisser la RDC s’effondrer. Car, c’est en Afrique, et plus particulièrement en RDC, premier pays francophone en termes de superficie, que se joue l’avenir de la Francophonie. Travailler pour le retour à la grandeur de la RDC, c’est aussi travailler dans une certaine mesure pour l’élévation de la langue française sur le continent.

Autant d’opportunités que Kinshasa se doit de capitaliser en mettant tout en oeuvre pour garantir le succès du Sommet de Kinshasa.

Du 12 au 14 octobre 2012, la RDC a non seulement un rendez-vous avec les pays de l’espace francophone, mais aussi avec le monde qui attend juger de son degré de maturité. C’est l’occasion ou jamais de prouver à la face du monde que dans l’effort de lutte contre le réchauffement ou de redressement économique de l’Afrique, le monde peut compter sur une RDC, plus qu’enthousiaste et pleinement engagée dans la voie du progrès.