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Source:Le Nouveau Réveil
De surprise en surprise, la Can 2010 en Angola semble bien partie pour marquer sa différence avec les éditions précédentes. Régulièrement, les pronostics donnent, sans hésiter, les ténors favoris. Cette année, les avis de spécialistes sont plus mesurés.
L’Egypte, le Cameroun, le Ghana et la Côte d’Ivoire, respectivement vainqueur, finaliste, troisième et quatrième à la dernière Can, viennent à la compétition avec un peu plus de chances de succès. Or la première journée a révélé de grosses lacunes techniques, tactiques et psychologiques. Quant aux outsiders et aux cendrillons, dites petites équipes à tort désormais, ils ont prouvé que la peau de l’ours ne se vend plus avant sa mise à mort : Angola-Mali (4-4) ; Egypte-Nigeria (3-1) ; Côte d’Ivoire-Burkina (0-0) ; Gabon-Cameroun (1-0)… autant de prouesses des sans grades devant les favoris qui sonnent comme un avertissement à l’ordre de football préétabli. Et donc les pronostics sont interdits. A en croire le Sénégalais Pape Diouf, ancien président de Marseille et consultant à Orange Sport, l’édition en cours en Angola est promise à un niveau très relevé.
“L’ancien football champagne est révolu”, dit-il pour caricaturer la qualité du jeu. Et d’ajouter : “La compétition n’a jamais été aussi ouverte. Je crois que la Can n’a jamais été aussi nivelée par le haut que cette année. Aux favoris classiques comme la Côte d’Ivoire ou le Cameroun, les pays arabes notamment l’Egypte, l’Algérie et, à un degré moindre, la Tunisie ainsi que les Anglophones : le Nigeria et le Ghana se sont ajoutés.” Il serait subjectif d’occulter l’Angola qui a fait des progrès et qui joue à domicile. Le Malawi, le Mozambique, le Togo, le Gabon, le Burkina Faso, le Benin et la Zambie ne représentent pas des foudres de guerre certes, mais ils ne seraient pas venus, non plus, la fleur au fusil, dans l’arène.
Par ailleurs, cette Can de 2010 est, à n’en point douter, la plate-forme de duels entre footballeurs évoluant en Europe d’une part, entre ces mêmes pros et d’autres qui traînent leurs godasses sur le continent africain. Certaines sélections, à l’image des Lions Indomptables, les Eléphants voire les Black Stars et les Super Eagles évoluent quasiment avec 23 professionnels.
D’autres notamment les Lions de l’Atlas et les Fennecs, les Aigles maliens, les Black Stars (Ghana) présentent, chacun, un ensemble équilibré en pro et en locaux. D’autres encore dont les Palancas Negras (Angola), les Panthères (Gabon), les Malawites et les Soudanais, entre autres, se produisent avec moins de pro et un peu plus de locaux. Dans cette configuration hétéroclite de footballeurs talentueux, le public attend les vedettes, Samuel Eto’o, Gérémie N’jitap, Jean II Makoum (Cameroun), Didier Drogba, Aruna Dindane et Yaya Touré (Côte d’Ivoire), Hossan Hassan, Mohamed Zidane, El Hadary (Egypte), Taïwo Taï Odiniger, Mikael Obi (Nigeria), Adebayor (Togo), Kanouté et Kéïta (Mali), Essien et Gyan (Ghana).
Tous, hormis les Egyptiens, jouent dans des clubs européens de premier rang. Face à cette armada, les néophytes comptent exploser en vue de taper dans l’œil des recruteurs et obtenir un contrat qui assurerait leur avenir sportif et leur condition sociale. Ce cocktail devrait se faire devant un public des grands jours et amoureux du ballon rond. Mais la pauvreté généralisée en Afrique pourrait être un frein à l’affluence tant attendue. Si à cette hypothèse, l’élimination de l’Angola survenait précocement, ce sera l’adieu à l’engouement.
“L’Angola et plus particulièrement sa capitale Luanda, est aujourd’hui un des lieux les plus chers du monde, et, je crains fort qu’il y ait une sorte de désertion du public”, s’inquiète Pape Diouf dans une analyse de la compétition, à Orange sport, où les sans grades sont capables de faire la peau des ténors. En tout cas, on constate, au terme de la première journée de la compétition, un nivellement des valeurs par le haut. Le Cameroun, l’Angola, la Côte d’Ivoire, le Nigeria ne sauraient dire le contraire.
Marc Koffi