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Sport:Mondial- Dans un mois, le coup d’envoi en Afrique du Sud


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Source: AFP

A un mois de la Coupe du monde, les Sud-Africains s’arrachent les derniers billets, une promesse de voir les stades remplis malgré la baisse du nombre de visiteurs étrangers attendus pour le plus grand événément sportif de l’année.

“C’est une occasion unique”, se réjouit Brett Solomon, 26 ans, l’un des premiers à acheter son billet directement à un guichet au Cap (sud-ouest).

La Fifa a mis en vente le 15 avril les billets dans des points de vente dédiés, alors qu’ils n’étaient jusque là disponibles que via internet ou sur formulaire dans certaines banques.


Un fan de foot attend de voir le trophée du Mondial, le 7 mai 2010 dans le township de Kayelitsha, près du Cap
© AFP Gianluigi Guercia

Ces procédures complexes, dans un pays où l’accès à un ordinateur reste un luxe, avaient limité les ventes auprès de la population locale. Dès la première semaine suivant l’ouverture des guichets, 180.000 billets ont été vendus.

Au final, les Sud-Africains devraient détenir 60% des trois millions de places pour les 64 matches, qui débutent le 11 juin au stade de Soccer City à Johannesburg avec un affrontement Afrique du Sud-Mexique.

Ils compenseront le nombre inférieur de visiteurs étrangers attendus, passé de 480.000 à 373.000, selon une étude du cabinet de conseil Grant Thornton.

S’ils viennent moins nombreux, les visiteurs resteront plus longtemps et dépenseront davantage, selon cette étude. Le Mondial devrait ainsi ajouter plus d’un demi-point à la croissance du produit intérieur brut (PIB) en 2010.


Le stade de Soccer City, dans le township de Soweto, près de Johannesburg, le 13 décembre 2009
© AFP/Archives Alexander Joe

L’Afrique du Sud, premier pays du continent à accueillir une Coupe du monde, espère également des retombées économiques à plus long terme, grâce aux lourds investissements consentis à l’occasion du tournoi: 55,3 milliards de rands (5,6 Mds Eur, 7,4 Mds USD).

Chaque semaine, de nouvelles infrastructures sont inaugurées, comme l’aéroport international de Durban samedi.

“Vous pouvez voir que lorsqu’on dit que nous sommes prêts, ce n’est pas juste de la rhétorique. On fait ce que l’on dit”, lançait quelques jours plus tôt le président Jacob Zuma en dévoilant l’aéroport rénové de Johannesburg.

Les organisateurs affirment aussi que les dix stades sont “terminés”, même si l’emblématique Soccer City n’a pas encore été remis à la Fifa, les abords étant toujours en cours de finition.


Des fans de foot brandissent des drapeaux de divers pays au stade de Soccer City, dans le township de Soweto, près de Johannesburg, le 28 mars 2010
© AFP/Archives Alexander Joe

“Nos stades sont tout simplement parmi les meilleurs”, s’enthousiasme le responsable du Comité local d’organisation, l’optimiste Danny Jordaan.

Des questions subsistent encore sur les transports pour se rendre aux matches dans les neuf villes-hôtes d’un pays trois fois grand comme l’Allemagne, en particulier vers les villes peu conçues pour un tel flot de visiteurs comme Nelspruit (nord-est), Polokwane (nord) ou Port-Elizabeth (sud).

A Johannesburg, qui accueille l’essentiel des matches, c’est la menace des mini-taxis collectifs privés, organisés en mafia, qui inquiète. Exclus du Mondial, ils sont en colère contre la mise en place d’un réseau de bus public, dont un véhicule a essuyé récemment des coups de feu, faisant un mort et huit blessés.

L’Afrique du Sud, où une cinquantaine d’homicides ont lieu chaque jour, a toutefois déployé d’importants moyens pour assurer la sécurité de la compétition, recrutant notamment 41.000 policiers supplémentaires.

Dans l’ensemble, les problèmes de logement et de transport insuffisants se sont réglés d’eux-mêmes avec la baisse des visiteurs.

La plupart des Sud-Africains vont assister aux matches près de chez eux. Les autres, à l’instar du premier président noir d’Afrique du Sud Nelson Mandela, soutiendront leur équipe, les décevants Bafana Bafana, devant un écran de télévision.