Tag: Algérie

  • Algérie : Bouteflika, Mohammed VI, Chirac… Quatre anecdotes piquantes d’un diplomate français

    Algérie : Bouteflika, Mohammed VI, Chirac… Quatre anecdotes piquantes d’un diplomate français

    Ancien ambassadeur de France et diplomate de carrière, Yves Aubin de la Messuzière raconte dans ses Mémoires ses pérégrinations en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Jeune Afrique a sélectionné quelques passages dans lesquels il évoque le président Bouteflika, Jacques Chirac ou encore le roi Mohammed VI.

    Diplomate de carrière, arabisant, fin observateur du Maghreb et du Moyen-Orient depuis plus de quatre décennies, Yves Aubin de la Messuzière a été directeur de la section Afrique du Nord et Moyen-Orient au Quai d’Orsay, de 1998 à 2002. Dans ses Mémoires, intitulés Profession diplomate : un ambassadeur dans la tourmente, parus en décembre 2018 chez Plon, il livre mille et une anecdotes, souvenirs et témoignages glanés lors de ses voyages ou de ses missions auprès de présidents, monarques, Premiers ministres et autres dignitaires de régimes arabes ou africains. À ce poste privilégié, il a eu à parcourir, au service de la France, tous les pays de cette région dont certains, écrit-il, étaient en situation de crise ou de post-crise.

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  • Le ministre algérien de l’Intérieur en tournée dans le sud, une première

    Le ministre algérien de l’Intérieur en tournée dans le sud, une première


    Par
    RFI

    Publié le 07-01-2019
    Modifié le 07-01-2019 à 09:57

    Noureddine Bedoui s’est rendu ce week-end dans les régions frontalières du sud du pays. Une tournée inédite pour parler de la sécurisation des frontières, mais aussi pour répondre aux demandes de développement des habitants de ces régions sahariennes isolées.

    L’image ressemble à celle de beaucoup de visites ministérielles. Mais samedi, trois ministres algériens, celui de l’Intérieur, celui du Commerce et celui des Travaux publics, étaient à Tinzaouatine, une ville à la frontière du Mali, à 2 500 kilomètres au sud de la capitale. La première visite ministérielle dans la ville depuis l’indépendance du pays en juillet 1962.

    Dans la même journée, les trois ministres se sont rendus à In Guezzam, à la frontière avec le Niger cette fois. Ils ont annoncé une série de projets de développement pour les deux communes : routes, écoles, piscine ou encore ambulances. Noureddine Bedoui a affirmé que sa priorité était la sécurisation des zones frontalières et que pour sécuriser, il fallait répondre aux demandes de développement des habitants.

    Il y avait urgence. Au mois d’août, une violente manifestation à Djanet, près de la frontière libyenne, a remis à la Une la colère d’habitants dont la situation économique s’est aggravée avec le renforcement du contrôle des frontières. En réaction, au mois d’octobre, la présidence avait annoncé un programme spécial de développement pour les régions frontalières. Les ministres doivent quant à eux poursuivre leur visite à In Salah et Tamanrasset.

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  • La nouvelle Miss Algérie enflamme les réseaux sociaux

    La nouvelle Miss Algérie enflamme les réseaux sociaux

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    Algérie: les autorités répondent au HCR

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  • Villes intelligentes : Alger, carrefour high-tech ?

    Villes intelligentes : Alger, carrefour high-tech ?

    Un hub technologique a été officiellement lancé en juin 2018 à Alger, afin de transformer la capitale algérienne en ville intelligente. Si certains considèrent le projet comme déconnecté des priorités actuelles, il s’inscrit dans un projet initié par la wilaya fin 2016, auquel participent déjà quelque 300 start-up.

    Un espace où start-up algériennes et géants mondiaux de la technologie vont pouvoir se côtoyer, imaginer, tester des solutions innovantes et développer des partenariats pour le développement des villes africaines, mais aussi où les acteurs internationaux pourront mieux comprendre les conditions du marché local avant de le pénétrer… C’est l’objectif du hub technologique créé en avril par la wilaya d’Alger, afin de faire émerger l’écosystème d’entreprises innovantes indispensable au projet de ville intelligente qu’elle a engagé depuis fin 2016 – en décembre 2018, 300 start-up avait déjà été intégrées au programme.


    >>> À LIRE – Sciences et technologies : la fin des complexes en Afrique


    Installé à l’ouest de la capitale, dans l’ancien parc Dounia, ce hub a lancé ses activités les 27 et 28 juin 2018, en marge du sommet international d’Alger sur les villes intelligentes (Algiers Smart Cities Global Summit), où plus de 40 métropoles étaient représentées (Kigali, Paris, Londres, Séoul, Caracas, San Francisco, Vancouver…). Le parc a en effet accueilli le LeapFrog Hack, un hackathon, doublé d’un concours, co-organisé par la wilaya d’Alger et le club scientifique de l’École nationale supérieure d’informatique, qui a réuni plus de 200 porteurs de projets venus de tout le pays et coachés par des experts du monde entier.

    « Ce hub va permettre aux start-up de tester leurs solutions sans contraintes », souligne Abderrahman Ait Said, le directeur général d’Ursinia-Tech, l’entreprise lauréate. Fondée par des étudiants de l’École nationale polytechnique, elle s’est spécialisée dans les solutions de télé-relève, tri et analyse d’informations. Le premier prototype, un dispositif de relevé à distance de consommation d’eau, a été présenté à la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL).

    Écosystème numérique

    Avec le Laboratoire expérimental (également créé en avril), les écoles de programmation ou encore les fonds spécialisés, le Hub technologique d’Alger n’est que le maillon d’une chaîne en train de se former pour faire évoluer l’écosystème des technologies numériques, rappelle Riad Hartani, le conseiller en technologie stratégique du projet Alger Ville intelligente.

    Il n’y a pas de date de livraison pour un projet de ville intelligente. Il est intégré dans l’évolution à long terme d’Alger

    « Pris indépendamment les unes des autres, ces composantes auront des résultats limités. Ensemble, elles peuvent être très puissantes », explique-t-il. Et d’ajouter, à l’attention de ceux qui déplorent des retards : « Il n’y a pas de date de livraison pour un projet de ville intelligente. Il est intégré dans l’évolution à long terme d’Alger et de son plan de développement. » Son rythme répondra donc à l’évolution de la ville et non à un calendrier préalablement établi. Idem pour les financements.

    Selon Youghourta Benali, développeur back-end et éditeur du magazine en ligne it-scoop, dans ce domaine comme dans bien d’autres, le climat des affaires, ainsi que le déficit en infrastructures numériques et en main-d’œuvre spécialisée, freinent le développement administratif, opérationnel et commercial des start-up locales. « Avant de pouvoir parler de villes intelligentes, nous devons déjà moderniser nos villes ! », résume-t-il.


    L’Oxford Business Group (OBG) a publié fin 2018 une étude approfondie sur le projet « Alger, ville intelligente », pour lequel il est partenaire de la wilaya.

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  • Algérie : la visite de Mohamed Ben Salman critiquée par la société civile et l’opposition

    Algérie : la visite de Mohamed Ben Salman critiquée par la société civile et l’opposition

    Le prince héritier saoudien Mohamed Ben Salman est attendu dimanche 2 décembre à Alger pour une visite qui suscite critique et réprobation dans des milieux intellectuels et politiques. Selon un communiqué de la présidence algérienne publié par l’agence officielle APS, cette visite de deux jours s’inscrit dans le cadre «des relations fraternelles et étroites entre les deux pays».

    « La visite (dimanche et lundi) doit donner un nouvel élan à la coopération bilatérale et aux projets de partenariat économique et commercial », a indiqué la présidence algérienne, précisant que le prince héritier sera à la tête d’une importante délégation.

    Elle se déroule dans le cadre de la première tournée de Mohamed Ben Salman à l’étranger depuis le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, critique de Riyad qui s’était exilé aux États-Unis. Cet assassinat, perpétré le 2 octobre dans le consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, a ébranlé la position à l’international du prince, accusé par des responsables turcs et américains de l’avoir commandité.

    Les autorités saoudiennes ont reconnu que Khashoggi avait été tué et démembré dans le consulat mais démentent toute implication du prince dans le meurtre.

    Des intellectuels algériens dénoncent la visite de MBS

    Avant de se rendre mercredi à Buenos Aires pour le sommet du G20, ce dernier s’était rendu aux Émirats arabes unis, à Bahreïn, en Égypte et en Tunisie. Sa visite à Tunis a été marquée par des manifestations contre son rôle dans la guerre au Yémen et la répression dans son pays. Riyad intervient au Yémen contre des rebelles en soutien au gouvernement.

    En Algérie, sa visite suscite aussi des critiques. « Les Algériens ne peuvent souhaiter la bienvenue au prince héritier saoudien », a indiqué à la presse Abderrazak Makri, président du parti islamiste Mouvement de la société pour la paix (MSP). « Il est responsable de la mort d’un nombre important d’enfants et de civils au Yémen, du journaliste Jamal Khashoggi comme il a jeté en prison des citoyens saoudiens qui n’ont commis aucun crime », a-t-il ajouté.

    Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a parlé d’une « grosse provocation ».

    Dans une déclaration, 17 intellectuels, journalistes et oulémas ont aussi dénoncé la visite du prince « dont le monde entier sait qu’il a été l’ordonnateur d’un crime abominable contre le journaliste Jamal Khashoggi », ont-ils écrit.

    En l’accueillant, « l’Algérie officielle ne risque-t-elle pas d’accorder une prime d’encouragement à la politique rétrograde de cette monarchie », ont prévenu les signataires.

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  • Algérie – Paul Desfarge : ” Cette béatification est l’occasion de préparer la venue du pape “

    Algérie – Paul Desfarge : ” Cette béatification est l’occasion de préparer la venue du pape “

    Moines de Tibhirine, relations avec les autorités, dialogue interreligieux, prosélytisme évangélique : Paul Desfarge, archevêque d’Alger, livre sa vision du rôle de l’Église catholique dans le pays.

    Dix-neuf religieux catholiques, moines, Pères blancs et bonnes sœurs, assassinés dans les années 1990 lors de la décennie noire, seront élevés au rang de bienheureux le 8 décembre à la basilique de Santa Cruz, à Oran. La mémoire de 114 imams victimes du terrorisme sera également honorée.

    Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran, John Mac William, évêque de Laghouat-Ghardai, Jean-Marie Jehl, administrateur de Constantine et de Hippone, et Paul Desfarges, archevêque d’Alger, seront présents.

    Ce dernier explique pour JA le sens de l’événement et revient sur la place de l’Église en Algérie.

    Jeune Afrique : Comment a été prise la décision de la béatification de ces 19 religieux ? 

    Mgr Paul Desfarges : C’est l’aboutissement d’une longue enquête qui a rassemblé tous les témoignages concernant la vie et les écrits de ces hommes et femmes de foi. Au terme d’un travail qui a duré, le pape François a signé un décret autorisant leur béatification. Il est juste que ces 19 personnes soient montrées comme des exemples de vie selon l’Évangile, des modèles de don de soi à Dieu et à l’humanité, et de foi profonde.

    Quelle est la symbolique de cette cérémonie et de cette décision du pape ?

    Pour notre Église, elles sont une attestation de la fraternité par-delà ce qui peut apparaître comme des barrières. On peut témoigner, chrétiens et musulmans, chercheurs de sens et personnes de bonne volonté, qu’on peut vivre ensemble parce qu’au fond il y a une fraternité humaine qui nous unit. Nous sommes dans un climat de pardon, de paix et de réconciliation.

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  • Algérie : les encouragements de Bouteflika, la mise en garde d’Ouyahia

    Algérie : les encouragements de Bouteflika, la mise en garde d’Ouyahia

    Deux hommes se sont succédé au pupitre mercredi 28 novembre : le secrétaire général de la présidence, Habba El Okbi, s’exprimant au nom du président Abdelaziz Bouteflika, et le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Deux discours adressés aux walis, mais parfois éloignés dans le contenu. Décryptage.

    Lors de la rencontre entre le gouvernement et les walis (préfets), qui s’est tenue mercredi 28 novembre, le président Abdelaziz Bouteflika a adressé un message, prononcé par le secrétaire général de la présidence, Habba El Okbi. Son Premier ministre (PM), Ahmed Ouyahia, s’est lui aussi exprimé à cette occasion.

    Le premier discours emploie un ton presque « guerrier ». Le président commence son texte par une allusion aux événements de la Toussaint rouge, en novembre 1954, période marquant le début de la lutte contre le colonisateur français, pour se terminer par un hommage aux « martyrs ». Entre les deux, il dresse un bilan positif de son passage au pouvoir, tout en appelant à plusieurs reprises son auditoire – mais aussi l’ensemble des Algériens – à lutter contre des ennemis communs qu’il appelle « les aventuristes » ou encore « les cellules dormantes ». Le mot « peuple » revient à onze occurrences dans le texte.


    >>> À LIRE – [Tribune] Algérie : Bouteflika au lance-flammes


    Quant à Ahmed Ouyahia, il a opté pour l’injonction. S’adressant directement aux walis, le Premier ministre leur a donné quatre recommandations : la prise en considération de la situation économique du pays dans la prise de décision, l’accélération du développement hors hydrocarbures, la gestion du défi de la croissance démographique et l’amélioration du service public.

    Une réponse à Crisis Group ?

    Dans son dernier rapport sur l’Algérie, le think tank américain n’y est pas allé de main morte. Intitulé « Surmonter la paralysie économique de l’Algérie », le compte-rendu estime que les difficultés de l’économie sont profondément liées à l’immobilisme politique. Pour « libérer le pays de sa dépendance aux hydrocarbures », « le gouvernement devrait faire un effort de transparence sur l’état des finances publiques et améliorer les perspectives pour les jeunes », estime Crisis Group.

    Le mot « développement » a été prononcé 14 fois par le président et 16 fois par le Premier ministre

    Une critique que le gouvernement algérien semble avoir pris à cœur. Preuve en est, le mot « développement », prononcé 14 fois par le président et 16 fois par le Premier ministre. « Ce que nous avons accompli […], frères et amis y voient un exemple de développement social intégré ayant réhabilité l’homme en le plaçant au cœur de l’approche de développement », affirme de son côté Abdelaziz Bouteflika. Une rhétorique à l’opposé du constat établi par Crisis Group.


    >>> À LIRE – Algérie : « Le pays s’achemine petit à petit vers la pente du Venezuela »


    « Si certains réduisent les enjeux du présent et de l’avenir au changement et à la succession des responsables et des personnes, et entreprennent pour des raisons obscures de propager cette idée […], vous savez que l’enjeu est beaucoup plus grand », affirme le président. Ce dernier répond ainsi à la « paralysie politique » mise avancée dans le rapport, mais aussi évoquée par bon nombre de ses opposants, qui appellent à son départ à la fin de son mandat.

    Un PM moins optimiste que son président

    « Les deux dernières décennies de la vie de notre pays n’ont pas été faciles, et nombreux sont ceux parmi vous à avoir eu l’honneur de m’accompagner dans ce processus à différents niveaux de responsabilité. Vous avez été à la hauteur. Vous avez consenti des sacrifices et réussi de grandes réalisations », écrit le président dans son discours, dressant un bilan positif de ses vingt ans de présidence.

    L’expression « deux dernières décennies » est employée à trois reprises. Elle est suivie à chaque fois de l’énumération des réalisations positives accomplies par le régime, notamment « l’amélioration de l’ensemble des indicateurs fondamentaux de développement ».

    Le Premier ministre, qui n’emploie pas une seule fois le terme « stabilité », semble plus frileux que le président

    Sur cette question, le Premier ministre, qui n’emploie pas une seule fois le terme « stabilité », semble plus frileux que le président. La complexité de la situation économique est rappelée à plusieurs reprises. S’appuyant sur des chiffres et des données empiriques, absents du discours du président, tels que la volatilité du prix du pétrole, le taux de l’emprunt algérien, le taux d’inflation, il rappelle la fragilité de l’économie algérienne, tout en affirmant que celle-ci « n’est pas une catastrophe, comme le prétendent certains ».

    Concernant les perspectives, le président Bouteflika veut rassurer en donnant de la cohérence. « Ce que nous avons accompli jusqu’à présent n’est qu’une étape dans un long processus », écrit-il. « L’Algérie a de grandes potentialités à mettre en valeur, avec un peu de patience et beaucoup plus de travail », relativise de son côté Ouyahia. Si le ton de la recommandation est claire chez Ouyahia, il est moins prononcé chez Bouteflika. Les deux fixent pourtant les mêmes objectifs pour l’avenir : l’affranchissement de la rente pétrolière, suivie du développement humain et de la généralisation de ses bénéfices, ainsi que la modernisation de l’administration.

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  • Algérie : les encouragements de Bouteflika, la mise en garde d’Ouyahia

    Algérie : les encouragements de Bouteflika, la mise en garde d’Ouyahia

    Deux hommes se sont succédé au pupitre mercredi 28 novembre : le secrétaire général de la présidence, Habba El Okbi, s’exprimant au nom du président Abdelaziz Bouteflika, et le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Deux discours adressés aux walis, mais parfois éloignés dans le contenu. Décryptage.

    Lors de la rencontre entre le gouvernement et les walis (préfets), qui s’est tenue mercredi 28 novembre, le président Abdelaziz Bouteflika a adressé un message, prononcé par le secrétaire général de la présidence, Habba El Okbi. Son Premier ministre (PM), Ahmed Ouyahia, s’est lui aussi exprimé à cette occasion.

    Le premier discours emploie un ton presque « guerrier ». Le président commence son texte par une allusion aux événements de la Toussaint rouge, en novembre 1954, période marquant le début de la lutte contre le colonisateur français, pour se terminer par un hommage aux « martyrs ». Entre les deux, il dresse un bilan positif de son passage au pouvoir, tout en appelant à plusieurs reprises son auditoire – mais aussi l’ensemble des Algériens – à lutter contre des ennemis communs qu’il appelle « les aventuristes » ou encore « les cellules dormantes ». Le mot « peuple » revient à onze occurrences dans le texte.


    >>> À LIRE – [Tribune] Algérie : Bouteflika au lance-flammes


    Quant à Ahmed Ouyahia, il a opté pour l’injonction. S’adressant directement aux walis, le Premier ministre leur a donné quatre recommandations : la prise en considération de la situation économique du pays dans la prise de décision, l’accélération du développement hors hydrocarbures, la gestion du défi de la croissance démographique et l’amélioration du service public.

    Une réponse à Crisis Group ?

    Dans son dernier rapport sur l’Algérie, le think tank américain n’y est pas allé de main morte. Intitulé « Surmonter la paralysie économique de l’Algérie », le compte-rendu estime que les difficultés de l’économie sont profondément liées à l’immobilisme politique. Pour « libérer le pays de sa dépendance aux hydrocarbures », « le gouvernement devrait faire un effort de transparence sur l’état des finances publiques et améliorer les perspectives pour les jeunes », estime Crisis Group.

    Le mot « développement » a été prononcé 14 fois par le président et 16 fois par le Premier ministre

    Une critique que le gouvernement algérien semble avoir pris à cœur. Preuve en est, le mot « développement », prononcé 14 fois par le président et 16 fois par le Premier ministre. « Ce que nous avons accompli […], frères et amis y voient un exemple de développement social intégré ayant réhabilité l’homme en le plaçant au cœur de l’approche de développement », affirme de son côté Abdelaziz Bouteflika. Une rhétorique à l’opposé du constat établi par Crisis Group.


    >>> À LIRE – Algérie : « Le pays s’achemine petit à petit vers la pente du Venezuela »


    « Si certains réduisent les enjeux du présent et de l’avenir au changement et à la succession des responsables et des personnes, et entreprennent pour des raisons obscures de propager cette idée […], vous savez que l’enjeu est beaucoup plus grand », affirme le président. Ce dernier répond ainsi à la « paralysie politique » mise avancée dans le rapport, mais aussi évoquée par bon nombre de ses opposants, qui appellent à son départ à la fin de son mandat.

    Un PM moins optimiste que son président

    « Les deux dernières décennies de la vie de notre pays n’ont pas été faciles, et nombreux sont ceux parmi vous à avoir eu l’honneur de m’accompagner dans ce processus à différents niveaux de responsabilité. Vous avez été à la hauteur. Vous avez consenti des sacrifices et réussi de grandes réalisations », écrit le président dans son discours, dressant un bilan positif de ses vingt ans de présidence.

    L’expression « deux dernières décennies » est employée à trois reprises. Elle est suivie à chaque fois de l’énumération des réalisations positives accomplies par le régime, notamment « l’amélioration de l’ensemble des indicateurs fondamentaux de développement ».

    Le Premier ministre, qui n’emploie pas une seule fois le terme « stabilité », semble plus frileux que le président

    Sur cette question, le Premier ministre, qui n’emploie pas une seule fois le terme « stabilité », semble plus frileux que le président. La complexité de la situation économique est rappelée à plusieurs reprises. S’appuyant sur des chiffres et des données empiriques, absents du discours du président, tels que la volatilité du prix du pétrole, le taux de l’emprunt algérien, le taux d’inflation, il rappelle la fragilité de l’économie algérienne, tout en affirmant que celle-ci « n’est pas une catastrophe, comme le prétendent certains ».

    Concernant les perspectives, le président Bouteflika veut rassurer en donnant de la cohérence. « Ce que nous avons accompli jusqu’à présent n’est qu’une étape dans un long processus », écrit-il. « L’Algérie a de grandes potentialités à mettre en valeur, avec un peu de patience et beaucoup plus de travail », relativise de son côté Ouyahia. Si le ton de la recommandation est claire chez Ouyahia, il est moins prononcé chez Bouteflika. Les deux fixent pourtant les mêmes objectifs pour l’avenir : l’affranchissement de la rente pétrolière, suivie du développement humain et de la généralisation de ses bénéfices, ainsi que la modernisation de l’administration.

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  • [Tribune] Algérie : Bouteflika au lance-flammes

    [Tribune] Algérie : Bouteflika au lance-flammes

    Le secrétaire général de la présidence, Habba Okbi, a prononcé, lors d’une rencontre tenue mercredi 28 novembre entre le gouvernement et les walis (préfets), un discours d’une tonalité et d’un contenu particulièrement violents. Jamais depuis l’arrivée au pouvoir de Bouteflika en 1999, un discours présidentiel n’a contenu une telle charge d’outrance et d’accusations.

    Alors que cinq mois séparent de la présidentielle de 2019, alors que le chef de l’État n’a toujours pas dévoilé ses intentions sur son éventuelle candidature, cette missive étonne et intrigue autant qu’il inquiète. Grand parleur et bon tribun avant son AVC d’avril 2013, Bouteflika avait pour habitude d’étriller adversaires et contempteurs dans ses discours, ses sorties publiques ou ses entretiens dans la presse internationale. Virulent, sarcastique ou caustique, cet orateur hors pair le faisait avec verve, panache et non sans une certaine retenue et de la hauteur.


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    Le discours qui a été prononcé mercredi devant ministres et walis ne lui ressemble pas. C’est un réquisitoire contre les « cercles de prédateurs », les « cellules dormantes », les « aventuristes » qui « dissimulent les faucilles du massacre, qu’ils n’hésiteront pas à utiliser pour faire basculer le pays dans l’inconnu ». Outrancier et va-t-en guerre, les mots et les phrases qu’il contient sont d’une violence si inédite que certains doutent qu’il ait été écrit, inspiré, validé ou cautionné par Bouteflika lui-même.

    Doutes sur la paternité du discours

    Les doutes sur l’authenticité de certaines décisions prises au nom du président ne datent pas d’aujourd’hui. Des responsables de l’opposition, des acteurs de la société civile, voire même des amis de Bouteflika ont eu à remettre en cause la paternité de certains textes, messages ou déclarations qui lui ont été attribués. Certains sont même allés jusqu’à soutenir que le président est otage de parties occultes qui décident à sa place. D’autres évoquent des pouvoirs parallèles qui décident et agissent à son insu.

    Ce discours aurait-il pu ne pas émaner du président de la République ? L’hypothèse n’est pas exclue

    Reclus dans sa résidence de Zéralda, le chef de l’État vit en cercle familial restreint. Hormis ses deux frères et sa sœur, rares sont les responsables qu’il reçoit. Ce discours aurait-il pu ne pas émaner de lui ? L’hypothèse n’est pas exclue. Les doutes et les suspicions autour du fait qu’il ne soit pas l’émanation directe du chef de l’État relancent les questionnements autour de ses capacités réelles à assumer pleinement ses fonctions. Et donc à briguer un cinquième mandat, comme le souhaitent ses partisans.

    Ira, ira pas ?

    C’est de cet énigmatique cinquième mandat dont il est justement question dans cette allocution, prononcée par le SG de la présidence. Le messager ne tranche pas sur la faisabilité. Il la suggère, la sous-entend, la laisse croire. « Nouveaux défis », « étape d’un long processus », « nouvelle aube », « nouvelles priorités », « continuité » : les mots choisis indiquent que la question de la candidature de Bouteflika, 81 ans, à un cinquième mandat, est tranchée. D’où la tonalité belliqueuse, guerrière, menaçante du message à l’endroit de ceux qui doutent de la reconduction du vieux raïs à la tête de l’État, de ceux qui s’y opposent, de ceux qui veulent « freiner » cette démarche, de ceux qui manœuvrent en coulisses pour l’empêcher.


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    Pour discréditer, décourager et stigmatiser ceux qui prônent le changement et la transition, le discours présidentiel joue sur la corde sensible de la stabilité, sur le chantage par la peur et la terreur : « c’est nous ou le chaos ». Ce n’est guère nouveau. C’est sur ce thème de la stabilité, sur la menace d’un basculement dans l’inconnu si Bouteflika quittait le pouvoir, que s’est articulée en 2014 la campagne pour le quatrième mandat. À l’époque, le principal adversaire du candidat sortant, l’ancien Premier ministre Ali Benflis, a été accusé par Bouteflika de « terrorisme » et de « menaces » contre les préfets, les autorités et leurs progénitures. Les soutiens du chef de l’État l’avaient également accusé d’importer des armes de Libye pour entrer en rébellion en cas de défaite.

    Un aveu d’échec ?

    Bref, la formule stabilité contre chaos, qui a fait recette en 2014, refait surface cinq ans plus tard. Sauf que le disque est éculé, raillé. En dressant un tableau obscur du pays, en agitant la menace de la déstabilisation avec des mots durs, en instaurant un climat anxiogène, délétère autour de cette présidentielle, le pouvoir confirme le constat de l’opposition, des médias, des chancelleries occidentales et des partenaires étrangers : la succession de Bouteflika n’est pas apaisée, pas ordonnée, pas tranchée et surtout porteuses de dangers.

    Le président de la République reconnaît sans le reconnaître sa responsabilité dans l’impasse actuelle, juge l’ancien ministre Abdelaziz Rahabi

    C’est le vocabulaire même choisi par ce discours présidentiel qui le dit d’une manière claire et répétitive. Affirmer que la stabilité du pays et la pérennité de l’État peuvent être gravement menacées par des « aventuristes (sic) », par des « éléments dévoyés », sonne comme un aveu d’échec. « Le président de la République, en présentant l’inventaire des tares d’une gestion exclusive sans contrôle populaire ou judiciaire, reconnaît sans le reconnaître sa responsabilité dans l’impasse actuelle, juge l’ancien ministre Abdelaziz Rahabi. Il le fait dans des termes d’une gravité convoquée qui ne rassure ni le peuple ni les dirigeants eux mêmes. »

    La leçon que l’on peut retenir de ce discours est que le régime n’a pas de plan B, pas de candidat pour succéder à Bouteflika. Pire, en dehors de ce dernier, pas de salut. Qu’adviendrait-il à sa disparition ? L’aventure dans l’inconnu, comme le suggère le texte. Le message présidentiel dit que les vingt dernières années n’ont pas servi à préparer une transition apaisée, une succession concertée et ordonnée qui éviterait au pays des lendemains incertains. En fin de règne, le chef de l’État n’a pas mis en place – si tant est qu’il le souhaite – les conditions et les mécanismes d’un processus électoral ouvert, crédible, transparent et surtout rassurant qui puisse prémunir l’Algérie de ces mêmes dangers qu’il énumère dans son discours.

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