Tag: Algérie

  • Algérie: pour la presse, la candidature Bouteflika en 2019 est quasiment actée

    Algérie: pour la presse, la candidature Bouteflika en 2019 est quasiment actée


    Par
    RFI

    Publié le 29-10-2018
    Modifié le 29-10-2018 à 17:24

    Il n’y a pas de confirmation, de la part de la présidence, que le président Abdelaziz Bouteflika sera candidat pour un cinquième mandat. Djamel Ould Abbès, le chef du FLN, a affirmé dimanche soir que le président algérien sera bel et bien candidat. Il était cité par l’Agence de presse algérienne (APS). L’entourage d’Abdelaziz Bouteflika ne s’est pas non plus exprimé sur la question. Comment la presse algérienne a-t-elle traité le sujet ?

    Le quotidien algérien Liberté écrit ce matin, en citant le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), que l’option d’un cinquième mandat pour le président Bouteflika « découlerait de l’impossibilité pour les clans du régime de s’entendre sur un autre candidat que lui. » Pour le quotidien, « c’est une prolongation de règne par défaut ».

    Dans son éditorial, Mustapha Hammouche écrit, que la principale raison de ce prolongement indéfini du règne Bouteflika, malgré son état de santé, est là : « le pouvoir tire sa cohésion du seul fait que toutes ses composantes ont (…) un même leader de référence ». Le journal Al-Khabar paraît du même avis : « le FLN n’a qu’un seul candidat, Bouteflika ».

    En avril 2014, le président Bouteflika avait été réélu pour un quatrième mandat. A l’époque, il n’avait mis fin aux spéculations que deux mois avant la date des élections. TSA pose s’est posé la question : « Cinquième mandat : décision actée ou simple surenchère des soutiens de Bouteflika ? »

    L’éditorialiste Makhlouf Mhenni écrit dans le même journal : « Si le schéma devait se répéter, Bouteflika annoncera officiellement sa candidature vers la mi-janvier, au plus tard début février, et sa réélection ne sera qu’une simple formalité. »

    De nombreux observateurs algériens et étrangers se disent persuadés que l’actuel président algérien sera à nouveau candidat pour 2019. Si l’annonce d’hier est censée relancer le débat, autour de cette candidature, les Algériens semblent se résigner à l’inéluctable.

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  • Algérie: Abdelaziz Bouteflika candidat en 2019, selon le chef du FLN

    Algérie: Abdelaziz Bouteflika candidat en 2019, selon le chef du FLN


    Par
    RFI

    Publié le 28-10-2018
    Modifié le 28-10-2018 à 19:10

    « Le candidat du FLN en 2019, c’est Abdelaziz Bouteflika », a affirmé ce dimanche le secrétaire général du parti majoritaire et historique du pays, Djamel Ould Abbès, qui s’exprimait devant le Parlement algérien, à l’occasion de l’investiture du nouveau chef de groupe FLN à l’Assemblée. Le président Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, briguerait donc un cinquième mandat.

    Djamel Ould Abbès, le secrétaire général du FLN, était face aux députés de son parti ce dimanche, pour l’investiture du nouveau chef de groupe parlementaire. Dans son discours, il a déclaré : « Au FLN, nous n’avons qu’un choix. Le candidat en 2019, c’est Abdelaziz Bouteflika ». Il a ensuite été longuement applaudi.

    Djamel Ould Abbès avait déjà affirmé au mois de juillet que tous les militants souhaitaient que le président se présente à nouveau pour un cinquième mandat.

    Un député de l’opposition, joint par RFI, estime que cette déclaration est un signal pour mobiliser les forces politiques favorables au pouvoir. Pour les politologues du pays, il y a peu de doute sur un mandat supplémentaire : il aura lieu si le président de 81 ans, qui souffre des séquelles d’un AVC survenu en 2013, est toujours en vie lors de l’élection.

    En 2014, c’est le Premier ministre de l’époque, Abdelmalek Sellal, qui avait annoncé la candidature du président. Mais cette annonce n’était arrivée qu’au mois de février. Abdelaziz Bouteflika avait été réélu avec plus de 81% des voix.

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  • Algérie : “On a remplacé à l”Assemblée un débat d”idées par un débat de personnes”

    Algérie : “On a remplacé à l”Assemblée un débat d”idées par un débat de personnes”

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  • Algérie : un nouveau président élu à l’Assemblée, mais l’ancien s’accroche

    Algérie : un nouveau président élu à l’Assemblée, mais l’ancien s’accroche

    Afrique

    Algérie : un nouveau président élu à l’Assemblée, mais l’ancien s’accroche

    Vidéo par Julien FANCIULLI

    Dernière modification : 24/10/2018

    L’Assemblée populaire nationale algérienne a élu un nouveau président mercredi alors que le président sortant, toujours légalement en fonction, refuse de quitter son poste.

    Deux présidents pour un fauteuil. C’est la situation ubuesque dans laquelle se trouve aujourd’hui l’Assemblée nationale en Algérie. Mouad Bouchareb a été élu sans surprise, mercredi 24 octobre, président de l’Assemblée populaire nationale (APN), par 320 voix et une abstention alors que le président sortant est toujours légalement en fonction.

    Mouad Bouchareb était jusqu’ici chef du groupe parlementaire du Front de libération nationale (FLN), parti du chef de l’État Abdelaziz Bouteflika, qui détient 161 des 462 sièges à la Chambre basse. Unique candidat, il était également soutenu par les 100 députés du Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia et par ceux des autres partis de la majorité présidentielle. L’opposition a boycotté la séance.

    Saïd Bouhadja accusé de ‘mauvaise gestion”

    Le président sortant, Saïd Bouhadja, 80 ans, lui-même membre du FLN, a martelé qu’il “reste et demeure le président légal et légitime de l’APN” et dénoncé une “atteinte” à “l’État de droit”, à “la séparation des pouvoirs” et au “respect des institutions”. Selon la Constitution, “le président de l’APN est élu pour la durée de la législature” et aucune procédure légale de destitution n’est prévue.

    L’accusant de “mauvaise gestion”, cinq partis de la majorité, dont le FLN et le RND, exigent en vain depuis fin septembre la démission de Saïd Bouhadja, élu en 2017 par l’APN issue des législatives. Ahmed Ouyahia et le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, ont réclamé publiquement son départ. Les députés de la majorité ont argué de “l’incapacité” de Saïd Bouhadja à “assurer ses fonctions, du fait de son désaccord avec les députés et son refus de démissionner” pour constater “la vacance” du poste.

    Interrogés par l’AFP, le chef du groupe parlementaire du Mouvement de la société pour la paix (34 députés) Ahmed Sadok a dénoncé “des mesures illégales pour changer le président” de l’APN, et son homologue du Front des forces socialistes (FFS, 14 députés), Saddek Slimani s’est insurgé contre “un putsch politique”.

    Dans un communiqué, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, 9 députés), a qualifié le scrutin de “coup d’État contre l’institution législative” perpétré “sur instruction de l’exécutif”.

    “Une situation délirante”

    Selon la constitutionnaliste Fatiha Benabbou, le constat de vacance “n’a pas été établi juridiquement selon les règles” et Saïd Bouhadja reste “légalement le président” de l’APN. “Nous risquons de nous retrouver avec deux présidents” à l’APN, “un président légal et un président de fait”, a indiqué à l’AFP cette professeure de droit à l’Université d’Alger, “c’est une situation délirante”.

    Durant un mois, les Algériens ont assisté par médias interposés aux passes d’armes entre Saïd Bouhadja et ses détracteurs, une situation rare en Algérie, où la discipline au sein de l’ex-parti unique et de l’appareil d’État est généralement la norme.

    Saïd Bouhadja a attribué ses déboires à sa décision de limoger fin septembre le secrétaire général de l’APN, réputé proche de certains caciques du FLN. Reste que les motifs réels de cette crise restent flous et toutes sortes d’hypothèses ont été avancées. L’opposition a fustigé de son côté une lutte de clans.

    Avec AFP

    Première publication : 24/10/2018

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  • Algérie : “La crise au Parlement est liée à la succession de Bouteflika”

    Algérie : “La crise au Parlement est liée à la succession de Bouteflika”

    Afrique

    Algérie : “La crise au Parlement est liée à la succession de Bouteflika”

    Vidéo par FRANCE 24

    Texte par Aude MAZOUÉ

    Dernière modification : 24/10/2018

    Dès mercredi, l’Assemblée populaire nationale pourrait avoir deux présidents à sa tête. Des députés majoritaires ont en effet décidé de désigner un nouveau président alors même que l’actuel chef, Saïd Bouhadja, refuse de céder le pouvoir.

    Rien de ne va plus au sein du Parlement algérien. Depuis fin septembre, l’opinion publique algérienne assiste, médusée, à la plus grave crise politique depuis l’élection du président Abdelaziz Bouteflika il ya presque 20 ans. En effet, les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ne veulent plus de l’actuel président Saïd Bouhadja et ont décidé de désigner, mercredi 24 octobre, un nouveau chef de la Chambre basse. De son côté, Saïd Bouhadja n’envisage pas de démissionner.

    Le 16 octobre, les députés avaient déjà voulu précipiter sa révocation : ils avaient bloqué l’accès à ses bureaux en cadenassant l’entrée principale du bâtiment. Et mercredi dernier, le bureau de l’Assemblée nationale est allé plus loin en constatant et validant la vacance du poste du président et convoquant une assemblée plénière afin de lui trouver un successeur.

    Une procédure non recevable

    “Une démarche totalement illégale”, note Farid Alilat, journaliste à Jeune Afrique spécialiste de la politique algérienne. Si l’on se penche sur l’article 10 du règlement intérieur de l’Assemblée populaire nationale, la vacance du poste de la présidence de l’APN ne peut être constatée que dans quatre cas précis : une démission, une incapacité (physique ou mentale, NDLR), un décès ou une incompatibilité (avec d’autres fonctions par exemple, NDLR). Or, la situation de l’actuel président ne répond à aucun de ces cas de figure.

    “C’est une situation inédite, poursuit le spécialiste de l’Algérie. C’est la première fois depuis l’arrivée au pouvoir de Bouteflika en 1999 qu’il y a une crise de cette ampleur au sein de l’Assemblée nationale. Première fois que l’on remet en cause la présidence de l’APN. Première fois que les portes de l’APN sont cadenassées pour empêcher le président de l’Assemblée d’accéder à son bureau. Première fois que la majorité présidentielle décide de démettre le président de ses fonctions.”

    Des raisons obscures

    Cinq groupes parlementaires exigent son départ. Parmi eux, le Front de libération nationale (FLN) du chef de l’État et le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, détenteurs à eux deux de la majorité absolue. Le chef du gouvernement en personne et le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, ont eux aussi publiquement réclamé la démission du président de l’APN.

    Que lui reprochent ses détracteurs ? Saïd Bouhadja attribue ses déboires à sa décision de limoger fin septembre le secrétaire général de l’Assemblée, Bachir Slimani, réputé proche de certains caciques du FLN. Les députés qui lui sont hostiles mettent également en avant sa mauvaise gestion, des dépenses exagérées et illicites et un recrutement douteux.

    Mais les motifs réels de cette crise restent flous. “On a du mal à croire qu’il soit subitement impossible pour des députés de travailler avec le président qu’ils ont eux-mêmes élu il y a un an. Il y a d’autres raisons qui expliquent cette volonté de le renvoyer du pouvoir. On peut penser qu’il gêne certains intérêts”, estime Farid Alilat.

    Deux présidents d’Assemblée

    Si rien n’entrave la procédure lancée par les parlementaires, l’Assemblée populaire nationale algérienne aura deux présidents, l’un élu en mai 2017, Saïd Bouhadja, et l’autre qui sera désigné par la majorité mercredi.

    Dès lors, les feux de la crise politique ne devraient pas s’éteindre de sitôt et plusieurs scénarios restent possibles. Il est fort à parier que les députés réfractaires au limogeage de Saïd Bouhadja ne reconnaissent pas la légitimité du nouveau président. Plusieurs partis d’opposition se sont déjà insurgés contre le blocage de l’APN, dénonçant une atteinte aux institutions. Ahmed Sadok, président du groupe d’opposition parlementaire du Mouvement de la société pour la Paix, a lui fustigé une “action qui ne fait honneur ni aux députés, ni au Parlement, ni à l’image du pays”. Et de poursuivre, “si les députés de la majorité ne veulent plus travailler avec Bouhadja (…), il faut que leur action soit légale. Pour le moment, il n’y a rien qui l’empêche d’assumer ses fonctions”.

    “Consternation générale”

    On peut également imaginer que le chef de l’État Abdelaziz Bouteflika sorte de son silence et maintienne l’actuel président dans ses fonctions. Dans ce cas, il sera difficile d’imaginer que les députés hostiles à Saïd Bouhadja rentrent dans le rang. Autre possibilité, le président peut décider de dissoudre l’Assemblée, ce qui entrainerait la tenue d’élections législatives anticipées.

    Quoi qu’il en soit, Farid Alilat y voit là plus qu’un simple désaccord politique. “Il ne s’agit pas d’une crise politique mais d’une crise qui touche toute majorité présidentielle. C’est une crise de fin de cycle. Si le président Bouteflika exerçait pleinement son pouvoir, cette crise n’aurait pas lieu. Cette crise est liée à la succession du chef de l’État.”

    Une chose est sûre, déplore le journaliste, “il y a une véritable incompréhension et une grande consternation générale de l’opinion publique algérienne”.

    Première publication : 23/10/2018

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