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  • Les évêques appellent Tshisekedi à rompre « avec les antivaleurs des anciens régimes »

    Les évêques appellent Tshisekedi à rompre « avec les antivaleurs des anciens régimes »

    -Les évêques catholiques ont appelé le président Félix Tshisekedi et les nouveaux dirigeants de la RDC à « rompre radicalement avec les antivaleurs » des régimes précédents, tout en assurant une bonne gouvernance et un État de droit.

    « Nous invitons les nouveaux gouvernants à rompre radicalement avec les antivaleurs des anciens régimes et à donner des assurances concrètes d’une meilleure gouvernance », a déclaré lundi l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.

    Un mois après l’investiture du président Félix Tshisekedi, la Cenco, qui avait donné Martin Fayulu vainqueur de la présidentielle selon ses chiffres, a ainsi souhaité donner une série de recommandations au nouveau dirigeant.

    « Les évêques leur donnent (ainsi) la chance de réussir », a expliqué l’abbé Donatien Nshole, ajoutant que « les évêques ne sont pas là pour leur échec. Le pays a besoin d’un nouveau leadership où l’homme Congolais sera au centre des préoccupations des autorités ».

    Les évêques ont entre autres appelé à l’établissement d’un État de droit – l’une des priorités du président Tshisekedi -, à la sécurisation des frontières et la pacification des zones en proie à l’insécurité par la présence des groupes armés. Enfin, la Cenco a préconisé la mise en place d’une bonne gouvernance et une politique de lutte contre la corruption.

    Les relations entre l’Église catholique et le régime de l’ancien président Joseph Kabila s’étaient tendues dès 2011. Les évêques contestaient alors la crédibilité de l’élection présidentielle donnant Kabila vainqueur cette année-là. Lors de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018, elle avait également contesté les résultats provisoires publiés par la Commission électorale indépendante (Ceni), estimant que ceux-ci ne correspondaient pas aux données collectées par ses 40 000 observateurs.

    Avec JA

  • Communiqué de la CENCO

    Communiqué de la CENCO

    Des évêques membres de la CENCO lors de travaux du dialogue national inclusif à Kinshasa, le 09/12/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo.

    -LA CENCO DENONCE LES ATTAQUES CONTRE L’EGLISE CATHOLIQUE ET SA HIERARCHIE 1. Le 31 décembre 2017, le Comité Laïc de Coordination (CLC), une association reconnue par l’autorité ecclésiale compétente dans l’Archidiocèse de Kinshasa, interpelé par les messages pastoraux de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), a organisé une marche pacifique et non violente pour réclamer la mise en œuvre effective, intégrale et de bonne foi de l’Accord politique global et inclusif du 31 décembre 2016.    
    2. Au lendemain de cette marche pacifique, suivie également dans certaines provinces, le Nonce Apostolique a publié un communiqué rappelant à l’opinion publique « le droit de chaque baptisé catholique de se constituer en association et de promouvoir des initiatives qui soient en harmonie avec la mission de l’Eglise. La promotion de la justice sociale et la défense des droits civils et politiques des citoyens font intégralement partie de la Doctrine sociale de l’Eglise »[1]
    La CENCO a également publié un communiqué pour manifester son indignation et condamner la répression violente et sanglante par les forces de l’ordre contre les manifestants, ainsi que pour exprimer sa compassion et sa proximité spirituelle à l’égard des victimes et de leurs proches (cf. Communiqué du 2 janvier 2018).         
    A son tour, Son Eminence Laurent Cardinal MONSENGWO, dans l’état d’âme d’un père face au mauvais traitement infligé à ses fils et à ses filles dont certains en sont morts, a, avec raison, élevé le ton pour fustiger les auteurs de ces actes insupportables. 
    3. Depuis lors, l’on assiste à une campagne d’intoxication, de désinformation voire de diffamation orchestrée même par des responsables des Institutions de la République contre l’Eglise catholique et sa hiérarchie. Le Peuple congolais en est témoin. C’est inacceptable ! Cette campagne de mépris vise particulièrement l’autorité de Son Eminence Laurent Cardinal MONSENGWO, considéré à tort comme instigateur des actions visant à déstabiliser les Institutions en place et à vouloir s’emparer du pouvoir. Nous exigeons des preuves à ces graves accusations portées contre sa personne.  
    4. La CENCO désapprouve la diabolisation volontairement distillée à l’endroit de Son Eminence le Cardinal, Archevêque de Kinshasa et Membre du Conseil des neuf Cardinaux choisis par le Pape François pour le gouvernement de l’Eglise universelle. Elle lui réaffirme son soutien total et sa proximité.     
    5. Aux prises de positions de la CENCO, certains opposent le principe de laïcité de l’Etat congolais, d’autres prônent la notion de neutralité de l’Eglise. Il convient de retenir que le caractère laïc de l’Etat congolais ne peut pas empêcher l’Eglise catholique d’accomplir sa mission, celle d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut, d’être au service de la population congolaise en vue du respect des droits de l’homme et de la dignité humaine indispensables à son bien-être et à son développement intégral.      
    6. En effet, « l’Eglise qui, de par sa nature, a le droit d’intervenir dans les questions de foi et des mœurs, peut prendre position en matière politique »[2] en vue « d’exercer sa sollicitude et ses responsabilités à l’égard de l’homme qui lui a été confié par le Christ lui-même »[3]. Elle a le droit de « porter un jugement moral même en des matières qui touchent le domaine politique quand les droits fondamentaux de la personne ou le salut des âmes l’exigent »[4].         
    7. La CENCO en appelle au respect des droits aux manifestations pacifiques et à la liberté de culte garantie par la Constitution de la République (cf. Art. 26). Elle exige le respect et la considération dus aux autorités ecclésiastiques, en l’occurrence le Cardinal Archevêque de Kinshasa, le Nonce Apostolique en RD Congo et l’ensemble des Evêques. Il est juste et urgent que des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre de ceux qui ont torturé, blessé et tué nos concitoyens ainsi que de ceux qui ont délibérément profané nos églises, lieux saints consacrés à la prière et à la rencontre avec Dieu.  
    8. La CENCO dénonce également toute tentative de division de l’Episcopat congolais orchestrée à des fins politiciennes. L’Episcopat congolais ne peut se diviser ni être dédoublé comme des partis politiques. Partageant les joies et les peines de leur peuple, les Evêques membres de la CENCO restent solidaires les uns des autres dans une communion effective et affective.      
    9. Nous demandons au Peuple congolais de ne pas se laisser influencer par cette campagne dont les auteurs ignorent superbement sa souffrance. Nous l’invitons à demeurer débout et vigilant, à prendre son destin en mains et à barrer pacifiquement la route à toute tentative de confiscation ou de prise de pouvoir par des voies non démocratiques et anticonstitutionnelles.        
    10. Que Dieu bénisse la RD Congo et son peuple. 
    Fait à Kinshasa, le 11 janvier 2018.         
    + Marcel UTEMBI TAPA Archevêque de KISANGANI – Président de la CENCO  
    + Fridolin AMBONGO BESUNGU Archevêque de MBANDAKA BIKORO – Vice-Président de la CENCO

  • La Cenco demande à la communauté internationale de mettre de la pression sur les politiciens congolais

    La Cenco demande à la communauté internationale de mettre de la pression sur les politiciens congolais

    -Les évêques catholiques congolais ont lancé, mardi devant le Conseil de sécurité des Nations unies à New York où ils ont témoigné, un appel à plus de pression sur les acteurs politiques et sociaux de la RDC en vue de la mise en application de l’accord signé le 31 décembre dernier à Kinshasa.

    Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), a, dans son allocution, tiré la sonnette d’alarme sur la menace d’un échec du dialogue, d’un nouveau report des élections et de la tenue d’un référendum en raison ” des manœuvres politiciennes et le manque de volonté politique ” de différents camps politiques en RDC.

    ” La persistance de cette crise risque de rendre obsolète l’Accord du 31 décembre 2016 et donner l’occasion de reporter la tenue des élections prévues en décembre 2017, voire d’en appeler à l’organisation d’un référendum ou à une modification de la Constitution “, a prévenu Mgr Utembi.

    ” Malheureusement, l’Arrangement particulier destiné à assurer la mise en œuvre dudit Accord peine à conclure. Alors que la population attend impatiemment les élections, le statu quo politique dû à l’intransigeance des négociateurs sur quelques points de divergence restants et entretenu par des manœuvres politiciennes et le manque de volonté politique, risque de retarder indéfiniment l’application de la Saint-Sylvestre “, s’est plaint Mgr Utembi. ” Il convient également de signaler le retard dans la mise ne application des mesures de décrispation du climat politique “, a rappelé prélat.

    Pour sa part, le ministre des affaires étrangères congolais, She Okitundu, a pointé du doigt l’opposition écartelée depuis le décès, le 1er février à Bruxelles, d’Etienne Tshisekedi, leader de la plateforme Rassemblement.

    ” Etant donné que le Président du Conseil National de suivi de I’Accord devra provenir de I’opposition, le gouvernement exhorte cette dernière, plus particulièrement le Rassemblement, à surmonter ses dissensions actuelles afin de se mettre d’accord sur la personne du candidat qui devra remplacer le défunt Tshisekedi “, s’est défendu M. Okitundu.

    L’opposition et le pouvoir ne s’entendent pas entre autres sur le mode désignation du Premier ministre.

    Le pouvoir exige une liste de trois mais l’opposition s’en tient à un seul nom comme le prévoit le texte de l’accord.

    Pour le ministre des affaires étrangères congolais, il n’existe de la part du gouvernement aucune manœuvre dilatoire de nature à retarder la mise en œuvre de l’accord.

    ” Le retard que connait le processus est dû à des circonstances objectives, plus particulièrement le décès de M. Tshisekedi qui a poussé la Cenco à suspendre les travaux. Nous sommes convaincus qu’avec la reprise des négociations le 16 mars 2017 les parties finiront par trouver un heureux dénouement à ces points de divergence “, a déclaré M. Okitundu.

    La mise en œuvre de cet accord devrait résoudre la crise née du maintien du président Joseph Kabila à son poste au-delà de son mandat et sans la tenue des élections.

    Les évêques ont rappelé politico-socio-économico-sécuritaire avec des insurrections et rebellions dans plusieurs régions du pays.

    Ils ont également rappelé qu’ils ont appelé récemment la population congolaise à dire non au blocage.

    Avec VOA

  • Inquiétude autour du processus électoral en RDC

    Inquiétude autour du processus électoral en RDC

    Des évêques membres de la CENCO lors de travaux du dialogue national inclusif à Kinshasa, le 09/12/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo.

    -L’Église catholique et la commission chargée d’organiser les élections en République démocratique du Congo se sont inquiétées mardi d’une escalade des violences dans le centre du pays, secoué par une rébellion, qui risque de retarder le processus électoral.

    L’insécurité qui a fait plusieurs centaines de morts dans quatre provinces centrales “risque de retarder l’opération de l’inscription des électeurs”, a indiqué la Commission épiscopale justice et paix (CEJP) dans un rapport présenté mardi à Kinshasa.

    Au Kasaï, l’une des provinces touchées, quatre antennes de la Commission électorale nationale indépendante ont été incendiées, a affirmé le président de la Céni, Corneille Nangaa, lors de la présentation du rapport.

    “La Céni est une cible, ça nous inquiète”, a-t-il ajouté, indiquant que “la Céni n’a jamais été une cible des groupes armés dans l’est et le nord” de la RDC, pays pourtant en proie à l’insécurité depuis plus de 20 ans.

    Le Kasaï est agité depuis septembre 2016 par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué le mois précédent lors d’une opération militaire après s’être révolté contre les autorités de Kinshasa.

    Parties de Kananga, capitale du Kasaï-central, les violences entre les forces de l’ordre et les miliciens ont progressivement gagné les provinces voisines du Kasaï-oriental, du Kasaï et de Lomami et fait plus de 400 morts.

    Deux experts onusiens et leurs quatre accompagnateurs congolais sont portés disparus depuis dimanche au Kasai-central.

    La CEJP appelle le gouvernement congolais à “veiller au maintien d’une atmosphère sécuritaire calme avant, pendant et après l’opération d’inscription des électeurs (…) surtout dans les zones où persistent l’insécurité du fait de l’activisme des groupes armés ou des conflits communautaires”.

    Les élections en RDC sont censées avoir lieu d’ici la fin de l’année selon un accord signé le 31 décembre entre pouvoir et opposition, en vue de sortir le pays de la crise née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a échu le 20 décembre 2016.

    Cet accord reste inappliqué et la mort le mois dernier à Bruxelles de l’opposant historique, Étienne Tshisekedi, est encore venue compliquer les choses.

    “Ce retard aura un impact sur le calendrier” électoral, a averti M. Nangaa.

    Avec AFP

  • La majorité présidentielle pose des conditions avant d’appliquer l’accord

    La majorité présidentielle pose des conditions avant d’appliquer l’accord

    -Parmi ces conditions, la Majorité présidentielle en République démocratique du Congo tient, selon son secrétaire général Aubin Minaku, à la reconduction du mandat de la médiation des évêques par le président Joseph Kabila.

    Les évêques avaient invité mardi la majorité et l’opposition à déposer mercredi des propositions écrites sur les modalités de désignation du Premier ministre, des membres du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSAP), la taille du gouvernement, le partage des rôles pendant la transition jusqu’à l’élection du successeur de M. Kabila, selon l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de l’épiscopat congolais.

    Pour sa part, la coalition au pouvoir a conditionné sa participation aux négociations sur les modalités et le calendrier d’application de l’accord de cogestion du pays à la reconduction du mandat de la médiation des évêques par le président Joseph Kabila.

    “Les évêques doivent d’abord présenter le rapport (au sujet de l’accord, ndlr) au président de la République et celui-ci devra reconfirmer dans son pouvoir discrétionnaire le mandat des évêques et le préciser pour la suite”, a déclaré Aubin Minaku, secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP) etprésident de l’Assemblée nationale.

    “Avant cette étape capitale sur le plan formel sur les prérogatives du président de la République, la MP ne saura poser un acte quelconque”, a précisé M. Minaku, indiquant que “c’est le moment de respecter les prérogatives du président de la République, la Constitution et les institutions” de la RDC.

    Dans la journée, la MP avait réuni sa direction politique en vue de suivre le rapport de ses délégués aux négociations menées par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui a entériné la décision autorisant M. Kabila à demeurer à la tête du pays jusqu’à l’élection de son successeur.

    Un communiqué produit a l’issue de la réunion de la majorité indique que celle-ci salue l’accord conclu le 31 décembre avec l’opposition sous la médiation des évêques, mais exige une “inclusivité large”.

    “La MP encourage la poursuite des efforts et contacts en direction desdites forces pour un inclusivité globale”, précise le communiqué.

    La majorité et l’opposition sont parvenues in extremis samedi à trouver un terrain d’entente après quinze jours de négociations, présentées comme de la dernière chance, sous l’égide de la Cenco.

    Le compromis passé prévoit que M. Kabila, dont le mandat s’est achevé le 20 décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter, restera en place pour une année supplémentaire.

    En contrepartie, l’opposition doit diriger un gouvernement de transition jusqu’aux nouvelles élections prévues fin 2017 et un conseil de supervision sera chargé de veiller au respect de l’accord.

    Communiqué de la majorité présidentielle de la RDC, 3 décembre 2017

    Communiqué de la majorité présidentielle de la RDC, 3 décembre 2017

    La RDC n’a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960.

    Un des principaux opposants au régime a immédiatement protesté contre toute velléité de sabotage du compromis qui permet au président Kabila de rester en fonction jusqu’à l’élection, à la fin de l’année, de son successeur mais lui interdit de se représenter.

    “Nul retard volontaire, nul subterfuge, nul blocage ne seront tolérés” dans l’application de l’accord, a écrit dans un communiqué l’opposant en exil Moïse Katumbi.

     M. Katumbi, ex-gouverneur de la province minière du Katanga (sud-est) et candidat déclaré à la prochaine présidentielle a été condamné à trois ans de prison dans une affaire immobilière. Il est aussi menacé par un autre procès pour “recrutement de mercenaires”.

    Ex-allié de M. Kabila, M. Katumbi est passé à l’opposition en septembre 2015 et est officiellement à l’étranger pour suivre des soins médicaux.

    – ‘Sauvegarder les acquis’ –

    Dans un communiqué publié mardi, la secrétaire générale l’Organisation internationale de la Francophonie Michaëlle Jean “encourage tous les acteurs congolais (…) à tout mettre en oeuvre pour sauvegarder les acquis de cet accord et s’engager résolument en faveur d’une transition politique pacifique et démocratique”.

    Mme Jean a salué un accord qui “fixe un cadre politique de sortie de crise”.

    Cet accord négocié pendant deux semaines a permis d’éviter une possible explosion de violences après que M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, se fut maintenu après la fin de son mandat le 20 décembre. La Constitution lui interdit de se représenter mais la présidentielle qui devait avoir lieu fin 2016 avait été repoussé sine die.

    Selon le compromis, l’opposition doit diriger un gouvernement de transition jusqu’aux nouvelles élections prévues fin 2017 et un conseil de supervision sera chargé de veiller au respect de l’accord.

    voa

  • Dialogue:”L’accouchement de l’accord se fera par césarienne”, encore des exigences!

    Dialogue:”L’accouchement de l’accord se fera par césarienne”, encore des exigences!

    -La majorité et l’opposition étaient réunis samedi matin au siège de l’épiscopat congolais à Kinshasa pour finaliser un accord de sortie de la crise politique provoquée en République démocratique du Congo par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

    “L’accord est prêt, mais ce matin toutes les composantes sont venues avec de nouvelles exigences portant sur des détails à intégrer dans l’accord, ce qui retarde la cérémonie de signature”, a expliqué à l’AFP un des plus hauts responsables de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), médiateur des négociations entre la majorité et l’opposition.

    “L’accouchement de l’accord se fera par césarienne”, a ajouté de son côté un des délégués de la majorité sous couvert d’anonymat.

    “On sortira aujourd’hui avec un accord puisque nous voulons la paix dans le pays”, a renchéri Joseph Olenghankoy, un des délégués du Rassemblement de l’opposition.

    Samedi soir, Mgr Marcel Utembi, président de la Cenco, avaient affirmé que les deux camps étaient “pratiquement arrivés à conclure un accord”.

    “Les différents délégués viennent de s’accorder pratiquement sur les différends points de divergence qui ont fait l’objet des présentes assisses”, avait-il expliqué en ajoutant que la signature était prévue samedi matin.

    La crise politique qui mine la RDC est provoquée par le maintien à la tête de la République démocratique du Congo du président Kabila dont le mandat a expiré le 20 décembre dans un climat de violences meurtrières.

    Âgé de 45 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter. La présidentielle qui aurait dû avoir lieu cette année a été reportée sine die.
    Avec AFP

  • Points de divergences aux negociations de la Cenco

    Points de divergences aux negociations de la Cenco

    Point de presse de la Commission Episcopale Nationale du Congo (CENCO) le 4/03/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -1. 1er Point de divergence : L’avenir du Président de la République et de la Constitution :

    Le Rassemblement soutient que le Président de la République doit clairement faire la déclaration solennelle qu’il ne briguera pas un troisième mandat . Il ne procédera pas au changement de la Constitution et ne convoquera pas un Referendum quant à ce.

    Le Président de la république par ses Représentants fait dire qu’il ne fera pas cette déclaration solennelle . Par contre , il suggère que cela soit repris dans l’accord à signer. Le rassemblement soutient que dans cette hypothèse , il accepte que cela soit repris dans cet Accord mais seulement , le Président de la république devra impérativement apposer sa signature sur cet accord ainsi , personnellement sa signature l’engagera .

    Le Point de blocage:

    La Majorité Présidentielle refuse que le Président de la République soit signataire de cet accord reprenant ses engagements ;

    2. La Majorité Présidentielle soutien qu’il doit simplement être repris dans cet Accord que le Premier Ministre proviendra de l’Opposition .

    Le Rassemblement exige qu’il soit clairement repris que le Premier Ministre proviendra du Rassemblement car Joseph Kabila pourra profiter de cette incise pour confirmer Badibanga au motif qu’il serait de l’Opposition , la Petite Frange de l’Opposition signataire des Accords de la Cité de l’Unité Africaine , le 18 octobre 2016 .

    3. La CENI

    La Majorité Présidentielle soutient que chaque composante puisse remplacer ses Membres au sein de cette instance .

    Le Rassemblement demande qu’il y’ait une refonte totale des Membres de cette Instance car Le Président Nangaa et le Vice Président Kantitima sont complètement déjà acquis à la cause du Régime de Joseph Kabila donc n’offrent aucune garantie de neutralité de cette institution tel que le recommande la Constitution .

    4. Mesures de décrispation politiques

    La Majorité Présidentielle demande que les noms des 7 Personnes leur présentées par le Rassemblement soient soumis à l’examen d’une Commission des Magistrats qui pourra y statuer au cas par cas pour décider de leur libération .

    Quant au sort de l’Ancien Gouverneur MoÏse Katumbi Tchapwe , La Majorité s’oppose à l’abandon des poursuites judiciaires à caractères Politique dont il est l’objet de la part du Pouvoir de Joseph Kabila . Elle veut que ce cas soit aussi soumis à cette commission .

    Le Rassemblement s’oppose à cette hypothèse arguant, que cette commission des Magistrats sera complètement inféodée au Ministre de la Justice dont tout le monde connaît les affinités avec Joseph Kabila et les animosités développées contre l’Opposition .

    Par ailleurs les dernières décisions judiciaires contre divers Membres de l’Opposition ont démontré l’inféodation et la manipulation de la Justice par le Pouvoir de Joseph Kabila .

    Le rassemblement évoque des cas de jurisprudence pour balayer la thèse soutenue par la Majorité Présidentielle . Il s’ agit de cas suivants :

    Le Mouvement M23 : le pouvoir de Joseph Kabila n’avait jamais passé ces cas par une Commission des Magistrats et s’était limité à signer les accords et les appliquer quoique les faits leur reprochés étaient extrêmement graves .

    Le Cas de Gédéon : Ce dernier était condamné à mort pour des crimes contre l’humanité et entre’ autre cannibalisme . Il a été gracié sans que son cas soit soumis à une quelconque commission des Magistrats . Pire que ça, un tapis rouge lui a été déroulé lors de sa réédition .

    Les acteurs du rassemblement constatent que les Evêques sont entrain de fléchir sur ce quatrième point de désaccord poussés par TAMBWE MWAMBA et VITAL KAMERHE qui se révèlent pendant ces négociation comme des défenseurs acharnés de Joseph Kabila .

    Quelques Observations :

    1. Joseph Kabila fait agir les Membres de sa Majorité en ne prenant nullement un engagement personnel. Ne soyons pas surpris au regard de sa versatilité qu’il déclare ” je n’ai jamais dit que je ne serai pas candidat “. Son refus obstiné de signer ces accords qui l’engageraient personnellement laisse subsister des doutes quant à son engagement ferme et sincère . Disposant des instruments du Pouvoir , il pourra à tout moment remettre en cause ces Accords au regard de la conjoncture politique internationale .

    2. L’obstination du Pouvoir de maintenir la CENI dans sa configuration actuelle présage de ses intentions de manipuler les élections à sa guise . La neutralité de la CENI doit impérativement être préservée .

    3. De part le refus de la Majorité Présidentielle de faire adopter les mesures de décrispation sans les faire passer par une commission démontre à suffisance, que toute la mécanique ne vise qu’à écarter Moïse Katumbi Tchapwe du Processus électoral. Par conséquent une réaction vigoureuse du rassemblement et de la Communauté Internationale s’avèrent urgente .

    4. Il apparaît clairement que les trois Personnes qui s’érigent en blocage des négociations de la CENI et par conséquent qui s’opposent à la volonté de la Population et de la Communauté Internationale et par voie de conséquence méritent des sanctions coercitives et imminentes de la part de la Communauté Internationale sont :

    1. Joseph Kabila : Chef de l’Etat , chef d’orchestre qui agit en dessous de la table et qui tire toutes les ficelles ;

    2. Tambwe Mwamba : Ministre de la Justice et cheville ouvrière au sein de la délégation de la Majorité Présidentielle ;

    3. Kimbuta Yango André : Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa . Il est chargé des basses besognes pendant ces négociations .

    4. Néhémie Mwilanie : Directeur de Cabinet de Joseph Kabila et Membre de la délégation en négociation . C’est la voix de Kabila

    5. Kalev Mutond : Directeur de l’ANR et Membres de la délégation. Cheville ouvrière de toutes les stratégies répressives et des menaces de l’Opposition pendant le dialogue. Ce le bras armé de Kabila

    6. Vital Kamerhe : Président de l’UNC qui fait corps avec les Délégués de la Majorité pour s’opposer aux points de vue du rassemblement. Au nom de l’Opposition signataire des accords du 18 Octobre, il s’obstine d’ adopter les points de vue du Rassemblement. Il s’acharne pour faire écarter Moïse Katumbi du processus électoral espérant créer un vide pour son élection en 2017 .

    Devant ce constant , il est impérieux d’intérioriser que le rassemblement ne peut signer un Accord qui ne tienne pas compte de ses Thèses qui du reste, sont en phase avec les aspirations de la Population Congolaise et les souhaits de la Communauté Internationale

    Congovox.com

  • Selon UDPS: les points de divergences restent le partage du pouvoir surtout le poste de Premier ministre et …

    Selon UDPS: les points de divergences restent le partage du pouvoir surtout le poste de Premier ministre et …

    -L’Église catholique a annoncé samedi qu’elle continuait sa médiation en vue de permettre la signature, le 30 décembre, d’un accord pour sortir la République démocratique du Congo de la crise provoquée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

    Depuis le 8 décembre, des pourparlers entre pouvoir et opposition ont lieu à Kinshasa sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) en vue de permettre l’instauration d’un régime de transition politique jusqu’à l’entrée en fonctions d’un nouveau président élu.

    “Nous pensons que vendredi [30 décembre] sera le jour […] solennel au cours duquel l’accord sera adopté et signé”, a déclaré à la presse le président de la Cenco, Mgr Marcel Utembi.

    “Nous sommes arrivés au bout du tunnel […] La divergence sur la gestion consensuelle de la période transitoire a été aplanie à 95%”, a-t-il dit.

    “La Cenco fera le travail qui reste à travers les passerelles auprès des autorités [le président Kabila] et des chefs [de délégation] des deux camps”, a ajouté le prélat, archevêque catholique de Kisangani, grande ville du nord-est du Congo.

    Les points de divergences sur lesquels les vues de deux délégations doivent être rapprochées n’en restent pas moins essentiels.

    Selon Jean-Marc Kabund, secrétaire-général de l’UDPS, parti de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, ils ont trait au partage du pouvoir pendant la période intermédiaire, et en particulier au poste de Premier ministre et au contrôle des provinces.

    Samedi à l’aube, les délégués du pouvoir et de l’opposition se sont séparés à l’issue d’une nuit de négociations sans parvenir à l’accord que la Cenco les avaient enjoints de conclure “avant Noël”.

    Selon les grandes lignes de l’accord qui avaient été convenues jeudi soir, le texte en gestation prévoit l’instauration d’une période de transition politique permettant à M. Kabila de rester au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur, à l’issue d’un scrutin qui devra être tenu “fin 2017”.
    Avec AFP

  • Accord en vue au dialogue, toutes les parties acceptent que Joseph Kabila restera en place jusqu’ aux élections

    Accord en vue au dialogue, toutes les parties acceptent que Joseph Kabila restera en place jusqu’ aux élections

    -Les divergences sont presque toutes aplanies aux négociations directes en RDC, révèlent les parties à ces assises. Selon les évêques catholiques qui assurent la médiation, un accord pourra être signé vendredi.

    Les évêques ont relevé jeudi les grandes tendances de l’accord qui pourrait être signé.

    “Il y a de sérieuses avancées. L’accord est presque prêt mais je ne peux en révéler le contenu car nous sommes en politique et rien n’est acquis tant que le document n’est pas signé”, a déclaré à VOA Afrique, l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

    Un projet d’accord, prévoyant l’organisation de l’élection présidentielle en 2017 et l’engagement de Joseph Kabila à ne pas briguer un troisième mandat, a été élaboré par les évêques.Lisanga Bonganga, membre du comité des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement réuni autour de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, a indiqué que toutes les parties aux négociations directes ont convenu que la gestion de la transition qui commence après la fin du mandat du président Joseph Kabila soit consensuelle.

    Le président Kabila restera donc en place durant cette période qui conduira le pays aux élections, a pour sa part précisé Vital Kamerhe, chef de file de l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre entre une frange d’opposants et le gouvernement, toutes les parties acceptent que Joseph reste chef de l’etat.

    Toutefois, toutes les parties conviennent de mettre dans l’accord le principe selon lequel aucune personne ne peut aller au-delà de deux mandats, a déclaré M. Kamhere.

    Les parties sont également d’accord que la Constitution ne soit pas modifiée durant cette période.

    Quant à la date des élections, les évêques ont ramené les parties au juste milieu après analyse des propositions de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Les élections se feront donc à la fin de 2017 et la date ne pourra en aucune manière être reportée, ont précisé les deux sources.

    voa

  • La Cenco propose une solution médiane

    La Cenco propose une solution médiane

    Des évêques membres de la CENCO lors d’une conférence de presse le 02/12/2016 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -Les évêques catholiques proposent une solution médiane pour trancher les divergences qui persistent aux négociations directes à Kinshasa.

    La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui assure la médiation entre l’opposition qui avait boycotté le dialogue et le camp de la majorité au pouvoir et des opposants signataires de l’accord du 18 octobre, va remettre jeudi un projet d’accord aux 16 délégués de deux tendances retenus à la commission restreinte qui poursuit les travaux, indique Georges Kapiamba de la société civile.

    Jusque-là, des divergences persistent principalement sur les limites des pouvoirs du président Joseph Kabila dont le mandat s’est, selon la Constitution, terminé le 19 décembre, et sur la date des élections.

     

    Mais l’autre camp, celui de la majorité au pouvoir et de quelques opposants, tient à l’accord qu’il avait signé en octobre qui, lui, renvoie les élections en 2018. Ce camp s’accroche aussi à l’arrêt de la Cour constitutionnelle selon laquelle le président Kabila restera à son poste aussi longtemps qu’un nouveau chef de l’Etat ne sera pas élu.

    M. Kapimba qui est l’un des 16 membres de la commission restreinte affirme avoir l’espoir que les parties parviendront à l’accord avant Noël comme l’ont demandé les évêques.

    « Les évêques y travaillent sérieusement mais ils ont insisté pour que chaque camp agisse avec responsabilité en faisant preuve de patriotisme et en prenant en compte l’esprit de la population et surtout de les attentes de celle-ci», affirme M. Kapiamba.

    Appel de Ban Ki-moon

    Peu de temps avant, Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies a lancé un appel aux acteurs politiques congolais leur demandant de s’impliquer pour la réussite du dialogue conduit par les évêques.

    Ban Ki-Moon les a exhortés, dans une déclaration écrite, à “désamorcer les tensions et à créer un environnement propice à la réussite du dialogue facilité par la Cenco ainsi qu’à l’organisation, dans les meilleurs délais, des élections crédibles et transparentes”.

    Le Secrétaire général des Nations unies a déploré les pertes en vies humaines enregistrées lors des manifestations de lundi et mardi à Kinshasa et dans d’autres villes du pays, au cours desquelles les protestataires exigeaient le départ du pouvoir du président Kabila.

    Les manifestations réprimées par la police lundi et mardi ont, selon le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme, fait au moins 19 morts dans le pays.

    Le gouvernement conteste ce bilan et parle de 9 morts et seulement à Kinshasa, la capitale.

    Le président Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001. L’élection de son successeur n’a pas eu lieu. La Cour constitutionnelle a indiqué qu’il restera en place jusqu’à l’élection du nouveau président.

    La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels et interdit ainsi à M. Kabila de se représenter à un autre mandat.