Tag: CENCO

  • Ultimatum de la Cenco à la classe politique pour un accord “avant Noël” en RDC

    Ultimatum de la Cenco à la classe politique pour un accord “avant Noël” en RDC

    -L’Église catholique a exigé mercredi qu’un accord soit trouvé avant Noël pour sortir la République démocratique du Congo de la crise provoquée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, au lendemain d’une journée de violences meurtrières.

    L’ultimatum des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), a été lancé par son président, Mgr Marcel Utembi, à la reprise des pourparlers entre le pouvoir et l’opposition sous l’égide des prélats.

    “Notre souhait est de clôturer avant Noël. Si les acteurs politiques et de la société civile n’arrivent pas à un compromis à cette échéance […] la Cenco en tirera toutes les conséquences qui s’imposent”, a averti Mgr Marcel Utembi, président de la Cenco.

    Mardi, au dernier jour du mandat de M. Kabila, Kinshasa et plusieurs villes du pays ont été le théâtre d’affrontements meurtriers entre les forces de l’ordre et des jeunes hostiles à son maintien au pouvoir permis par le renvoi sine die de la présidentielle qui devait avoir lieu cette année.

    L’Église catholique a joué un rôle majeur dans l’ouverture démocratique pendant les dernières années de la dictature de Mobutu, renversé en 1997 par Laurent-Désiré Kabila, père de l’actuel président. Elle jouit d’une audience sur les questions politiques qui dépasse largement le cercle de ses fidèles (environ 40% de la population).

    Âgé de 45 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.

    Les pourparlers sous l’égide de la Cenco ont commencé le 8 décembre en vue d’instaurer un régime de transition chargé d’organiser la présidentielle et d’éviter le scénario du pire : une nouvelle descente aux enfers du pays, ravagé entre 1996 et 2003 par deux guerres ayant fait au moins trois millions de morts. Les négociations avaient été suspendues le 17 décembre en l’absence d’avancée majeure.

    – ‘Tension latente’ –

    Les discussions butent notamment sur l’avenir du chef de l’État, soupçonné par ses détracteurs de vouloir se maintenir éternellement au pouvoir et contre lequel l’opposant historique Étienne Tshisekedi a appelé la population a “résister pacifiquement”.

    A Paris, le gouvernement français a dit envisager de demander de nouvelles sanctions européennes “vis-à-vis de la RDC” si les choses n’avancent pas.

    Selon la police nationale, les heurts de mardi entre manifestants, policiers et soldats ont fait 22 morts à Kinshasa, Lubumbashi (Sud-Est), Matadi et Boma (Ouest), villes pour lesquelles l’ONG Human Rights Watch parle d’un bilan total de 26 morts.

    L’ONU a fait état pour sa part d’un “bilan provisoire” de 19 morts “confirmés”, susceptible d’augmenter.

    Déplorant “les pertes en vies humaines”, le secrétaire général de l’ONU a appelé les autorités “à ouvrir des enquêtes sur ces violences et à garantir que leurs auteurs soient traduits en justice”.

    Ban Ki-Moon a appelé pouvoir et opposition à faire preuve de “retenue” et “à travailler de manière constructive” sous l’égide de la Cenco.

    La situation dans le pays est restée tendue mercredi, où les restrictions à l’usage des réseaux sociaux en vigueur depuis dimanche soir ont été renforcées : les opérateurs internet ont reçu l’ordre de couper tous les réseaux sociaux.

    A Kinshasa, les forces de l’ordre restent déployées massivement et la vie n’a repris que timidement : la circulation est restée très fluide et nombreuses boutiques sont restées fermées.

    Dans le quartier Masina (sud), théâtre de violents heurts la veille, le calme est revenu “mais la tension est latente”, a déclaré à l’AFP un responsable associatif: “Tout le monde a les yeux rivés sur les pourparlers. Les gens attendent le mot d’ordre de la Cenco.”

    A Lubumbashi, deuxième ville du pays et fief de l’opposant en exil Moïse Katumbi, le gouverneur de la province, Jean-Claude Kazembe a dû rebrousser chemin après avoir voulu se rendre à pied sur les lieux des affrontements de la veille.

    Il a essuyé des jets de pierre et a été évacué par la police qui a tiré en l’air pour disperser les agresseurs.

    A Goma (est), la Lutte pour le changement (Lucha), mouvement de jeunes indignés ayant lancé une campagne “Bye-Bye Kabila”, a annoncé l’arrestation de 18 de ses militants ayant organisé un sit-in.

    Un photographe de l’AFP a été interpellé par la police dans cette ville et retenu plus d’une heure. A Kinshasa, deux autres journalistes de l’Agence ont été retenus une heure dans un commissariat.

    Un agent de la sécurité intérieure a expliqué que l’ordre avait été donné “d’empêcher que l’on dise du mal du pays” et que cela visait particulièrement “les médias occidentaux”.

    Avec AFP

  • Pas d’accord au dialogue en RDC : la plénière suspendue jusqu’au 21 décembre

    Pas d’accord au dialogue en RDC : la plénière suspendue jusqu’au 21 décembre

    -Les évêques catholiques ont annoncé samedi que des solutions consensuelles n’ont pas été trouvées dans les commissions traitant de la gouvernance et des institutions et dans celle en charge du processus électoral. Ils ont levé la séance et appelé la prochaine au 21 décembre en attendant le retour du président et du vice-président de la Cenco (Conférence épiscopale nationale des évêques) qui doivent se rendre à Rome pour une audience avec le pape.

    “Des solutions consensuelles autour de quelques questions confiées aux commissions du processus électoral et la gouvernance des institutions n’ont pas été trouvées. Pour faire justice à toutes ces questions, nous demandons aux commissions concernées de poursuivre leurs discussions sous la coordination du secrétariat technique de la Cenco, profitant de la présence des évêques modérateurs de ces commissions qui sont encore à Kinshasa”, a indiquée l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général adjoint de la Cenco.

    Les travaux devront continuer dans ces commissions sous la coordination du secrétariat technique de la Cenco, en présence des évêques modérateurs restés à Kinshasa.

    La Cenco annonce qu’elle poursuivra pendant ce temps les contacts aussi bien avec le pouvoir que l’opposition signataire de l’accord du dialogue de septembre et octobre derniers et celle qui l’avait boycotté.

    Pour certains participants au dialogue cette annonce des évêques constitue un aveu d’échec.

    Felix Tshisekedi

    Comme annoncé,les discussions ont échoué.À présent,peuple congolais,la balle est dans votre camp!Ns sommes arrivés au bout de nos efforts. 

    “Comme annoncé, les discussions ont échoué. A présent, peuple congolais, la balle est dans votre camp! Nous sommes arrivés au bout de nos efforts”, a posté sur son compte Twitter, Felix Tshisekedi, fils du leader de l’opposition et secrétaire général adjoint chargé des relations extérieures de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) qui prend part aux negocitations. .

    Les divergences persistent notamment sur l’avenir politique du président Joseph Kabila dont le dernier mandat arrive à la fin le 19 décembre et sur l’étendue des pouvoirs devant être les siens pendant la transition points. La situation est tendue dans le pays car l’élection le successeur du chef de l’Etat congolais n’a été pas organisée avant la date consacrant la fin du dernier mandat de celui-ci, le 19 décembre.

    Les évêques ont dû discuter vendredi avec Etienne Tshisekedi, leader de l’opposition, et le président Kabila pour essayer de concilier les divergences persistantes entre les camps de ceux qui ont pris part au dialogue de septembre et octobre derniers et celui de ceux qui l’ont boycotté.

    Appel de paix de Washington

    Le gouvernement américain a, la veille, lancé un appel à la paix et demandé aux autorités congolaises et à l’opposition de finaliser avant le 19 décembre un accord inclusif sur la tenue des élections, le format d’un gouvernement intérimaire et le transfert pacifique de pouvoir.

    Le département d’Etat a, par la même occasion, mis en garde contre la répression violente des manifestations ou rassemblements pacifiques, ou la violence de l’opposition, qui sont incompatibles avec les normes démocratiques et la primauté du droit.

    En septembre, plus de 50 personnes ont été tuées à Kinshasa dans des affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants qui réclamaient le départ de M. Kabila du pouvoir au 19 décembre.

    Le président Kabila est au pouvoir depuis 2001, la Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels et lui interdit de se représenter.

    VOA

  • Les évêques catholiques discutent avec Tshisekedi et Kabila

    Les évêques catholiques discutent avec Tshisekedi et Kabila

    -Les évêques catholiques, qui assurent la médiation aux discussions directes à Kinshasa, ont discuté la nuit dernière avec Etienne Tshisekedi, leader de l’opposition, et attendent d’être reçus par le président Joseph Kabila.

    L’incertitude planait vendredi à Kinshasa sur les chances de conclusion dans la journée d’un accord politique permettant de trouver une sortie de crise en République démocratique du Congo avant la fin du mandat du président Joseph Kabila le 20 décembre.

    Les négociations qui se sont ouvertes le 8 décembre sous l’égide de la Conférence des évêques catholiques du Congo (Cenco) sont censées s’achever vendredi, selon le calendrier défini par les prélats.

    Le but de ce dialogue est de trouver un compromis sur la mise en place d’une période de transition politique devant mener à la tenue de la présidentielle.

    Cette élection devait avoir lieu cette année mais n’a pas été organisée. Elle doit permettre la désignation d’un successeur à M. Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter.

    Les détracteurs de M. Kabila l’accusent depuis des mois d’avoir orchestré le report de la présidentielle, de chercher à se maintenir au pouvoir par tous les moyens et pour cela d’envisager de changer la Constitution comme l’ont fait plusieurs présidents du voisinage de la RDC.

    Fidèle à sa réputation de taiseux, le chef de l’État, au pouvoir depuis 2001 et âgé de 45 ans, ne dévoile rien de ses projets, si ce n’est, dans son dernier discours public mi-novembre, sa volonté de se maintenir en poste après le 20 décembre jusqu’à l’élection de son successeur.

    Le dialogue arbitré par la Cenco met aux prises deux délégations. La première regroupe des représentants de la majorité et d’une frange minoritaire de l’opposition ayant signé en octobre un accord renvoyant la présidentielle au plus tôt à avril 2018 et prévoyant jusque-là un partage de l’exécutif entre M. Kabila et un Premier ministre issu de l’opposition.

    L’autre délégation regroupe les opposants à cet accord, essentiellement rassemblés autour d’Étienne Tshisekedi, figure historique de l’opposition congolaise, âgé de 84 ans.

    Jeudi soir, selon des participants aux négociations, des progrès avaient été enregistrés sur la question de la date et de l’organisation de la présidentielle, mais l’impasse persistait sur celle de l’avenir politique de M. Kabila et de l’étendue des pouvoirs devant être les siens pendant la transition.

    – Dans l’antichambre du président –

    Alors que les deux camps soufflent le chaud et le froid avec des déclarations tantôt maximalistes tantôt conciliantes, l’Église a voulu se montrer encore optimiste vendredi matin.

    “Les évêques ont échangé avec M. Tshisekedi cette nuit”, a déclaré à l’AFP l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de la Cenco, pour qui ces échanges ont été “positifs”.

    Selon l’abbé Nshole, les prélats “ont sollicité une audience auprès du président Kabila”, ce qui a été confirmé dans l’entourage du chef de l’État.

    Vers 12H30 (11H30 GMT), ils attendaient d’être reçus par le président au Palais de la Nation avant de revenir “présider la grande plénière” devant déboucher sur la signature d’un accord, a ajouté le prélat.

    La RDC n’a connu aucune alternance démocratique depuis son indépendance de la Belgique en 1960. État-continent de quelque 70 millions d’habitants au coeur de l’Afrique, le Congo (ex-Zaïre) a été ravagé par deux guerres entre 1996 et 2003 et la communauté internationale craint que le pays ne plonge dans une nouvelle spirale de violence faute d’accord politique.

    Depuis 2013, plusieurs centaines de personnes ont été tuées dans des violences à caractère politique à Kinshasa et dans plusieurs villes du pays.

    M. Tshisekedi et ses alliés ont menacé d’appeler à des manifestations sur tout le territoire à partir de lundi jusqu’à ce que le chef de l’État quitte le pouvoir. Cet appel à manifester contre M. Kabila est pour l’heure suspendu au résultat des négociations en cours.

    L’opposition ne semble cependant pas avoir mobilisé ses troupes outre mesure en vue de manifestations. Signe néanmoins d’une certaine fébrilité des autorités, le gouvernement a demandé jeudi aux opérateurs internet de filtrer ou couper les réseaux sociaux à compter de 23h59 dimanche.

    “Qu’on ait des garanties (sur la date des élections et le fait que M. Kabila ne cherchera pas à briguer un nouveau mandat) et nous irons parler au peuple parce que de vrais défis commencent après le 19 décembre”, a déclaré à l’AFP Jean-Marc Kabund, secrétaire général du parti de M. Tshisekedi.

  • Entre le marteau de la Communauté internationale et l’enclume du Peuple congolais

    Entre le marteau de la Communauté internationale et l’enclume du Peuple congolais

    -Le Face à face du ‘‘Rassemblement majoritaire’’ et de la ‘‘Majorité minoritaire’’

    En quête de Consensus politique et national

    Entre le marteau de la Communauté internationale et l’enclume du Peuple congolais

     

    ‘‘La meilleure arme, c’est s’asseoir et parler’’

    Nelson Mandela’, Président de la République Sud-Africaine (RSA) 1994 – 1999 et Héros de l’abolition du régime ségrégationniste d’Apartheid

    Depuis le jeudi 8 décembre 2016, Kinshasa est, indéniablement, en pleine ébullition. En effet, à la veille de la fin du second et, surtout, dernier mandat de Joseph Kabila Kabange, la capitale politique et administrative de la République démocratique du Congo (RDC) est, à vrai dire, le théâtre des pourparlers politiques. En fait, ces négociations politiques intercongolaises mettent face à face les signataires du fameux ‘‘Accord du 18 octobre 2016’’ ou ‘‘le Pacte du camp Tshatshi ’’, conclu à la va-vite à la Cité de l’Union africaine (UA), et le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement – [politique et démocratique NDLR] – dont l’acronyme est le (RFPSC).

    À la suite du monologue de la Cité de l’Union africaine (UA), ce nouveau forum politique, se déroulant au siège de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), réunit, en réalité, deux camps aux prétentions politiques et idéologiques, somme toute, variées et diamétralement opposées. Il confronte, réalistement, deux visions intrinsèquement liées à l’avenir politique de la Nation et de l’État. D’un côté, se pavane comme un paon le conglomérat de celles et ceux dont le slogan est ‘‘Wumela’’. Ce signifie ‘‘Régner ad vitam aeternam’’.

    Cette équipe, certes, adossée au pouvoir finissant et vermoulu présente, manifestement, cette particularité et cette singularité d’offrir sur un plateau d’or à ‘‘l’imposteur’’ Joseph Kabila Kabange la certitude de ‘‘glisser’’. En effet, au travers d’une convention ‘‘privée’’ et ‘‘sectaire[i]’’, ce camp plutôt motivé par la seule et unique perspective de partage des maroquins ‘‘proroge’’, sans autre forme de procès, de 18 mois le mandat présidentiel de l’Usurpateur. Ce qui est, indubitablement, une manière d’accorder un sursis au pouvoir maffieux d’occupation étrangère et de pillage meurtrier de toutes ressources nationales. Il sied de mentionner que ce ‘‘cadeau’’ offert à Joseph Kabila Kabange n’est pas vraiment sans rappeler le tristement célèbre épisode de l’Hôtel des Cascades vécu à Sun City, une station balnéaire de la République Sud-Africaine[ii]. Sans compter que dans le cas présent, il a néanmoins cette faculté de violer, de manière flagrante, bon nombre de dispositions de l’édifice constitutionnel.

    Aussi cette équipe dont l’idéologie politique est, sûrement, la ‘‘Wumelacratie’’ présente-t-elle cette particularité et cette singularité de faire d’un simple accord privé et sectaire – ce qui est incompréhensible et inadmissible – une ‘‘loi supraconstitutionnelle’’. Donc, ce conglomérat d’aventuriers et d’opportunistes – pour reprendre cette formule d’ailleurs chère à Mzee Laurent-Désiré Kabila (LDK) – s’arroge, toute honte bue, le droit d’exercer une compétence politique et constitutionnelle qui relève, pourtant, du Parlement réuni normalement en Congrès. Ce qui est, par essence, un impair politique ‘‘gravissime’’. Une telle forfaiture relève, essentiellement, de la ‘‘haute trahison’’ d’autant plus qu’il s’agit, en l’espèce, d’un ‘‘coup d’État’’,  cette fois-ci soft. [Purement et simplement !]

    Aussi cette équipe au service exclusif de l’occupation étrangère et du pillage meurtrier présente-t-elle cette particularité et cette singularité de faire retourner immédiatement la République démocratique du Congo à l’époque de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo-Zaïre (AFDL). Cette triste période se caractérise par le fait que le destin politique de ce vaste pays au cœur de la région des Grands Lacs africains et d’Afrique centrale dépend inexorablement d’un texte manuscrit. Celui-ci est, d’ailleurs, griffonné par une bande de soudards locaux et étrangers dans l’optique d’hypothéquer tous azimuts l’indépendance de l’État et la souveraineté de la Nation.

    En face des signataires du ‘‘Pacte privé et sectaire’’ du camp militaire Tshatshi, campent solidement les promoteurs de l’Accord de Genval (banlieue bruxelloise). Celui-ci porte, très naturellement, dans les fonts baptismaux le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. Celles-ci sont réunies autour d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba, leader charismatique de l’UDPS, qui plus est Opposant historique à la triade despotique incarnée, personnifiée, à diverses époques par le Togolais Mobutu Sese Seko du Zaïre, le Malawite Mzee Laurent-Désiré Kabila et le Rwando-tanzanien Joseph Kabila Kabange. Il sied de souligner que ce camp est viscéralement opposé à toute prorogation du mandat présidentiel de l’imposteur Joseph Kabila Kabange. À cet effet, celui-ci exige – rien que moins – le respect strict et intégral de la Constitution de Liège du 18 février 2006 qui est, par définition, ‘‘un acte de vente [bradage, spoliation] des ressources du pays’’.

    Force est de relever que, vingt-quatre ans après l’ouverture de la véritable Conférence nationale souveraine (CNS), l’Église catholique du Congo accepte volontiers de jouer, en sa qualité de puissance religieuse et d’autorité morale, la ‘‘Modération’’ dans un forum politique. Cette institution adopte cette attitude dans l’optique de trouver une solution viable consolidant aussi bien la paix et l’harmonie que la liberté et la démocratie. Ce qui n’est pas sans arrière-pensée surtout dans un pays gangrené par la montée en puissance des groupes charismatiques, syncrétiques et évangéliques d’obédience protestante.

    Aussi convient-il de noter que, dix-neuf ans après l’effondrement irréversible du régime politique, directement issu d’une CNS revue et corrigée, ‘‘polluée’’ et ‘‘verrouillée’’ par les forces politiques mobutistes, cette Confession religieuse accepte volontiers de jouer la ‘‘Médiation ou les Bons offices’’ dans une crise politique qui affecte sensiblement la Collectivité publique. Cette Assemblée ecclésiastique accepte de jouer très ouvertement ce rôle à haut risque dans un conflit politique où les dés sont pourtant – c’est, d’ailleurs, un secret de polichinelle – déjà pipés. Pourquoi ?

    Comme à l’époque effervescente de la CNS, ce conflit politique oppose brutalement ceux qui sacrifient à tout prix la vie de la Communauté nationale[iii] et ceux qui privilégient la dignité du Peuple et la liberté du Citoyen[iv]. Force est, toutefois, de reconnaître que dans cette crise politique, d’ailleurs, artificiellement provoquée par les officines étrangères, la ‘‘Moraliste’’ Communauté internationale cherche, d’abord et avant tout, à sauvegarder ses intérêts sacrosaints[v]. Ceux-ci passent forcément et logiquement par l’expulsion pure et simple de l’Empire du milieu [la République populaire de Chine] qui a naturellement conquis, et ce sans coup férir, le cœur de l’Afrique et de la région des Grands Lacs.

    Aussi importe-t-il de relever que dans ce conflit politique où tout le monde a réellement tout à gagner et tout à perdre, le Peuple congolais qui est, par définition, plutôt une vue de l’esprit pour l’élite dirigeante et ses soutiens internationaux, veut sans aucun doute le changement politique et démocratique. En effet, celui-ci souhaite ardemment prendre part à la gestion politique et administrative du pays comme tout peuple digne vivant sur son territoire national. Il souhaite, donc, vivre de toutes ses richesses, de ses immenses ressources autant minérales et naturelles que précieuses et stratégiques. ‘‘Privilège lui catégoriquement interdit par la Communauté internationale, a fortiori occidentale, par l’entremise de sa classe politique moribonde et mentalement atrophiée[vi]’’. Ce dernier sera-t-il, vraiment, très largement entendu ? Sera-t-il effectivement le dindon de la farce ? Qui vivra verra !

    [i] Cette convention est conclue le 18 octobre 2016 entre le gouvernement, la soi-disant famille politique de Joseph Kabila Kabange et ses partis satellites. S’y greffent l’opposition alimentaire et les mendiants de la société civile.

    [ii] Le 19 avril 2002, la faction belligérante de Kinshasa incarnée par le général-major Joseph Kabila Kabange et le Mouvement de libération du Congo (MLC) animé par nul autre que l’affairiste postmobutiste Jean-Pierre Bemba Gombo avaient signé un accord pirate et sectaire de partage du pouvoir. Ce pacte clandestin qui excluait de ces pourparlers la véritable opposition politique et démocratique (UDPS) et le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD)-Goma adoubé par le Rwanda de Paul Kagame, avait pour effet de balkaniser la République démocratique du Congo en deux vastes territoires distincts.

    [iii] Ce camp vise à assouvir la soif de pouvoir pathologique d’un individu, a fortiori incompétent et kleptomaniaque, dans l’optique de se créer un espace d’enrichissement sans cause, donc une sécurité matérielle et financière.

    [iv] Ce camp est, plutôt, favorable à l’équité et la justice en tant que garante des droits humains fondamentaux et des libertés républicaines. Il s’oppose farouchement aux caprices loufoques d’un tyran aveuglé par les richesses matérielles et obnubilé par la violence, quelle qu’elle soit, dans l’intention fort délibérée de détruire la Collectivité publique et la Communauté nationale.

    [v] Dans l’agenda politique et diplomatique de la fameuse Communauté internationale, le Peuple congolais meurtri et asservi n’existe malheureusement pas.

    [vi] En clair, le Peuple congolais totalement néantisé est le seul détenteur des clés de cette crise à la fois politique et démocratique. En effet, la République démocratique du Congo sera à l’image de ses propres phantasmes s’il se décide finalement à agir pour se libérer définitivement de la camisole de force que lui font porter aussi bien de puissants intérêts extérieurs que des geôliers internes et qui entrave sa liberté. Donc, la libération nationale ne dépend pas de la classe politique. Ce processus révolutionnaire ou insurrectionnel dépend, plutôt, forcément et logiquement de l’implication positive et irréversible de la population. En d’autres termes, c’est le Peuple qui libère vaillamment la Nation tout entière et les dirigeants politiques et gouvernementaux qu’il se choisit dans le secret des urnes, ne sont que ses serviteurs patentés.

  • La RDC en quête de cohésion politique et de stabilité nationale.  Que représente-t-elle vraiment ‘‘la date du 19 décembre 2016’’ ?

    La RDC en quête de cohésion politique et de stabilité nationale. Que représente-t-elle vraiment ‘‘la date du 19 décembre 2016’’ ?

    -La République démocratique du Congo en quête de cohésion politique et de stabilité nationale

    Que représente-t-elle vraiment ‘‘la date du 19 décembre 2016’’ ?

    ‘‘Enjeux’’ et ‘‘Perspectives’’ du ‘‘Pouvoir’’ populaire

    La ‘‘Symbolique’’ de la ‘‘Puissance’’ démocratique

    A l’instant où l’esclave décide qu’il ne sera plus esclave, ses chaînes tombent.” Mohandas Karamchand, alias Mahatma Gandhi

    Par Joël Asher Lévy-Cohen *

    Le ‘‘lundi 19 décembre 2016’’, le mandat présidentiel de l’usurpateur Joseph Kabila Kabange arrive, pratiquement, à échéance. Ce terme légal présente cette particularité et cette singularité que ce ‘‘saigneur de paix’’ à la tête de la République démocratique du Congo depuis quinze ans ne peut plus se représenter à un scrutin électif pour assumer les plus hautes charges de l’État. Cette contrainte s’opère conformément à l’esprit et la lettre de la Constitution de Liège du 18 février 2006. Mais, dans le contexte d’une crise politique artificiellement créée et, surtout, savamment nourrie par une classe politique moribonde et mentalement ‘‘atrophiée’’, que signifie-t-elle exactement cette date dont la portée ‘‘réflexive’’ et ‘‘universelle’’ est plus politique et idéologique que juridique ?

    Au-delà de toute considération personnelle, le lundi 19 décembre 2016 veut dire que le Peuple congolais meurtri et asservi recouvre l’entièreté de ses droits de souveraineté, d’ailleurs perdus brutalement le 14 septembre 1960[i]. Il sied de constater que ceux-ci ont été, pratiquement, perdus aux mains de la tyrannie des mercenaires locaux et étrangers dont l’objectif primordial consiste à prostituer la souveraineté internationale ainsi que l’indépendance nationale de la République démocratique du Congo. Ils ont été perdus au profit des forces despotiques et ‘‘rétrogrades’’ dont l’arbitraire est, à vrai dire, le mode d’expression légitime. Ils ont été perdus au bénéfice des puissances réactionnaires dont la mission essentielle se résume à priver l’État du droit au développement économique, la population du droit au progrès social, le Citoyen du strict respect des droits humains et des libertés publiques fondamentales.

    En d’autres termes, cette date fatidique du lundi 19 décembre 2016 marque, en réalité, la rupture nette et claire du système politique axé sur la rébellion à la Loi fondamentale. Donc, celle-ci marque, définitivement, une profonde césure dans la ‘‘confiscation’’ de la démocratie en tant que ‘‘capacité’’ du Peuple à se choisir très librement des dirigeants politiques et étatiques, des délégués ou représentants légitimes. En clair, elle marque, de manière décisive, la fin des putschs doublement militaires et révolutionnaires, des coups d’État à la fois politique et électoral.

    C’est donc, en vérité, le début d’une nouvelle ère. Celle de la démocratie qui consacre le Peuple congolais Souverain primaire, qui exalte la Citoyenneté en tant que participation à la vie politique et nationale. Celle de la démocratie qui s’appuie substantiellement sur l’éthique de liberté et aussi de responsabilité, qui s’arc-boute sur la justice en tant que garant du développement et du progrès, de la paix sociale et de l’expansion individuelle et collective et, surtout, expression de la moralité publique. Celle de la démocratie qui érige la Constitution en garant des libertés républicaines, en instrument de sécurisation du Citoyen et de protection de la Nation.

    Par conséquent, dans la seule et unique perspective du lundi 19 décembre 2016, ce qui  importe, à n’en point douter, c’est moins le départ effectif de Joseph Kabila Kabange – en tant que dirigeant étatique et entreprise politique faillitaire[ii] – que l’émasculation de la dictature répressive et oppressive. C’est la rupture absolue avec la tyrannie arbitraire en tant que méthode de gestion des ressources publiques et régime d’administration de la chose politique. C’est la rupture nette et claire avec le despotisme éclairé en tant que système de paupérisation des masses laborieuses, de spoliation des richesses nationales et d’asphyxie des libertés publiques fondamentales.

    D’où l’intérêt fondamental pour l’ensemble du Peuple congolais de manifester, au cours de cette journée consacrée entièrement à la libération nationale et populaire, son ras-le-bol politique, sa désapprobation démocratique, en assujettissant coûte que coûte la dictature féroce aux ‘‘Principes’’ de la Raison humaine, aux ‘‘Lois’’suprêmes de la Dignité du Citoyen devenu pertinemment acteur politique et, surtout, Sujet des droits ‘‘sacrés’’, ‘‘inviolables’’ et ‘‘irrévocables’’.

    Joël Asher Lévy-Cohen

    Journaliste indépendant

     

    [i] Il s’agit du jour où le colonel-major Joseph-Désiré Mobutu réalisa, en fait, son premier coup d’État militaire qu’il qualifia, d’ailleurs, non sans morgue, avec jactance, de ”coup de force”. C’est le jour que ce chef militaire, qui plus est commandant en chef de l’armée nationale congolaise (ANC), trucida la démocratie nationale. Pour ce faire, il encercla le parlement de la République démocratique du Congo avec la soldatesque acquise à sa cause. Cette instance politique et étatique venait, à ce moment précis, de renouveler sa pleine et entière confiance au Premier ministre nationaliste et panafricaniste Patrice Emery Lumumba et à son gouvernement. Par conséquent, le colonel-major Joseph-Désiré Mobutu profita de cette occasion ‘‘unique’’ pour renvoyer sine die les sessions parlementaires, ainsi que les députés et sénateurs.

    [ii]Certes, le Maréchal-despote-pillard Joseph-Désiré Mobutu Sese Seko du Zaïre est bel et bien parti. Il a bel et bien quitté cette Terre des Hommes. Mais, force est d’admettre qu’il est plutôt revenu sous les traits arbitraires et totalitaires du Mercenaire Mzee Laurent-Désiré Kabila. Cette brute dictatoriale s’est vraiment réincarnée et, surtout, a parfaitement pris le visage sanguinaire de Joseph Kabila Kabange. Raison de plus de chasser pour de bon, et ce à compter du lundi 19 décembre 2016, le tristement célèbre Maréchal-tyran Mobutu Sese Seko du Zaïre et ses diverses incarnations hideuses pour avoir indéfiniment paralysé le pays et, par conséquent, plomber tant son ascension morale et spirituelle que son expansion intellectuelle et matérielle.

  • Dialogue en RDC : les travaux suspendus jusqu’à mardi

    Dialogue en RDC : les travaux suspendus jusqu’à mardi

    -Les évêques catholiques ont suspendu les travaux du dialogue jusqu’à mardi prochain au terme de la séance de vendredi à Kinshasa boycottée par le parti de Jean-Pierre Bemba, ancien rebelle et ancien vice-président congolais.

    La séance de vendredi a été levée après validation des listes de différentes parties. Les prélats catholiques ont remis aux délégués présents des documents reprenant les thèmes qui feront l’objet des débats au cours de ces discussions ainsi qu’un code de conduite.

    Mais la question de quotas continue à diviser les participants, surtout l’opposition.

    Le Mouvement pour la libération du Congo (MLC), parti de Jean-Pierre a quitté la salle avant la levée officielle de la séance. Il conteste le quota de deux délégués qui lui est attribué contre cinq pour l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), parti d’Etienne Tshisekedi.

    Quinze participants devront représenter chacun de deux principaux camps en présence dans ce dialogue. Celui de la majorité et des opposants qui ont pris part au dialogue de septembre et octobre derniers et celui de l’opposition qui l’avait boycotté.

    Le MLC et l’Udps sont, en fait, en tête de deux groupes de l’opposition (le Rassemblement et le Front pour le respect de la Constitution) qui s’avaient rejeté le dialogue précédant, le jugeant non inclusif.

    Le dialogue actuel a été convoqué pour trouver une solution à la crise causée par la non-tenue des élections (principalement la présidentielle) à la proche de la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila au pouvoir depuis 2001.

    La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels et interdit ainsi à M. Kabila de se représenter.

    Les mouvements citoyens mais aussi l’opposition accusent M. Kabila d’avoir délibérément manœuvré pour ne pas organiser les élections et se maintenir au pouvoir.

    Plus de 50 personnes ont été tuées en septembre dernier à Kinshasa lors des affrontements entre les forces de l’ordre et des manifestants qui exigeaient le départ du pouvoir du président Kabila au 19 décembre, date de la fin de son mandat

  • La liste complète des délégués au dialogue national qui “se poursuit” ce jeudi,

    La liste complète des délégués au dialogue national qui “se poursuit” ce jeudi,

    -Les discussions vont redémarrer ce jeudi après-midi à annoncé la CENCO.

    C’est la continuité du dialogue, “il faut aujourd’hui harmoniser les points de vue afin que les esprits s’apaisent”, a dit à TOP CONGO FM, l’abbé Jean-Marie Bomengola, de la commission sociale de la CENCO.

    “Ce que nous attendons de ces assises est que nous puissions tous voir les choses de la même manière, que nous puissions nous entendre sur l’essentiel afin qu’il y ait la paix et l’harmonie entre tous”.

    La liste complète des participants 

    Répartis en deux groupes, les travaux se tiendront sous la médiation de la CENCO au Centre Interdiocésain.

    Il devrait y avoir 2 composantes

    Les Signataires accord 18 octobre (15 participants)

    La MP, 6 délégués

    – Nehemie Mwilanja
    – Alexis Thambwe
    – Adolphe Lumanu
    – Lambert Mende
    – Martin Kabwelulu
    – Norbert Nkulu

    L’Opposition au dialogue, 6 délégués

    – Ambatobe Nyongole (UDPS)
    – Vital Kamerhé (UNC)
    – José Makila(Atd)
    – Jean Lucien Bussa (CEDR)
    – Steve Mbikayi (NCPS)
    – Azarias Ruberwa
    – Mokonda Bonza

    La société civile, 3 délégués

    – Marie Madeleine Kalala
    – Maguy Kiala
    – Jean-Marie Ntantu Mey

    Le Rassemblement-MLC et leurs alliés

    – Jean marc Kabund (UDPS)
    – Felix Tshisekedi (UDPS)
    – Valentin Mubake (UDPS)
    – Gilbert Kankonde (UDPS)
    – Delly Sessanga (AR)
    – Christophe Lutundula (G7)
    – Joseph Olengha Nkoy (Dynamique)
    – Jean-Pierre Lisanga (alliés UDPS)
    – Eve Bazaïba (MLC)
    – Fidèle Babala (MLC)
    – Raymond Ramazani (MLC)
    – Jacques Lunguana (MLC)
    – Wivine Tshimusa (FRC)
    – Bembe Bati (FRC)
    – Georges kapiamba (société civile)
    – Christopher Ngoy Mutamba (société civile)