Tag: ceni

  • Vers un nouveau report des élections locales ?

    Vers un nouveau report des élections locales ?

    Bureau de la CENI

    -Initialement prévues en 2019, les élections locales ne devraient pas avoir lieu non plus cette année. Le pays n’est pas prêt, selon un rapport de la Commission électorale qui invoque, entre autres, un manque de moyens financiers et logistiques.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

    La Commission électorale nationale indépendante (Céni) est formelle: il est impossible d’organiser, les élections des conseillers des communes et des conseillers des secteurs et chefferies, dans les conditions actuelles. Première raison invoquée dans ce rapport : un problème logistique.

    Il faudrait par exemple aménager ou carrément construire des bâtiments devant abriter environ 11 000 conseillers municipaux et locaux. Ces institutions sont une sorte de mini-parlements au niveau décentralisé. Il faudrait en plus, prévoir les différents frais d’installation et de fonctionnement ainsi que les salaires de ces élus.

    Le tout dans un contexte économique difficile marqué notamment par la rigueur budgétaire, imposée par les négociations avec le Fonds monétaire international. Dans son rapport déposé à l’Assemblée nationale, la Céni propose par exemple que le nombre de conseils municipaux soit réduit.

    Pour sa part, le ministre de la Communication et des médias, David-Jolino Diwampovesa Makelele, estime qu’aucune décision ne peut être prise avant d’avoir les résultats de la réforme électorale. Le ministre a toutefois rappelé la volonté de Félix Tshisekedi d’organiser ces élections durant son quinquennat.

    La Céni propose, de son côté qu’elles soient organisées à la fin du mandat présidentiel en cours. Point de vue que ne partage pas une grande partie de la société civile.

    Avec RFI

  • “Sans machine à voter, pas d’élections” dans les délais en RDC, déclare le président de la Céni

    “Sans machine à voter, pas d’élections” dans les délais en RDC, déclare le président de la Céni

    -Le président de la Commission électorale en République démocratique du Congo a annoncé mardi à l’AFP que sans l’utilisation de machines à voter contestées, il ne serait pas possible d’organiser comme prévu la présidentielle censée élire le successeur du président Joseph Kabila le 23 décembre.

    “Sans machine à voter, il n’y aura pas d’élections le 23 décembre 2018”, a déclaré Corneille Nangaa, président de la commission électorale nationale indépendante (Céni), interrogé sur la position des États-Unis qui se sont opposés, la veille, à l’utilisation d’un système électronique de vote en RDC.

    “Les élections du 23 décembre 2018 se feront avec la machine à voter”, a-t-il insisté, joint au téléphone depuis New-York où il séjourne.

    Lundi, les États-Unis ont affirmé leur opposition à un système électronique de vote pour la triple élection présidentielle, législatives et provinciales, du 23 décembre en RDC, alors que sept membres du Conseil de sécurité pressaient le président Kabila d’annoncer qu’il ne sera pas candidat à la prochaine présidentielle.

    “Nous sommes très préoccupés de voir l’insistance (en RDC) à vouloir utiliser un système électronique de vote” pour les scrutins présidentiel, législatif et provincial de décembre, avait affirmé l’ambassadrice américaine à l’ONU Nikki Haley.

    Un tel recours représente “un risque colossal” et les États-Unis souhaitent le recours à “des bulletins papier pour qu’il n’y ait pas de doutes sur le résultat”. “Les États-Unis ne soutiennent pas” ce recours à un système électronique, avait insisté la diplomate.

    S’il faut recourir aux bulletins papiers, comme le souhaitent les États Unis, les élections devraient être organisées en juillet 2019, a estimé M. Nangaa.

    “Les élections en RDC ne sont pas une affaire des États-Unis ou du Conseil de sécurité. La Céni entend faire respecter son indépendance” vis-à-vis de ses partenaires nationaux et étrangers, a-t-il insisté.

    La RDC est minée par une crise politique aggravée par le maintien au pouvoir du président Kabila dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016.

    Kinshasa a justifié la non-tenue d’élections fin 2016 par des problèmes de sécurité. Un scrutin avait été prévu fin décembre 2017, avant finalement d’être reporté au 23 décembre 2018.

    Avec AFP

  • RDC: la Ceni ne cache plus son allégeance au pouvoir

    RDC: la Ceni ne cache plus son allégeance au pouvoir

    Les journaux kinois de ce mercredi 8 novembre ont publié une photo montrant le « numéro deux » de la Commission électorale nationale indépendante (sic), participant à une réunion « stratégique » des kabilistes sur les élections.

    La photo montre le président hors mandat Joseph Kabila entouré de membres de son parti, le PPRD, parmi lesquels figure le « numéro deux » de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Norbert Basengezi Kititima (encerclé de rouge sur notre cliché), considéré comme l’homme fort de cet organe. La photo illustre la réunion « stratégique » organisée mardi dans l’une des fermes privées de M. Kabila, Kingakati, pour y évoquer les prochaines élections.

    Serment de ne pas nuire à l’indépendance

    Les membres de la Ceni sont des mandataires de partis politiques et de la société civile. M. Basengezi, lui, émane du PPRD mais, comme tous ses collègues, il a, en prenant ses fonctions à la Commission électorale, juré sur l’honneur de, notamment, « n’exercer aucune activité susceptible de nuire à l’indépendance, à la neutralité, à la transparence et à l’impartialité » de la Ceni (art. 20 de la loi sur la Ceni).

    En outre, l’article 22 de cette loi ajoute que « dans l’accomplissement de leur mission, les membres de la Ceni: 1. ne sollicitent ni ne reçoivent d’instructions d’aucune autorité extérieure; 2. jouissent de la totale indépendance par rapport aux forces politiques qui les ont désignées ».

    Si la photo a fait tiquer certains journalistes, il n’en va pas de même pour le très kabiliste l’Avenir, qui  semble trouver très naturelle l’absence de neutralité du vice-président de la Ceni à une réunion destinée à « maximiser les chances de succès » du PPRD.

    La Libre Afrique

  • RDC: Fin du suspens-les élections fixées au 23 décembre 2018, annonce la Céni

    RDC: Fin du suspens-les élections fixées au 23 décembre 2018, annonce la Céni

    -Fin du suspens en République démocratique du Congo (RDC). A l’issue d’un week-end de plénière, la Commission électorale a annoncé ce dimanche, devant la presse et les diplomates, la date des élections : la présidentielle, les législatives et les provinciales se tiendront le 23 décembre 2018. Trois scrutins en une seule séquence.

    Les élections présidentielle, législatives et provinciales sont fixées le 23 décembre 2018, a annoncé le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, dimanche 5 novembre, lors de la publication du calendrier électoral.

    Les résultats provisoires de la présidentielle seront annoncés le 30 décembre 2018. Le 9 janvier 2019 seront proclamés les résultats définitifs, a renchérit le rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba.

    La prestation de serment du président de la République est prévue au 12 janvier 2019.

    Selon le président de la CENI, Corneille Nanngaa, ce calendrier publié est conforme à l’accord du 31 décembre.

    Les élections présidentielle, les législatives et les provinciales seront toutes organisées «une seule séquence», a précisé Corneille Nangaa.

    «Le calendrier que nous présentons est basé sur le principe de la rationalisation du système électoral pour réduire le coût excessif des élections», a-t-il dit.

    Ce calendrier est assorti de quatre contraintes :

    • Légales
    • Financières
    • Logistiques
    • Politiques et sécuritaires.

    Est-ce que ce calendrier va être accepté par l’opposition ?

    En tout cas, pas par Félix Tshisekedi. Le président du Rassemblement de l’opposition que l’on vient de joindre à l’instant, rejette ce calendrier, affirme ne plus reconnaître ni le gouvernement ni la Céni. Il estime que ce calendrier est une violation de la Constitution et de l’accord politique de la Saint-Sylvestre que lui-même a signé.

    C’est l’avis d’Eve Bazaiba du MLC qui rejette également de ce calendrier. « Le peuple n’acceptera », dit-elle.

    Ce soir, tous ces leaders de l’opposition sont en réunion pour déterminer la marche à suivre.

     

  • RDC: la démission du président de la Ceni réclamée

    RDC: la démission du président de la Ceni réclamée

    -Quelques semaines après l’annonce par la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) qu’il est impossible de tenir les élections – dues pour 2016 – avant avril 2019 au plus tôt, les voix commencent à s’élever, parmi les Congolais, pour demander la démission du président de cet organe puisqu’il est incapable d’effectuer son travail.
     Le blog du journaliste Jean-Cornelis Nlandu-Tsasa rappelle ainsi qu’après avoir échoué à organiser les élections en 2016, la Ceni devait les organiser pour « au plus tard le 31 décembre 2017 » et que le président de la Ceni, Corneille Nangaa, estime à présent « sans rire qu’il lui faudra 504 jours après l’enrôlement » des électeurs, toujours en cours. Et que M. Nangaa ajoute « sans gêne »: « Et encore, on ne saura que plus tard si les 504 jours sont suffisants ».
    Lundi dernier, l’ONG de défense des droits de l’homme La Voix des Sans Voix, avait déjà exigé la démission de Corneille Nangaa, incapable de « garantir des élections apaisées tant attendues par la population ». De telles élections, argumente la Voix des Sans Voix, ne sont possibles que si toutes les parties font confiance à la Ceni et à son président – alors que, précisément, cette confiance n’existe plus, au point d’apparaître, écrit l’agence de presse APA, qui rapporte les déclarations de l’ONG, comme « une institution d’appui à la Majorité présidentielle » plutôt qu’à la démocratie comme l’exige la Constitution.
    Le blog de notre confrère souligne que les sénateurs congolais touchent « 7200 dollars par mois, mieux que les députés français (5200 euros) », pour en conclure que l’absence d’élections arrange bien ceux qui s’accrochent ainsi aux postes de pouvoir.
    La libre Afrique
  • Élections en RDC : le camp Kabila et la Ceni, même plan ou « coïncidence » de calendrier ?

    Élections en RDC : le camp Kabila et la Ceni, même plan ou « coïncidence » de calendrier ?

    -S’alignant presque sur la ligne de la Majorité présidentielle (MP), la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a laissé entendre que les élections reportées « au plus tard en décembre » auront finalement lieu en 2019. Connivence ou coïncidence ?

    Pour beaucoup à Kinshasa, Corneille Nangaa tâtonne. Après avoir confié, en privé et à plusieurs reprises, à ses nombreux interlocuteurs que les scrutins prévus d’ici la fin de l’année par l’accord de la Saint-Sylvestre ne seraient pas possibles avant novembre 2018, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la RDC vient de laisser entendre que ces élections sont finalement envisageables… en 2019. Soit plus de deux ans après la date initialement prévue par la Constitution pour leur organisation.

    Réélu en 2011 pour un second quinquennat à l’issue d’un scrutin présidentiel controversé, Joseph Kabila est en effet arrivé à la fin de son mandat en décembre 2016, sans que l’élection de son successeur ne soit organisée. Un compromis politique conclu in extremis, le 31 décembre dernier, avec l’opposition a prolongé son bail au Palais de la nation pour une année supplémentaire au moins, la présidentielle étant fixée par cet accord « au plus tard en décembre 2017 ».

    Quand la Ceni projetait les élections en 2018

    Mais, comme en 2016, le régime de Kinshasa met de nouveau en avant des contraintes sécuritaires et financières qui entraveraient, selon lui, le bon aboutissement du processus électoral dans les délais convenus : hier c’était la rébellion du M23 au Kivu, dans l’est du pays ; aujourd’hui c’est au tour de l’insurrection de Kamuina Nsapu au Kasaï. Dans cette région du centre du pays, l’enrôlement des électeurs a débuté en retard et ne pourrait se terminer qu’en janvier 2018, selon les prévisions de la Ceni.

    Malgré tout, lors de son récent séjour à Washington, début octobre, Corneille Nangaa dévoilait au Centre Afrique d’Atlantic Council les « grandes lignes » du calendrier électoral qu’il s’apprête à publier. Il était encore question de la possibilité d’organiser les trois élections (présidentielle, législatives et provinciales) au plus tard en novembre 2018, comme nous l’avions révélé.

    Une hypothèse qu’il avait déjà évoquée à Paris, au mois de juillet, lors des échanges organisés par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). « À la Cité de l’OUA, la Ceni avait déjà fait remarquer aux parties prenantes que la date idéale pour organiser les trois scrutins en une séquence était celle de novembre 2018 », répétait-il dans la foulée à Jeune Afrique.

    Quand la Ceni repousse le curseur

    Alors, comment en est-on arrivé à un calendrier qui projette les échéances électorales en 2019 ?

    « Corneille Nangaa ne fait que suivre les instructions de Norbert Basengezi, cadre du PPRD, qui est le vrai patron de la Ceni », répond Martin Fayulu, candidat déclaré à la présidentielle. Nangaa ne serait donc qu’un « serviteur » du régime de Kabila, comme l’a dit jeudi Félix Tshisekedi, président du Rassemblement de l’opposition, lors de sa conférence de presse à Kinshasa.

    Impossible pour eux d’expliquer autrement cet alignement de chronogramme entre la Ceni et un « plan » de la MP, relayé ces derniers jours dans les médias congolais, qui prévoyait aussi les élections « pas avant 2019 ».

    Du côté du camp de Kabila, on tente de relativiser. Un brin taquin, André Alain Atundu Liongo, porte-parole de la MP, explique les raisons de cette concordance de projet calendrier entre la Ceni et sa famille politique : « La vérité est que de deux côtés nous sommes doués de la raison pour aboutir aux mêmes conclusions. »

    Celui qui est également président du conseil d’administration de la Société nationale d’électricité (Snel), invite alors la classe politique, le Rassemblement compris, à « être humble par rapport aux données techniques qui ne dépendent de la volonté de personne ».

    Nous sommes en train de recréer les conditions de tension de fin 2016

    « En tout cas, nous, au sein de la MP, nous nous préparons désormais en fonction de ces délais », poursuit-il, dénonçant au passage « l’agitation de certains opposants qui ont trouvé en ce langage de vérité de la Ceni le prétexte d’instaurer un état d’exception en RDC, avec l’appui de certaines puissances étrangères ».

    Une transition sans Kabila est-elle possible ?

    Plusieurs voix s’élèvent à la fois au sein de la société civile et du Rassemblement pour exiger une « transition sans Kabila » si les élections n’ont pas lieu d’ici la fin de l’année.

    Est-ce possible ? « Nous sommes en train de recréer  les conditions de tension de fin 2016, car la Constitution donne devoir au peuple de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui se prend le pouvoir ou s’y maintenir par la force », regrette Martin Fayulu, leader de l’Engagement pour la citoyenne et le développement (Ecidé).

    Le ton monte également sur les réseaux sociaux. Sur son compte Twitter, Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi, considère cette dernière sortie du président de la Ceni comme « un magistral bras d’honneur ».

    Sindika Dokolo, à la tête du mouvement citoyen Congolais debout, accuse, lui, Corneille Nangaa d’avoir « enclencher le détonateur ». « Les Congolais débout avec les forces politiques et citoyennes vont passer à l’action », prévient l’homme d’affaires et collectionneur d’œuvres d’art, gendre par ailleurs du désormais ex-président angolais Eduardo dos Santos.

    Réfutant toute connivence avec le camp Kabila, un proche de Corneille Nangaa parle de « coïncidence entre ce que la Ceni envisage et certain plan de la MP ». À l’en croire, rien n’est définitivement arrêté. « Il est possible de réduire ces délais, car un renforcement de nos moyens logistiques ou des décaissements des fonds plus soutenus, ça peut jouer sur les délais ! », tente-t-il de rassurer. Pas sûr que cela suffise à baisser la tension.

    J.A

  • Élections en 2018 : les « grandes lignes » d’un calendrier électoral (très) attendu en RDC

    Élections en 2018 : les « grandes lignes » d’un calendrier électoral (très) attendu en RDC

    -Après son passage la semaine dernière au siège d’Atlantic Council à Washington, Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a regagné dimanche soir Kinshasa où il compte publier incessamment le calendrier électoral tant attendu en RDC. En voici les « grandes lignes ».

    Visiblement serein et imperturbable, Corneille Nangaa est rentré dimanche 8 octobre à Kinshasa après un échange très musclé au centre Afrique de l’Atlantic Council à Washington. Il s’agissait d’un « briefing » sur les prévisions de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en RDC, organisé le jeudi 5 octobre par ce think tank pro-républicain.

    En face du président de la Ceni congolaise, une vingtaine de personnalités triées sur le volet : responsables politiques américains, Elizabeth Jaffee du bureau Afrique du département d’État américain et Gregory Simpkings, directeur du sous-comité de la chambre des représentants sur l’Afrique, la santé globale et les droits de l’Homme, entres autres, mais aussi des personnalités de la société civile américaine (surtout) et congolaise.

    Tripartite d’abord, calendrier électoral ensuite

    Lors des discussions modérées par Bronwyn Bruton, directeur des programmes et études au centre Afrique d’Atlantic Council, Corneille Nangaa, accompagné de François Balumuene, ambassadeur congolais aux États-Unis, est revenu sur les enjeux du processus électoral en cours en RDC et les contraintes techniques, logistiques et financières – 528 millions de dollars pour les scrutins présidentiel, législatif et provincial – auxquelles la Ceni est confrontée. Mais « il n’a jamais indiqué que le calendrier électoral sera publié cette semaine », comme on a pu le lire sur le site d’Atlantic Council, souligne-t-on dans l’entourage du président de la Ceni.

    D’après nos informations, le calendrier électoral ne pourra être rendu public avant la deuxième réunion d’évaluation du processus électoral. Celle-ci est programmée ce jeudi 12 octobre entre la Ceni, le gouvernement et le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA).

    L’accord dont la mise en oeuvre en cours est dénoncée par le Rassemblement de l’opposition et les évêques catholiques, médiateurs des pourparlers, avait prévu cette tripartite pour « unanimement apprécier le temps nécessaire pour le parachèvement [des] élections ».

    De janvier à novembre 2018 ?

    En attendant, quelques « grandes lignes » de ce calendrier tant attendu en RDC ont été révélées à la réunion d’Atlantic Council. Après recoupement avec des sources au sein de la Ceni, il en ressort que l’enrôlement des électeurs sera « clôturé en janvier [2018] au Kasaï ». Mais, « entre-temps, la consolidation des données du fichier électoral est déjà enclenchée », rassure-t-on du côté de la Ceni. Mais cette vérification pourrait s’étendre jusqu’au mois de février.

    Ce n’est qu’après que pourraient intervenir les « activités critiques du processus », celles qui nécessitent la fin de l’une pour déclencher le début de l’autre. À commencer par l’examen et l’adoption de la proposition ou du projet de loi sur la répartition des sièges.

    À ce stade, le président de la Ceni souhaite que tous les acteurs politiques, parlementaires compris, s’impliquent réellement pour l’aboutissement du processus. « Corneille Nangaa a effet expliqué qu’en réalité la plupart de ceux qui, à Kinshasa, exigent des élections n’en veulent pas », rapporte un autre participant à la réunion d’Atlantic Council.

    Viendra ensuite l’étape de l’ouverture des candidatures. « Avec plus de 600 partis, il faudra s’attendre à environ 28 000 candidats pour la députation nationale et un peu plus pour les élections provinciales », fait savoir à Jeune Afrique le président de la Ceni. C’est pourquoi, pour ce dernier, « la machine à voter n’est pas une proposition mais une option prise » pour faire face à cette situation. Une fois les candidatures enregistrées, la Ceni procédera à la « commande des matériels sensibles », notamment des bulletins de vote.

    Je ne suis pas allé à Washington pour convaincre qui que ce soit

    Nangaa a enfin rappelé ses trois options présentées aux politiques pour la tenue des scrutins : une seule élection – la présidentielle – en décembre 2017, deux élections – présidentielle et législatives – en mai 2018 ou trois élections – présidentielle, législatives et provinciales – en novembre 2018.

    L’accord de la Saint-Sylvestre, on le sait, a choisi le troisième cas de figure, mais en ramenant l’échéance « au plus tard en décembre 2017 ». Ce qui est « techniquement impossible » jure-t-on à la Ceni qui semble s’accrocher à son schéma initial. Le Rassemblement de l’opposition a déjà indiqué que si les élections n’ont pas lieu cette année, une « transition sans Kabila » doit être mise en place.

    À Washington, Corneille Nangaa s’est également évertué à « [démentir] les allégations selon lesquelles la violence actuelle [notamment dans le Kasaï, dans le centre du pays, NDRL] serait liée au processus électoral et à l’impossibilité d’organiser les élections », rapporte un autre participant à la réunion.

    Mais, à en croire le compte rendu publié sur le site internet d’Atlantic Council, pendant les échanges, les explications de Corneille Nangaa n’ont pas convaincu la plupart des invités.

    « Difficile d’en être autrement lorsque chacun a déjà ses appréhensions », commente un proche du président de la Ceni. Et Nangaa lui-même de conclure : « Je ne suis pas allé à Washington pour convaincre qui que ce soit, mais pour présenter les faits. »

    J.A

  • Élections en 2019 : les « grandes lignes » d’un calendrier électoral (très) attendu en RDC

    Élections en 2019 : les « grandes lignes » d’un calendrier électoral (très) attendu en RDC

    -Après son passage la semaine dernière au siège d’Atlantic Council à Washington, Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), a regagné dimanche soir Kinshasa où il compte publier incessamment le calendrier électoral tant attendu en RDC. En voici les « grandes lignes ».

    Visiblement serein et imperturbable, Corneille Nangaa est rentré dimanche 8 octobre à Kinshasa après un échange très musclé au centre Afrique de l’Atlantic Council à Washington. Il s’agissait d’un « briefing » sur les prévisions de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) en RDC, organisé le jeudi 5 octobre par ce think tank pro-républicain.

    En face du président de la Ceni congolaise, une vingtaine de personnalités triées sur le volet : responsables politiques américains, Elizabeth Jaffee du bureau Afrique du département d’État américain et Gregory Simpkings, directeur du sous-comité de la chambre des représentants sur l’Afrique, la santé globale et les droits de l’Homme, entres autres, mais aussi des personnalités de la société civile américaine (surtout) et congolaise.

    Tripartite d’abord, calendrier électoral ensuite

    Lors des discussions modérées par Bronwyn Bruton, directeur des programmes et études au centre Afrique d’Atlantic Council, Corneille Nangaa, accompagné de François Balumuene, ambassadeur congolais aux États-Unis, est revenu sur les enjeux du processus électoral en cours en RDC et les contraintes techniques, logistiques et financières – 528 millions de dollars pour les scrutins présidentiel, législatif et provincial – auxquelles la Ceni est confrontée. Mais « il n’a jamais indiqué que le calendrier électoral sera publié cette semaine », comme on a pu le lire sur le site d’Atlantic Council, souligne-t-on dans l’entourage du président de la Ceni.

    D’après nos informations, le calendrier électoral ne pourra être rendu public avant la deuxième réunion d’évaluation du processus électoral. Celle-ci est programmée ce jeudi 12 octobre entre la Ceni, le gouvernement et le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA).

    L’accord dont la mise en oeuvre en cours est dénoncée par le Rassemblement de l’opposition et les évêques catholiques, médiateurs des pourparlers, avait prévu cette tripartite pour « unanimement apprécier le temps nécessaire pour le parachèvement [des] élections ».

    De janvier à novembre 2018 ?

    En attendant, quelques « grandes lignes » de ce calendrier tant attendu en RDC ont été révélées à la réunion d’Atlantic Council. Après recoupement avec des sources au sein de la Ceni, il en ressort que l’enrôlement des électeurs sera « clôturé en janvier [2018] au Kasaï ». Mais, « entre-temps, la consolidation des données du fichier électoral est déjà enclenchée », rassure-t-on du côté de la Ceni. Mais cette vérification pourrait s’étendre jusqu’au mois de février.

    Ce n’est qu’après que pourraient intervenir les « activités critiques du processus », celles qui nécessitent la fin de l’une pour déclencher le début de l’autre. À commencer par l’examen et l’adoption de la proposition ou du projet de loi sur la répartition des sièges.

    À ce stade, le président de la Ceni souhaite que tous les acteurs politiques, parlementaires compris, s’impliquent réellement pour l’aboutissement du processus. « Corneille Nangaa a effet expliqué qu’en réalité la plupart de ceux qui, à Kinshasa, exigent des élections n’en veulent pas », rapporte un autre participant à la réunion d’Atlantic Council.

    Viendra ensuite l’étape de l’ouverture des candidatures. « Avec plus de 600 partis, il faudra s’attendre à environ 28 000 candidats pour la députation nationale et un peu plus pour les élections provinciales », fait savoir à Jeune Afrique le président de la Ceni. C’est pourquoi, pour ce dernier, « la machine à voter n’est pas une proposition mais une option prise » pour faire face à cette situation. Une fois les candidatures enregistrées, la Ceni procédera à la « commande des matériels sensibles », notamment des bulletins de vote.

    Je ne suis pas allé à Washington pour convaincre qui que ce soit

    Nangaa a enfin rappelé ses trois options présentées aux politiques pour la tenue des scrutins : une seule élection – la présidentielle – en décembre 2017, deux élections – présidentielle et législatives – en mai 2018 ou trois élections – présidentielle, législatives et provinciales – en novembre 2018.

    L’accord de la Saint-Sylvestre, on le sait, a choisi le troisième cas de figure, mais en ramenant l’échéance « au plus tard en décembre 2017 ». Ce qui est « techniquement impossible » jure-t-on à la Ceni qui semble s’accrocher à son schéma initial. Le Rassemblement de l’opposition a déjà indiqué que si les élections n’ont pas lieu cette année, une « transition sans Kabila » doit être mise en place.

    À Washington, Corneille Nangaa s’est également évertué à « [démentir] les allégations selon lesquelles la violence actuelle [notamment dans le Kasaï, dans le centre du pays, NDRL] serait liée au processus électoral et à l’impossibilité d’organiser les élections », rapporte un autre participant à la réunion.

    Mais, à en croire le compte rendu publié sur le site internet d’Atlantic Council, pendant les échanges, les explications de Corneille Nangaa n’ont pas convaincu la plupart des invités.

    « Difficile d’en être autrement lorsque chacun a déjà ses appréhensions », commente un proche du président de la Ceni. Et Nangaa lui-même de conclure : « Je ne suis pas allé à Washington pour convaincre qui que ce soit, mais pour présenter les faits. »

    J.A

  • L’enrôlement d’electeurs n’a pas commencé ce lundi au Kasai comme annoncé

    L’enrôlement d’electeurs n’a pas commencé ce lundi au Kasai comme annoncé

    -Le recensement des électeurs dans les deux provinces troublées du Kasaï, dernière étape avant la publication d’un calendrier électoral en République démocratique du Congo, n’a pas commencé ce lundi comme l’avaient annoncé les autorités.

    Aucun bureau d’enregistrement d’électeurs n’était ouvert lundi à Kananga, plus grande ville du Kasaï, région endeuillée par des violences depuis une année, selon plusieurs témoins interrogés par un correspondant de l’AFP.

    Dans un communiqué, la commission électorale (Céni) a indiqué qu’elle procédait “au recrutement additionnel” d’agents dans le cadre de ce recensement. Le processus de recrutement s’étend du 4 au 9 septembre, selon ce communiqué.

     “Aujourd’hui, on a lancé une formation de mise à niveau des formateurs nationaux et provinciaux qui se déroulera pendant quatre jours”, a indiqué à l’AFP Honoré Kanumbedi, un responsable de la Commission électorale au Kasaï.

    “La première carte d’électeur sera éventuellement délivré le 19 septembre”, a-t-il ajouté.

    “Nous ne comprenons rien, on avait annoncé le début de l’enrôlement pour ce lundi, mais là, on ne voit rien”, a regretté auprès de l’AFP un responsable religieux sous couvert d’anonymat.

    Mercredi, le président de la Commission électorale, Corneille Nangaa, avait assuré que le recensement des électeurs dans les deux provinces du Kasaï commencerait ce lundi 4 septembre, pour parachever celui en cours ou terminé dans les 24 autres provinces.

    Le recensement a été retardé au Kasaï en raison des violences dans cette région depuis la mort d’un chef coutumier en août 2016.

    Les autorités congolaises ont en outre promis de publier “incessamment” un calendrier électoral “réaliste” après avoir recensé plus de 40 millions d’électeurs soit 98,9% du corps électoral selon des chiffres officiels.

    La RDC traverse une crise politique aggravée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016 et à qui la Constitution interdit de se représenter.

    L’opposition réclame le départ de M. Kabila du pouvoir d’ici la fin de cette année et l’organisation d’une élection présidentielle.

    Avec AFP

  • Nouveau report de la présidentielle en RDC : l’UA est OK, le Rassemblement pas KO

    Nouveau report de la présidentielle en RDC : l’UA est OK, le Rassemblement pas KO

    -Le Rassemblement de l’opposition s’est dit vendredi “offusqué” par la position de l’Union africaine qui a pris acte, la veille, de l’impossibilité d’organiser les élections cette année en RDC. Une “avancée” note-t-on du côté du camp du président Joseph Kabila.

    « C’est la victoire de la vérité sur les manipulations orchestrées par des officines de l’opposition et de certains médias à l’étranger. » Au bout du fil, Michael Sakombi, conseiller diplomatique et politique du chef de la diplomatie congolaise, ne cache pas sa satisfaction. Le fruit, selon lui, des tournées entamées par Léonard She Okitundu dès sa nomination. « Il s’est rendu dans la moitié des pays du continent au moins, pour expliquer la situation politique réelle en RDC et transmettre aux chefs d’État africains des messages de la part leur homologue congolais Joseph Kabila », poursuit ce proche collaborateur du vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères.

    Élections impossibles en 2017, selon l’UA

    La stratégie semble avoir payé. Réuni à Addis-Abeba le 23 août pour examiner la situation en RDC, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a rendu publiques le 31 août les conclusions de sa 712è réunion. Des prises de position qui soutiennent la démarche du régime de Joseph Kabila dont le second mandat constitutionnel a pris fin théoriquement en décembre 2016.

    La publication du calendrier électoral n’est désormais que question de jours. »

    L’accord de la Saint-Sylvestre avait accordé un sursis d’une année au chef de l’État, le temps d’organiser l’élection de son successeur. Mais cette échéance de décembre 2017 paraît désormais hypothétique. L’UA dit apporter son soutien à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui a déjà enrôlé « près de 98 % d’électeurs éligibles ». Et l’exhorte, « en concertation avec le CNSA et le gouvernement, à évaluer objectivement l’ensemble du processus électoral afin de procéder à la publication, dans les meilleurs délais, du calendrier électoral. » « Cette publication n’est désormais que question de jours », a soufflé à Jeune Afrique une source proche de la Ceni.

    Quant aux délais à tenir pour ces élections à venir, l’UA s’aligne derrière les décisions prises le 20 août par les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), lesquelles avaient « relevé un certain nombre de défis qui ont rendu irréaliste » la tenue des scrutins en décembre 2017. « Il s’agit à la fois des contraintes sécuritaires – cas du Kasaï entre autres – et législatives : la loi sur la CNSA mais surtout celle relative à la répartition des sièges qui ne pourra être votée qu’après la consolidation du fichier électoral », argumente Michael Sakombi. « C’est une avancée dans la compréhension par l’UA de la situation réelle en RDC », se réjouit-il.

    L’UA aux côtés de Joseph Kabila

    Le Conseil de l’UA ne s’arrête pas là. Il dénonce aussi les sanctions prises par l’Union européenne et les États-Unis contre les proches de Joseph Kabila.

    Tout en réaffirmant « son attachement à la mise en oeuvre intégrale  de l’accord politique du 31 décembre 2006 », l’organisation continentale a également « [pris] note de la nomination » de Bruno Tshibala et de Joseph Olenghankoy, respectivement aux postes de Premier ministre et du président du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA).

    Pour l’UA, ces nominations « parachèvent la mise en place du cadre institutionnel de la transition politique. » Alors que les évêques catholiques, médiateurs de ces pourparlers, estimaient quelques mois plus tôt que ces désignations violaient l’esprit du compromis politique trouvé.

    Une « honte pour l’Afrique »

    Camouflet pour le Rassemblement ? Off the record, certains cadres de cette principale plateforme de l’opposition congolaise l’admettent et soulignent leur « incompréhension » face à ces prises de position de l’UA qui vont « à l’encontre des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ».

    Mais « cela ne change rien dans notre lutte, nous allons continuer le combat avec le peuple », explique pour sa part Christophe Lutundula, membre du G7, regroupement politique qui soutient la candidature de l’opposant Moïse Katumbi à la présidentielle. Ce haut-responsable du Rassemblement se dit « pas surpris » par les annonces de l’UA. « Cela fait partie de la stratégie bien connue de Kabila. Chaque fois que le ton monte au Conseil de sécurité contre son pouvoir, il se tourne vers ses pairs du continent », décrypte le député.

    « Ces décisions du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, c’est une honte pour l’Afrique. C’est ce qui nous offusque au sein du Rassemblement », conclut Christophe Lutundula, promettant une déclaration de la plateforme dans les prochaines heures.

    Avec J.A