Tag: congo

  • Des enquêtes sur la mort du général Delphin Kahimbi

    Des enquêtes sur la mort du général Delphin Kahimbi

    Le président de la RDC et l’armée congolaise ont annoncé des enquêtes pour « élucider » les « circonstances » de la mort brutale vendredi de Delphin Kahimbi, le chef du renseignement militaire congolais.

    Chef d’état-major adjoint chargé du renseignement militaire, proche de l’ancien président Joseph Kabila, le général Delphin Kahimbi est décédé vendredi d’ »une crise cardiaque », a expliqué son épouse.

    Il venait dans les jours précédents d’être empêché de voyager, suspendu de ses fonctions et entendu par le Conseil national de sécurité (CNS), selon des sources concordantes.

    « Tout en présentant ses condoléances à la famille et à l’armée, le chef de l’État a souhaité que les enquêtes soient rapidement menées afin de déterminer les circonstances exactes de sa mort », selon le compte-rendu du Conseil des ministres de vendredi.

    Dans un message vidéo, le haut commandement militaire a salué la mémoire de « l’un de ses valeureux officiers généraux ».

    Rumeurs

    « Toutes les dispositions sont prises pour élucider les circonstances de cette douloureuse perte. Une enquête est diligentée. Les conclusions de celle-ci feront l’objet d’une communication ultérieure », a déclaré un porte-parole militaire dans ce message vidéo.

    En savoir plus ?

    Ce décès a suscité des rumeurs aussi inévitables qu’invérifiables (suicide, assassinat…).

    Âgé de 50 ans, le général Kahimbi était l’une des douze personnalités congolaises toujours sous sanctions de l’Union européenne, pour atteintes aux droits de l’homme dans les dernières années du régime Kabila (2015-2018).

    Resté en place après l’investiture de Félix Tshisekedi, le général Kahimbi était accusé d’avoir mis en place « un système d’écoute des autorités », d’après une source militaire.

    On lui reproche d’ »avoir espionné Félix Tshisekedi », selon une source diplomatique.

    Juste avant sa mort, les États-Unis – soutien affiché du nouveau président Tshisekedi – avaient publiquement salué jeudi sa destitution.

    Investi en janvier 2019, ancienne figure de l’opposition, Félix Tshisekedi gouverne la RDC en coalition avec son prédécesseur Kabila, dont les partisans sont majoritaires au Parlement et dans les autres institutions du pays.

    Plusieurs personnalités très influentes à l’époque du président Kabila ont cependant été mises à l’écart et affaiblies ces derniers mois.

    Avec JA

  • Les piliers du régime Kabila tombent un à un sous Felix  Tshisekedi

    Les piliers du régime Kabila tombent un à un sous Felix Tshisekedi

    -Les piliers de l’ex-régime de Joseph Kabila tombent un à un dans la République démocratique du Congo de Félix Tshisekedi, au risque d’une dégradation du climat politique au sein la coalition au pouvoir négociée dans la douleur entre les deux hommes.

    Dernier en date à tomber, le général Delphin Kahimbi, chef des renseignements militaires mort vendredi alors qu’il venait d’être suspendu de ses fonctions selon plusieurs sources.

    Sous sanctions de l’Union européenne (UE), le général Kahimbi, 50 ans, est brutalement décédé d’”une crise cardiaque”, a indiqué son épouse à l’AFP, selon qui il n’était pas malade.

    Son décès, qui suscite des rumeurs aussi inévitables qu’invérifiables (suicide, assassinat), intervient alors qu’il venait de tomber en disgrâce, à la grande satisfaction des Etats-Unis.

    Le chef du renseignement militaire congolais retrouvé mort à Kinshasa

    M. Kahimbi avait été auditionné ces dernières heures par le Conseil national de sécurité (CNS), après avoir été empêché de voyager en Afrique du Sud le jeudi 20 février.

    Ce pro-Kabila, resté en place après l’investiture de M. Tshisekedi, était accusé d’avoir mis en place “un système d’écoute des autorités”, d’après une source militaire à l’AFP.

    On lui reproche d’”avoir espionné Félix Tshisekedi”, ajoute une source diplomatique.

    Juste avant son décès, les Etats-Unis, avaient publiquement salué jeudi sa destitution.

    “Heureux de voir des mesures du gouvernement de la présidence de la RDC pour en finir avec l’impunité”, avait réagi jeudi sur Twitter le sous-secrétaire d’Etat aux Affaires africaines Tibor Nagy.

    Soutiens affichés du président Tshisekedi, les Etats-Unis lui ont demandé à plusieurs reprises de mettre à l’écart des officiels pro-Kabila soupçonnés de corruption ou d’atteinte aux droits humains.

    Lors de son dernier séjour en RDC il y a deux semaines, l’envoyé spécial des États Unis dans la région des grands lacs, Peter Pham, avait invité les généraux sous sanctions à démissionner afin que Washington reprenne sa coopération militaire avec l’armée congolaise.

    – Intouchables affaiblis –

    Mais M. Tshisekedi ne gouverne pas seul. Proclamé vainqueur de la présidentielle du 30 décembre 2018, il doit gérer la RDC avec les forces politiques de son prédécesseur,majoritaires au Parlement.

    Les deux hommes ont conclu un accord de coalition, avec un gouvernement qui fait la part belle aux pro-Kabila.

    Depuis l’investiture du président Félix Tshisekedi, des intouchables de l’ancien régime Kabila sous sanctions américaine ou européenne, ont pourtant été écartés et affaiblis.

    L’ex-ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary, chef du parti de M. Kabila, a été empêché de sortir du pays pour se rendre au Burundi fin janvier par des agents de la Direction générale de migration (DGM).

    Un ex-gouverneur de province Marcellin Cishambo, ancien conseiller politique de Kabila, n’avait pas non plus pu quitter le pays au même moment.

    Motif: ces deux personnalités détenaient des passeports diplomatiques qu’ils n’auraient pas dû avoir.

    Quelques jours plus tard, le 12 février, au retour d’un voyage en Ouganda, l’ancien chef tout-puissant des renseignements civils, Kalev Mutondo, a été interpellé à sa descente d’avion pour les mêmes motifs (détention d’un passeport diplomatique sans raison de service).

    A la surprise des Congolais, M. Kalev a été auditionné plusieurs heures par l’Agence nationale de renseignements (ANR) qu’il dirigeait d’une main de fer il y a encore un an.

    M. Kalev est également accusé d’espionner le nouveau chef de l’Etat, et de soutienir des groupes armés dans l’est de la RDC.

    Il y a enfin l’homme d’affaires Albert Yuma, patron de la plus importante entreprise minière de l’État, la Gecamines.

    Il n’est plus autorisé à quitter Kinshasa afin de répondre, à tout moment, aux convocations du parquet général près la Cour de cassation qui enquête sur un prêt consenti à son entreprise, par une société de l’homme d’affaires israélien Dan Gertler sous sanction américaine.

    Avec VOA- AFP

  • La mystérieuse mort du général Delphin Kahimbi ,  le chef du renseignement militaire congolais

    La mystérieuse mort du général Delphin Kahimbi , le chef du renseignement militaire congolais

    -Le général Delphin Kahimbi, chef d’état-major adjoint des FARDC en charge du renseignement militaire, est décédé ce vendredi 28 février. L’information a été confirmée par plusieurs sources.

    Ce proche de Joseph Kabila avait été suspendu de ses fonctions après avoir été interpellé le 20 février par la Direction générale de migration.

    Le général Delphin Kahimbi a été retrouvé mort à son domicile de Kinshasa vendredi matin. Une enquête est ouverte, affirme un officier de l’armée. Le chef des renseignements militaires avait été convoqué à plusieurs reprises ces derniers jours pour répondre à plusieurs accusations.

    Selon son épouse, le général Delphin Kahimbi a été victime d’une crise cardiaque le matin à son domicile. « Le temps de s’absenter de la pièce pour un petit moment, je l’ai retrouvé affalé », explique Brendha Kahimbi. Toutes les tentatives de réanimation ont été vaines, a poursuivi l’épouse. Conduit à l’hôpital, le général Kahimbi a rendu l’âme. Aurait-il pu se suicider ?

    Selon ses proches, une enquête a été ouverte pour déterminer les causes réelles du décès. Chef de renseignement militaire, le général Delphin Kahimbi a été convoqué à plusieurs reprises ces derniers jours pour répondre à plusieurs accusations : liens avec des groupes armés, tentative de déstabilisation…

    Selon des sources de la présidence aux chancelleries, il avait même été suspendu. Le porte-parole de l’armée reconnaissait lui qu’une enquête avait été ouverte sur les allégations le concernant. Il y a une semaine, le général avait été empêché de se rendre en Afrique du Sud pour, avait-il dit, y poursuivre des soins médicaux.

  • Martin Kabuya, le gouverneur du Kasaï central dans le collimateur de Kinshasa

    Martin Kabuya, le gouverneur du Kasaï central dans le collimateur de Kinshasa

    Martin Kabuya, issu des rangs du Front commun pour le Congo (FCC) et ancien de l’UDPS, a été entendu, ce mardi 25 février, par une mission dépêchée par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, notamment sur une affaire de torture d’un policier, la semaine dernière dans sa résidence officielle. Le gouverneur serait aussi au cœur de plusieurs scandales dans sa juridiction.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

    Martin Kabuya serait accusé d’avoir passé à tabac un policier de sa garde qui aurait été ensuite torturé par ses collègues. L’événement aurait eu lieu un soir. Un chef coutumier avait rendu visite au gouverneur du Kasaï central. Martin Kabuya aurait voulu lui démontrer qu’il savait se faire respecter.

    Le ministère de l’Intérieur a dépêché une mission pour vérifier ces allégations diffusées par le policier lui-même qui témoigne et charge le gouverneur. Cette mission est venue notamment interroger Martin Kabuya. L’inspecteur général adjoint de la police, le directeur de la territoriale et un procureur militaire ont écouté le gouverneur qui a nié les faits et accuse le policier d’être indiscipliné.

    Martin Kabuya dénonce des « montages grossiers »

    Ce n’est pas la première fois qu’un dossier est ouvert contre Martin Kabuya. Il a été accusé mi-février par 11 députés, qui affirmaient avoir reçu des menaces de mort de sa part. Joint par RFI, Martin Kabuya dément. Il dit faire l’objet de « montages grossiers » de la part des députés qui, d’après lui, sont manipulés.

    Martin Kabuya l’assure : cette attaque est coordonnée par un membre du gouvernement central. Lequel est soupçonné, selon lui, d’avoir détourné des fonds destinés aux travaux liés au programme d’urgence du président Felix Tshisekedi dans le Kasaï central. Un programme qui, toujours selon le gouverneur, « n’a été nullement réalisé » dans sa province.

    Pour le député Marcel Tshipepele, l’un des signataires de la lettre de dénonciation du gouverneur, Martin Kabuya est un « agité » qui cherche à faire oublier la mauvaise gestion de la province. L’élu dément toute manipulation dans leur démarche.

    Avec RFI

  • Le président Felix Tshisekedi invite le roi Philippe au 60e anniversaire de l’indépendance

    Le président Felix Tshisekedi invite le roi Philippe au 60e anniversaire de l’indépendance

    -Le président congolais Félix Tshisekedi a invité le roi Philippe aux festivités qui marqueront fin juin le 60e anniversaire de l’indépendance du pays, a indiqué vendredi la Première ministre Sophie Wilmès, en visite en République démocratique du Congo.

    “Le président a dit que le Roi était invité”, a indiqué Mme Wilmès. L’invitation officielle a été envoyée. “Nous allons voir cela en juin. Il y aura probablement d’ici là un nouveau gouvernement”, a commenté la Première ministre du gouvernement d’affaires courantes.

    L’invitation a été prononcée lors d’un tête-à-tête jeudi midi, alors que le président congolais et la Première ministre belge évoquaient le renouveau des liens entre les deux pays. M. Tshisekedi avait choisi la Belgique en septembre dernier pour sa première visite officielle en Europe en tant que président.

    Sophie Wilmès rappelle à Lubumbashi sa volonté de reprendre la coopération militaire

    Avec la réouverture du consulat-général de Lubumbashi, les liens diplomatiques entre la Belgique et la République Démocratique du Congo (RDC) continuent de se normaliser. Mais la coopération militaire, qui avait été brutalement interrompue en 2017 n’a toujours pas repris, malgré le souhait exprimé par la Belgique de la relancer. La première ministre Sophie Wilmès y est revenue dans son discours prononcé à l’occasion de la réouverture officielle du consulat-général. “Si les Congolais le veulent, nous sommes résolument prêts à partager notre expertise”, a-t-elle indiqué. La question de la volonté de la RDC reste posée. Les ministres belges ont rencontré mercredi à Kinshasa plusieurs membres du gouvernement congolais, mais pas le ministre de la Défense, un homme de confiance de l’ancien président Joseph Kabila. Ils ont par contre rencontré l’attaché militaire de l’actuel président Félix Tshisekedi.

    Pour Sophie Wilmès, la réouverture du consulat-général à Lubumbashi représente “un moment très symbolique” et “un nouveau départ”. “Le consulat est le lien physique entre les Belges et les Congolais dans la région.”

    Les deux pays semblent vouloir tourner la page de la crise diplomatique. Des accords ont déjà été conclus ces derniers mois et Sophie Wilmès a exprimé l’espoir que de nouvelles étapes seront franchies dans les semaines et les mois à venir. “Ce nouveau départ doit reposer sur une question centrale: que pouvons-nous faire de notre côté pour parvenir à une amélioration mutuelle de nos deux pays?” La Première ministre a mentionné la coopération au développement et la coopération en matières militaire, de police et de justice. Fin mars, une importante mission commerciale se rendra également à Kinshasa et à Lubumbashi.

    Mais les liens ne peuvent pas être resserrés “sans un dialogue juste et sincère”, et la Belgique continuera donc d’insister sur “des questions plus difficiles” telles que les droits de l’homme et l’insécurité, a ajouté Mme Wilmès.

    Avec Belga

  • Vers un nouveau report des élections locales ?

    Vers un nouveau report des élections locales ?

    Bureau de la CENI

    -Initialement prévues en 2019, les élections locales ne devraient pas avoir lieu non plus cette année. Le pays n’est pas prêt, selon un rapport de la Commission électorale qui invoque, entre autres, un manque de moyens financiers et logistiques.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

    La Commission électorale nationale indépendante (Céni) est formelle: il est impossible d’organiser, les élections des conseillers des communes et des conseillers des secteurs et chefferies, dans les conditions actuelles. Première raison invoquée dans ce rapport : un problème logistique.

    Il faudrait par exemple aménager ou carrément construire des bâtiments devant abriter environ 11 000 conseillers municipaux et locaux. Ces institutions sont une sorte de mini-parlements au niveau décentralisé. Il faudrait en plus, prévoir les différents frais d’installation et de fonctionnement ainsi que les salaires de ces élus.

    Le tout dans un contexte économique difficile marqué notamment par la rigueur budgétaire, imposée par les négociations avec le Fonds monétaire international. Dans son rapport déposé à l’Assemblée nationale, la Céni propose par exemple que le nombre de conseils municipaux soit réduit.

    Pour sa part, le ministre de la Communication et des médias, David-Jolino Diwampovesa Makelele, estime qu’aucune décision ne peut être prise avant d’avoir les résultats de la réforme électorale. Le ministre a toutefois rappelé la volonté de Félix Tshisekedi d’organiser ces élections durant son quinquennat.

    La Céni propose, de son côté qu’elles soient organisées à la fin du mandat présidentiel en cours. Point de vue que ne partage pas une grande partie de la société civile.

    Avec RFI

  • Sauts de mouton : un homme d’affaires américain et des entrepreneurs arrêtés

    Sauts de mouton : un homme d’affaires américain et des entrepreneurs arrêtés

    -Un homme d’affaires américain, David Blattner, directeur général d’une entreprise de travaux publics installée en République démocratique du Congo (RDC), a été interpellé mercredi dans le cadre d’une enquête sur la construction de « sauts de mouton » à Kinshasa qui défraye la chronique dans le pays, a indiqué jeudi le ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende. Le directeur général de la société Safricas « a été retenu au parquet », a expliqué le ministre à l’AFP.

    « Il lui est reproché sa mauvaise gestion (…). Est-ce que ce sont des détournements? Est ce que ce sont des abus de confiance? C’est le juge qui va le déterminer », a-t-il ajouté, confirmant des informations de la presse kinoise.

    Blattner est directeur général statutaire de la Safricas-Congo, entreprise du bâtiment et de travaux publics (BTP) établie en RDC depuis 1923. Il est également président directeur général d’une compagnie aérienne assurant des vols intérieurs et internationaux, la Compagnie africaine d’Aviation (CAA) sprl, et de la Société de Broyage africaine sprl.

    Il a été interpellé mercredi soir par le parquet général près de la cour d’appel de Gombe (l’une des 24 communes de la ville-province de Kinshasa, ndlr) dans le cadre des enquêtes sur les sorties de fonds sur les travaux des sauts de mouton », a indiqué la radio privée TOP Congo FM.

    « Sa société avait plus de travaux à faire que d’autres et a même eu à sous-traiter d’autres chantiers », a précisé une source judiciaire proche du dossier citée par cette radio.

    La construction de « sauts de mouton » (des ponts surplombant des carrefours) à Kinshasa, la capitale congolaise, pour – tenter de – désengorger le trafic routier dans cette mégalopole d’une dizaine de millions d’âmes, ne cesse de défrayer la chronique, entre retards accumulés, désagréments pour les automobiles, problèmes de financement et suspicion de détournements de fonds.

    La réalisation rapide d’une demi-douzaine de ces ouvrages faisait partie du « programme des cents jours » lancé en mars dernier par le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo peu après son accession au pouvoir à l’issue des scrutins controversés du 30 décembre 2018. Ce programme comprend aussi la construction et de réhabilitation des routes, d’écoles et d’hôpitaux.

    La justice congolaise a ouvert samedi dernier une enquête sur l’utilisation des fonds alloués à l’exécution de ces travaux publics.

    Le président avait décidé « d’un audit sur l’utilisation des fonds débloqués pour la construction de ces ouvrages », selon le compte-rendu du conseil des ministres du 6 février.

    Le chef de l’État avait fait une tournée d’inspection des chantiers des « sauts-de-mouton » le 13 février.

    « Tout porte à croire qu’il s’est réellement passé quelque chose d’anormal », a commenté samedi le président par intérim du parti présidentiel, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), Jean-Marc Kabunda-a-Kabund.

    « L’UDPS exige la démission de toute personne (…) sur qui repose une once de soupçon dans le cadre du programme des 100 jours du chef de l’État », a-t-il ajouté lors d’un discours pour le 38e anniversaire du parti fondé par l’opposant Etienne Tshisekedi wa Mulumba, le père du chef de l’Etat.

    Tshisekedi vient de nommer sept haut-magistrats pour réformer la justice et lutter contre la corruption.

    Dans le même temps, les magistrats font grève depuis dix jours pour obtenir de « meilleures conditions du travail ».

    La RDC occupe la 168e place sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption établi par l’ONG Transparency international, dans un rapport rendu public fin janvier.​

    Avec la libre Afrique

  • Important coup de filet de la police à Kinshasa

    Important coup de filet de la police à Kinshasa

    -À Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), une centaine de délinquants – assassins escrocs et membres de gangs – ont été présentés le 17 février au siège du commissariat provincial de la police. Pour le chef de la police de la capitale, le général Sylvano Kasongo, les opérations menées par ses hommes ont sensiblement réduit l’insécurité.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Kamanda wa Kamanda Muzembe

    Des hommes en uniforme, des civils et des femmes, ont été présentés le 18 février par la police de Kinshasa. Plusieurs de ces criminels sont des récidivistes et ont bénéficié d’une certaine impunité.

    Ces éléments pourtant considérés comme dangereux ont à leur actif des crimes de plusieurs sortes, a expliqué un des officiers supérieurs du Groupe de lutte contre la criminalité et les stupéfiants : « Ces bandits de grand chemin, repris de justice et membres de la bande présentée en date du 31 janvier 2020 au terme d’extorsion de plusieurs voitures taxis, communément appelées “Ketch” ».

    Des militaires et des policiers pour la plupart

    Pour le général Sylvano Kasongo, il est regrettable que des policiers et des militaires soient eux-mêmes les acteurs de l’insécurité. « La plupart des bandits à 90% sont des militaires et des policiers, a-t-il précisé. Cela nous gêne, mais on doit les présenter ».

    La lutte contre l’insécurité concerne tout le monde, explique le chef de la police de Kinshasa qui invite les autorités et la population à une collaboration. « Nous disons à la population de coopérer, de collaborer avec les policiers, de nous donner des informations et nous appeler à tout moment, a-t-il encore martelé. Nous sommes à leur disposition ».

    Désormais, de jour comme de nuit, la police mène dans la capitale des opérations qui, selon le général Sylvano Kasongo, auraient permis de faire baisser sensiblement le taux de criminalité.

    Avec RFI

  • Zambie: l’église appelle à agir face au taux élevé de divorces

    Zambie: l’église appelle à agir face au taux élevé de divorces

    -Les églises de Zambie ont appelé les citoyens à agir pour faire baisser le taux de divorce dans le pays.

    Diverses raisons dont l’infidélité et les violences sexistes, font partie des raisons évoqués par plus de 20 000 couples divorcés l’année dernière.

    Notant la prévalence des couples qui évoquent l’adultère comme motif de divorce, le révérend Masupa, président des Églises indépendantes de Zambie, a déclaré qu’il fallait rappeler aux gens que “les adultères n’hériteront pas du Royaume de Dieu”.

    L’infidélité, l’ivresse, les violences sexistes, la difficulté de concevoir, la prise de poids et le manque d’accès à des conseils matrimoniaux figurent parmi les principaux facteurs cités par les plus de 20 000 couples qui ont divorcé en 2019.

    Plus de femmes que d’hommes ont entamé une procédure de divorce, et l’âge moyen des couples se situait entre 25 et 45 ans.

    Parmi les autres raisons de divorce citées dans un rapport publié par le quotidien public Zambia Daily, on trouve l’incapacité de certains hommes à subvenir aux besoins de leur famille et “l’utilisation abusive des médias sociaux”.

    Ces statistiques sont décevantes et vont à l’encontre des principes bibliques sur le mariage qui disent que “seule la mort devrait nous séparer”, a déclaré le révérend David Masupa, président des Églises indépendantes de Zambie.

    Avec BBC

  • Angola:  Pour Sindika Dokolo, «il y a volonté de nous nuire»

    Angola: Pour Sindika Dokolo, «il y a volonté de nous nuire»

    -À l’occasion de la publication de l’enquête des « Luanda Leaks », l’homme d’affaires congolais Sindika Dokolo a accepté de répondre aux questions écrites de Radio France Internationale sur les principales allégations relevées par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et 36 médias partenaires, dont RFI.

    RFI : Le gouvernement angolais vous accuse d’avoir fait perdre plus d’un milliard de dollars à la Sonangol et à la Sodiam. Vos avoirs sont gelés pour ça en Angola. Que répondez-vous ?

    Sindika Dokolo Ce que le gouvernement nous réclame pourrait être couvert par les parts dans Unitel ou Galp. Dès lors, pourquoi geler toutes nos actions et même nos comptes personnels ? Il y a volonté de nous nuire.

    Pour vous, c’est politique ?

    Même le timing de cette enquête est suspect. L’un de nos cabinets d’avocats, PLMJ, avait déjà été hacké dès 2015. On savait que plusieurs de nos autres sociétés ont été ciblées depuis par un hacker portugais, ces documents ont été gardés et sont instrumentalisés aujourd’hui pour faire main basse sur nos avoirs à l’étranger. Ils se servent de la presse pour manipuler l’opinion et les gouvernements étrangers.

    Donc pour vous, il y a une forme de complot ?

    C’est Armageddon, le régime prétend le faire au nom de la lutte contre la corruption, mais ils ne s’en prennent pas aux mandataires des entreprises publiques accusées de malversation, juste à une famille qui opère, elle, dans le secteur privé. Mais ça ne me fait pas peur de tout perdre, j’ai déjà vécu ça avec mon père. Il faut qu’ils aient vraiment politiquement peur de ma femme pour faire ça. Ils veulent nous rendre responsables de toute la corruption et de la faillite de l’Angola. Mais nous avons 20 000 employés directs en Angola, des milliers d’autres travaillent dans les points de vente de Unitel et de Zap, on paie des impôts en Europe et on est le premier contributeur fiscal d’Angola, on a beaucoup travaillé et investi dans ce pays, plus que quiconque. On n’a pas un groupe consolidé, mais on a demandé à nos équipes de faire le calcul. L’an dernier, on a payé avec ma femme 250 millions de dollars d’impôts pour nos sociétés imposables en Angola.

    Comment expliquez-vous avoir obtenu un bonus via votre société Almerk de la part Victoria Holding Limited pour le rachat de Grisogono ? Surtout que c’est cet argent qui vous sert ensuite à investir dans de Grisogono.

    Le bonus d’Almerk n’a rien d’anormal. Rien ne m’obligeait à le réinvestir. Le projet DG revêtait deux aspects: un investissement pour la relance de la société et un investissement dans la plateforme de fournitures de diamants venant d’Angola. J’ai fini par investir 115 millions dans la société de Grisogono, le même montant que Sodiam, mais j’ai dépensé trois à quatre fois plus pour créer la plateforme qui devait permettre de faire de de Grisogono une entreprise comparable à Graff ou à de Beers.

    Mais de Grisogono n’est pas de Beers.

    Oui, mais c’est ce qu’on voulait faire : créer un « de Beers » angolais, de l’extraction à la commercialisation, mais la Sodiam a refusé, c’est l’une des raisons de l’échec de l’opération.

    Et pourquoi de Grisogono ? La société affichait des pertes depuis 2007 ?

    Ça aurait été impossible pour l’État angolais, comme pour nous d’acquérir un autre joaillier de luxe. Est-ce que vous savez à combien ça se négocie ? Plus de 10 milliards pour Tiffany’s !

    La Sodiam affirme avoir investi plus que vous.

    C’est un autre mensonge. J’ai investi 115 millions en capital, comme la Sodiam, c’est qu’a établi PwC (ndlr : PricewaterhouseCoopers) et ce qui a été présenté aux actionnaires de victoria holding en novembre 2019. Et moi, je fournissais, en plus, en permanence des stocks de pierres précieuses à crédit qui oscillaient entre 50 millions et 200 millions.

    Mais au départ, en 2012, la Sodiam apporte plus que vous, elle éponge notamment les dettes de de Grisogono ?

    La Sodiam a plus investi dans la plateforme de vente et moi dans la plateforme d’achat. C’était la première transaction internationale de la Sodiam. Les banques ou les régulateurs auraient pu refuser.

    La Sodiam dit n’avoir pas profité des bénéfices des ventes sur 2,3 milliards de dollars de pierres précieuses.

    Qu’ils produisent le document qui leur donnait un droit sur les bénéfices. On a même payé ces diamants à un prix supérieur à d’autres acteurs sur le marché.

    Selon des documents que nous avons pu consulter, vous êtes avec votre société Odyssey l’un des clients privilégiés de la Sodiam ?

    Je ne suis pas classé client privilégié. « Cliente preferencial » en portugais, ça veut dire client agréé ayant un programme d’achat contractuel avec Sodiam. Au cours des 15 dernières années, il y en a eu plus d’une quinzaine. C’est pour ça que c’est ridicule d’affirmer qu’entre les acheteurs agréés de la Sodiam, il y avait des différences de prix. C’est un mensonge puisque les mines vendaient à différents vendeurs pendant l’année et qu’il y avait pour toutes les transactions un évaluateur indépendant.

    Mais vous assuriez à RFI payer plus que les autres ?

    La Sodiam a négocié que nous lui payons une rétribution de 50 % supérieure à tous ses autres acheteurs au nom du partenariat dans de Grisogono. Les autres payaient 5 %. Et nous, 7,5 % soit 2,5 % de plus.

    Ce qui pèse lourdement sur les finances de de Grisogono, ce sont les dépenses marketing, de promotion. 

    Vous me direz quelle grande marque de luxe dépense moins que ça en promotion pour devenir une marque planétaire.

    Comment expliquez-vous que d’une suite et de deux chambres dans un palace soient payées en votre nom par Victoria holding Limited à l’occasion du festival de cannes de 2012 ?  

    Ils mettaient souvent des chambres à mon nom qui étaient en fait des chambres des célébrités qui venaient à la dernière minute. Venir dire maintenant que j’ai profité des chambres d’hôtel de de Grisogono ne fait aucun sens. Pour chaque expo de haute joaillerie, je devais fournir 200 ou 300 millions de marchandises. Alors, me reprocher 3 chambres d’hôtel… Pourquoi ne pas m’accuser d’avoir pris des bics et des pin’s gratuits ?

    Votre famille entretient aussi de multiples relations d’affaires avec la Sonangol. C’est ce que vous reproche aujourd’hui la compagnie pétrolière angolaise. Votre femme, notamment, est partenaire de la Sonangol dans l’actionnariat de la société de téléphonie mobile Unitel.

    C’est Isabel, l’architecte du réseau qui a fait le succès de Unitel et c’était un excellent investissement pour la Sonangol, ces parts valent aujourd’hui plus d’un milliard de dollars

    Comment se fait-il que vous obteniez 40 % de parts de Esperaza, la joint-venture avec la Sonangol qui venait de prendre des parts dans Galp ?  

    C’est aussi une idée d’Isabel. La Sonangol n’avait ni les contacts ni les capacités de réaliser un montage financier aussi ambitieux. J’étais sur la même ligne. Ça faisait longtemps qu’on voulait développer une campagne à destination de l’Europe pour promouvoir l’Angola comme producteur de pétrole. L’objectif était de travailler sur toute la chaîne depuis la production jusqu’aux pompes, en passant par les raffineries. Cela ne devait pas que nous permettre de racheter les parts d’ENI dans Galp, mais aussi de tenter une fusion-achat avec Cepsa. Un grand producteur africain allié à un raffineur et distributeur dans la péninsule ibérique.

    Pourquoi vous n’apparaissez pas dès le début dans le capital d’Esperaza ?

    Le contrat d’achat et de vente date de décembre 2006, mais le Memorandum of understanding qui consacre l’investissement tripartite Amorim- Exem- Sonangol dans Galp date de janvier 2006. D’ailleurs, je suis administrateur de la société dès mars ou avril 2006. Donc ce n’est pas franchement caché.

    Dans certains documents, y compris publics, dans les médias, votre femme est présentée comme la vraie propriétaire des actions dans Galp.

    Exem m’a toujours appartenu. Les banques et tous les mandataires hollandais l’ont toujours su. Je ne sais pas d’où vient cette information.

    Pourquoi avoir mis aussi longtemps à rembourser votre participation quand on voit les dividendes que produit votre participation dans Galp 

    La Sonangol ne voulait pas que Esperaza redistribue les dividendes reçus de Amorim Energia BV parce qu’elle n’avait pas encore changé son véhicule d’investissement et aurait payé deux fois des impôts. Une fois en Europe et une fois en Angola.

    Donc les dividendes de la Sonangol sont toujours là sur le compte d’Esperaza 

    Et les miens aussi. J’ai près de 35 millions d’euros de dividendes bloqués dans Esperaza. Il n’y a jamais eu aucun risque de non-remboursement de la dette de 75 millions de dollars. Ce prêt d’actionnaire est garanti par la totalité de mes actions qui s’élèvent à 800 millions d’euros et qui couvrent donc plus de 10 fois la valeur de la dette.

    La Sonangol vous reproche d’avoir remboursé cette dette en kwanza, la monnaie nationale angolaise, quand elle était due en dollars, et ce, un mois avant le départ de votre femme de la tête de la Sonangol ?  

    La Sonangol était en quasi-cessation de paiement et nous a demandé d’avancer les délais de remboursement qui étaient normalement prévus un an plus tard, on a négocié et obtenu de payer ce montant en kwanza.

    Pourquoi avez-vous payé 11 milliards de kwanzas au lieu des 14 milliards que représentait en octobre 2017 vos parts dans Esperaza, il y a une différence de 12 millions de dollars 

    En tout cas, les 11 milliards constituaient le dernier solde, intérêts compris. Nous avions déjà payé 15 % du prix des actions le 18 décembre 2006. Le reste était dû au 31 décembre 2017. Ce qui explique sans doute cette différence.

    Donc, ça n’a rien à avoir avec le fait que votre femme était encore à la tête de la Sonangol et que votre beau-père n’était plus président  ? 

    Ça n’a rien à voir avec ça. J’aimerais qu’on soit sérieux deux minutes. C’est connu. La Sonangol n’avait plus de dollars à cause de la baisse des cours du pétrole. Ma femme a obtenu à son arrivée des majors qu’elle puisse payer en kwanza sa part des salaires des employés, des locations et autres frais en kwanza. Et à cette période, les kwanzas, ça ne poussait pas sur les arbres. La Sonangol en avait besoin. Moi, j’en avais qui était bloqué en Angola. C’était un partenariat gagnant-gagnant.

    Mais comment expliquer que certaines de vos sociétés comme Wise ou Almerk sont payées pour recruter des sous-traitants pour aider des entreprises publiques ?  

    Wise, Almerk ou toute autre entreprise relationnée qui facture un service apportent une réelle valeur ajoutée. Gérer, structurer des financements, restructurer des dettes, sourcer des compétences spécifiques, définir et accompagner la mise en place de nouveaux process, assurer l’accompagnement des gestions de caisse des différents projets, faire un audit, étudier un plan de fusion ou d’acquisition (M&A). Bref, c’est une vraie valeur ajoutée qui a un coût et mérite une rémunération.

    Comment expliquer l’achat d’un condo de plus de 50 millions à Monaco ?  

    C’est un investissement immobilier. Nous ne vivons pas à Monaco. Il n’y a rien d’illégal, je ne vois pas ce qu’il y a à commenter.

    Pourquoi ne pas l’avoir acheté vous-même ? Pourquoi passer par une société à Malte ?  

    Ma famille a été spoliée par Mobutu en 86. Sans autre forme de procès, Mobutu avait déclaré dans une phrase qui demeure célèbre dans ma famille : « Prenez tout. Laissez-lui sa voiture et sa maison.  » J’ai toujours vécu dans la hantise des règlements de compte politiques si malheureusement fréquents en Afrique. J’ai bien eu raison apparemment. Depuis que nos biens nous ont été rendus par la Conférence nationale souveraine en 1991, ma famille a toujours privilégié des montages de holding complexes afin d’être protégée au maximum des spoliations de pouvoirs politiques.

    Mais pourquoi utilisez-vous systématiquement des véhicules financiers basés dans des places fiscalement avantageuses, voire dans des paradis fiscaux  ?  

    C’est très difficile pour quelqu’un qui vient de l’Angola ou de la RDC qui sont des pays complètement blacklistés sur les marchés européens d’ouvrir un compte en banque sur le sol européen. Si vous êtes comme moi une personnalité politiquement exposée depuis 2001, c’est de l’ordre de l’impossible. On peut me reprocher d’utiliser des véhicules financiers logés dans les paradis fiscaux, mais est-ce illégal ? D’abord, je n’en utilise pas pour des investissements en Europe. Je ne les utilise que parce que l’Angola n’a pas d’accord de double système de taxation. Il n’y a pas de raison que je paie mes impôts deux fois.

    Est-ce que vous avez donné des instructions pour cacher le fait que vous soyez propriétaire ou actionnaire de certaines sociétés ?  

    Non, et de toute façon, ce n’est jamais caché, les banques le savent, les partenaires le sachent. Quand je vous parlais d’utiliser des montages de holdings complexes, c’est pour nous protéger de la presse malveillante ou des politiciens.

    On a beaucoup parlé des prêts que vous octroyez à vos sociétés. Fin 2014, vous avez pour plus de un milliard de prêts notamment auprès de banques angolaises portugaises dans lesquels votre femme a des part. N’est-ce pas beaucoup ?

    Nous n’avons pas de groupe avec ma femme, mais nos sociétés ont un chiffre d’affaires cumulé de 2 milliards de dollars. Nos prêts sont toujours garantis.

    Pourquoi investissez-vous, vous comme les sociétés d’État, presque uniquement sur base de prêts ?

    C’est un peu le principe du capitalisme : faire le plus possible avec ce qu’on a, travailler avec un bon effet multiplicateur de l’investissement pour avoir un retour sur investissement le plus élevé possible. Le risque c’est de perdre. Vous devez toujours enregistrer des succès et maintenir votre crédibilité et le sérieux de vos équipes. Cela vous permet de toujours conserver suffisamment d’actifs pour vous permettre de rembourser le cas échéant.

    Avec RFI