Tag: dialogue

  • Etienne Tshisekedi évacué, le schéma des Evêques dévoilé !

    Etienne Tshisekedi évacué, le schéma des Evêques dévoilé !

    *Etienne Tshisekedi wa Mulumba, quoi qu’il soit en voie d’être évacué d’urgence  à Bruxelles,  pour des raisons de contrôle médical, pourrait être notifié ce jeudi 26 janvier 2017, pour sa désignation à la tête du Conseil  National de suivi de l’Accord. Samedi 28 janvier 2017, l’on en aura fini avec les travaux axés sur  les arrangements particuliers. Au plus tard  la fin de la première semaine de février 2017, le Premier Ministre et son  Gouvernement de 46 Ministres et Vice-Ministres   seront  connus.  Le calendrier des élections prévues d’ici fin décembre 2017,  sera publié,  le 15 avril 2017.  Les institutions d’appui à la démocratie, telles que la CENI et le CSAC vont, quant à elles,  subir une petite cure de toilettage, grâce au vent de la  restructuration partielle.
    Il reste, tout de même, de vider les petites divergences persistantes autour de la première Vice-Présidence du Conseil National de Suivi de l’Accord où la Majorité et le Front pour le Respect de la Constitution sont à couteaux tirés. Il y a également, quelques divergences sur le mode de désignation du candidat Premier Ministre. Le Rassemblement veut présenter un seul nom alors que la Majorité s’en tient au Panel de cinq noms à soumettre à l’appréciation du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, en vertu du pouvoir discrétionnaire, tel que lui reconnu dans la Constitution du 18 février 2006. Il en est de même de la question consécutive à la répartition des postes ministériels au sein du Gouvernement. Les affaires du poids politique ou des rapports des forces sur terrain, continuent à polluer le climat des discussions jusqu’au point de tordre le coup au rythme et timing fixés.
    Au sujet de la décrispation, Roger Lumbala est revenu au pays, sans la moindre inquiétude, signale la CENCO.  D’autres cas sont encore en cours de traitement. Une commission ad hoc instituée à la CENCO, y travaille. Quelques prisonniers politiques ont été déjà libérés. Tandis d’autres ne pourraient l’être qu’à la finalisation des procédures administratives. Les parties prenantes ont demandé, d’ailleurs, à la CENCO d’inviter le Ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, pour plus de précisions sur la cascade de libérations annoncées mais non encore exécutées, jusqu’à présent. Du côté des médias, CCTV, la télévision de Jean-Pierre Bemba Gombo,  a repris du service, son signal ayant été rétabli, depuis ce week-end. Le Ministre Mende a demandé aux personnes ou institutions se trouvant dans la même situation d’introduire, à leur tour, une demande écrite.
    Enfin, le chronogramme de la gestion consensuelle  est, désormais, connu. Il touche aussi bien à l’adoption des Arrangements Particuliers, qu’à la composition du  Conseil National de Suivi de l’Accord, à la redynamisation de la CENI, au renouvellement du CSAC et à la publication du calendrier global du processus électoral par la CENI, au plus tard, le 15 avril 2017.
     
    Vibrant appel
     
    Les Evêques ne sont pas prêts à conduire les bons offices indéfiniment sans résultats probants. Voilà pourquoi, dans un communiqué signé, dimanche 22 janvier 2017,  par l’Abbé Donatien Nshole, ils constatent, malheureusement, qu’en dépit de tous les efforts engagés, depuis le début des discussions directes autour des Arrangements  Particuliers, les résultats obtenus sont loin de satisfaire les attentes de la population dont la situation économique et sécuritaire devient de plus en plus préoccupante. Normalement,  le contexte exige la mise en place rapide d’un gouvernement d’union nationale, tel que prévu au terme de l’Accord laborieusement négocié et signé, le 31 décembre 2016, au Centre Interdiocésain, à la Gombe, à Kinshasa.
    Les Evêques invitent ainsi les négociateurs, quelles que soient leurs positions, affinités ou visions rivales, à se montrer sensibles aux besoins vitaux du peuple congolais et, surtout, à ne plus perdre de vue l’objectif principal de ces négociations, à savoir, l’organisation des élections avant la fin de cette année 2017.
    Pris  à la hauteur de leurs responsabilités, les Evêques rappellent, en outre, que   chaque jour de retard constitue un manque à gagner dans la réalisation de cet objectif. D’où, la nécessité, pour les parties prenantes aux discussions directes, de se faire des concessions majeures dans le but de mettre en place, à la fois, le Gouvernement et le Conseil National de suivi de l’Accord, des structures sans lesquelles, la tenue des élections dans les délais convenus, avant fin décembre 2017,  n’aura  été qu’un pur leurre.
    Ils demandent, enfin, à la Communauté internationale, déjà très intéressée, à accompagner davantage les acteurs politiques, dans cette phase cruciale dont l’aboutissement de tous les sacrifices endurés, permettrait de réaliser, à coup sûr, un atterrissage sur un large consensus sur l’essentiel de ce qu’il faut, pour offrir au peuple congolais, l’occasion de se choisir ses futurs dirigeants, dans les urnes, sans heurts, ni apocalypse.
    LPM
  • Le Rassemblement propose Félix Tshisekedi comme Premier ministre en RDC

    Le Rassemblement propose Félix Tshisekedi comme Premier ministre en RDC

    -Le Rassemblement des forces acquises au changement, plate-forme réunie autour de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, a déposé auprès de la Cenco (Conférence épiscopale nationale des évêques du Congo) sa proposition sur la mise en application de l’accord du 31 décembre.

    Félix Tshisekedi, fils du leader de la principale coalition d’opposition, est proposé pour être le Premier ministre, selon le document du Rassemblement.

    “Nous venons de proposer l’honorable Félix Tshisekedi Tshilombo… La tendance générale et essentielle s’est dégagée autour de lui au sein du Rassemblement “, a déclaré sur VOA Afrique Lisanga Bonganga un des sages de la coalition.  

    Car au terme de l’accord signé le 31 décembre en vue de résoudre la crise née de la non-tenue des élections, Etienne Tshisekedi a déjà été désigné comme président du Conseil de suivi de la transition, organe chargé de veiller au respect des closes jusqu’aux élections prévues pour décembre 2017.

    Le président Joseph Kabila, lui, restera à son poste.

    La majorité présidentielle ne s’est pas encore prononcée sur la désignation de Félix Tshisekedi mais a simplement déposé sa proposition des critères pour ce poste. Selon elle, le candidat Premier devrait être “diplomate, patriote et crédible ; compétent, d’une forte personnalité et rassembleur ; avoir une connaissance de grandes questions liées aux dossiers importants du pays et avoir une expertise de gestion suffisante des affaires publiques ou équivalents, et intègre, de probité morale approuvée”, indique le document remis que la majorité présidentielle a remis aux évêques.

    Pour le Front pour le respect de la transition, une autre coalition majeure de l’opposition, dont le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba est le parti-phare, un sérieux problème d’éthique se pose dans la désignation faite par le Rassemblement.

    “On ne peut être juge et parti en même temps. Comment peut-on avoir un fils qui gère la transition et son père qui le contrôle”, se plaint Mme Eve Bazaiba, chef de file du Front.

    Pour sa part, le Rassemblement justifie le choix de Félix Tshisekedi par le fait qu’il remplit les critères posés même par la majorité.

    “Et le choix d’Etienne Tshisekdi à la tête du Conseil de suivi de la transition a été sans conteste car tout le monde reconnait le rôle que celui-ci a joué dans la lutte pour la démocratie dans ce pays”, a argué M. Lisanga.

    Selon lui, “la question que pose le Front sera résolue car, dans la charpente proposée par le Rassemblement, il est prévu qu’Etienne soit entouré de trois vice-présidents qui pourraient bien être Eve Bazaiba du Front, Vital Kamerhe chef de file de l’opposition signataire du compromis politique obtenu sous la facilitation d’Edem Kodjo ainsi que le candidat de la majorité”.

    Le Rassemblement a quasiment proposé une structure similaire, consensuelle, pour gouvernement aussi.

    Pendant ce temps, le Premier ministre en place Samy Badibanga, nommé pendant que le pays était sous tension, à quelques heures de la fin du dernier mandat, reste ferme dans sa position, refusant de signer l’accord conclu sous la médiation de la Cenco.

    “L’accord du 31 décembre semble être conçu pour l’exclusive satisfaction de la composante Rassemblement dans la gestion des Institutions remaniées ou créées à l’issue de ces dialogues”, a-t-il écrit dans une lettre adressée à la médiation.

    La Cenco a, quant à elle, annoncé que les travaux sur l’arrangement particulier de la mise en œuvre de l’accord reprennent mercredi. Elle estime parvenir assez rapidement à un consensus car même le Front a déposé sa proposition.

  • Mise en œuvre de l’Accord issu du dialogue: L’arrangement particulier en gestation

    Mise en œuvre de l’Accord issu du dialogue: L’arrangement particulier en gestation

    Des évêques membres de la CENCO lors d’une conférence de presse le 02/12/2016 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -Au menu : le Conseil national de suivi de l’Accord et du processus électoral, les 28 membres devant composer cette structure et la composition du Gouvernement d’union nationale

    D’après des sources proches de la Conférence épiscopale nationale du Congo, un nouveau chapitre est ouvert dans le processus de règlement définitif de la crise de légitimité qui déchire le pays depuis plus d’une décennie. Il s’agit, on s’en doutait, de l’élaboration consensuelle de l’arrangement particulier devant accompagner l’accord issu du dialogue politique inclusif dans la mise en œuvre de son contenu.

    Des informations obtenues par recoupements successifs avant la mise en forme de notre présente livraison indiquent que la Majorité présidentielle avait sollicité un délai pouvant lui  permettre d’élaborer ses propositions en rapport avec ce document important, tandis que le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement a affirmé être t déjà prêt avec les siennes depuis bien longtemps.

    A en croire les mêmes sources, des cogitations entre la Majorité présidentielle, le Rassemblement et la société civile sur le sujet ont démarré jeudi dernier en aparté au siège habituel de réunions de la CENCO. Et les travaux d’harmonisation des propositions faites par les délégués de deux plateformes politiques et la société civile commenceront sans tarder. Mais il reste à savoir sur quoi portera l’arrangement particulier dont on parle tant depuis la publication de l’Accord issu du dialogue politique inclusif conduit par la CENCO.

    Selon Christophe Lutundula, l’une de figures de proue du Rassemblement cité par l’Agence Chine Nouvelle, l’arrangement particulier dont il est question portera essentiellement sur la composition du Conseil national de suivi de l’Accord et du processus électoral, (CNSAP), le mode de désignation de 28 membres de cette structure et de la composition du gouvernement d’Union Nationale de Transition (GUNT).

    Il y a lieu de rappeler ici que selon les termes dudit Accord, le CNSAP doit être présidé par le leader de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne Tshisekedi, président du comité de sages du Rassemblement. Celui-ci pourrait être secondé par d’autres personnalités issues des plateformes politiques de la Majorité présidentielle, de la société civile ainsi que d’autres partis se réclamant de l’opposition.

    Toujours dans la perspective de l’élaboration de l’arrangement particulier actuellement en gestation, on apprend Joseph Kabila s’est personnellement impliqué dans la démarche en encourageant la CENCO d’aller jusqu’au bout de ses bons offices actuels et à venir au profit de la RDC et de son peuple.

    Il y a donc  lieu d’espérer que rien ne viendra arrêter la marche vers l’alternance au pouvoir en RDC, afin de consolider la démocratie dans ce pays et en Afrique. N’en déplaise aux agitations orchestrées par les forces du statu quo manifestement déterminées à perpétuer la crise multiforme actuelle pour des raisons inavouées!

    Par Bamporiki Chamira

  • La majorité présidentielle pose des conditions avant d’appliquer l’accord

    La majorité présidentielle pose des conditions avant d’appliquer l’accord

    -Parmi ces conditions, la Majorité présidentielle en République démocratique du Congo tient, selon son secrétaire général Aubin Minaku, à la reconduction du mandat de la médiation des évêques par le président Joseph Kabila.

    Les évêques avaient invité mardi la majorité et l’opposition à déposer mercredi des propositions écrites sur les modalités de désignation du Premier ministre, des membres du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSAP), la taille du gouvernement, le partage des rôles pendant la transition jusqu’à l’élection du successeur de M. Kabila, selon l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de l’épiscopat congolais.

    Pour sa part, la coalition au pouvoir a conditionné sa participation aux négociations sur les modalités et le calendrier d’application de l’accord de cogestion du pays à la reconduction du mandat de la médiation des évêques par le président Joseph Kabila.

    “Les évêques doivent d’abord présenter le rapport (au sujet de l’accord, ndlr) au président de la République et celui-ci devra reconfirmer dans son pouvoir discrétionnaire le mandat des évêques et le préciser pour la suite”, a déclaré Aubin Minaku, secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP) etprésident de l’Assemblée nationale.

    “Avant cette étape capitale sur le plan formel sur les prérogatives du président de la République, la MP ne saura poser un acte quelconque”, a précisé M. Minaku, indiquant que “c’est le moment de respecter les prérogatives du président de la République, la Constitution et les institutions” de la RDC.

    Dans la journée, la MP avait réuni sa direction politique en vue de suivre le rapport de ses délégués aux négociations menées par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui a entériné la décision autorisant M. Kabila à demeurer à la tête du pays jusqu’à l’élection de son successeur.

    Un communiqué produit a l’issue de la réunion de la majorité indique que celle-ci salue l’accord conclu le 31 décembre avec l’opposition sous la médiation des évêques, mais exige une “inclusivité large”.

    “La MP encourage la poursuite des efforts et contacts en direction desdites forces pour un inclusivité globale”, précise le communiqué.

    La majorité et l’opposition sont parvenues in extremis samedi à trouver un terrain d’entente après quinze jours de négociations, présentées comme de la dernière chance, sous l’égide de la Cenco.

    Le compromis passé prévoit que M. Kabila, dont le mandat s’est achevé le 20 décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter, restera en place pour une année supplémentaire.

    En contrepartie, l’opposition doit diriger un gouvernement de transition jusqu’aux nouvelles élections prévues fin 2017 et un conseil de supervision sera chargé de veiller au respect de l’accord.

    Communiqué de la majorité présidentielle de la RDC, 3 décembre 2017

    Communiqué de la majorité présidentielle de la RDC, 3 décembre 2017

    La RDC n’a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960.

    Un des principaux opposants au régime a immédiatement protesté contre toute velléité de sabotage du compromis qui permet au président Kabila de rester en fonction jusqu’à l’élection, à la fin de l’année, de son successeur mais lui interdit de se représenter.

    “Nul retard volontaire, nul subterfuge, nul blocage ne seront tolérés” dans l’application de l’accord, a écrit dans un communiqué l’opposant en exil Moïse Katumbi.

     M. Katumbi, ex-gouverneur de la province minière du Katanga (sud-est) et candidat déclaré à la prochaine présidentielle a été condamné à trois ans de prison dans une affaire immobilière. Il est aussi menacé par un autre procès pour “recrutement de mercenaires”.

    Ex-allié de M. Kabila, M. Katumbi est passé à l’opposition en septembre 2015 et est officiellement à l’étranger pour suivre des soins médicaux.

    – ‘Sauvegarder les acquis’ –

    Dans un communiqué publié mardi, la secrétaire générale l’Organisation internationale de la Francophonie Michaëlle Jean “encourage tous les acteurs congolais (…) à tout mettre en oeuvre pour sauvegarder les acquis de cet accord et s’engager résolument en faveur d’une transition politique pacifique et démocratique”.

    Mme Jean a salué un accord qui “fixe un cadre politique de sortie de crise”.

    Cet accord négocié pendant deux semaines a permis d’éviter une possible explosion de violences après que M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, se fut maintenu après la fin de son mandat le 20 décembre. La Constitution lui interdit de se représenter mais la présidentielle qui devait avoir lieu fin 2016 avait été repoussé sine die.

    Selon le compromis, l’opposition doit diriger un gouvernement de transition jusqu’aux nouvelles élections prévues fin 2017 et un conseil de supervision sera chargé de veiller au respect de l’accord.

    voa