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  • Dialogue:”L’accouchement de l’accord se fera par césarienne”, encore des exigences!

    Dialogue:”L’accouchement de l’accord se fera par césarienne”, encore des exigences!

    -La majorité et l’opposition étaient réunis samedi matin au siège de l’épiscopat congolais à Kinshasa pour finaliser un accord de sortie de la crise politique provoquée en République démocratique du Congo par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

    “L’accord est prêt, mais ce matin toutes les composantes sont venues avec de nouvelles exigences portant sur des détails à intégrer dans l’accord, ce qui retarde la cérémonie de signature”, a expliqué à l’AFP un des plus hauts responsables de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), médiateur des négociations entre la majorité et l’opposition.

    “L’accouchement de l’accord se fera par césarienne”, a ajouté de son côté un des délégués de la majorité sous couvert d’anonymat.

    “On sortira aujourd’hui avec un accord puisque nous voulons la paix dans le pays”, a renchéri Joseph Olenghankoy, un des délégués du Rassemblement de l’opposition.

    Samedi soir, Mgr Marcel Utembi, président de la Cenco, avaient affirmé que les deux camps étaient “pratiquement arrivés à conclure un accord”.

    “Les différents délégués viennent de s’accorder pratiquement sur les différends points de divergence qui ont fait l’objet des présentes assisses”, avait-il expliqué en ajoutant que la signature était prévue samedi matin.

    La crise politique qui mine la RDC est provoquée par le maintien à la tête de la République démocratique du Congo du président Kabila dont le mandat a expiré le 20 décembre dans un climat de violences meurtrières.

    Âgé de 45 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter. La présidentielle qui aurait dû avoir lieu cette année a été reportée sine die.
    Avec AFP

  • Dialogue:Accord conclu en RDC pour des élections en 2017 et signature pour demain

    Dialogue:Accord conclu en RDC pour des élections en 2017 et signature pour demain

    Des évêques membres de la CENCO lors de travaux du dialogue national inclusif à Kinshasa, le 09/12/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo.

    -Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, quittera-t-il le pouvoir après des élections présidentielles en 2017 ? C’est en tout cas ce qu’il résulterait d’un accord politique annoncé vendredi soir par l’un des médiateurs de l’Eglise catholique impliqués dans une série de négociations visant à apaiser le pays et éviter un bain de sang.

    L’accord interdirait également au président congolais de modifier la constitution pour briguer un troisième mandat, a ajouté devant la presse Mgr Marcel Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

    Mais pas encore de signature officielle

    Les négociations qui avaient été interrompues avant Noël faute d’entente ont repris dans la journée à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, entre délégués des deux camps sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) pour une ultime session en commission à huis clos.

    Tous les obstacles sont levés, les divergences sont aplanies (…) la fumée est en train de blanchir“, a précisé l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de la Cenco après la réunion.

    Nous arrêtons les modalités pratiques de la signature de l’accord par les partis cette nuit ou demain matin” lors d’une assemblée plénière des négociateurs, a-t-il ajouté.

    Tout va bien

    Les discussions en commission ont réuni au siège de la Cenco huit représentants des signataires de l’accord d’octobre passé entre la majorité et une frange minoritaire de l’opposition autorisant M. Kabila à rester au pouvoir jusqu’à l’élection d’un successeur d’un côté et huit délégués de l’opposition qui rejette cette entente de l’autre.

    Le vice-président de la Cenco, Mgr Fridolin Ambongo, avait déclaré peu avant la réunion que la signature d’un accord “était suspendue” au résultat des travaux des seize délégués. Le camp du pouvoir semblait lui aussi partager l’optimisme des évêques médiateurs après la réunion.

    Tout va bien“, a déclaré le directeur du cabinet de M. Kabila, Néhémie Wilondja.

    Une dizaine de femmes réclamant une issue des discussions ont réussi à pénétrer au siège de la Cenco au moment des négociations, brandissant des affiches avertissant: “Pas d’accord, pas de sortie pour les dialoguistes“.

    Jeudi, la Cenco avait exprimé son intention de mettre un terme à ces négociations vendredi. Commencées le 8 décembre à l’initiative des évêques, ces discussions ont été suspendues la veille de Noël sans accord malgré une nuit entière de débats.

    Mandat achevé le 20 décembre dernier

    Âgé de 45 ans, Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter. Après le report sine die de la présidentielle qui aurait dû avoir lieu cette année, son second mandat s’est achevé le 20 décembre dans un climat de violences meurtrières.

    État-continent de plus de 70 millions d’habitants, la RDC n’a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960. Ce pays a été ravagé entre 1996 et 2003 par deux guerres qui ont fait au moins trois millions de morts et sa partie orientale reste déchirée par de multiples conflits armés depuis plus de vingt ans.

  • Dialogue: Kabila refuse tout dialogue, et veut organiser un référendum populaire

    Dialogue: Kabila refuse tout dialogue, et veut organiser un référendum populaire

    -Trois semaines de palabres pour rien. Les évêques de la CENCO (conférence épiscopale natioanle du Cogo) qui ont tenté d’arracher un accord entre majorité et opposition pour éviter le chaos en République démocratique du Congo, sont sortis ce jeudi soir sans mot dire de leur dernière rencontre avec le président Kabila dont le second et dernier mandat s’est terminé le 19 décembre dernier.

    Alors que depuis dix jours ces évêques annoncent qu’ils sont sur le point d’obtenir la signature d’un accord de partage du pouvoir pendant une période de transition devant amener le pays vers des “élections apaisées et démocratiques”, ils se sont fait éconduire sans ménagement jeudi soir par le président Joseph Kabila qui leur a annoncé qu’il n’entendait signer aucun accord et qu’il allait organiser un référendum populaire. Comme pour prouver qu’il s’agissait d’une vraie détermination, les kabilistes ont déjà commencé à collecter des signatures, dès ce jeudi, dans la ville de Kolwezi (sud-est), pour obtenir le droit d’aller au référendum. Objectif : une modification de la constitution en violation complète de l’article 220 de cette même constitution.

    Ce vendredi, les évêques congolais, comme ils l’avaient annoncé, clôtureront les débats du dialogue. Mais, contrairement à ce qu’ils espéraient, ils n’auront pas de signature d’un accord mais bien ce qui pourrait passer comme une déclaration de guerre du pouvoir de Joseph Kabila à l’égard d’une opposition qui a fait énormément de concessions pour entrer dans ce dialogue et, surtout, à l’égard de la population congolaise qui a souvent martelé qu’elle ne voulait pas de prolongation du mandat de Kabila et encore moins d’un nouveau mandat.

    Des heures troubles s’annoncent en République démocratique du Congo pu le jeu politique paraît plus bloqué que jamais par la (mauvaise) volonté d’un seul homme.

    La Libre Belgique

  • Fin du dialogue ce vendredi,”Il n’y aura plus de prolongation”

    Fin du dialogue ce vendredi,”Il n’y aura plus de prolongation”

    Des évêques membres de la CENCO lors de travaux du dialogue national inclusif à Kinshasa, le 09/12/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo.

    -L’épiscopat de la République démocratique du Congo a annoncé jeudi son intention de mettre un terme ce vendredi aux négociations entre pouvoir et opposition en vue d’organiser de manière consensuelle la gestion du pays pendant la période de transition entre la fin du mandat du président Joseph Kabila et l’élection de son successeur.

    “Avec ou sans un accord, les évêques clôtureront les travaux vendredi. Il n’y aura plus de prolongation”, a déclaré à la presse l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). ”

    La veille de Noël, après une nuit entière de discussions et la suspension des négociations, la Cenco avait annoncé pour vendredi la signature de l’accord, tout en précisant que “la divergence sur la gestion consensuelle de la période transitoire a été aplanie à 95%”.

    La séance de travail à huis clos prévue ce jeudi pour l’adoption de la solution consensuelle que devraient proposer le secrétariat technique de la Cenco et des experts de deux camps, a été “reportée à vendredi matin”, parce que “les divergences persistes autour du poste de Premier ministre de la transition et les mesures de décrispation” de l’espace politique du pays, a ajouté l’abbé Nshole.

    bbc

  • Points de divergences aux negociations de la Cenco

    Points de divergences aux negociations de la Cenco

    Point de presse de la Commission Episcopale Nationale du Congo (CENCO) le 4/03/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -1. 1er Point de divergence : L’avenir du Président de la République et de la Constitution :

    Le Rassemblement soutient que le Président de la République doit clairement faire la déclaration solennelle qu’il ne briguera pas un troisième mandat . Il ne procédera pas au changement de la Constitution et ne convoquera pas un Referendum quant à ce.

    Le Président de la république par ses Représentants fait dire qu’il ne fera pas cette déclaration solennelle . Par contre , il suggère que cela soit repris dans l’accord à signer. Le rassemblement soutient que dans cette hypothèse , il accepte que cela soit repris dans cet Accord mais seulement , le Président de la république devra impérativement apposer sa signature sur cet accord ainsi , personnellement sa signature l’engagera .

    Le Point de blocage:

    La Majorité Présidentielle refuse que le Président de la République soit signataire de cet accord reprenant ses engagements ;

    2. La Majorité Présidentielle soutien qu’il doit simplement être repris dans cet Accord que le Premier Ministre proviendra de l’Opposition .

    Le Rassemblement exige qu’il soit clairement repris que le Premier Ministre proviendra du Rassemblement car Joseph Kabila pourra profiter de cette incise pour confirmer Badibanga au motif qu’il serait de l’Opposition , la Petite Frange de l’Opposition signataire des Accords de la Cité de l’Unité Africaine , le 18 octobre 2016 .

    3. La CENI

    La Majorité Présidentielle soutient que chaque composante puisse remplacer ses Membres au sein de cette instance .

    Le Rassemblement demande qu’il y’ait une refonte totale des Membres de cette Instance car Le Président Nangaa et le Vice Président Kantitima sont complètement déjà acquis à la cause du Régime de Joseph Kabila donc n’offrent aucune garantie de neutralité de cette institution tel que le recommande la Constitution .

    4. Mesures de décrispation politiques

    La Majorité Présidentielle demande que les noms des 7 Personnes leur présentées par le Rassemblement soient soumis à l’examen d’une Commission des Magistrats qui pourra y statuer au cas par cas pour décider de leur libération .

    Quant au sort de l’Ancien Gouverneur MoÏse Katumbi Tchapwe , La Majorité s’oppose à l’abandon des poursuites judiciaires à caractères Politique dont il est l’objet de la part du Pouvoir de Joseph Kabila . Elle veut que ce cas soit aussi soumis à cette commission .

    Le Rassemblement s’oppose à cette hypothèse arguant, que cette commission des Magistrats sera complètement inféodée au Ministre de la Justice dont tout le monde connaît les affinités avec Joseph Kabila et les animosités développées contre l’Opposition .

    Par ailleurs les dernières décisions judiciaires contre divers Membres de l’Opposition ont démontré l’inféodation et la manipulation de la Justice par le Pouvoir de Joseph Kabila .

    Le rassemblement évoque des cas de jurisprudence pour balayer la thèse soutenue par la Majorité Présidentielle . Il s’ agit de cas suivants :

    Le Mouvement M23 : le pouvoir de Joseph Kabila n’avait jamais passé ces cas par une Commission des Magistrats et s’était limité à signer les accords et les appliquer quoique les faits leur reprochés étaient extrêmement graves .

    Le Cas de Gédéon : Ce dernier était condamné à mort pour des crimes contre l’humanité et entre’ autre cannibalisme . Il a été gracié sans que son cas soit soumis à une quelconque commission des Magistrats . Pire que ça, un tapis rouge lui a été déroulé lors de sa réédition .

    Les acteurs du rassemblement constatent que les Evêques sont entrain de fléchir sur ce quatrième point de désaccord poussés par TAMBWE MWAMBA et VITAL KAMERHE qui se révèlent pendant ces négociation comme des défenseurs acharnés de Joseph Kabila .

    Quelques Observations :

    1. Joseph Kabila fait agir les Membres de sa Majorité en ne prenant nullement un engagement personnel. Ne soyons pas surpris au regard de sa versatilité qu’il déclare ” je n’ai jamais dit que je ne serai pas candidat “. Son refus obstiné de signer ces accords qui l’engageraient personnellement laisse subsister des doutes quant à son engagement ferme et sincère . Disposant des instruments du Pouvoir , il pourra à tout moment remettre en cause ces Accords au regard de la conjoncture politique internationale .

    2. L’obstination du Pouvoir de maintenir la CENI dans sa configuration actuelle présage de ses intentions de manipuler les élections à sa guise . La neutralité de la CENI doit impérativement être préservée .

    3. De part le refus de la Majorité Présidentielle de faire adopter les mesures de décrispation sans les faire passer par une commission démontre à suffisance, que toute la mécanique ne vise qu’à écarter Moïse Katumbi Tchapwe du Processus électoral. Par conséquent une réaction vigoureuse du rassemblement et de la Communauté Internationale s’avèrent urgente .

    4. Il apparaît clairement que les trois Personnes qui s’érigent en blocage des négociations de la CENI et par conséquent qui s’opposent à la volonté de la Population et de la Communauté Internationale et par voie de conséquence méritent des sanctions coercitives et imminentes de la part de la Communauté Internationale sont :

    1. Joseph Kabila : Chef de l’Etat , chef d’orchestre qui agit en dessous de la table et qui tire toutes les ficelles ;

    2. Tambwe Mwamba : Ministre de la Justice et cheville ouvrière au sein de la délégation de la Majorité Présidentielle ;

    3. Kimbuta Yango André : Gouverneur de la Ville Province de Kinshasa . Il est chargé des basses besognes pendant ces négociations .

    4. Néhémie Mwilanie : Directeur de Cabinet de Joseph Kabila et Membre de la délégation en négociation . C’est la voix de Kabila

    5. Kalev Mutond : Directeur de l’ANR et Membres de la délégation. Cheville ouvrière de toutes les stratégies répressives et des menaces de l’Opposition pendant le dialogue. Ce le bras armé de Kabila

    6. Vital Kamerhe : Président de l’UNC qui fait corps avec les Délégués de la Majorité pour s’opposer aux points de vue du rassemblement. Au nom de l’Opposition signataire des accords du 18 Octobre, il s’obstine d’ adopter les points de vue du Rassemblement. Il s’acharne pour faire écarter Moïse Katumbi du processus électoral espérant créer un vide pour son élection en 2017 .

    Devant ce constant , il est impérieux d’intérioriser que le rassemblement ne peut signer un Accord qui ne tienne pas compte de ses Thèses qui du reste, sont en phase avec les aspirations de la Population Congolaise et les souhaits de la Communauté Internationale

    Congovox.com

  • Selon UDPS: les points de divergences restent le partage du pouvoir surtout le poste de Premier ministre et …

    Selon UDPS: les points de divergences restent le partage du pouvoir surtout le poste de Premier ministre et …

    -L’Église catholique a annoncé samedi qu’elle continuait sa médiation en vue de permettre la signature, le 30 décembre, d’un accord pour sortir la République démocratique du Congo de la crise provoquée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.

    Depuis le 8 décembre, des pourparlers entre pouvoir et opposition ont lieu à Kinshasa sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) en vue de permettre l’instauration d’un régime de transition politique jusqu’à l’entrée en fonctions d’un nouveau président élu.

    “Nous pensons que vendredi [30 décembre] sera le jour […] solennel au cours duquel l’accord sera adopté et signé”, a déclaré à la presse le président de la Cenco, Mgr Marcel Utembi.

    “Nous sommes arrivés au bout du tunnel […] La divergence sur la gestion consensuelle de la période transitoire a été aplanie à 95%”, a-t-il dit.

    “La Cenco fera le travail qui reste à travers les passerelles auprès des autorités [le président Kabila] et des chefs [de délégation] des deux camps”, a ajouté le prélat, archevêque catholique de Kisangani, grande ville du nord-est du Congo.

    Les points de divergences sur lesquels les vues de deux délégations doivent être rapprochées n’en restent pas moins essentiels.

    Selon Jean-Marc Kabund, secrétaire-général de l’UDPS, parti de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, ils ont trait au partage du pouvoir pendant la période intermédiaire, et en particulier au poste de Premier ministre et au contrôle des provinces.

    Samedi à l’aube, les délégués du pouvoir et de l’opposition se sont séparés à l’issue d’une nuit de négociations sans parvenir à l’accord que la Cenco les avaient enjoints de conclure “avant Noël”.

    Selon les grandes lignes de l’accord qui avaient été convenues jeudi soir, le texte en gestation prévoit l’instauration d’une période de transition politique permettant à M. Kabila de rester au pouvoir jusqu’à l’élection de son successeur, à l’issue d’un scrutin qui devra être tenu “fin 2017”.
    Avec AFP

  • La Cenco propose une solution médiane

    La Cenco propose une solution médiane

    Des évêques membres de la CENCO lors d’une conférence de presse le 02/12/2016 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

    -Les évêques catholiques proposent une solution médiane pour trancher les divergences qui persistent aux négociations directes à Kinshasa.

    La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui assure la médiation entre l’opposition qui avait boycotté le dialogue et le camp de la majorité au pouvoir et des opposants signataires de l’accord du 18 octobre, va remettre jeudi un projet d’accord aux 16 délégués de deux tendances retenus à la commission restreinte qui poursuit les travaux, indique Georges Kapiamba de la société civile.

    Jusque-là, des divergences persistent principalement sur les limites des pouvoirs du président Joseph Kabila dont le mandat s’est, selon la Constitution, terminé le 19 décembre, et sur la date des élections.

     

    Mais l’autre camp, celui de la majorité au pouvoir et de quelques opposants, tient à l’accord qu’il avait signé en octobre qui, lui, renvoie les élections en 2018. Ce camp s’accroche aussi à l’arrêt de la Cour constitutionnelle selon laquelle le président Kabila restera à son poste aussi longtemps qu’un nouveau chef de l’Etat ne sera pas élu.

    M. Kapimba qui est l’un des 16 membres de la commission restreinte affirme avoir l’espoir que les parties parviendront à l’accord avant Noël comme l’ont demandé les évêques.

    « Les évêques y travaillent sérieusement mais ils ont insisté pour que chaque camp agisse avec responsabilité en faisant preuve de patriotisme et en prenant en compte l’esprit de la population et surtout de les attentes de celle-ci», affirme M. Kapiamba.

    Appel de Ban Ki-moon

    Peu de temps avant, Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations unies a lancé un appel aux acteurs politiques congolais leur demandant de s’impliquer pour la réussite du dialogue conduit par les évêques.

    Ban Ki-Moon les a exhortés, dans une déclaration écrite, à “désamorcer les tensions et à créer un environnement propice à la réussite du dialogue facilité par la Cenco ainsi qu’à l’organisation, dans les meilleurs délais, des élections crédibles et transparentes”.

    Le Secrétaire général des Nations unies a déploré les pertes en vies humaines enregistrées lors des manifestations de lundi et mardi à Kinshasa et dans d’autres villes du pays, au cours desquelles les protestataires exigeaient le départ du pouvoir du président Kabila.

    Les manifestations réprimées par la police lundi et mardi ont, selon le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme, fait au moins 19 morts dans le pays.

    Le gouvernement conteste ce bilan et parle de 9 morts et seulement à Kinshasa, la capitale.

    Le président Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001. L’élection de son successeur n’a pas eu lieu. La Cour constitutionnelle a indiqué qu’il restera en place jusqu’à l’élection du nouveau président.

    La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels et interdit ainsi à M. Kabila de se représenter à un autre mandat.

  • Ultimatum de la Cenco à la classe politique pour un accord “avant Noël” en RDC

    Ultimatum de la Cenco à la classe politique pour un accord “avant Noël” en RDC

    -L’Église catholique a exigé mercredi qu’un accord soit trouvé avant Noël pour sortir la République démocratique du Congo de la crise provoquée par le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, au lendemain d’une journée de violences meurtrières.

    L’ultimatum des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), a été lancé par son président, Mgr Marcel Utembi, à la reprise des pourparlers entre le pouvoir et l’opposition sous l’égide des prélats.

    “Notre souhait est de clôturer avant Noël. Si les acteurs politiques et de la société civile n’arrivent pas à un compromis à cette échéance […] la Cenco en tirera toutes les conséquences qui s’imposent”, a averti Mgr Marcel Utembi, président de la Cenco.

    Mardi, au dernier jour du mandat de M. Kabila, Kinshasa et plusieurs villes du pays ont été le théâtre d’affrontements meurtriers entre les forces de l’ordre et des jeunes hostiles à son maintien au pouvoir permis par le renvoi sine die de la présidentielle qui devait avoir lieu cette année.

    L’Église catholique a joué un rôle majeur dans l’ouverture démocratique pendant les dernières années de la dictature de Mobutu, renversé en 1997 par Laurent-Désiré Kabila, père de l’actuel président. Elle jouit d’une audience sur les questions politiques qui dépasse largement le cercle de ses fidèles (environ 40% de la population).

    Âgé de 45 ans, M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.

    Les pourparlers sous l’égide de la Cenco ont commencé le 8 décembre en vue d’instaurer un régime de transition chargé d’organiser la présidentielle et d’éviter le scénario du pire : une nouvelle descente aux enfers du pays, ravagé entre 1996 et 2003 par deux guerres ayant fait au moins trois millions de morts. Les négociations avaient été suspendues le 17 décembre en l’absence d’avancée majeure.

    – ‘Tension latente’ –

    Les discussions butent notamment sur l’avenir du chef de l’État, soupçonné par ses détracteurs de vouloir se maintenir éternellement au pouvoir et contre lequel l’opposant historique Étienne Tshisekedi a appelé la population a “résister pacifiquement”.

    A Paris, le gouvernement français a dit envisager de demander de nouvelles sanctions européennes “vis-à-vis de la RDC” si les choses n’avancent pas.

    Selon la police nationale, les heurts de mardi entre manifestants, policiers et soldats ont fait 22 morts à Kinshasa, Lubumbashi (Sud-Est), Matadi et Boma (Ouest), villes pour lesquelles l’ONG Human Rights Watch parle d’un bilan total de 26 morts.

    L’ONU a fait état pour sa part d’un “bilan provisoire” de 19 morts “confirmés”, susceptible d’augmenter.

    Déplorant “les pertes en vies humaines”, le secrétaire général de l’ONU a appelé les autorités “à ouvrir des enquêtes sur ces violences et à garantir que leurs auteurs soient traduits en justice”.

    Ban Ki-Moon a appelé pouvoir et opposition à faire preuve de “retenue” et “à travailler de manière constructive” sous l’égide de la Cenco.

    La situation dans le pays est restée tendue mercredi, où les restrictions à l’usage des réseaux sociaux en vigueur depuis dimanche soir ont été renforcées : les opérateurs internet ont reçu l’ordre de couper tous les réseaux sociaux.

    A Kinshasa, les forces de l’ordre restent déployées massivement et la vie n’a repris que timidement : la circulation est restée très fluide et nombreuses boutiques sont restées fermées.

    Dans le quartier Masina (sud), théâtre de violents heurts la veille, le calme est revenu “mais la tension est latente”, a déclaré à l’AFP un responsable associatif: “Tout le monde a les yeux rivés sur les pourparlers. Les gens attendent le mot d’ordre de la Cenco.”

    A Lubumbashi, deuxième ville du pays et fief de l’opposant en exil Moïse Katumbi, le gouverneur de la province, Jean-Claude Kazembe a dû rebrousser chemin après avoir voulu se rendre à pied sur les lieux des affrontements de la veille.

    Il a essuyé des jets de pierre et a été évacué par la police qui a tiré en l’air pour disperser les agresseurs.

    A Goma (est), la Lutte pour le changement (Lucha), mouvement de jeunes indignés ayant lancé une campagne “Bye-Bye Kabila”, a annoncé l’arrestation de 18 de ses militants ayant organisé un sit-in.

    Un photographe de l’AFP a été interpellé par la police dans cette ville et retenu plus d’une heure. A Kinshasa, deux autres journalistes de l’Agence ont été retenus une heure dans un commissariat.

    Un agent de la sécurité intérieure a expliqué que l’ordre avait été donné “d’empêcher que l’on dise du mal du pays” et que cela visait particulièrement “les médias occidentaux”.

    Avec AFP