Tag: dialogue

  • Les bons offices du président Sassou-Nguesso pour appuyer le dialogue

    Les bons offices du président Sassou-Nguesso pour appuyer le dialogue

    tshisekedisassou-Denis Sassou-Nguesso offre ses bons offices à la République démocratique du Congo. Le président de la République du Congo a séjourné à Kinshasa pour parler aux protagonistes de la scène politique afin de les amener à la table du dialogue. Il a eu un long entretien ce vendredi avec son homologue Joseph Kabila, un autre avec l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Sassou-Nguesso a également reçu l’ancien vice-président de la RDC, Azarias Ruberwa, ainsi que le nonce apostolique accompagné du chef de la Monusco.

    « A ce niveau, il n’y a rien à dire. Nous sommes encore dans le processus. » C’est la petite phrase lancée aux journalistes par Félix Tshisekedi, secrétaire national aux affaires extérieures de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à l’issue de l’audience accordée par le président Denis Sassou-Nugesso à la délégation du Rassemblement des forces acquises au changement.

    Luis Montemayor, le nonce apostolique, a lui été reçu en compagnie de Maman Sidikou, le chef de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco). Luis Montemayor pense que trois des principaux acteurs politiques du pays devront être consultés dans la recherche de la solution à la crise actuelle : « Il y a certaines choses qui sont possibles, mais il faut contacter le président de la République démocratique du Congo, et surtout [Etienne] Tshisekedi et Moïse Katumbi [deux figures importantes de l’opposition congolaise, ndlr]. » Et le nonce apostolique de détailler certains facteurs d’apaisement nécessaires au dialogue : « Il faut continuer les mesures de décrispation, libérer les prisonniers politiques – au moins les cas qui sont possibles -, résoudre certaines mesures qui blessent Moïse Katumbi en particulier. Et résoudre ce fameux problème de facilitateur. »

    Le président Sassou-Nguesso a également rencontré Thomas Luhaka, le vice-Premier ministre en charge des Télécommunications. Ce dernier se dit favorable à plus d’inclusivité, mais il n’est pas d’accord pour que le facilitateur soit remplacé. C’est pourtant l’une des demandes du rassemblement de l’opposition.

    Amener au dialogue

    « Au stade où on en est, est-ce qu’on peut se permettre de récuser le facilitateur et de se mettre à [en] rechercher un autre ?, s’interroge Thomas Luhaka. Vous imaginez le temps que nous allons perdre alors qu’eux-mêmes disent qu’on court derrière le temps. On peut libérer aujourd’hui ceux qu’ils appellent les “prisonniers politiques”. Ce n’était pas dans mes attributions, dans mes compétences, mais de toute façon le gouvernement a déjà commencé à faire quelque chose. Mais je ne pense pas que si cette condition-là est remplie et que la récusation du facilitateur n’est pas révisée, ils [l’opposition] viendront autour de la table. »

    Alors que peut-on attendre du voisin qui propose ses bons offices ? « Faire venir au dialogue les partis politiques, les regroupements qui sont restés réfractaires jusqu’à ce jour, quel que soit le préalable », répond Azarias Ruberwa, président du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et ancien vice-président de la République.

    Pour le facilitateur du dialogue national politique inclusif, le Togolais Edem Kodjo, le président Denis Sassou-Nguesso est surtout venu prodiguer des conseils.

    RFI

  • Ouverture du dialogue en RDC: l’opposition dénonce des dizaines d’arrestations

    Ouverture du dialogue en RDC: l’opposition dénonce des dizaines d’arrestations

    affrontements_dialogue_rdc_-En République démocratique du Congo s’est ouvert jeudi après-midi le dialogue national pour des élections apaisées. Une cérémonie en grande pompe a marqué le début de ce processus. Etaient présents les représentants de l’Union africaine et des Nations unies. Dans le même temps, des affrontements ont éclaté entre les jeunes du rassemblement de l’opposition et les forces de police. Le rassemblement de l’opposition dénonce plus d’une centaine d’arrestations.

    Drôle de journée en RDC jeudi 1er septembre. Les leaders du rassemblement de l’opposition voulaient déposer leur feuille de route accompagnés de leurs jeunes militants au siège de l’Union africaine et de la Monusco. Le porte-parole de la police explique qu’il n’y avait pas besoin des jeunes pour déposer un mémorandum et qu’ils n’étaient pas autorisés à occuper la chaussée.

    Plus d’une centaine de personnes ont été arrêtées, selon le rassemblement, 90 dont 85 à la Gombe selon la police. Des affrontements ont eu lieu pendant plusieurs heures, avec des jets de pierres, des gaz lacrymogènes, y compris entre partis de l’opposition pro et anti-dialogue. Des dégâts matériels sont à déplorer.

    Toute autre ambiance en revanche à la cité de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), où se tenait ce dialogue. Des dizaines de partisans de la majorité ont manifesté leur soutien au dialogue. Ils courraient entre les véhicules, drapeaux à la main, sans être arrêtés dans l’expression de leur joie.

    Divisions autour du facilitateur Edem Kodjo

    Dans la salle de conférence, tour à tour, le commissaire paix et sécurité de l’Union africaine et le chef de la Monusco ont apporté leur soutien au facilitateur, déploré l’absence d’une partie de l’opposition, appelée notamment à « être plus flexible » et demandé au gouvernement de poursuivre les mesures de décrispation.

    Toujours récusé par le rassemblement, le facilitateur Edem Kodjo a réaffirmé une nouvelle fois sa position sans parti pris, égratignant toutefois l’UDPS en révélant l’existence d’un accord secret entre la présidence congolaise et le parti d’Etienne Tshisekedi signé sous son égide au printemps dernier, pour « rétablir une vérité historique », dit-il. Mais il dit toutefois garder la main tendue, en espérant, « une fois les irritations passées », que toute la famille politique se réunira autour de la table.

    C’est Vital Kamerhe qui a été le seul politique congolais à prendre la parole. Co-modérateur de ce dialogue pour la frange de l’opposition qui y participe, il a appelé au respect strict de la Constitution, à l’alternance. Le président de l’UNC a également promis d’aller ce week-end à la rencontre de ceux qui refusent toujours le dialogue qui vient de s’ouvrir. « Une pêche miraculeuse pour aller chercher les gros poissons ? » s’est amusé le facilitateur de l’Union africaine.

    RFI

  • Ouverture du « dialogue politique national » en l’absence de la majeure partie de l’opposition

    Ouverture du « dialogue politique national » en l’absence de la majeure partie de l’opposition

    KODJO-Le « dialogue politique national » voulu par le président Joseph Kabila débute jeudi en RD Congo. La majeure partie de l’opposition, notamment Étienne Tshisekedi et Moïse Katumbi, a choisi de le boycotter.

    Sous la supervision du facilitateur de l’Union africaine (UA), le Togolais Edem Kodjo, les travaux du dialogue national, initié par le président Joseph Kabila pour tenter de sortir de la crise électorale actuelle, doivent durer deux semaines à compter de jeudi 1er septembre.

    Une majorité de l’opposition refuse toujours d’y participer, notamment l’UDPS, le G7 et le MLC, et parle d’un « pseudo-dialogue ». Ces trois mouvances n’ont pas pris part aux travaux préparatoires conduits par Edem Kodjo, accusé de partialité et récusé par le Rassemblement de l’opposition. Celui-ci a déposé sa propre feuille de route datée du 29 août à l’Union africaine avec comme conditions le départ du président Kabila à la fin de son mandat et la révocation du facilitateur de l’UA.

    Kamerhe et Kengo devraient être présents

    En revanche, l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe et ses alliés, l’une de principales formations politiques de l’opposition, doit y participer. Elle avait en effet envoyé ses délégués au comité préparatoire du dialogue, l’ancien président de l’Assemblée nationale ayant décidé de jouer la « carte de l’apaisement pour éviter l’enlisement de la crise politique en cours » en RD Congo.

    Il en est de même de Bruno Mavungu, fraîchement éjecté du secrétariat général de l’UDPS par Étienne Tshisekedi, et de l’opposant Samy Badibanga, président du groupe parlementaire UDPS et alliés qui boudait encore il y a peu ces pourparlers politiques.

    Le président du Sénat congolais, Léon Kengo wa Dondo, devrait lui aussi être de la partie. Il avait finalement accepté de participer aux travaux préparatoires. « Nous allons tenter d’imposer l’inclusivité de l’intérieur et éviter l’escalade », avait indiqué un membre de son parti.

    JA

  • Kodjo annonce au 1er septembre le début du dialogue

    Kodjo annonce au 1er septembre le début du dialogue

    Edem-Kodjo1-Les représentants du pouvoir, d’une frange de l’opposition et de la société civile ont apposé leur signature sur une feuille de route, samedi à Kinshasa en présence du facilitateur désignée par l’Union africaine Edem Kodjo, consacrant ainsi la clôture des travaux du comité préparatoire du dialogue national.

    Le dialogue proprement est prévu pour 15 jours à partir du 1er septembre 2016, a annoncé l’ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo, facilitateur.

    Le directeur de cabinet du président Joseph Kabila, Nehemie Miwlanya, qui a signé le document pour le compte de la majorité au pouvoir, a invité les différentes composantes de la vie politique en RDC à participer à ce dialogue destiné à apaiser la tension dans le pays.

    Les représentants de la frange de l’opposition présente et de la société civile ont réitéré le même appel.

    Jeudi soir, les participants à ces travaux préparatoires du dialogue national se sont entendus sur la nécessité d’un accord politique pour assurer la continuité de l’Etat car l’élection présidentielle ne se tiendra pas selon les délais prévus par la Constitution, selon la Commission électorale nationale indépendante.

    Au cours des travaux préparatoires au dialogue, la discorde a persisté entre l’opposition et le pouvoir sur l’inclusion du terme alternance politique dans la feuille de route.

    Selon le rapport publié jeudi, la notion de l’alternance restait le point central des confrontations entre la majorité et l’opposition.

    L’opposition a tenu à ce que ce terme soit inclus dans le projet de feuille de route. Les délégués de la majorité, eux, s’y sont farouchement opposés, estimant que le dialogue doit discuter plutôt de l’organisation des élections, en vue de l’alternance.

    Les deux camps se sont cependant accordés cependant à ce que le dialogue traite de l’évaluation du processus électoral, dont le fichier électoral et un code de bonne conduite pour tous les partis qui seront engagés dans le processus.

    Selon le comité préparatoire, 68 délégués représenteront la Majorité présidentielle ; 68 l’opposition, 39 la société civile et 25 pour d’autres personnalités. La société civile conteste le quota et préfère la parité.

    Une bonne partie de l’opposition, avec en tête Etienne Tshisekedi, boycotte ces travaux et récuse le facilitateur Edem Kodjo, estimant que le gouvernement devrait d’abord libérer tous les prisonniers politiques et rouvert les médias de l’opposition.

    VOA

  • La RDC se prépare au dialogue

    La RDC se prépare au dialogue

    EDEN-KODJO--Les travaux du comité préparatoire du dialogue politique se poursuivent ce vendredi et devraient s’achever ce weekend.

    Depuis mardi, des délégués de la majorité, de l’opposition et de la société civile essaient de se mettre d’accord sur les conditions de ce dialogue politique.

    De quoi va-t-on discuter lors du dialogue politique en RDC ? Cette question divise l’opposition et la majorité.

    Pour l’opposition, il faut essentiellement parler d’alternance, car le second mandat du président Joseph Kabila expire dans quatre mois, et la Constitution ne lui autorise pas de briguer un nouveau mandat.

    Pour le camp présidentiel, il faut parler plutôt des conditions d’organisation des élections.

    Un accord politique

    Selon un cadre de la majorité présidentielle, la question de l’alternance n’est pas fondamentale.

    Pour lui, il faut d’abord se mettre d’accord sur le processus électoral.

    Selon un communiqué du facilitateur du dialogue, Edem Kodjo, la majorité et l’opposition devraient signer un accord politique, à la fin de la concertation.

    C’est cet accord politique qui va déterminer la manière dont sera dirigé le pays au cas où l’élection présidentielle n’est pas organisée en novembre prochain, comme le prévoit la Constitution.

    Sur le plan de la forme, les participants se sont mis d’accord sur le nombre de délégués à ce futur dialogue, à savoir 200, répartis entre la majorité, l’opposition et la société civile.

    Le lieu et la durée de la concertation ne sont pas encore définis.

    Ils pourraient être fixés lors des réunions du comité préparatoire prévues ce vendredi et samedi.

    rfi

  • Entente sur la nécessité d’un accord politique pour assurer la continuité de l’Etat en cas de non élection

    Entente sur la nécessité d’un accord politique pour assurer la continuité de l’Etat en cas de non élection

    edem kodjo-Les participants aux travaux du comité préparatoire du dialogue national ouverts mardi, se sont entendus sur la nécessité d’un accord politique.

    Il s’agit notamment, selon un rapport des travaux publié jeudi dans la soirée, d’assurer la continuité de l’Etat, puisque l’élection présidentielle ne se tiendra pas selon les délais prévus par la Constitution.

    En revanche, la discorde persiste sur l’inclusion du terme alternance politique dans la feuille de route.

    Selon le rapport, la notion de l’alternance reste le point central des confrontations entre la majorité et l’opposition.

    L’opposition tient à ce que ce terme soit inclus dans le projet de feuille de route. Les délégués de la majorité, eux, s’y opposent farouchement, estimant que le dialogue doit discuter plutôt de l’organisation des élections, en vue de l’alternance.

    Les deux camps s’accordent cependant à ce que le dialogue traite de l’évaluation du processus électoral, dont le fichier électoral et un code de bonne conduite pour tous les partis qui seront engagés dans le processus.

    Selon le comité préparatoire, 68 délégués représenteront la Majorité présidentielle ; 68 l’opposition, 39 la société civile et 25 pour d’autres personnalités. La société civile conteste le quota et préfère la parité.

    Une bonne partie de l’opposition, avec en tête Etienne Tshisekedi, boycotte ces travaux et récuse le facilitateur Edem Kodjo, estimant que le gouvernement devrait d’abord libérer tous les prisonniers politiques et rouvert les médias de l’opposition.

    voa

  • Prisonniers politiques et d’opinion en RD Congo : finalement qui sort, qui reste ?

    Prisonniers politiques et d’opinion en RD Congo : finalement qui sort, qui reste ?

    diomi_ndongala_opposition_congo-Le 19 août, le gouvernement congolais a ordonné la libération de 24 prisonniers politiques et d’opinion. Problème : certains détenus sont déjà dehors tandis que d’autres n’ont pas vu leur nom inscrit sur la liste des personnes à libérer. Et ceux qui ont bénéficié de la mesure n’ont toujours pas été libérés. Jeune Afrique fait le point.

    Libres mais (encore) en prison

    À quelle date seront-ils libérés ? Christopher Ngoie Mutamba, Fred Bauma, Yves Makwambala et Jean-Marie Kalonji, quatre militants de la société civile dont les noms ont été repris sur la liste des 24 personnes concernées par la « mesure de décrispation politique » en RD Congo, croupissent encore dans les cellules du Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK), connue sous le nom de la prison de Makala.

    « Près d’une semaine après l’annonce du gouvernement [le 19 août], ces prisonniers d’opinion ne sont toujours pas informés des modalités pratiques de leur libération », s’inquiète Me George Kapiamba. Contacté par Jeune Afrique le 24 août, l’avocat et président de l’Association congolaise pour l’accès à la Justice (ACAJ) confie qu’il a adressé lundi une correspondance à Alexis Thambwe-Mwamba, ministre de la Justice, demandant à ce dernier d’« intervenir de manière à ce que les précités recouvrent leur liberté ».

    D’après nos informations, le directeur de la prison de Makala et les parquets se renvoient la balle. « Le premier dit attendre un document du second pour procéder à la libération des personnes bénéficiaires de la mesure gouvernementale alors que les procureurs, eux, considèrent qu’ils ne leur appartient pas de prendre une quelconque décision dans ce sens », indique une source proche du dossier. Mais au ministère de la Justice, on se veut rassurant. « Nous y travaillons et les quatre militants seront bientôt libérés », assure un conseiller du ministre, sans donner d’amples précisions.

    Déjà libres mais… sur la liste des personnes à libérer

    En attendant, la polémique enfle autour de la liste même des personnes à libérer. Vingt détenus sur les 24 cités sont déjà dehors depuis plusieurs semaines, voire depuis quelques mois. « Certains ont soit été acquittés (c’est le cas de  trois étudiants : Giresse Bongomisa Nzinga, Joël Namulinda Bokuru et Léon Nguwa), soit ont bénéficié de la liberté provisoire (Jerry Olenga et Paulin Lody), soit ont purgé leur peine (Narcisse Kombi, Pascal Byumanine et sept manifestants arrêtés en novembre 2015 à Goma, ainsi que Paul Kikuma), soit ont été libérés par l’Agence nationale de renseignement sans aucune explication (comme le rappeur Radek Junior Mapeke N’landu) », commente Me Kapiamba, dont l’ONG exige la révocation du garde des Sceaux congolais pour « faute lourde ».

    Il va sans dire que beaucoup reste à faire, selon le facilitateur Edem Kodjo

    Alexis Thambwe-Mwamba serait-il le seul responsable de cet imbroglio judiciaire ? Du côté des autorités congolaises, on se défend en brandissant sa bonne foi. « C’est depuis le 4 août qu’une délégation de l’Union européenne a transmis aux institutions de la République la liste de ces personnes à libérer telle qu’établie par les membres du ‘Rassemblement’ de l’opposition lors de leur rencontre début juin à Genval autour d’Étienne Tshisekedi », avance une source gouvernementale.

    La Lutte pour le changement (Lucha), mouvement citoyen très actif dans l’est de la RDC et dont des membres sont encore en détention (Bienvenu Matumo, Héritier Marcel Kapiteni et Victor Tesongo), parle de « négligence » et n’épargne personne : « Nous reprochons d’abord au ‘Rassemblement’ de l’opposition de n’avoir pas transmis une liste à jour à la délégation de l’UE, puis au ministère de la Justice de n’avoir pas vérifié, par le canal de ses services au parquet et à la prison, qui était vraiment en état de détention, mais aussi au facilitateur Edem Kodjo qui s’est précipité de confirmer la libération des 24 détenus alors que seules quatre personnes sont réellement concernées », déplore l’un des militants.

    « Il n’y aucun quiproquo, a rétorqué le ministre Alexis Thambwe-Mwamba. La liste remise au ministère comportait 26 noms et pas un de plus. Elle a été jointe à une lettre signée par l’ambassadeur de l’UE (…). Le ministère a donné son feu vert pour libérer 24 des 26 personnes reprises sur la liste, en précisant, par écrit, aux procureurs généraux concernés, à savoir ceux des parquets généraux de Kinshasa/Gombe, Kinshasa/Matete et Goma, qu’ils devaient prendre les mesures pour libérer celles des personnes encore détenues figurant sur la liste ».

    « Il va sans dire que beaucoup reste à faire », a reconnu mardi Edem Kodjo lors du lancement des travaux du comité préparatoires du dialogue politique en RDC. « Nous remettrons cent fois, mille fois, sur le métier, l’ouvrage essentiel, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus un seul détenu politique dans les prisons (…) », a promis l’ancien Premier ministre togolais, encourageant le gouvernement à prendre d’autres mesures de décrispation politique.

    En attente de libération ou d’abandon des poursuites

    À en croire plusieurs sources concordantes, plus de 80 prisonniers politiques et d’opinion déjà amnistiés n’ont toujours pas quitté les différentes geôles où ils sont enfermés à travers le pays. Leurs noms ont été transmis le 10 août à Edem Kodjo, au gouvernement congolais et à ses partenaires internationaux par l’ACAJ.

    Selon cette ONG qui suit de près le dossier, outre les quatre militants de la société civile bénéficiaires de la « mesure de décrispation » – mais qui attendent encore leur libération -, la RDC compte aujourd’hui quelque 111 détenus politiques ou d’opinion, les amnistiés non libérés compris.

    Le pouvoir de Kabila a l’opportunité de se ressaisir, estime un proche de Katumbi

    Dans le lot, on trouve entre autres les opposants Jean-Claude Muyambo, président de la Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement (Scode) et Eugène Diomi Ndongala, leader de la Démocratie chrétienne (DC), poursuivi dans une affaire de spoliation pour le premier et de viol pour le second. Des « procès politiques », selon leurs proches.

    Plusieurs proches de Moïse Katumbi, incarcérés à Lubumbashi et à Kinshasa, font également partie du décompte. Le dernier gouverneur du Katanga, condamné à trois ans de prison dans un litige immobilier et inculpé d’atteinte à la sûreté de l’État, ne cesse de dénoncer une « machination politique » ayant pour but de l’empêcher de se présenter à la présidentielle.

    « Aujourd’hui, au nom du dialogue inclusif, le pouvoir de Kabila a l’opportunité de se ressaisir en abandonnant toutes les condamnation et poursuites bidons engagées » contre le candidat déclaré à la présidentielle, explique l’un de ses proches. « D’autant que dans l’affaire du mercenariat, l’Américain que la justice avait présenté comme le principal suspect a été relâché et la juge principale dans l’affaire immobilière a expliqué récemment comment elle a été contrainte à condamner Moïse Katumbi », ajoute-t-il.

    J.A

  • Dialogue en RDC : opposition divisée

    Dialogue en RDC : opposition divisée

    Edem-Kodjo-Le facilitateur du dialogue politique en RDCongo, Edem Kodjo, annonce le début des travaux du comité préparatoire ce mardi matin à Kinshasa.

    Dans ces travaux, le panel d’hommes politiques et d’activistes de la société civile vont notamment désigner l’endroit où se tiendront ces assises, quel en sera l’objet, qui va y participer.

    L’opposition congolaise semble divisée entre ceux qui veulent aller à ce dialogue sans condition préalable et ceux qui posent des exigences avant leur participation.

    Le MLC (Mouvement de libération du Congo) de Jean-Pierre Bemba refuse catégoriquement toute idée de dialoguer avec le pouvoir en place.

    Le Rassemblement, coalition constituée autour d’Etienne Tshisekedi et Moise Katumbi est d’accord sur le principe du dialogue et pose des conditions.

    Il exige entre autre la libération de ceux qu’ils considèrent comme des prisonniers politiques.

    Le chef de l’Etat Joseph Kabila en a gracié certains. Mais le nombre est jugé insuffisant par ce Rassemblement.

    Ce dernier exige aussi le départ du facilitateur Edem Kodjo, jugé trop proche du pouvoir.

    Edem Kodjo a récemment bénéficié du soutien des autorités du pays et des autorités de l’Eglise catholique.

    Il y a une dernière aile au sein de l’opposition congolaise. Celle de l’UNC de Vital Kamerhe qui veut aller au dialogue.

    Ce parti a d’ailleurs déjà transmis sa liste de délégués au comité préparatoire.

    Ce mardi même, l’opposition a appelé à une grève générale.

    BBC

  • Convocation du comité préparatoire du “dialogue national” en RDC

    Convocation du comité préparatoire du “dialogue national” en RDC

    -Le facilitateur de l’Union africaine (UA) pour le “dialogue national” en vue d’”élections apaisées” en République démocratique du Congo (RDC) a annoncé avoir convoqué pour mardi le comité préparatoire chargé d’en déterminer les contours.

    Le facilitateur, l’ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo, “convie” les délégués mandatés par les organisations politiques et de la société civile, “parties prenantes au dialogue” à prendre part aux travaux du comité préparatoire du “dialogue national” le mardi 23 août, selon un communiqué transmis à l’AFP.

    Initialement, M. Kodjo avait annoncé les travaux préparatoires pour le 30 juillet, avant de les reporter pour permettre à “la grande famille des participants au dialogue” de régler leurs divergences.

    Le 31 juillet, le “Rassemblement”, une coalition d’opposition nouvellement créée, avait récusé Edem Kodjo, l’accusant de partialité, faisant du remplacement du facilitateur par l’UA la condition principale à la participation au dialogue. “Ce comité n’engage que la personne de Kodjo qui est en plein forcing”, a ainsi réagi samedi auprès de l’AFP Joseph Olenghankoy, l’un des responsables du “Rassemblement”.

    Au Mouvement de libération du Congo (MLC), deuxième force à l’Assemblée nationale, on dit “ne pas être concerné par cette démarche extra-constitutionnelle”, a fait savoir le sénateur Jacques Djoli, excluant également toute participation au dialogue.

    “Les choses sérieuses vont enfin commencer”, s’est réjoui au contraire André-Alain Atundu, porte-parole de la Majorité présidentielle au pouvoir.

    Un climat politique tendu règne en RDC à l’approche de la présidentielle censée avoir lieu avant le fin de l’année, mais devenue hautement improbable. Joseph Kabila préside la RDC depuis 2001. La fin de son mandat est fixée au 20 décembre. Alors que la Constitution lui interdit de briguer un nouveau mandat, l’opposition craint qu’il ne tente de s’accrocher au pouvoir.

    Fin novembre, M. Kabila avait convoqué ce “dialogue national” afin de mettre autour de la table la majorité, l’opposition et la société civile pour réfléchir à la tenue d’”élections apaisées”.

    La majeure partie de l’opposition avait d’abord boudé ce dialogue, le considérant comme un “piège”, puis a accepté d’y participer sous conditions, notamment la libération des prisonniers politiques et d’opinion.

    Vendredi, les autorités congolaises ont annoncé la libération d’une vingtaine de “prisonniers politiques et d’opinion”. Le facilitateur Edem Kodjo a considéré cette mesure comme une réponse positive à l’un des préalables de l’opposition.

    Avec AFP

  • l’opposition, de marbre lors de la rencontre avec Kodjo à Bruxelles

    l’opposition, de marbre lors de la rencontre avec Kodjo à Bruxelles

    kodjo-tshisekedi -L’opposition congolaise soutient avoir réitéré à Edem Kojo, facilitateur désigné par l’Union africaine pour le dialogue politique en préparation en RDC, son refus de dialoguer avec le pouvoir dans le format que tente d’imposer le président Joseph Kabila.

    Le facilitateur désigné par l’Union africaine a rencontré vendredi dans la capitale belge le comité des sages du ‘Rassemblement’, structure mise sur pied par l’opposition au terme d’un conclave la semaine dernière en Belgique.

    L’objectif de la rencontre avec les opposants, avait déclaré M. Kodjo mardi à son départ de Kinshasa, était de relancer les préparatifs du dialogue après le refus de l’opposition.

    “Nous n’avons pas du tout mis de gand. Nous avons fait savoir à M. Kodjo qu’il y a d’abord un problème de confiance. Nous attendons que tout se passe dans le cadre d’un panel international constitué de l’ Union africaine, de l’Union européenne, des Etats-Unis et de l’Organisation de la Francophonie, que nous exigeons pour le respect de la résolution 2277 du Conseil de sécurité… Prochainement, nous n’allons recevoir M. Kodjo que s’il se présente avec les autres membres du panel”, explique depuis Bruxelles le porte-parole de la plateforme Dynamique de l’opposition et président des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus), Joseph Olenghankoy.

    M. Kojdo n’a fait pas de commentaires à l’issue de cette rencontre. Mais il a, selon les opposants, demandé de se référer premièrement à sa hiérarchie.

    “L’opposition refuse d’accepter le dialogue initié par le président Joseph Kabila parce que c’est lui le problème et il ne peut pas en même temps initier un dialogue pour résoudre qu’il est en train de créer délibérément”, argumente pour sa part Raphael Katebe Katoto dont le frère, Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle et présentement aux soins en Europe, est poursuivi pour recrutement de mercenaires.

    “Si M. Kabila respectait la Constitution et acceptait d’organiser les élections dans le délai fixé par la Constitution, le problème ne se poserait pas… Nous exigeons que les Etats-Unis soient absolument associés au dialogue pour que les résolutions qui seront prises soient appliquées par tous. Nous avons l’expérience des négociations sans suite et qui sont restées lettre morte…”, poursuit M. Katebe Katoto.

    D’après les résolutions du conclave tenu à Bruxelles, l’opposition exige entre autres aussi la libération des prisonniers politiques, la réouverture des medias fermés et la tenue de l’élection présidentielle avant le 19 décembre.

    “Nous ne perdons pas le temps car nous l’avons dit et continuons à le faire: l’élection présidentielle doit, de toutes les façons, se tenir dans le temps tel que prévue dans la Constitution. Le dialogue ou toute autre négociation ne doivent pas faire reporter ce scrutin dont le calendrier est fixé dans la Constitution”, insiste M. Katebe.

    L’opposition accuse le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et élu en 2006 et en 2011, de vouloir se maintenir au pouvoir alors que la Constitution lui interdit de se représenter pour un troisième mandat.