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  • L’opposant Étienne Tshisekedi tacle le facilitateur Edem Kodjo

    L’opposant Étienne Tshisekedi tacle le facilitateur Edem Kodjo

    tshisekedi-Kodjo-Pointé du doigt comme celui qui bloque la mise en place du comité préparatoire du dialogue politique en RDC, Étienne Tshisekedi a répondu mardi à Edem Kodjo, reprochant à la médiation menée par l’ancien Premier ministre togolais de n’avoir pas toujours satisfait à ses préalables.

    Qu’il lève la main celui qui prétend savoir si Étienne Tshisekedi participera, ou non, au dialogue politique annoncé en RD Congo ! Alors que la médiation attend la liste des opposants participants au forum, le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a publié, le 24 mai au soir, un communiqué cinglant contre le facilitateur, Edem Kodjo, et les autorités du pays.

    Pour Étienne Tshisekedi, le blocage du processus de dialogue politique en RD Congo incombe au facilitateur qui n’a pas toujours répondu aux préalables posés par l’UDPS.

    Quiproquo entre Tshisekedi et Kodjo

    L’opposant historique congolais, convalescent à Bruxelles, rappelle que sa formation politique et lui-même veulent avant tout « s’assurer de la concordance des vues entre la perception du dialogue politique par le facilitateur et la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies » qui souligne, entre autres, la nécessité d’organiser les élections dans les délais.

    Étienne Tshisekedi attend également une réponse claire d’Edem Kodjo sur sa requête relative à « l’implication des autres membres de la communauté internationale », notamment l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Concrètement, l’UDPS sollicite la mise en place d’un panel de facilitateurs, Edem Kodjo ayant été « désigné sans avis préalable de différentes parties congolaises ».

    Autre grief : le leader de l’UDPS dit n’avoir toujours pas réuni les garanties quant à « l’inclusivité du dialogue et la libération des détenus politiques ».

    Tshisekedi s’en prend aussi à Kabila

    Dans son communiqué, Tshisekedi s’attaque enfin au président Joseph Kabila qui « étale, selon lui, le vrai visage de son paradigme politique, en multipliant des actes de provocation, d’intimidation et de terrorisme d’État alors que le peuple congolais attendait [de lui] des signaux forts de détente et de décrispation ».

    Et de dénoncer « le procédé anti-démocratique et le traitement ignoble dont Moïse Katumbi, Christopher Ngoyi, Eugène Diomi Ndongala et d’autres acteurs politiques ou de la société civile sont victimes de la part d’un pouvoir qui, dans le même temps, se complaît à claironner sans convaincre qu’il veut aller à un dialogue politique inclusif ».

    Les conditions des pourparlers sereins en RD Congo sont encore loin d’être réunies…

    JA

  • Edem Kodjo appelé à s’engager à garantir le respect des recommandations de l’ONU en RDC

    Edem Kodjo appelé à s’engager à garantir le respect des recommandations de l’ONU en RDC

    EDEM-Au moins 33 organisations ont signé un mémorandum dans lequel elles interpellent le facilitateur désigné par l’Union africaine pour le dialogue politique en préparation en RDC, à respecter la résolution 2277 du Conseil de sécurité de Nations unies exigeant le respect de la Constitution.

    “La Coalition de 33 organisations de promotion et de défense des droits de l’homme (CRC) rejette tout dialogue qui ne s’inscrit pas dans le cadre de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité et en appelle vivement à la responsabilité de M. Edem Kodjo à s’engager d’abord publiquement quant à sa soumission à ladite résolution et proposer aux parties prenantes un accord devant permettre de faire organiser l’élection présidentielle en novembre prochain”, indique le communiqué émis à ce sujet.

    La Coalition se déclare “profondément préoccupée par les contours flous du dialogue national annoncé par M. Edem Kodjo, facilitateur de l’Union Africaine, et des menaces d’arrestation qui pèsent sur certains leaders de l’opposition politique et de la société civile en République démocratique du Congo”, précise Me Georges Kapiamba, Coordonnateur de la Coalition de 33 ONG, interviewé par VOA Afrique.

    M. Kodjo a affirmé lundi à Kinshasa que le dialogue national se tiendrait dans le respect de la Constitution et exhorté l’opposition d’y participer. Le facilitateur africain a, par la même occasion, fait part de sa volonté de trouver une médiane entre le pouvoir qui souligne l’impossibilité d’organiser l’élection dans le délai constitutionnel et l’opposition qui réclame à cor et cri le respect de la Constitution.

    Pour la plateforme (CRC), le facilitateur désigné par l’UA n’a fourni aucune garantie pouvant rassurer que le dialogue annoncé ne se tiendra pas conformément à l’ordonnance no 15/084 du 28 novembre 2015, mais plutôt de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 30 mars 2016.

    “A aucun moment M. Edem Kodjo n’a fait allusion à la résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies en ce qu’elle insiste pour que ledit dialogue rentre entièrement dans les prévisions de la Constitution concernant le délai légal de la tenue des élections présidentielle et législatives,” se plaint Me Kapiamba.

    La CRC dénonce, par ailleurs, les attitudes de la majorité au pouvoir à Kinshasa qui sont “encore très loin de rassurer les autres acteurs de la scène politique, qui pensent autrement, tout comme ceux des défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie”. “Ces derniers vivent sous la menace permanente proférée à leur encontre par les partisans d’un ‘glissement’ du mandat du Président Joseph Kabila”, affirme Me Kapiamba.

    La Coalition aussi rappelle que la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinions ainsi que la réouverture des médias indépendants et proches de l’opposition constituent un préalable essentiel réclamé par toutes les forces vives de la Nation avant la tenue du dialogue national inclusif.

    La CRC s’inquiète de même du resserrement de l’espace d’expression des libertés publiques sur l’ensemble du territoire national et qui compromet les chances de parvenir à une alternance pacifique et “civilisée” au pouvoir.

    “Certains opposants et membres de la société civile deviennent de plus en plus insécurisés, et même pendant que le Facilitateur de l’Union Africaine se trouve à Kinshasa pour tenter de nouer les fils du dialogue entre les protagonistes de la scène politique nationale. C’est les cas de l’ancien Gouverneur du Katanga Moise Katumbi et Freddy Matungulu, tous candidats déclarés à la présidentielle, et Monsieur Jonas Tshiombela de la société civile”, dénonce la plate-forme.

    A ces des actes de répression que multiplie le gouvernement congolais dans certaines provinces, la CRC ajoute l’acheminent, récemment, de “plusieurs milliers d’hommes de troupes ainsi que de chars de guerre et autres matériels militaires sans raison valable”, créant un “un climat délétère » qui précède la tenue de prochaines élections.

    Plusieurs plateformes de l’opposition ont déjà annoncé leur refus à participer au dialogue politique que le président Joseph Kabila a convoqué.

    L’opposition et la société civile accusent M. Kabila, au pourvoir depuis 2001, de vouloir se maintenir au pouvoir alors que le Constitution lui interdit de se représenter après deux mandats.

    Le président avait hérité du pourvoir après l’assassinat de son père mais pu organiser les élections au bout desquelles il a dirigé le pays pendant deux mandats.

    Il y un mois, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé qu’elle ne pourra organiser l’élection présidentielle avant décembre 2016 comme le prévoit la Constitution car il faudra d’abord réviser le fichier électoral, une opération qui, selon elle, devrait mettre 13 à 16 mois.

    VOA

  • RDC : le facilitateur de l’Union africaine veut respecter la Constitution

    RDC : le facilitateur de l’Union africaine veut respecter la Constitution

    edem kodjo-Edem Kodjo, l’ancien Premier ministre togolais, a reconnu qu’il devra trouver une voie médiane entre les Congolais qui tiennent au respect du délai constitutionnel pour la tenue de l’élection présidentielle et ceux qui soutiennent la nécessité de prolonger le processus.

    La Constitution prévoit que l’élection présidentielle soit tenue avant décembre, mais la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les autorités congolaises estiment que ce délai ne pourra pas être respecté car il faut au préalable réviser le fichier électoral, une opération qui doit, selon la CENI, durer entre 13 à 16 mois.

    Edem Kodjo promet, pour sa part, de travailler dans le respect de la Constitution.

    Déclaration d’Edem Kojo à la presse avec Top Congo FM (2:08)
    “Je crois que dans notre esprit, il n’y a aucune confusion possible. Nous ne pouvons pas travailler en dehors de la Constitution. Nous ne pouvons pas travailler avec l’idée de ne pas respecter la Constitution. Je l’ai déjà dit et si ce n’était pas assez clair, je le redis,” souligne-t-il rappelant que cela avait même été déjà mentionné dans le communiqué conjoint Union africaine-Nations unies-Union européenne-Francophonie.

    “Le problème qu’il y a aujourd’hui, c’est qu’il y a la Constitution qu’il faut respecter, le délai constitutionnel qu’il faut respecter, mais il y a aussi le problème que tous les jours qui passent sont des jours qui ne permettent pas de dire que nous allons respecter ce délais dans les meilleures conditions. Alors que faisons-nous ? Est-ce que nous allons attendre jusqu’à ce que le délai soit épuisé pour commencer à nous poser la question : qu’est-ce qu’on fait ? Ou est-ce qu’en homme avisé, en bon père de famille, nous voyons quelles sont les dispositions, qu’ensemble assis autour d’une table, nous pouvons prendre pour faire avancer les choses. C’est simple comme bonjour,” a-t-il diagnostiqué.

    Le facilitateur de l’UA se place au juste milieu. Il veut jongler entre les deux tendances qui se confrontent sur la scène politique congolaise.

    “Moi, je ne rentre pas dans la querelle entre légalistes qui estiment que les Nations unies ont dit ceci de manière définitive et que ça constitue une sorte de case qu’il faut constamment avoir à l’esprit. Mais je ne prends pas partie non plus pour ceux qui disent qu’il fait être pragmatique, il faut être légaliste tout ça là à la fois. Nous, nous sommes partisans de cela”, a-t-il soutenu.

    M. Kodjo a annoncé que le dialogue national en RDC durera deux semaines avec une possibilité d’une légère prolongation, mais sans s’éterniser indéfiniment.

    Le comité préparatoire sera en place à la fin de la semaine, a-t-il indiqué.

    VOA

  • Dialogue national, le comité préparatoire sera en place à la fin de la semaine-facilitateur

    Dialogue national, le comité préparatoire sera en place à la fin de la semaine-facilitateur

    EDEN-KODJO--Selon le facilitateur désigné par l’union africaine, l’installation du comité préparatoire interviendra “à la fin de la semaine”.

    Un dialogue inclusif
    “J’ai besoin encore d’avoir un peu de temps pour consulter même ceux qui ne sont pas chauds de commencer le dialogue avec nous”.

    Car pour l’ancien premier ministre togolais, ce dialogue doit être inclusif.

    “S’il ne l’était pas ce serait dommage”, reconnaît il, en insistant sur le fait qu’on “ne peut pas non plus rester indéfiniment sans avoir la moindre perspective”.
    Dans cet état d’esprit, il lance un appel à tous de rejoindre la table du dialogue pour trouver solution aux problèmes.
    “Je souhaite que tout le monde soit présent. Je souhaite que l’on mette tout sur la table, les problèmes un à un pour les résoudre”.
    Le dialogue devrait cependant démarrer, meme sans ceux-là, “qui pourront a tout moment, dès qu’ils en auront exprimé le besoin, venir s’asseoir avec nous et on travaillera tous ensemble”.
    L’UDPS participera au dialogue, mais pose des conditions.

    Le facilitateur s’est félicité que l’UDPS, le parti d’Etienne Tshisekedi, ait répondu favorablement à son appel.

    “La grande première étape était de savoir si l’UDPS marchait avec nous, aujourd’hui c’est le cas… Son Président est pressé de voir que les choses se mettent en place”.

    Etienne Tshisekedi a cependant prévenu que la participation de son parti n’est pas inconditionnelle.

    “Si d’ici le 24 avril il n’y a rien de convaincant, je compte demander à mon parti, aux forces du changement et à l’ensemble du peuple qui m’a porté à la Magistrature suprême en 2011, de tirer toutes les conséquences de la persistance de l’impasse, dont on sait qu’elle a été artificiellement créée autant qu’elle est entretenue par le pouvoir qui, de ce fait, aura seul à répondre devant l’histoire”.

    Respect de la constitution.

    Selon Edem Kodjo, le forum devrait durer 2 semaines, “un petit débordement pourrait être accepté”, et se tiendra avec l’idée du respect des délais constitutionnels.

    “Je ne viens pas dans un pays que je respecte avec l’idée de violer sa constitution, je ne peux pas le faire, c’est contre ma nature”, a précisé Edem Kodjo en conference de presse.

    “Il ne faut pas établir une sorte de dialogue long qui n’en finit jamais, il faut limiter l’ordre du jour à un cadre précis et tout faire pour obtenir une feuille de route approuvée par tout le monde qui nous serve de direction à suivre”.

    Aucune précision de lieu ni de date n’a été donnée sur la tenue du forum.

    Gino Rehema.- Top Congo

  • Officiellement nommé facilitateur du dialogue, Edem Kodjo est arrivé à Kinshasa ce soir !

    Officiellement nommé facilitateur du dialogue, Edem Kodjo est arrivé à Kinshasa ce soir !

    edem kodjo-Aubin Minaku a annoncé pour très bientôt le début du dialogue avec la mise en place du comité préparatoire.

    « Nous avons l’acte déclencheur du dialogue. Ce dialogue va démarrer très bientôt par la mise en place du comité préparatoire. Et l’étape importante de la préparation va commencer », a dit le Président de l’Assemblée nationale, au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi à Kinshasa. Il a surtout remercié la communauté internationale pour son soutien.

    Par ailleurs, Eden Kodjo a été officiellement désigné facilitateur du dialogue national. Il est arrivé ce soir à Kinshasa dans le même avion que Vital Kamerhe et Lisanga Bonganga. Information politico.cd. Il vient surtout prendre part à la mise en place du comité préparatoire. Dans quelques heures, il rencontrera Joseph Kabila pour lui faire rapport et passer à l’étape de la matérialisation du processus du dialogue.

    Édouard Kodjovi Kodjo a notamment été deux fois Premier ministre du Togo. Sur le plan international, il a notamment occupé le poste de gouverneur du Fonds monétaire international (FMI) et celui de Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA).

  • Dialogue sans l’UDPS de Tshisekedi : la Majorité y pense déjà

    Dialogue sans l’UDPS de Tshisekedi : la Majorité y pense déjà

    C’est dans ce contexte que la Majorité présidentielle (MP) a dépêche, depuis août 2015, ses cadres à Venise (Italie) et Ibiza (Espagne) pour des pré-dialogues avec les responsables du l’UDPS. Ces discutions n’ont été qu’un échec jusque-là dans la mesure où les deux parties n’ont jamais trouvé un compromis sur qui va convoquer ces pourparlers.
    Ni les missions exploratoires de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des nations Unies, Saïd Djinnit, en décembre 2015, ni celles du facilitateur désigné du facilitateur désigné de l’Union africaine, Edem Kodjo, en janvier 2016, n’ont pu permettre un quelconque avancement.
    Les positions de l’UDPS sont restées les mêmes : la médiation doit revenir à la communauté internationale, l’ordre du jour doit comporter l’examen du contentieux électoral de 2011, la définition d’un nouveau cycle électoral de manière consensuelle, la révision du fichier électoral, la restructuration de la CENI, la recomposition de la Cour Constitutionnelle, le respect des délais constitutionnels pour les élections présidentielle et législatives nationales, le renforcement du mandat de la Monusco pour la sécurisation des élections, la mise sur pied d’un observatoire des élections pour la certification des résultats, etc.
    LA MP VEUT DIALOGUER SANS L’UDPS
    Face à l’intransigeance du principal parti de l’Opposition, s’achemine-t-on alors vers des concertations bis? En tout cas, des sources bien renseignées indiquent que la Majorité présidentielle a finalement levé l’option de participer au dialogue national politique inclusif sans l’UDPS d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
    Cette position a été prise lors de la dernière réunion des membres du bureau politique de la MP tenue le vendredi 12 février dernier à Kingakati en présence du président de la République et du premier ministre du gouvernement.
    Ce rétropédalage de la famille du chef de l’Etat s’expliquerait par la position de la fille ainée de l’opposition exprimée dernièrement à la suite de la rencontre du 4 février 2016 entre le facilitateur désigné de l’Union africaine, Edem Kodjo, et Etienne Tshisekedi à Bruxelles en Belgique.
    Plusieurs cadres de la MP dont le sénateur She Okitundu ont, par le passé, déclaré que le « dialogue national inclusif ne peut pas se tenir sans la participation de l’UDPS ». Ils considéraient que sans l’UDPS le dialogue ne serait ni crédible encore moins inclusif et surtout l’application de ses résolutions souffrirait de légitimité.
    Dans un communiqué du 4 février 2016 faisant le compte rendu de la réunion de Bruxelles entre Edem Kodjo et Etienne Tshisekedi, le Secrétaire national en charge des relations extérieures de l’UDPS, Félix Tshisekedi, a réaffirmé la position de son parti de ne pas participer à un dialogue convoqué par le Président Kabila. L’UDPS reste attachée à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et tient au respect de la constitution et à l’alternance démocratique en fin 2016.
    Bien plus, Ya Tshitshi a même soutenu la «journée ville morte » décrétée le mardi 16 février 2016 par les parties de l’Opposition non favorables au dialogue dont la Dynamique de l’Opposition, le Front anti-dialogue, le G7 et plusieurs organisations de la société civile notamment l’Asadho, la Voix des Sans-voix.
    TIRER LES LEÇONS DES CONCERTATIONS NATIONALES
    Organiser le dialogue sans l’UDPS fait penser à la tenue des concertations nationales de 2013. Du 7 septembre au 5 octobre 2013, le président de la République, Joseph Kabila, avait organisé des Concertations nationales où la majorité des participants faisaient partie du camp présidentiel et auxquelles les principaux partis de l’opposition n’ont pas participé dont l’UDPS. Les quelques 679 résolutions arrêtées ce forum n’ont jamais été appliquées.
    En clair, ces concertations ont accouché d’une souris. Le renouveau de la RDC n’a jamais été amorcé. Les clivages politiques sont à leur paroxysme. Au point qu’aujourd’hui, la même MP tient mordicus au dialogue pour trouver un compromis en vue d’un «processus électoral apaisé».
    Faisant le compte rendu de la rencontre de Kingakati, le secrétaire général de la MP, Aubin Minaku, a annoncé l’imminence du dialogue. Il a indiqué que sa famille politique est prête à prendre part tant aux travaux du comité préparatoire du dialogue qu’au dialogue national lui-même.
    Par LP

     

  • Fin de la visite du facilitateur de l’UA Edem Kodjo

    Fin de la visite du facilitateur de l’UA Edem Kodjo

    EDEM-L’ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo a été nommé le 14 janvier dernier par l’Union africaine pour suivre le dialogue convoqué par Joseph Kabila. Un dialogue dont la date n’est toujours pas fixée. Edem Kodjo a rencontré le chef de l’Etat congolais, des représentants de la société civile, des parties politiques et des institutions. Moins d’interlocuteurs que ceux qui souhaitaient le rencontrer. Pour l’ancien Premier ministre togolais, c’est une preuve de l’engouement autour de sa médiation.

    Après sa rencontre avec le président Joseph Kabila, Edem Kodjo se dit rassuré sur la détermination du chef de l’Etat congolais à tenir le dialogue dans les plus brefs délais. Interrogé sur les soupçons de l’opposition quant à un éventuel glissement du calendrier, « le président Kabila ne m’a pas confié ses intentions », dit l’ancien Premier ministre togolais qui dénonce toutefois les procès d’intention dommageables à ce type de dialogue.

    Si certains opposants reprochent à l’UA de ne pas avoir mentionné le respect des délais constitutionnels dans son communiqué annonçant la nomination d’Edem Kodjo, son facilitateur se défend : « le respect des délais constitutionnels est impératif », dit-il.

    Il appelle la Dynamique de l’opposition et le G7, deux formations hostiles au dialogue, à revoir leur décision, félicitant certains partis issus de ces plates-formes d’avoir accepté de le rencontrer. Mais « uniquement pour faire part des raisons de notre refus de participer à tel dialogue qui risque de donner lieu à un report des élections », justifie dans un communiqué le MLC de Jean-Pierre Bemba.

    Parmi les personnalités rencontrées, le président de l’Assemblée nationale et secrétaire général de la majorité. « C’est un fonctionnaire international, discret et neutre et il a une connaissance suffisante du Congo », estime Aubin Minaku. L’ancien vice-président et président du RCD renchérit : « Je suis impressionné par son expérience et sa passion pour le dossier Congo ». Azarias Ruberwa estime que le Togolais a compris les enjeux et souhaite éviter le pire. Après avoir rencontré la Céni, Edem Kodjo se dit surtout inquiet du peu d’avancée dans les préparatifs des élections. D’où l’urgence du dialogue, insiste le facilitateur.

    Edem Kodjo doit rendre compte de ses discussions à la présidence de la Commission de l’UA, qui – elle-même- en fera part au sommet des chefs d’Etat prévus pour la fin du mois. L’ex-Premier ministre togolais pourrait donc ne revenir, au mieux, qu’au début du mois de février pour poursuivre ses consultations en attendant la tenue du dialogue dont on ignore toujours la date.

    (RFI)

  • Joseph Kabila Kabange, se serait-il tiré une balle dans le pied?

    Joseph Kabila Kabange, se serait-il tiré une balle dans le pied?

    dialogue-Le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, se serait-il tiré une balle dans le pied en remettant en cause son ordonnance du 28 novembre 2015 convoquant le dialogue politique ? Le communiqué du 8 décembre 2015 de son directeur de cabinet sonne comme une capitulation. Finalement, c’est à New York que se décide le sort du dialogue. C’est du siège des Nations unies que sortirait aussi le format définitif du comité préparatoire au dialogue. Le communiqué de la présidence ne dit pas autre chose.

    Que reste-t-il encore de l’ordonnance présidentielle du 28 novembre 2015 qui fixait le cadre et le format du dialogue politique national ? En tout cas, il n’en reste plus rien. Loin des supputations autour de la mise en place du comité préparatoire au dialogue, fixé à 10 jours à dater de la signature, soit le 28 novembre 2015, le communiqué officiel du 8 décembre 2015, signée des mains du directeur de cabinet du président de la République, est venu lever un pan de voile. En effet, le communiqué a tout dévoilé. Bien plus, il a fait état de l’inapplicabilité de l’ordonnance présidentielle du 28 novembre 2015.
    Alors, quel crédit faut-il encore accorder à cette ordonnance ? Dans les cercles spécialisés, la question est sur toutes les lèvres. D’autres se la posent autrement. Le chef de l’Etat aurait-il accepté de lâcher du lest pour sauver le « dialogue national politique inclusif ?
    Si, dans les milieux proches de l’Opposition, on considère que l’ordonnance du 28 novembre 2015 n’a plus de portée réelle, au sein de la Majorité, on continue à lui accorder tout le crédit possible.

    La capitulation
    C’est donc sans surprise que le directeur de cabinet du chef de l’Etat, loin de la remettre en cause, a tenté de rassurer l’opinion, en relevant que « le comité préparatoire du dialogue politique national inclusif est en voie de constitution sur pied de l’article 2 de l’ordonnance précitée », c’est-à-dire celle du 28 novembre 2015.
    Le directeur de cabinet du chef de l’Etat a feint d’ignorer que la même ordonnance limitait à 10 jours, à dater du 28 novembre 2015, la mise en place de ce comité préparatoire. Ce qui, autrement, signifiait qu’en dépassant ce délai, l’ordonnance convoquant le dialogue tombait de manière tacite en désuétude. Le directeur de cabinet du chef de l’Etat s’en est d’ailleurs souvenu en précisant, dans son communiqué du 8 décembre 2015, que « les consultations menées actuellement par l’ambassadeur Saïd Djinnit, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour les Grands Lacs, avec la classe politique et sociale en vue de la désignation du facilitateur, participe également à cette démarche constitutive dudit comité ».
    Le cabinet du chef de l’Etat a trouvé la parade pour contourner le délai butoir posé à l’article 2 de l’ordonnance du 28 novembre 2015. Il l’a certes échappé bel. Mais, le raccourci est lourd de conséquences. Un message politique qui se dégage est un aveu d’incapacité. L’on compte pour mettre en place le comité préparatoire, sur le travail de Saïd Djinnit qui déterminera l’avenir du dialogue national. Tout risque d’échapper à Joseph Kabila. L’acceptera-t-il ? Et s’il fait une concession de taille. N’empêche qu’en le suggérant, le cabinet du chef de l’Etat jette à la poubelle l’ordonnance du 28 novembre 2015. Par conséquent, il décharge le chef de l’Etat de toute initiative liée au dialogue politique, aussi bien dans la mise en place du comité préparatoire que dans la fixation de son ordre du jour et de la conduite des travaux.
    L’UDPS joue et gagne
    Pour le moment, c’est l’UDPS qui mène la danse et au marquoir, le parti d’Etienne Tshisekedi en sort gagnant. Car, dans le communiqué du 1er décembre 2015, signé par Etienne Tshisekedi, l’UDPS avait superbement ignoré Joseph Kabila pour tout ce qui se rapporte au dialogue, ne se fiant qu’à Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies. Sans remettre en cause sa participation au dialogue, l’UDPS informait en même temps qu’elle n’adhérait qu’à un dialogue piloté par les instances des Nations unies dans les limites prévues dans l’accord-cadre d’Addis-Abeba du 24 février 2013. Nulle part, l’UDPS n’a fait allusion à l’ordonnance du 28 novembre 2015. D’une certaine manière, l’UDPS la considérait comme un incident de parcours que le secrétaire général des Nations unies se devait se corriger pour garantir la tenue de ce dialogue politique.
    Vu sous cet angle, l’ordonnance du chef de l’Etat a perdu tout son éclat. Le communiqué du chef de l’Etat l’a en plus assommé, lui enlevant toute sa substance. A tout prendre, le chef de l’Etat est en voie de perdre le contrôle du dialogue. C’est le moins que l’on puisse dire. En se mettant dans l’incapacité de mettre en œuvre son ordonnance du 28 novembre 2015 par la mise en place dans le délai de 10 jours d’un comité préparatoire au dialogue, Kabila a désacralisé le dialogue national. Comme l’a voulu et finalement obtenu l’UDPS, c’est aux Nations unies que reviendra le pouvoir de mettre en place le comité préparatoire et, sans doute, fixer l’ordre du jour du dialogue. Or sur ce point précis, on sait que les Nations unies et d’autres partenaires signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba ont d’ores et déjà fixé le cadre du dialogue. Les résolutions du Conseil de sécurité sont en elles-mêmes tout un agenda pour le dialogue politique.
    En effet, si tous acceptent l’option d’un dialogue, ils se disent astreints à respecter les délais constitutionnels dans l’organisation des élections prévues en 2016.

    Les jours à venir réservent bien d’autres surprises.

     Le Potentiel
  • Ce qu’il faut retenir de la visite de Saïd Djinnit en RDC

    Ce qu’il faut retenir de la visite de Saïd Djinnit en RDC

    Djinnit-L’envoyé spécial des Nations unies pour les Grands Lacs a fini ses quatre jours de consultations en République démocratique du Congo. Saïd Djinnit a rencontré des acteurs institutionnels, politiques, la société civile et a consacré cette dernière journée à rencontrer les représentants des Eglises. Il repart avec une palette d’avis qui devrait permettre au secrétaire général des Nations unies de confirmer ou non sa nomination comme co-facilitateur international du dialogue convoqué par Joseph Kabila.

    De l’avis des personnalités consultées, le principal enseignement que pourrait tirer Ban Ki-moon, c’est que la République démocratique du Congo pourrait être à la veille d’une crise majeure. La majorité elle-même l’a dit ouvertement lors de sa dernière conférence de presse : sans dialogue, il y a un risque de violences dans le pays à l’approche des élections, a dit son porte-parole. L’opposition et la société civile, qu’elles soient favorables à un dialogue ou non, parlent également de ce risque.

    Deuxième enseignement : une partie des acteurs politiques, l’UDPS en tête, font de cette co-facilitation internationale et de son implication dès la mise en place du comité préparatoire de ce dialogue une condition sine qua non de leur participation… mais aussi de la crédibilité des discussions.

    Troisième enseignement : des politiques, des membres de la société et notamment l’Eglise catholique insistent sur le respect des délais constitutionnels, là encore qu’ils se disent favorables au dialogue ou non. Il semble avoir compris, expliquent plusieurs participants à ses consultations. Ces personnalités rapportent que Said Djinnit aurait à la fois parlé d’un dialogue inclusif et franc comme d’une voie privilégiée par les Nations unies, mais l’envoyé spécial pour les Grands Lacs aurait également évoqué le contenu des dernières résolutions du Conseil de sécurité qui rappellent toute la nécessité de respecter les délais constitutionnels, et notamment pour la présidentielle.

    Parmi les personnalités consultées, il y a l’ancien vice-président Azarias Ruberwa. Le président de RCD s’est prononcé ouvertement pour le dialogue national, mais il insiste sur le fait que chacun, gouvernement, opposition et même la communauté internationale, doit faire preuve de bonne volonté pour éviter le pire au Congo :

    « Je pense que le problème du gouvernement, c’est de donner des garanties que la Constitution sera respectée. Le problème de l’opposition, c’est de venir au dialogue, bien sûr avec son cahier des charges, par rapport à des questions sur le fichier électoral, les nouveaux majeurs, comme on le dit ici, tous ces jeunes, des millions aujourd’hui, qui étaient mineurs en 2011, mais qui sont devenus majeurs. Mais aussi sur des questions comme la sécurisation du processus et le budget. Plus il y aura d’opposants qui participeront, plus ils vont constituer une garantie en eux-mêmes. Si le dialogue tourne dans le sens que l’on ne souhaite pas, on sera libre de quitter ou de ne pas signer. Mais ne pas aller au dialogue, ne pas donner des garanties du côté du pouvoir, ne pas participer pour l’opposition et la société civile et ne pas avoir la communauté internationale qui soutient ce dialogue, je pense que c’est une mauvaise stratégie, parce qu’il ne faut pas attendre qu’il y ait de casse pour dire “si l’on savait, on aurait pu dialoguer, et peut-être trouver un compromis”. Alors on va assumer devant l’Histoire », a déclaré Azarias Ruberwa.

    RFI