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  • Le remdesivir pour soigner des patients atteints du Covid-19, deja etait teste en RDC contre Ebola

    Le remdesivir pour soigner des patients atteints du Covid-19, deja etait teste en RDC contre Ebola

    Le remdesivir écourte la durée de rétablissement des patients atteints du Covid-19, selon une étude menée par les Instituts de santé américains, devenant le premier médicament ayant prouvé son efficacité contre le nouveau coronavirus.

    Qu’est-ce que le remdesivir? 

    Le remdesivir est un médicament expérimental produit par le laboratoire américain Gilead Sciences, qui a initialement été développé pour soigner les malades de la fièvre hémorragique Ebola.

    Il s’était montré prometteur lors d’essais en 2016, et avait été ensuite testé lors d’une étude de grande ampleur en République démocratique du Congo, qui le comparait à trois autres traitements.

    Cette étude s’est achevée en 2019 et n’a pas conclu que le médicament permettait une augmentation du taux de survie aussi importante que celle de deux autres traitements.

    En février, l’Institut national des maladies infectieuses annonçait qu’il allait sortir le remdesivir du placard pour le tester contre le virus SARS-CoV-2, à l’origine de la maladie Covid-19, car il avait donné des résultats prometteurs chez les animaux contre d’autres coronavirus, du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) et MERS (Syndrome respiratoire du Moyen-Orient).

    Quelle est son efficacité ?

    Les résultats de cette étude, sur plus d’un millier de personnes, ont été annoncés mercredi, avec pour conclusion que les patients hospitalisés atteints du Covid-19 et en détresse respiratoire se remettaient plus vite que ceux recevant un placebo.

    Plus précisément, les patients soignés au remdesivir se sont rétablis 31% plus vite en moyenne que les autres.

    « Bien que les résultats étaient clairement positifs du point de vue de leur sens statistique, ils étaient modestes« , a nuancé jeudi sur NBC le directeur de l’Institut national des maladies infectieuses, Anthony Fauci, qui conseille la Maison-Blanche dans ce contexte de crise.

    En clair, même si le médicament marche, il ne s’agit pas d’un remède miracle.

    Mais c’est cependant la « démonstration » qu’un médicament peut agir, et il pourrait donc ouvrir la voie à de meilleurs traitements. Comme cela a été le cas pour les traitements contre le VIH développés dans les années 1980, beaucoup moins efficaces que ceux utilisés aujourd’hui.

    Les résultats ont aussi montré que le remdesivir abaissait le taux de mortalité – de 11,7% à 8%  – mais cette donnée est considérée comme moins fiable car en dessous du niveau de pertinence statistique.

    Pourquoi y a-t-il eu des résultats contrastés?

    L’étude menée par les Etats-Unis a été annoncée le même jour qu’une autre étude plus petite publiée dans la revue médicale The Lancet, qui n’a pas conclu à un résultat bénéfique du remdesivir.

    L’étude a porté sur 237 malades à Wuhan, en Chine, et était également un essai contrôlé randomisé, considéré comme la norme d’étude la plus élevée. Mais elle a été interrompue faute de malades car l’épidémie s’est arrêtée à Wuhan.

    « Les ordres de grandeur de cet essai sont trop petits pour en tirer de vraies conclusions« , a jugé Stephen Evans, expert en statistique médicale à la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

    Quand sera-t-il disponible?

    Le remdesivir a déjà été donné à des patients du monde entier, à la fois dans le cadre d’essais cliniques et en dehors.

    Aux Etats-Unis, l’Agence américaine du médicament (FDA) devrait bientôt accorder une autorisation d’utilisation d’urgence, c’est-à-dire avant son approbation formelle.

    Le chef de l’agence « avance très rapidement », a déclaré jeudi M. Fauci, qui a dit lui avoir parlé mercredi soir. « Ils n’ont pas encore pris de décision (…) mais je dirais que nous allons voir cela dans un avenir raisonnablement proche. »

    Le médicament étant compliqué à produire et étant administré par injection, des questions ont été soulevées quant à d’éventuelles restrictions initiales.

    Le patron de Gilead Sciences, Daniel O’Day, a annoncé que le laboratoire disposait actuellement de 1,5 million de doses, dont il s’est engagé à faire don, permettant de traiter 140.000 patients « sur la base d’un traitement d’une durée de dix jours« .

    Mais selon une autre étude, un traitement de cinq jours serait aussi efficace que dix jours.

    Comment fonctionne-t-il?

    Le remdesivir attaque directement le virus. C’est ce que l’on appelle un « analogue de nucléotide ». Il s’insère dans le génome du coronavirus et le court-circuite pour l’empêcher de se répliquer.

    « Le virus ne fait pas très attention à ce qu’il incorpore« , explique le virologue Benjamin Neuman, de la Texas A&M University. « Les virus essaient généralement d’aller vite, et échangent rapidité contre prudence« .

    Durant une conférence téléphonique sur les résultats du groupe, le responsable médical de Gilead, Merdad Parsey, a expliqué jeudi que si les patients qui avaient des symptômes depuis peu de temps semblaient réagir le mieux au médicament, ceux qui étaient dans des états plus critiques semblaient aussi pouvoir en tirer des bénéfices.

    Cela s’explique car le virus déclenche un emballement de la réaction immunitaire, phénomène nommé « tempêtes de cytokine » s’attaquant aux organes, notamment aux poumons.

    « En limitant la réplication du virus, on va limiter l’inflammation, on va réduire le nombre de personnes qui développent des problèmes aux poumons, et on va pouvoir les débrancher des respirateurs plus rapidement« , a détaillé M. Parsey.

  • Virus Ebola : les traitements sont “prometteurs” mais “il faut rester prudent”, selon un expert

    Virus Ebola : les traitements sont “prometteurs” mais “il faut rester prudent”, selon un expert

    -Après avoir reçu un traitement expérimental, deux patients malades d’Ebola ont guéri en République démocratique du Congo. “C’est une avancée importante”, selon Yves Lévy, nommé par le gouvernement envoyé spécial pour coordonner la lutte contre le virus, mais il faut attendre la fin de la phase de test.

    Les autorités sanitaires congolaises ont annoncé mardi 13 août la guérison de deux malades d’Ebola, après onze jours de traitement à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces deux cas représentent une nouvelle preuve de l’efficacité de deux molécules récemment mises en avant par une étude américaine.

    Yves Lévy, ex-président de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), nommé par le gouvernement envoyé spécial pour coordonner la lutte contre le virus Ebola, a estimé sur franceinfo qu’“il faut rester prudent”.

    franceinfo : Peut-on dire qu’on peut désormais soigner tous les patients atteints par le virus Ebola ? 

    Yves Lévy : Absolument pas. Ce sont des traitements qui sont prometteurs, mais c’est une maladie effroyable, avec un taux de mortalité de près de 90% chez les enfants et chez les femmes enceintes. On aura éventuellement les chiffres du succès de ce traitement sûrement au mois d’octobre ou novembre, à la fin de l’analyse finale.

    Est-on en voie de trouver une parade ?

    C’est une avancée importante et intéressante. Je crois qu’il faut cependant être prudent, car nous n’avons pas encore les chiffres exacts puisque l’étude est actuellement en cours. Mais le comité de surveillance qui a vu les premiers résultats a demandé de poursuivre l’étude pour confirmer et peut-être définitivement nous donner les chiffres de l’efficacité de ces deux médicaments.

    Actuellement, il y a 700 personnes qui ont été inclues dans cet essai, qui testaient quatre médicaments. Les premières analyses ont montré que deux médicaments étaient plus efficaces que les deux autres. Le comité de surveillance a donc demandé de poursuivre le traitement avec ces deux médicaments pour augmenter le nombre de sujets qui seront traités.

    Les malades actuels d’Ebola en RDC vont-ils pouvoir bénéficier de ces deux médicaments ?

    C’est le cas. Ces quatre médicaments sont proposés à tous les patients qui arrivent dans les centres de traitements. Aujourd’hui, ils vont recevoir les deux médicaments en priorité, et uniquement ceux-là. Mais ce qu’il faut noter, c’est que l’efficacité dépend aussi du moment du traitement. Les patients qui arrivent le plus tôt sont les patients qui ont sûrement le meilleur bénéfice. Il est vraisemblable que sur les patients qui arrivent tard, aucun de ces traitements n’est efficace, aujourd’hui selon les informations que l’on a.

    Les traitements ne sont efficaces que si on est pris en charge très tôt après avoir contracté le virus ?

    Absolument. On sait que la différence en terme de charge virale, c’est-à-dire le niveau de multiplication du virus qui fait qu’à un moment les choses sont très difficiles à rattraper, est de trois à cinq jours. Aujourd’hui, le problème qui se pose en RDC, c’est que les gens viennent très peu ou très tard dans les centres de traitements pour plusieurs raisons, sûrement politiques, de rumeurs et de difficultés. Donc aujourd’hui, même si on a des traitements efficaces, l’enjeu est d’avoir une information de la population pour qu’elle arrive le plus tôt possible.

    Avec Franceinfo

  • Deux médicaments prometteurs dans le traitement du virus Ebola

    Deux médicaments prometteurs dans le traitement du virus Ebola

    -Une étude clinique menée en République démocratique du Congo (RDC), s’avère prometteuse dans le traitement du virus Ebola. Deux médicaments testés sur des malades sont parvenus à réduire significativement le taux de mortalité de la maladie. Les résultats définitifs de l’étude ne sont cependant pas encore connus.

    Depuis novembre dernier, quatre médicaments ont été administrés à près de 700 patients atteints du virus Ebola. Pour l’instant seules les données des 500 premiers ont été analysées par les instituts nationaux de santé américains..

    Les résultats semblent prometteurs. Les groupes de patients ayant reçu les traitements REGN-EB3 et mAb114 – des noms encore provisoires – ont vu leur taux de mortalité tomber à respectivement 29% et 34%. Soit 20 points de moins que chez les groupes de patients ayant reçu le Zmapp et le Remdesivir, les médicaments utilisés jusqu’à présent, et moitié moins que chez les personnes ne prenant aucun traitement.

    La prévention, meilleur traitement

    Ces nouveaux médicaments, qui semblent plutôt efficaces, ont été créés à partir d’anticorps monoclonaux qui agissent en neutralisant la capacité du virus à affecter d’autres cellules. Pour l’instant, ils parviennent à empêcher la mort de deux patients sur trois mais les résultats définitifs de l’étude ne seront connus que cet automne.

    Cet espoir ne doit néanmoins pas faire oublier que la meilleure façon d’arrêter l’épidémie reste la prévention avec la vaccination et l’isolement des malades et en dernier recours seulement, le traitement.

    Les résultats complets de l’étude ne seront connus qu’a l’automne. Mais déjà, décision a été prise d’administrer le REGN-EB3 et le mAb114 à tous les malades connus d’Ebola. Il y en actuellement une centaine, répartis dans 14 centres de traitements en RDC. La mesure vaut également pour les personnes qui recevaient les deux autres traitements expérimentaux jugés moins efficaces, et qui sont donc, abandonnés.

    Avec RFI

  • [Tribune] L’incontournable vaccin, entre défis et paradoxes

    [Tribune] L’incontournable vaccin, entre défis et paradoxes

    Zones géographiquement difficiles d’accès, augmentation des prix, problèmes de disponibilité et de conservation… Si la vaccination est un pilier historique de la lutte contre les maladies infectieuses, elle reste confrontée à de nombreux défis sur le continent.

    La vaccination est un pilier historique de la lutte contre les maladies infectieuses. Si elle ne guérit pas, elle prévient le développement de nombre d’affections et protège contre les épisodes de malnutrition aiguë. Elle est, à ce titre, « l’une des interventions les plus rentables en matière de santé publique », rappelle l’OMS. Mais la commission du Parlement européen sur l’environnement et la santé publique s’inquiète de la chute du taux de vaccination en Europe, en raison de la défiance croissante de la population vis-à-vis de cette pratique.

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  • RDC : sept nouveaux cas d’Ebola et 222 décès dans l’est

    RDC : sept nouveaux cas d’Ebola et 222 décès dans l’est

    Sept nouveaux cas de fièvre hémorragique ont été enregistrés dans l’est de la République démocratique du Congo où l’épidémie de la maladie à virus Ebola a déjà fait 222 morts depuis le début de l’épidémie, selon le ministère congolais de la Santé dans un bulletin publié jeudi 22 novembre.

    Depuis la déclaration officielle de l’épidémie d’Ebola le 1er août dans le Nord-Kivu, « il y a eu 222 décès au 22 novembre », selon des chiffres publiés par le ministère de la Santé. « Sept nouveaux cas confirmés ont également été enregistrés, dont 4 à Beni, 2 à Katwa et 1 à Kalunguta. »

    Dans une précédent bulletin publié mardi soir, le ministère faisait état de treize nouveaux cas dans l’est du pays. Parmi eux, cinq sont les membres d’une même famille et étaient enregistrés comme contacts d’un cas confirmé décédé au début du mois de novembre.

    Les cinq personnes avaient « refusé la vaccination et le suivi. Ils ont finalement tous accepté d’être soignés », précise le ministère.

    Dixième épidémie

    Déclarée le 1er août à Mangina, dans la province du Nord-Kivu, la dixième épidémie d’Ebola en RDC depuis 1976 a également touché la province voisine de l’Ituri (nord-est).

    L’épicentre s’est rapidement déplacé à Beni, ville d’environ 300 000 habitants, cible d’attaques attribuées à des rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF).

    Des attaques mises sur le compte de ces rebelles ont perturbé à plusieurs reprises les opérations pour contenir et venir à bout de la maladie.

    Dans le même temps le ministère de la Santé indique que la lutte contre Ebola « dans le village de Kanyihunga, zone contrôlée par les Maï-Maï (groupe armé), évolue positivement ».

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  • La RDC autorise des tests de vaccin anti-Ebola

    La RDC autorise des tests de vaccin anti-Ebola

    -“La RDC accepte l’utilisation des vaccins contre le virus d’Ebola. Depuis quelques jours, le gouvernement a donné un avis de non-objection qui autorise que des vaccins pour combattre le virus Ebola soient administrés sur le territoire congolais”, a déclaré un responsable du ministère de la Santé congolais.

    Le gouvernement congolais a autorisé des tests de vaccin contre le virus d’Ebola en République démocratique du Congo où une épidémie s’est déclarée dans une région du nord-est, indique la source que cite l’AFP.

     “Nous attendons des partenaires un plan opérationnel qui déterminera ce qu’il faut faire concrètement, dans quelles aires géographiques on pourrait vacciner”, a-t-il ajouté sous couvert d’anonymat, indiquant qu’”une décision définitive sur la mise en oeuvre sortira dans les 24 heures, après concertations”.

    Alors qu’il n’existe aucun vaccin homologué, l’OMS a annoncé le 18 mai, sept jours après la déclaration de l’épidémie de virus Ebola par les autorités, qu’il existait un vaccin prometteur dont les stocks pourraient être acheminés en quelques jours en RDC.

    Le 19 mai, des chercheurs ont annoncé la découverte aux États-Unis d’un anticorps qui neutralise les trois principales souches du virus Ebola.

    Les autorités congolaises ont affirmé le 12 mai que le pays faisait face à sa huitième épidémie d’Ebola depuis la découverte de ce virus sur son sol en 1976. La maladie a été détectée dans une zone isolée du Bas-Uélé, à environ 1.300 km au nord-est de Kinshasa. Jusqu’à présent, deux cas ont été confirmés en laboratoire. 18 autres sont suspects, selon l’OMS.

    La fièvre hémorragique provoquée par ce virus est hautement contagieuse et la durée d’incubation du virus Ebola est de 21 jours.

    Au total, trois personnes sont mortes. Il s’agit de la première flambée d’Ebola depuis la terrible épidémie qui avait frappé l’Afrique de l’Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.

    Avec AFP