Tag: Economie

  • ‘L’économie sud-africaine est au point mort’ Cyril Ramaphosa

    ‘L’économie sud-africaine est au point mort’ Cyril Ramaphosa

    -Cyril Ramaphosa a été forcé par les protestations des députés des Combattants pour la liberté économique (EEF) de Julius Malema d’attendre 90 minutes avant son adresse à la nation.

    Les élus de l’EFF avaient demandé auparavant que Fréderick De klerk, le dernier président du régime d’apartheid, qui avait partagé un prix Nobel de la paix avec Nelson Mandela, sorte du parlement parce qu’il ne s’était pas “repenti” sur l’apartheid.

    Le président Cyril Ramaphosa a déclaré que les finances publiques sont soumises à de fortes pressions.

    Le chef de l’Etat sud-africain a aussi blâmé les pénuries d’électricité persistantes qui ont occasionné la crise économique que vit le pays.

    Le chef de l’État s’est néanmoins voulu optimiste en annonçant des mesures pour redresser l’économie. Il s’agit de la création d’un fonds souverain et la mise en place d’une banque d’État pour étendre l’accès aux services financiers.

    D’autres mesures comme la construction d’une ville intelligente, la libéralisation du commerce du cannabis thérapeutique ont été annoncées.

    Avec BBC

  • une société espagnole se retire du projet Inga III

    une société espagnole se retire du projet Inga III

    -Le méga barrage d’Inga III, en République démocratique du Congo, sera-t-il construit un jour ? Un des membres d’un consortium sino-espagnol, choisi par l’ex-président Joseph Kabila pour la réalisation du projet, vient de jeter l’éponge.

    « Le groupe ACS ne participera pas à l’exécution du projet d’Inga. » Rendue publique lundi, cette déclaration d’un porte-parole de la société espagnole repousse encore à une date inconnue les débuts de la construction d’Inga III.

    Le mois dernier, le président congolais, Félix Tshisekedi avait revu à la baisse la capacité projetée de la centrale hydroélectrique en devenir, pour l’agrandir ensuite dans le temps.

    Le n°1 congolais estime que le projet avancerait plus rapidement en procédant par phases, étant donné l’urgence des besoins en énergie du pays et de la région. Inga III aura donc dans un premier temps une puissance de 4 800 MW, ensuite de 7 500 et éventuellement de 11 000 MW plus tard.

    Fin 2018, le chef de l’État de l’époque, Joseph Kabila, avait demandé à un consortium sino-espagnol de soumettre une offre conjointe pour la construction du barrage, pour une capacité projetée de 11 050 MW, avec un coût estimé à 14 milliards de dollars.

    Avec RFI

  • la nébuleuse histoire de dettes de la Gécamines

    la nébuleuse histoire de dettes de la Gécamines

    -L’entreprise publique congolaise Gécamines est dans la tourmente. Le premier fournisseur mondial de cobalt est plongé dans une sombre affaire de dette et des soupçons de blanchiment.

    L’affaire commence à faire grand bruit à Kinshasa. Elle débute en octobre 2017. La Gécamines encaisse un prêt de 128 millions d’euros provenant de la société Fleurette Mumi, qui appartient à l’homme d’affaires Dan Gertler. Fin 2017, Dan Gertler et ses sociétés sont sanctionnés par le Trésor américain. Quand la créance arrive à échéance, la Gécamines refuse de la payer. Il faut dire que c’est la société Ventora qui la réclame. Ventora qui se présente comme appartenant à Dan Gertler, en remplacement de la société… Fleurette Mumi.

    Somme versée au Trésor public

    La Gécamines dit avoir contracté cette dette auprès de la société de Dan Gertler pour ses besoins de développement, mais l’argent a servi à autre chose. L’entreprise minière explique que la quasi-totalité de la somme perçue a été versée au Trésor public au titre de paiement d’avance sur fiscalité. Elle brandit des extraits de comptes et autres documents comptables, ainsi qu’une lettre du ministère des Finances.

    Aujourd’hui, la Gécamines dit qu’elle n’est pas prête pas à payer cet argent à Ventora malgré le jugement rendu le 14 novembre par le tribunal de Commerce de Lubumbashi qui a donné gain de cause à la société de Dan Gertler. Ngele Masudi Déogratias, secrétaire général de la Gécamines : « Nous avons dit que nous ne pouvions pas payer du fait que cette entreprise était sous sanction américaine»

    Le directeur général interdit de quitter Kinshasa

    Mais pour la société civile, la Gécamines ne devrait même pas reconnaître devoir quoi que ce soit à Ventora étant donné que ce n’est pas avec elle qu’elle avait signé le contrat de prêt. C’est l’avis de Georges Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) : « Aussi longtemps que la Gécamines ne dépose pas formellement de plainte contre Ventora pour tentative d’escroquerie, nous considérons que les dirigeants actuels de la Gécamines restent dans leur option de contribuer à cette entente pour blanchir ces capitaux»

    Entre-temps, le directeur général et le secrétaire général de la Gécamines ont été interdits de quitter Kinshasa, alors qu’ils voulaient se rendre à Lubumbashi le 17 décembre. Le directeur financier de la société avait été auditionné deux jours plus tard au parquet général près la cour d’appel de Kinshasa, sans que rien ne filtre de cette audition.

    Avec RFI

  • Cobalt: Glencore joue gros en RDC et en Zambie

    Cobalt: Glencore joue gros en RDC et en Zambie

    -Glencore menace de fermer la plus grande mine de cobalt au monde. Dans une lettre adressée aux employés de la mine Mutanda dans le Sud-Est de la RDC qui sera bientôt fermée, la société a indiqué que la production devrait être arrêtée parce que la mine n’est “plus économiquement viable”. Cette mauvaise nouvelle pour le président de la RDC,  nouvellement élu,  est prise  de manière unilatérale.

    Une décision analogue a été aussi prise par Mopani Copper Mines, l’unité de Glencore en Zambie, de fermer deux puits à sa mine de Nkana, ce qui causerait des  pertes d’emplois potentiels de 1 400 postes. Le gouvernement zambien a énergiquement protesté, estimant qu’une telle décision devait être prise de concert avec l’Etat.

    Dans les deux pays, la décision de fermeture, prise unilatéralement, semble liée plus aux changements de la règle fiscale  qu’aux effets de la conjoncture.

    Certes, le minerais  stratégique est passé de 95 000 dollars en mars 2018 à 55 000 dollars au premier semestre 2019, soit une dépréciation de 58%. Fin juillet, le cours du cobalt était tombé à 26 000 dollars la tonne, soit son plus bas niveau en trois ans.

    Le géant suisse qui annonce une perte de 350 millions de dollars dans ses activités de négoce, a vu son bénéfice fondre de 92%.

    L’annonce de la fermeture de la mine de la RDC intervient alors que Glencore est sous le coup d’une enquête de la justice américaine. A cela s’ajoute la bataille perdue autour du nouveau code minier de la RDC, signifiant une contribution fiscale plus élevée.  Dans le même esprit que la RDC, la Zambie a voulu remplacer la taxe sur la valeur ajoutée par une taxe de vente non remboursable au grand dam des acteurs miniers.

    Ces deux exemples illustrent de la faible emprise des États africains sur un secteur minier aux mains des multinationales.

    Avec Finacial Afrik

  • La croissance s’accélère en Afrique subsaharienne

    La croissance s’accélère en Afrique subsaharienne


    Par
    RFI

    Publié le 12-01-2019
    Modifié le 12-01-2019 à 05:11

    Léger ralentissement de la croissance mondiale cette année, à 2,9% au lieu de 3% annoncé il y a 6 mois, selon les prévisions semestrielles de la Banque mondiale. A l’image du reste du monde, l’Afrique subsaharienne devrait connaître une croissance moins robuste que prévu.

    L’économie de l’Afrique subsaharienne poursuit son redressement après un recul provoqué par la chute des prix des matières premières il y a 3 à 4 ans, même si le rythme reste très faible.

    La croissance de la région est passée de 2,6% en 2017 à 2,7% en 2018. Mais cette progression reste inférieure aux prévisions, en raison notamment des difficultés du Nigeria, de l’Afrique du Sud – 1re et 2e économies du continent – ou encore de l’Angola.

    Comme d’autres, ces trois pays n’ont pas eu de recette miracle pour échapper au ralentissement du commerce au niveau mondial, au durcissement des conditions de financement et au décrochage de leurs monnaies face au dollar américain très fort.

    Selon les prévisions de la Banque mondiale, la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait s’accélérer cette année, pour atteindre 3,4%. Mais cette performance dépendra de l’amélioration de l’investissement dans les grandes économies et de la poursuite d’une croissance robuste dans des pays pauvres en ressources naturelles, comme un certain nombre de pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, qui ont connu l’année dernière un taux de croissance de 6% ou encore comme l’Ethiopie, avec ses 8,2%.

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  • RDC : qu’y a-t-il dans le nouveau code minier ?

    RDC : qu’y a-t-il dans le nouveau code minier ?

    -Adopté par l’Assemblée nationale et le Sénat en janvier 2018, le nouveau code minier attend encore la signature du chef de l’État, facultative selon la Constitution congolaise, avant sa promulgation.

    Parmi les mesures phares que ce texte comporte, la hausse des royalties de 2 à 3,5 % du chiffre d’affaires réalisé sur les minerais classiques – tels que le cuivre ou l’or – , et surtout de 2 à 10 % sur les minerais dits stratégiques, comme le cobalt, dont les prix flambent actuellement.

    Le nouveau code minier crée également une taxe de 50 % « sur les profits exceptionnels », quand ils sont supérieurs de 25 % au business plan présenté au démarrage de la mine. Il oblige les sociétés minières en RD Congo à réserver 10 % de leur capital à des privés congolais, et augmente la part gratuite de l’État de 5 à 10 %, augmentée de 5 % à chaque renouvellement de permis. Enfin, le code diminue la durée des permis miniers de trente à vingt-cinq ans.

    Selon un avocat spécialiste du droit minier en Afrique, qui a eu accès à la dernière version du texte, toujours évolutif, le code est parfois imprécis, voire contradictoire. « Dans l’une de ses clauses, il est question d’une application immédiate des dispositions fiscales et douanières à tout le monde, y compris à ceux déjà présents dans le pays.

    Mais une autre clause évoque un moratoire de cinq ans pour les mines en exploitation. Laquelle doit-on prendre en compte ? » s’interroge l’expert, pour qui la rédaction de la clause relative à l’obligation de recourir à la sous-traitance locale est, elle aussi, alambiquée. « Même la Tanzanie, qui n’a pourtant pas la cote auprès des miniers du fait de sa politique souverainiste, a pris plus de temps pour prévoir une approche juridique plus fine », estime le même avocat.

  • Aérien : Congo Airways, un succès à l’épreuve de l’instabilité politique

    Aérien : Congo Airways, un succès à l’épreuve de l’instabilité politique

    -Grâce à un marché porteur, la compagnie publique s’est imposée en deux ans au niveau national. En 2018, elle se lancera sur le marché régional. Moteur de sa réussite, sa gouvernance résistera-t‑elle à la situation chaotique qui règne en RD Congo ?

    Avec 365 000 passagers transportés en 2017 (contre 208 000 en 2016) et 77 millions de dollars (environ 64 millions d’euros) de chiffre d’affaires escompté (36 millions en 2016), l’année s’est conclue en beauté pour la toute jeune Congo Airways, née en octobre 2015. Des performances qui rendent Désiré Balazire, son directeur général depuis mai 2016, confiant dans la capacité de la compagnie à atteindre ses objectifs : franchir la barre des 400 000 passagers et des 99 millions de dollars de revenus en 2018.

    « Nous avons prévu d’être rentables à la mi-2019 », indique-t‑il. Certes le marché intérieur du pays, où Congo Airways dessert dix villes, est naturellement porteur. Une population de 80 millions d’habitants sur l’un des territoires d’Afrique les plus vastes (quatre fois la France) et les plus enclavés, où les airs constituent la route la plus pratique pour se déplacer. « Jusque-là, les passagers passaient par Nairobi ou Addis-Abeba pour se rendre de Kinshasa à Lubumbashi ou à Goma », complète Désiré Balazire.

    La compagnie, détenue par l’État et par des opérateurs telle la Gécamines, « est la seule à utiliser des avions de plus de 150 places », insiste le DG. Son principal rival privé, Fly CAA, a par exemple remisé ses Airbus A320 et A321 pour ne conserver que des Fokker 50 de moins de 60 places. De quoi encourager le « Léopard volant » à viser le régional. Cette année, la compagnie ouvrira d’abord une ligne vers Johannesburg et entend être présente d’ici à la fin de 2019 au Cap, à Lusaka, Harare, Dar es-Salaam, Bujumbura, Nairobi, Addis-Abeba, Bangui, Douala, Cotonou, Abidjan, Pointe-Noire et Luanda. Viendra ensuite l’ouverture de liaisons intercontinentales vers Paris, Dubaï ou Canton, en 2020.

    Pour servir ces ambitions, sa flotte comprendra dix appareils. « C’est logique, c’est le seuil sous lequel une compagnie ne peut pas survivre », commente-t‑on chez un constructeur. Propriétaire de deux A320 et de deux Bombardier Q400, le transporteur entend louer quatre A320 et deux Dreamliner neufs, ainsi que des petits modules pour les courtes liaisons. « Pour cela, il lui faut convaincre les loueurs, donc les banques, de sa solidité financière », poursuit l’avionneur.

    Sur la liste noire aérienne de l’UE

    Or, dans un pays figurant sur la liste noire aérienne de l’UE (71 crashs, 234 décès entre 2008 et 2016), tombeau de nombreux transporteurs dont Korhogo Airways, filiale de Brussels Airlines en 2015, Congo Airways y parvient. Sa discipline financière et managériale rassure acteurs financiers, constructeurs et sous-traitants.

    « Nous avions anticipé 22 millions de dollars de pertes en 2017 ; à la fin d’octobre, nous n’en étions qu’à 6 millions », rapporte le DG, comptable de formation et ex-conseiller chargé du climat des affaires à la primature. Des économies ont été générées en supprimant le catering sur les vols de moins d’une heure. Les salaires des agents ont été réduits de 17 %. Les effectifs ont diminué de 426 à 329 employés. Une transparence associée à des procédures antifraude et à un respect scrupuleux des normes internationales de sécurité.

    Déjà audité par l’UE, par le pétrolier Total et par plusieurs sociétés minières, Congo Airways devrait se voir délivrer sa certification Iosa (Iata Operational Safety Audit) d’ici à la fin de février, sésame indispensable pour opérer vers l’Europe. Mais ces bonnes pratiques survivront-elles à l’instabilité politique qui règne dans le pays ? Une grande partie de la réponse réside dans le soutien que lui apporte le gouvernement. « Jusqu’au départ du Premier ministre Augustin Matata Ponyo en novembre 2016, Congo Airways avait bénéficié de son appui, qui l’avait préservé du népotisme à l’origine de la ruine de tant de compagnies », relève un observateur. Aujourd’hui, son DG se retrouve plus isolé pour garantir la bonne gouvernance.

    Nouvelair en appui

    Le 15 janvier 2018, Congo Airways signera un contrat avec la compagnie tunisienne privée Nouvelair pour la location d’une durée de cinq mois d’un A320. Cette dernière lui fournit déjà pilotes, instructeurs et chefs personnels navigants commerciaux. En 2016, quinze experts tunisiens avaient accompagné Congo Airways dans la mise en place des procédures de sécurité.

    Avec JA

  • Mining Indaba : le moral de l’industrie minière au beau fixe, malgré les annonces fracassantes de la RDC

    Mining Indaba : le moral de l’industrie minière au beau fixe, malgré les annonces fracassantes de la RDC

    -Les professionnels du secteur minier africain se sont retrouvés au Cap, du 5 au 8 février, pour la conférence Mining Indaba, dans un contexte de hausse du prix des minerais. Un seul trouble-fête : la RDC, qui prévoit une réforme du code minier, rendu plus contraignant, et de renégocier les contrats de partenariats de la Gécamines au Katanga.

    La conférence Mining Indaba, qui rassemblait du 5 au 8 février plus de 5000 professionnels du secteur extractif africain au Cap, en Afrique du Sud, s’est terminée dans un climat nettement plus optimiste que les précédentes éditions. Et pour cause : les prix des minerais ont presque tous clôturés l’année 2017 en hausse. Le cuivre a gagné près de 7% de sa valeur l’année dernière ; le cobalt, près de 16% ; les diamants 28% ; l’or, déjà en forme depuis deux ans, 3%. Quant au prix de la cassitérite, il a pris 88%, et le coltan 130%.

    Les gisements de bauxite du continent, minerais dont on fait l’aluminium, suscitent toujours l’appétit des groupes chinois. Seules les filières du fer et du zinc sont en petite forme, mais l’inversion de leurs cours pourrait elle-aussi survenir dans les prochains mois.

    L’intérêt pour l’Afrique

    Une envolée quasi généralisée qui suscite l’intérêt des groupes miniers internationaux sur le continent, et la reprise des activités d’exploration, notamment dans l’or, où les grands de la filière, Randgold Resources, Endeavour Mining, Kinross Gold et Nordgold, dont les patrons étaient tous à la conférence du Cap, mettent les bouchées doubles pour dénicher les prochaines pépites, notamment en Afrique de l’Ouest, de la Guinée à la Côte d’Ivoire.

    Si les sociétés canadiennes, australiennes, et anglaises, qui dominent le secteur, étaient venues, comme à leur habitude, en nombre à Mining Indaba, on a pu aussi noter lors de cette édition la présence remarquée des compagnies extractives russes, emmenées par leur ministre des Mines Sergueï Donskoy.

    Ce contexte florissant donne des ailes aux gouvernements africains. Les ministres de la RDC, du Burkina Faso, de la Guinée, et du Mali, les principaux pays miniers francophones, avaient notamment fait le déplacement au Cap pour mettre en avant leurs gisements, trouver des partenaires miniers et financiers, et éclairer sur les éventuelles évolutions de leurs législations minières respectives.

    Les annonces fracassantes de la RDC

    À cet égard, les annonces fracassantes à Mining Indaba de la RDC, représentée par son ministre des mines Martin Kabwelulu, mais aussi par le président de la Gécamines, détenue par l’État, Albert Yuma Mulimbi, ont fait des vagues chez les miniers présents dans le pays.

    Le premier a confirmé la promulgation prochaine d’un nouveau code minier beaucoup plus contraignant que le précédent, et applicable immédiatement. Le second a indiqué qu’il lancerait une renégociation de tous ses contrats de partenariats dans 17 projets miniers au Katanga – dont ceux de Glencore et de China Molybdenum – dès avril prochain, suite à un audit réalisé par le cabinet Mazars.

    Avec JA

  • Le marché mondial du cobalt entre les mains de la RDC et la Chine

    Le marché mondial du cobalt entre les mains de la RDC et la Chine

    -La conférence Mining Indaba en Afrique du Sud se clôt sur un constat : la concentration de la production de cobalt entre la RDC et la Chine fait peser un risque sur l’approvisionnement mondial.

    L’abandon annoncé par la France et la Grande-Bretagne des véhicules à essence et diesel d’ici à 2040 et le virage de l’industrie automobile mondiale vers les véhicules électriques ont placé le cobalt au centre d’un débat complexe.

    En effet, ce métal entre, avec le lithium, dans la composition des batteries lithium-ion des voitures électriques comme dans celles des smartphones.

    Les projections de Transparency Market Research estiment ainsi que le marché mondial des batteries au lithium-ion devrait passer d’une valeur de 24 milliards d’euros en 2015 à 61 milliards à l’horizon 2024.

    Cette progression s’expliquant essentiellement par la demande de l’industrie automobile.

    Le cabinet de conseil Morgan Stanley estime ainsi que les véhicules électriques  devraient représenter la moitié des ventes mondiales à l’horizon 2050.

    66% de la production mondiale

    Mais cette dépendance aux batteries au lithium-ion repose sur une faiblesse préoccupante.

    Les géants de l’industrie mondiale tels qu’Apple, Samsung, Volkswagen ou Tesla sont dépendants des livraisons d’un pays africain plongé dans un profond marasme politique : la République démocratique du Congo (RDC), qui assure à elle seule les deux tiers de la production mondiale de cobalt, estimée à 148.000 tonnes en 2015 par la British Geological Survey.

    L’autre particularité du cobalt est que les pays de production diffèrent souvent de ceux où ce métal est raffiné.

    De ce point de vue, la Chine arrive largement en tête puisqu’avec plus de 48.000 tonnes par an, elle raffine à elle seule près de la moitié du cobalt disponible sur le marché mondial.

    D’ailleurs la Chine est largement présente en RDC puisqu’elle raffine la plus grande partie du cobalt extrait dans ce pays.

    Dès lors, il y a un véritable danger pour l’industrie automobile, ou celle des téléphones portables, à dépendre ainsi de la RDC.

    Dans un article publié par le site de vulgarisation scientifique The Conversation, Ben McLellan, chercheur à l’université de Kyoto au Japon, estime que l’industrie automobile “devrait se soucier du fait que l’approvisionnement d’un de ses minéraux essentiels (…) pourrait être trop centralisé dans un seul pays.”

    Si la Chine demeure par ailleurs un Etat plus fiable du point de vue économique, la crise d’approvisionnement en terres rares, entre 2009 et 2012, a montré que Pékin pouvait avoir une utilisation politique de ses ressources minérales.

    “Il y aura une pénurie d’approvisionnement en cobalt à l’avenir, lorsque le marché des véhicules électriques va se déployer”, a prédit à Bloomberg Ivan Glassenberg, le PDG du géant minier Glencore.

    Ainsi, en cinq ans, le prix de la tonne de cobalt a quasiment été multiplié par trois et la tendance reste à la hausse au London Metal Exchange, la bourse des métaux de Londres.

    La RDC s’apprête d’ailleurs à réviser son code minier jugé trop favorable aux capitaux étrangers, pour que son économie profite aussi de l’envolée des cours du cobalt, notamment par l’intermédiaire de l’entreprise nationale Gecamines.

    Travail d’enfants

    Mais ce n’est pas le seul souci. Dans un rapport publié en novembre 2017, Amnesty International a dénoncé les conditions de travail effrayantes dans les mines de cobalt en RDC, où 20% de la production serait assurée par des exploitations artisanales.

    Amnesty International a accusé des entreprises comme Volkswagen, Daimler, Microsoft et Renault de ne pas agir suffisamment – voire pas du tout – pour tracer l’origine du cobalt qu’ils intègrent dans leur production.

    Un cinquième de la production de cobalt en RDC est extrait dans des mines artisanales Un cinquième de la production de cobalt en RDC est extrait dans des mines artisanales

    Volkswagen a annoncé en janvier sa décision de s’installer au Rwanda pour y bâtir une usine d’assemblage. L’intention du constructeur automobile allemand est également de se rapprocher des gisements de cobalt en République démocratique du Congo.

    “20% de la production totale de cobalt en RDC est réalisée à la main. Les mineurs extraient le cobalt avec des outils rudimentaires et sans protection”, explique Lauren Amistead d’Amnesty International.

    “Les puits qu’ils creusent sont souvent plus profonds que la norme légale de 30 mètres. Ils descendent parfois à 60 ou 70 mètres et ils n’ont aucune protection. Ces personnes travaillent dans des conditions très dangereuses et lorsque les puits s’effondrent, il y a des morts.”

    “Si Volkswagen veut devenir leader sur le marché de la voiture électrique alors ils doivent vraiment se positionner en tant que leader du point de vue des pratiques d’extraction. Il est de la plus haute importance que la révolution des véhicules électriques ne se fasse pas sur le dos des enfants et des adultes qui travaillent dans ces conditions en République démocratique du Congo”, poursuit Lauren Amistead.

    Les industriels de l’automobile et des smartphones se retrouvent donc sous une pression croissante des ONG mais aussi des investisseurs qui exigent un “traçage” du cobalt, à l’image de ce qui a été mis en place pour les minerais et les diamants extraits dans les zones de conflits.

    Le fond d’investissement Hermes, qui pèse 34 milliards d’euros, vient de sommer les industriels de songer à utiliser des techniques telle que le “blockchain”, une technologie de stockage et de transmission de données qui fonctionne sans contrôle central, utilisée notamment avec la crypto-monnaie bitcoin.

    Appliquée au cobalt, cette technologie, déjà utilisée pour le diamant, permettrait de tracer le cobalt depuis son extraction jusqu’à son application industrielle.

    Toutefois, le cas du cobalt reste plus complexe car encore lié à une production plus artisanale. Le risque étant que du cobalt “propre” soit mélangé à la production d’autres sites qui utilisent le travail des enfants.

    DW

  • CONNEXIONS MINIÈRES: Les États-Unis obtiennent des documents de la Banque Suisse pour une enquête sur la corruption au Congo

    CONNEXIONS MINIÈRES: Les États-Unis obtiennent des documents de la Banque Suisse pour une enquête sur la corruption au Congo

    Israeli billionaire Dan Gertler walks through the Katanga Mining Ltd. copper and cobalt mine complex during a tour of the operations in Kolwezi, Democratic Republic of Congo, on Wednesday, Aug. 1, 2012. Since he first arrived in wartime Congo in 1997 at only 23 years old, Gertler has amassed an empire worth almost $2.5 billion dollars, according to Bloomberg calculations using publicly available documents. Photographer: Simon Dawson/Bloomberg via Getty Images

    -PAR Will Fitzgibbon

    Les États-Unis obtiennent des documents de la Banque Suisse pour une enquête sur la corruption au Congo
    Un tribunal suisse a confirmé les enquêtes criminelles en cours sur les activités de Dan Gertler, un diamantaire israélien soupçonné de corruption à grande échelle en République démocratique du Congo (RDC).

    Le Tribunal pénal fédéral suisse a publié vendredi un jugement de 13 pages qui détaille la manière dont les Etats-Unis ont cherché à obtenir des informations, notamment des dossiers bancaires, sur les affaires de Gertler depuis 2012.

    Les sociétés de Gertler ont fait appel d’une décision suisse de fournir des informations aux États-Unis. Le tribunal a rejeté l’appel et a publié sa décision.

    Les autorités américaines prétendent détenir des preuves montrant que des pots-de-vin ont été versés à des hauts fonctionnaires de la RDC en échange de droits miniers et de prestations gouvernementales, selon le jugement.

    Les pots-de-vin concernaient des pots-de-vin et des pots-de-vin en nature tels que des articles de luxe et des «vacances personnelles extravagantes» accordés à au moins trois fonctionnaires qui n’étaient pas identifiés conformément aux pratiques juridiques suisses.

    Un avocat de Gertler représentant les entreprises qui ont fait appel de la décision a confirmé au partenaire média de l’ICIJ, Tages Anzeiger, que les États-Unis avaient fait trois demandes d’information.

    Le “Britain’s Serious Fraud Office” a également demandé des informations, a ajouté l’avocat.

    “Les Américains ne verront aucune activité illégale commise par M. Gertler”, a déclaré son avocat, Marc Bonnant. Gertler a nié à plusieurs reprises les actes répréhensibles.

    Sources: