Tag: elections

  • Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara ne sera pas candidat à la présidentielle de 2020

    Côte d’Ivoire: Alassane Ouattara ne sera pas candidat à la présidentielle de 2020

    -Alassane Ouattara a annoncé, ce jeudi 5 mars, qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat à l’occasion de l’élection d’octobre 2020. Le président ivoirien s’est exprimé devant les parlementaires réunis en Congrès.

    « Durant les deux mandats que vous m’avez confiés à la tête de notre beau pays, j’ai toujours accordé une importance toute particulière au respect de mes engagements. Dans le même esprit, j’avais à plusieurs occasions indiqué, au moment de l’adoption de la Constitution de la IIIe République en 2016, que je ne souhaitais pas me représenter à un nouveau mandat présidentiel. En conséquence, je voudrais vous annoncer solennellement que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle », a donc déclaré le chef d’État ivoirien.
    Une annonce surprise qui met fin à des mois de spéculations. Elle est intervenue au terme d’un discours d’une quarantaine de minutes au cours duquel Alassane Dramane Ouattara a détaillé son bilan de neuf années au pouvoir entre 2011 et 2020, ses résultats économiques, ses résultats sociaux en matière d’éducation et de santé aussi. Un bilan dont Alassane Ouattara s’est dit fier : « La Côte d’Ivoire rayonne », a-t-il répété.
    Puis le président a expliqué la raison de sa présence ici, à savoir la révision constitutionnelle ou plutôt les aménagements : « Il est vrai que cela suscite souvent méfiance et suspicion, car c’est souvent un prétexte pour se maintenir au pouvoir. Je voudrais vous rassurer, ce projet de révision constitutionnelle ne s’inscrit nullement dans cette optique ».

    « Le pouvoir à une jeune génération »
    Quelques minutes plus tard, le président de la République fait donc son annonce sous les acclamations du grand amphithéâtre de la fondation Houphouët-Boigny : « J’ai décidé de transférer le pouvoir à une jeune génération. Je veux transférer le pouvoir d’un président démocratiquement élu à un autre pour la première fois de notre histoire ».
    À la sortie de la salle, quelques députés ont échangé. « Tu savais toi ? », demande l’un d’entre eux à un collègue. « Moi, je savais », répondit l’autre en se vantant quelque peu. Des députés et des sénateurs qui, en tout cas, n’hésitent pas à commenter et à qualifier ce discours d’« historique ».
    Alassane Ouattara est à la tête du pays depuis le 6 mai 2011. Il avait succédé à Laurent Gbagbo après avoir remporté l’élection du 28 novembre 2010. Un scrutin qui avait donné lieu à des contestations et à une grave crise post-électorale. Alassane Ouattara avait ensuite été réélu au premier tour de la présidentielle de 2015 avec 83,7% des voix.

    Avec RFI/dw

  • Vers un nouveau report des élections locales ?

    Vers un nouveau report des élections locales ?

    Bureau de la CENI

    -Initialement prévues en 2019, les élections locales ne devraient pas avoir lieu non plus cette année. Le pays n’est pas prêt, selon un rapport de la Commission électorale qui invoque, entre autres, un manque de moyens financiers et logistiques.

    Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

    La Commission électorale nationale indépendante (Céni) est formelle: il est impossible d’organiser, les élections des conseillers des communes et des conseillers des secteurs et chefferies, dans les conditions actuelles. Première raison invoquée dans ce rapport : un problème logistique.

    Il faudrait par exemple aménager ou carrément construire des bâtiments devant abriter environ 11 000 conseillers municipaux et locaux. Ces institutions sont une sorte de mini-parlements au niveau décentralisé. Il faudrait en plus, prévoir les différents frais d’installation et de fonctionnement ainsi que les salaires de ces élus.

    Le tout dans un contexte économique difficile marqué notamment par la rigueur budgétaire, imposée par les négociations avec le Fonds monétaire international. Dans son rapport déposé à l’Assemblée nationale, la Céni propose par exemple que le nombre de conseils municipaux soit réduit.

    Pour sa part, le ministre de la Communication et des médias, David-Jolino Diwampovesa Makelele, estime qu’aucune décision ne peut être prise avant d’avoir les résultats de la réforme électorale. Le ministre a toutefois rappelé la volonté de Félix Tshisekedi d’organiser ces élections durant son quinquennat.

    La Céni propose, de son côté qu’elles soient organisées à la fin du mandat présidentiel en cours. Point de vue que ne partage pas une grande partie de la société civile.

    Avec RFI

  • Election-Togo: la Céni annonce la victoire de Faure Gnassingbé

    Election-Togo: la Céni annonce la victoire de Faure Gnassingbé

    -Faure Gnassingbé a été reconduit pour un quatrième mandat à la tête du Togo, selon les résultats officiels provisoires proclamés dans la nuit de dimanche à lundi 24 février par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
    Publicité

    « Au vu de tous les résultats centralisés sur la base des procès-verbaux obtenus, le candidat du parti Union pour la République, Unir, M. Gnassingbé Essozimna Faure est proclamé provisoirement élu président de la République togolaise », a annoncé Tchambakou Ayassor, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), après avoir décliné les résultats des 46 commissions électorale locales.

    C’est la première fois que la Commission électorale nationale indépendante est aussi réactive en donnant les résultats d’une élection présidentielle en 24h: écoutez le reportage de notre correspondant à la soirée électorale à la Céni
    Selon les chiffres de la Céni, Faure Gnassingbé a été réélu dès le premier tour de la présidentielle avec 72,36% des voix, soit près de 14 points de plus que lors de sa dernière élection en 2015. Le taux de participation est de 76,63%, là aussi bien plus élevé qu’en 2015 où il avoisinait les 61%.
    Une mobilisation davantage constatée dans le nord du pays, où Faure Gnassingbé fait à première vue un carton quasi plein. Dans la région des Savanes, par exemple, dans la préfecture du Pendjal Ouest : 97% de participation, 93% des voix pour le président sortant et 0,5% pour Agbeyomé Kodjo. Dans la région de la Kara également, le fief de Faure Gnassingbé : 96% de participation, 95% des suffrages pour lui. Dans la préfecture de Mo aussi, on peut noter un score plafond : 99,46% en faveur du président sortant.

    Dans l’opposition, l’ancien Premier ministre et opposant Agbéyomé Kodjo obtient 18,37% des suffrages. Le leader de l’ANC, Jean-Pierre Fabre, arrive en troisième position avec 4,35%. C’est la première fois que la Céni proclame aussi vite les résultats d’une élection présidentielle. Ces résultats seront transmis à la Cour constitutionnelle, qui a six jours pour statuer et annoncer les résultats définitifs.
    « On constate que Faure Gnassingbé a opéré une grande percée dans des localités autrefois difficiles, et que dans les autres localités, c’est un véritable plébiscite ! », assure le ministre de la Fonction publique, Gilbert Bawara, soutien du chef de l’État.
    Sur son compte Twitter, Faure Gnassingbé a remercié « la jeunesse togolaise mobilisée spontanément pour célébrer cette victoire au nom de la démocratie ».

    Mais ces résultats sont déjà contestés. La société civile recense des bourrages d’urnes et des inversions de résultats. Dès samedi soir, Agbéyomé Kodjo avait, lui aussi, dénoncé de « nombreuses fraudes ». Et avant même l’annonce des résultats de la présidentielle par la Céni, l’opposant et ancien Premier ministre avait convoqué la presse à Lomé, affirmant devant les journalistes qu’au regard des chiffres dont lui disposait, il était sans conteste le vainqueur du scrutin.
    Kodjo appelle Gnassingbé à accepter sa défaite
    « Sur l’ensemble du territoire national, les électrices et électeurs ont voté massivement en ma faveur, a affirmé le principal adversaire de Faure Gnassingbé. Au regard des résultats que nous avons compilés à travers les procès-verbaux en notre possession, nous avons gagné cette élection présidentielle du 22 février 2020 au premier tour, avec un score oscillant entre 57% et 61%. À l’instant même, je suis le président de la République démocratiquement élu et je m’engage à former un gouvernement inclusif dès les premiers jours. »
    Agbéyomé Kodjo a également tenu à « féliciter Faure Gnassingbé, qui devient le premier ancien président de la République vivant dans l’Histoire » et l’a invité « à un sursaut patriotique afin que le transfert du pouvoir puisse se faire dans les règles de l’art et de manière pacifique ».
    Il a ensuite lancé un appel à la communauté internationale « afin qu’elle soutienne le peuple togolais dans sa lutte pour une alternance apaisée et pacifique au Togo », il a invité « les forces de défense et de sécurité à demeurer et à conserver leur neutralité républicaine afin de ne céder à une quelconque instrumentalisation ». Puis, il s’est adressé à Faure Gnassingbé : « Nous interpellons le président sortant à prendre la mesure de la gravité de la situation et à rentrer dans l’Histoire en acceptant sa défaite ».
    Dans la nuit de dimanche, pendant que la Céni proclamait les résultats provisoires, la maison d’ Agbéyomé Kodjo a de nouveau été encerclée et le quartier rendu difficile d’accès par les forces de l’ordre. Et ce matin encore, Aegbeyomé Kodjo a revendiqué le statut de président démocratiquement élu. Il appelle ainsi la population et la diaspora à défendre « résolument » la vérité des urnes.

    Avec RFI

  • Dans un an les élections en RDC

    Dans un an les élections en RDC

    -Les 45 millions de Congolais recensés en 2017 choisiront-ils leur nouveau président, leurs députés et leurs élus provinciaux en “une seule séquence” le 23 décembre 2018 ? VOA Afrique fait le point

    Dans un an les élections en République démocratique du Congo… normalement : le compte à rebours commence officiellement samedi pour des scrutins qui doivent sonner l’heure du départ déjà retardé du président Joseph Kabila.

    Aux affaires depuis 2001, le président Kabila, 46 ans, laissera-t-il le pouvoir à un successeur élu début 2019, après avoir prolongé de fait de plus de deux ans son deuxième et dernier mandat constitutionnel qui a pris fin le le 20 décembre 2016 ?

    Les obstacles sont à la mesure d’un pays-continent de 2,3 millions de km2 qui n’a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique le 30 juin 1960, et dont les richesses minières (cuivre, cobalt, coltan, or, diamant…) suscitent toutes les convoitises.

    Des élections devaient déjà avoir lieu au plus tard en ce mois de décembre 2017, d’après l’accord pouvoir-majorité de la Saint-Sylvestre 2016. Elles ont été reportées, officiellement en raison des violences au Kasai, dans le centre de la RDC.

    Le processus électoral commence en terrain plus que miné. La RDC est une des priorités humanitaires des Nations unies dans le monde en 2018, avec quatre millions de déplacés internes et des centaines de milliers d’enfants en danger au Kasai, d’après les alertes des agences humanitaires.

    Plus précisément, la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) recense toujours chaque mois des centaines de meurtres, viols…, oeuvre des milices ou des forces de sécurité (701 violations des droits en novembre, 704 en octobre 2017, contre 644 en septembre et 441 en août…).

    La publication d’un calendrier électoral le 5 novembre, sous pression américaine, n’a pas détendu la situation politique.

    Sans réponse jusqu’à présent, l’épiscopat congolais, qui a servi de médiateur pour l’accord de la Saint Sylvestre, a demandé au président Kabila de déclarer publiquement qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession.

    Les autorités interdisent et dispersent toute manifestation du Rassemblement de l’opposition, qui demande le départ de M. Kabila dès la fin de l’année. “Ils (ndlr: les opposants) veulent le pouvoir sans élection”, accuse une source sécuritaire.

    Un “Comité laïc” annonce encore des marches pour le dimanche 31 décembre sur des mots d’ordre très généraux -“libérer l’avenir”, “sauver le Congo”.

    Très formellement, les autorités sont déjà en retard sur le calendrier présenté par la commission électorale le 5 novembre.

    Le président Kabila n’a en effet pas promulgué comme prévu le 15 décembre la réforme électorale adoptée dans la douleur et la polémique par le Parlement dans la nuit du 15 au 16 décembre.

    Après la réforme électorale, commence la bataille du financement des élections entre Kinshasa et ses “partenaires” internationaux dont l’Union européenne, qui conditionne son aide au rétablissement des libertés et du droit de manifester.

    Des “ultimatums surannés” pour le porte-parole du gouvernement Lambert Mende qui a confirmé jeudi que le gouvernement prévoyait 500 millions de dollars -10% du budget de 2018 – pour les élections, avec notamment l’achat de “machines à voter”, nouvelle source de polémique.

    “L’élection aura lieu, même sans appui. Quand on organise les élections en Irlande, qu’est-ce que donne la Côte d’Ivoire?”, ironise devant l’AFP un très proche du président.

    Les “partenaires” étrangers de la RDC semblent jouer un double-jeu avec M. Kabila, le président “hors mandat” comme l’appelle la presse belge.

    D’un côté, les politesses diplomatiques: Bruxelles, Paris et Washington demandent le respect du calendrier électoral, promettent leur aide moyennant le respect des libertés fondamentales.

    Un haut cadre de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, a aussi réaffirmé la disponibilité des Nations unies “à travailler en appui à ce processus” électoral en rencontrant dimanche le président.

    De l’autre, les pressions et les sanctions. L’Union européenne vient de prolonger le gel des avoirs et l’interdiction de voyager à l’encontre de 16 de personnalités congolaises dont le porte-parole du gouvernement, le ministre de l’Intérieur, le patron des renseignements.

    Les Etats-Unis ont aussi annoncé jeudi des sanctions contre un homme d’affaires israélien, proche du président Kabila, Dan Gertler.

    Accusé d’avoir fait perdre à l’Etat 1,3 milliard de dollars dans la vente d’actifs miniers congolais, M. Gertler a été sanctionné au nom d’une nouvelle loi qui vise “des individus qui bafouent les droits de l’homme, des cleptocrates et des acteurs corrompus”.

    Avec AFP

  • L’opposition appelée à des “actions fortes” contre Kabila

    L’opposition appelée à des “actions fortes” contre Kabila

    -Un mouvement congolais de jeunes a appelé les leaders de l’opposition à mener des “actions fortes” afin de forcer le président Joseph Kabila a lâcher le pouvoir à la fin de cette année en République démocratique du Congo, selon un document confidentiel.

    Le peuple attend “désespérément” de vous “une position commune ferme, invariable et sans équivoque, considérant que Kabila doit quitter le pouvoir (ou cesser d’être considéré comme président de la RDC) d’ici au 31 décembre 2017”, écrit le mouvement Lutte pour le changement (Lucha) dans ce document dont l’AFP a reçu une copie dimanche.

    Il s’agit aussi de mener dès à présent des “actions fortes, résolues et coordonnées sur le terrain pour forcer Kabila et ses auxiliaires à lâcher le pouvoir sans aucune autre forme de conciliabules”, écrit ce mouvement des jeunes basé à Goma. Ces militants, qui se présentent comme apolitiques, non partisans et non violents, demandent des comptes aux décideurs.

    “Nous savons que certains parmi vous ont commis des erreurs de jugement ou de positionnement politique par le passé, avec de fâcheuses conséquences pour le pays”, note Lucha.

    Certains responsables de l’opposition ont confirmé avoir reçu le document.

    Les élections (présidentielle, législatives et provinciales) auraient dû se tenir avant fin 2017 en vertu d’un accord majorité-opposition conclu à la fin de l’année dernière. La Commission électorale chargée d’organiser les scrutins table désormais sur des élections en 2019. Elle a promis de publier le calendrier électoral ce dimanche.

    “Comment comprendre qu’après tout ceci, certains parmi vous envisagent encore de concéder à Kabila une nouvelle prolongation au-delà de la date butoir du 31 décembre 2017, aussi courte soit-elle ?”, s’interroge Lucha dans ce document de trois pages.

    “Cet homme et son régime ont allègrement violé la Constitution, foulé aux pieds l’accord de la Saint-Sylvestre et ignoré les résolutions successives du Conseil de sécurité de l’ONU”, estime Lucha.

    “Si ceux que la population considère comme leaders n’ont pas le courage d’être en première ligne pour affronter ce régime, alors tout espoir de libération est perdu, et il faudrait trouver un autre sens au mot +leader+!”.

    “Vous avez une grave responsabilité sur laquelle l’histoire vous jugera”, a averti ce mouvement.

    M. Kabila est au pouvoir depuis 2001, son dernier mandat a expiré le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter, mais la justice l’autorise à rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.

    Le climat politique est très tendu dans le pays.

    Avec AFP

  • Weah face à Boakai pour le second tour de l’élection présidentielle au Liberia

    Weah face à Boakai pour le second tour de l’élection présidentielle au Liberia

    -Le sénateur George Weah, légende du football africain, et le vice-président Joseph Boakai s’affronteront au second tour de la présidentielle au Liberia, aucun candidat n’ayant obtenu la majorité absolue au premier, a annoncé dimanche la Commission électorale.

    Cinq jours après le scrutin pour désigner le successeur d’Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue chef d’Etat en Afrique, selon les résultats portant sur plus de 95% des bureaux de vote, George Weah arrive en tête, avec quelque 572.000 voix, soit 39% des suffrages, nettement devant Jospeh Boakai, à 427.000, soit 29,1%.

    “Il n’y a plus de doute à présent” sur la nécessité d’un second tour, a déclaré le porte-parole de la Commission électorale nationale (NEC), Henry Flomo, lors de l’annonce de ces résultats partiels.

    Quelque 1,55 million de suffrages ont déjà été dépouillés, pour un taux de participation moyen de 74,5%, a précisé le président de la NEC, Jerome Korkoya, lors d’une conférence de presse.

    Les 18 autres candidats sont largement distancés.

    L’avocat et vétéran de la politique Charles Brumskine arrive en troisième position, avec 9,8% des suffrages, devant Alexander Cummings, ancien dirigeant de Coca-Cola pour l’Afrique, à 7,1%, suivi par le sénateur Prince Johnson, chef de milice pendant la guerre civile (1989-2003, quelque 250.000 morts), à 7%.

    Sur les 15 provinces du pays, George Weah faisait la course en tête dans 12, y compris celle de la capitale, Monrovia, dont il est sénateur depuis 2014 et qui concentre près de 40% des quelque 2,1 millions d’électeurs.

    Le vice-président paraît devoir s’imposer dans deux provinces, dont sa région natale de Lofa (nord), la quatrième en nombre d’électeurs, et M. Brumskine à Grand Bassa (centre).

    Selon la Constitution, le second tour est organisé le deuxième mardi qui suit l’annonce du résultat final.

    La présidente sortante, prix Nobel de la paix 2011, qui ne pouvait plus se représenter après deux mandats, a estimé le jour du vote que le Liberia était “prêt pour la transition”, la première d’un dirigeant élu à un autre dans ce pays “depuis trois générations”.

    Avec AFP

  • Nouveau report de la présidentielle en RDC : l’UA est OK, le Rassemblement pas KO

    Nouveau report de la présidentielle en RDC : l’UA est OK, le Rassemblement pas KO

    -Le Rassemblement de l’opposition s’est dit vendredi “offusqué” par la position de l’Union africaine qui a pris acte, la veille, de l’impossibilité d’organiser les élections cette année en RDC. Une “avancée” note-t-on du côté du camp du président Joseph Kabila.

    « C’est la victoire de la vérité sur les manipulations orchestrées par des officines de l’opposition et de certains médias à l’étranger. » Au bout du fil, Michael Sakombi, conseiller diplomatique et politique du chef de la diplomatie congolaise, ne cache pas sa satisfaction. Le fruit, selon lui, des tournées entamées par Léonard She Okitundu dès sa nomination. « Il s’est rendu dans la moitié des pays du continent au moins, pour expliquer la situation politique réelle en RDC et transmettre aux chefs d’État africains des messages de la part leur homologue congolais Joseph Kabila », poursuit ce proche collaborateur du vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères.

    Élections impossibles en 2017, selon l’UA

    La stratégie semble avoir payé. Réuni à Addis-Abeba le 23 août pour examiner la situation en RDC, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a rendu publiques le 31 août les conclusions de sa 712è réunion. Des prises de position qui soutiennent la démarche du régime de Joseph Kabila dont le second mandat constitutionnel a pris fin théoriquement en décembre 2016.

    La publication du calendrier électoral n’est désormais que question de jours. »

    L’accord de la Saint-Sylvestre avait accordé un sursis d’une année au chef de l’État, le temps d’organiser l’élection de son successeur. Mais cette échéance de décembre 2017 paraît désormais hypothétique. L’UA dit apporter son soutien à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui a déjà enrôlé « près de 98 % d’électeurs éligibles ». Et l’exhorte, « en concertation avec le CNSA et le gouvernement, à évaluer objectivement l’ensemble du processus électoral afin de procéder à la publication, dans les meilleurs délais, du calendrier électoral. » « Cette publication n’est désormais que question de jours », a soufflé à Jeune Afrique une source proche de la Ceni.

    Quant aux délais à tenir pour ces élections à venir, l’UA s’aligne derrière les décisions prises le 20 août par les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), lesquelles avaient « relevé un certain nombre de défis qui ont rendu irréaliste » la tenue des scrutins en décembre 2017. « Il s’agit à la fois des contraintes sécuritaires – cas du Kasaï entre autres – et législatives : la loi sur la CNSA mais surtout celle relative à la répartition des sièges qui ne pourra être votée qu’après la consolidation du fichier électoral », argumente Michael Sakombi. « C’est une avancée dans la compréhension par l’UA de la situation réelle en RDC », se réjouit-il.

    L’UA aux côtés de Joseph Kabila

    Le Conseil de l’UA ne s’arrête pas là. Il dénonce aussi les sanctions prises par l’Union européenne et les États-Unis contre les proches de Joseph Kabila.

    Tout en réaffirmant « son attachement à la mise en oeuvre intégrale  de l’accord politique du 31 décembre 2006 », l’organisation continentale a également « [pris] note de la nomination » de Bruno Tshibala et de Joseph Olenghankoy, respectivement aux postes de Premier ministre et du président du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA).

    Pour l’UA, ces nominations « parachèvent la mise en place du cadre institutionnel de la transition politique. » Alors que les évêques catholiques, médiateurs de ces pourparlers, estimaient quelques mois plus tôt que ces désignations violaient l’esprit du compromis politique trouvé.

    Une « honte pour l’Afrique »

    Camouflet pour le Rassemblement ? Off the record, certains cadres de cette principale plateforme de l’opposition congolaise l’admettent et soulignent leur « incompréhension » face à ces prises de position de l’UA qui vont « à l’encontre des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ».

    Mais « cela ne change rien dans notre lutte, nous allons continuer le combat avec le peuple », explique pour sa part Christophe Lutundula, membre du G7, regroupement politique qui soutient la candidature de l’opposant Moïse Katumbi à la présidentielle. Ce haut-responsable du Rassemblement se dit « pas surpris » par les annonces de l’UA. « Cela fait partie de la stratégie bien connue de Kabila. Chaque fois que le ton monte au Conseil de sécurité contre son pouvoir, il se tourne vers ses pairs du continent », décrypte le député.

    « Ces décisions du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, c’est une honte pour l’Afrique. C’est ce qui nous offusque au sein du Rassemblement », conclut Christophe Lutundula, promettant une déclaration de la plateforme dans les prochaines heures.

    Avec J.A

  • Bientôt un calendrier électoral “réaliste” en RDC promettent les autorités

    Bientôt un calendrier électoral “réaliste” en RDC promettent les autorités

    -La Commission électorale nationale indépendante (Céni) dispose des éléments susceptibles de lui permettre de procéder à l’élaboration d’un calendrier électoral, indique un communiqué publié à l’issue des travaux d’évaluation de la transition par le gouvernement, le centre électorale et le Conseil national de suivi de l’accord (CNSA).

    Les autorités de la République démocratique du Congo ont promis jeudi de publier “incessamment” un calendrier électoral “réaliste” après avoir recensé plus de 40 millions d’électeurs soit 98,9% du corps électoral.

    “La Céni (Commission électorale nationale indépendante) dispose des éléments susceptibles de lui permettre de procéder à l’élaboration d’un calendrier électoral. Sur cette base, elle s’engage à publier incessamment un calendrier réaliste”, indiquent les trois autorités signataires d’un communiqué.

    Il s’agit de la Céni, du vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary et du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA).

    L’accord pouvoir/opposition du 31 décembre 2016 prévoit des élections avant fin 2017 pour le départ et la succession du président Joseph Kabila, qui ne peut plus se représenter depuis la fin de son deuxième mandat le 19 décembre.

    “La Céni a enrôlé à ce jour 40.692.273 électeurs soit 98,9%” du corps électoral, ajoute le communiqué des trois autorités signataires qui ont évalué le processus électoral pendant une réunion de quatre jours à Kananga (Kasaï) dans le centre du pays.

    L’enregistrement-des électeurs a déjà eu lieu dans 24 des 26 provinces de la RDC.

    Le communiqué confirme que l’”enrôlement” dans les deux dernières provinces du Kasaï commencera le lundi 4 septembre. Ces deux provinces sont le théâtre de violences depuis un an.

    “La communauté internationale quant à elle est encouragée à soutenir financièrement le processus électoral congolais”, conclut le communiqué, qui demande également l’assistance de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) “particulièrement sur les volets technique, logistique et sécuritaire”.

    Avec AFP

  • les étranges chiffres de l’enrôlement des électeurs dans certaines provinces

    les étranges chiffres de l’enrôlement des électeurs dans certaines provinces

    Les electeurs entrain de remplir leur devoir civique

    -Alors que les membres de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) sont réunis à Kananga pour évaluer le processus d’enrôlement des électeurs, achevé selon elle à près de 98 %, la polémique enfle à propos des chiffres publiés dans certaines provinces.

    « La Ceni prépare la fraude à grande échelle », dénonce sur Twitter le député du Rassemblement Martin Fayulu. Chiffres à l’appui, l’opposant s’étonne de l’augmentation exponentielle du nombre d’électeurs dans la province du Sankuru (centre de la RDC). « La Ceni en dénombre plus de 1 700 000, alors qu’ils n’étaient que de 626 000 pour les élections présidentielles de 2011 et de 453 000 en 2006, explique-t-il. Faites le calcul : cela fait une augmentation de plus de 280 %. »

    Une hausse d’autant plus incompréhensible à ses yeux que la Commission électorale prévoyait l’enrôlement de 886 886 d’électeurs dans cette province. « Les spécialistes de la question sont formels : environ 44 % de la population s’enrôle en moyenne, affirme le député. Si l’on tient compte de ce paramètre, le Sankuru aurait environ quatre millions d’habitants. C’est tout simplement impossible. »

    Des chiffres encore « provisoires »

    Autre incongruité : les résultats dans les provinces de l’ex-Équateur, dans le nord-ouest du pays, où près de 5 millions d’électeurs ont été inscrits en 2017. Des chiffres largement supérieurs à ceux de Kinshasa (4 524 037 électeurs), qui comptait pourtant trois millions d’habitants de plus en 2015 d’après les estimations de l’Institut national de la statistique.

    Du côté de la Ceni, on reconnaît qu’il y a eu un doublement des prévisions dans la province du Sankuru. « Nous sommes en train d’en étudier les raisons, affirme Jean-Pierre Kalamba, le porte-parole de l’institution. Mais ce différentiel peut d’ores et déjà s’expliquer par l’arrivée de déplacés en provenance du Kasaï central voisin, dont le nombre est très difficile à quantifier, et par l’obligation d’enrôler par anticipation les mineurs âgés de 16 à 18 ans. Enfin, rappelons que les chiffres évoqués sont provisoires et doivent encore faire l’objet d’une officialisation courant septembre. »

    Avec Jeune Afrique

  • Les Angolais votent pour les premières élections sans dos Santos depuis 38 ans

    Les Angolais votent pour les premières élections sans dos Santos depuis 38 ans

    -Plus de 9 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour les élections législatives ce mercredi 23 août. Les bureaux de vote doivent fermer à 17h TU. Le parti qui obtiendra la majorité au Parlement décrochera la présidence du pays. L’actuel chef de l’Etat, José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 38 ans, cède sa place. Le candidat du MPLA, son parti, devrait normalement lui succéder. Il s’agit de l’ancien ministre de la Défense, João Lourenço.

    Cet article est réactualisé régulièrement, avec notre envoyée spéciale à Luanda

    Le vote a démarré ce mercredi 23 août à 7 h, heure locale (6 h TU) dans tout le pays. Plus de 9 millions d’électeurs sont appelés aux urnes dans ce pays qui compte quelque 24 millions d’habitants.

    Vote dans le calme à Cimangol

    A Cimangol, moitié quartier populaire, moitié bidonville de Luanda, les opérations de vote se déroulent dans le calme depuis ce mercredi matin, rapporte l’envoyée spéciale de RFI à Luanda. C’est en fait toute la ville qui a pris des allures de « ville morte » : tous les magasins sont fermés, il y a peu de circulation.

    Devant les bureaux de vote, il y a ceux qui rentrent et se disent très satisfaits de voter. Ceux qui votent pour la première fois, surtout, accomplissent leur devoir de citoyen avec beaucoup d’engouement.

    Le personnel de la Commission électorale leur explique comment utiliser le bulletin, comment choisir le parti pour lequel ils veulent voter une fois dans l’isoloir. Le nombre de bureaux de vote est beaucoup plus important que lors de la précédente élection en 2012, ce qui permet d’éviter l’attente.

    S’il n’y a pas de changement, se sera très grave.

    Des électeurs empêchés de voter

    A l’extérieur d’un bureau de vote de Cimangola, à Luanda ce mercredi 23 août, une dame découvre qu’elle est convoquée dans un bureau plus éloigné. © Photo : RFI / Sonia Rolley

    En revanche, et c’est ce que craignaient les partis d’opposition et activistes de la société civile, il y a encore de nombreux électeurs qui, arrivés devant leurs bureaux, sont empêchés de voter.

    Les femmes, surtout, qui s’énervent. « Pourquoi on m’envoie voter à 10 ou 20 km, alors que j’habite ici ? », s’emporte l’une d’elle. Les hommes, autour, sont catégoriques : étant donné le niveau d’organisation de la Commission électorale, « cela ne peut être qu’une manipulation du pouvoir », estiment-ils.

    Dans ce quartier, les habitants n’ont pas les moyens de se payer un ticket de bus pour aller voter si loin et, du coup, ces électeurs rentrent chez eux, dépités. Ce qui devrait grossir le chiffre de l’abstention.

    • Quels sont les partis en lice ?

    Le Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), le parti-Etat qui tient tous les leviers du pays depuis 42 ans – soit plus longtemps que le président sortant José Eduardo dos Santos lui-même -, est un mouvement de libération d’inspiration marxiste-léniniste, converti au capitalisme sauvage.

    Pendant la campagne, les drapeaux du MPLA étaient omniprésents et les affiches des autres candidats étaient arrachées. Le MPLA a d’ailleurs une cellule dédiée à ces arrachages dans chaque ville du pays.

    Et sur les deux principales chaînes télévisées d’Angola, il recueillait plus de 80 % de l’attention médiatique, selon les décomptes réalisés par de jeunes activistes.

    En face, son rival historique, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), a déjà déposé un recours et espère encore gagner. C’est en tout cas ce qu’affichent sa direction et ses militants.

    Mais lors du dernier meeting de l’Unita, son leader Isaias Samakuva a dénoncé une fraude et a rappelé qu’il y avait le secret du vote, appelant les électeurs à ne pas se laisser intimider par la machine MPLA.

    Parmi les quatre autres partis en compétition, une formation fait beaucoup parler d’elle : la Casa-Ce. Cette toute jeune coalition de l’opposition, créée en 2012 peu avant les précédentes élections générales, semble séduire de plus en plus de jeunes urbains.

    Quels sont les enjeux du scrutin ?

    Si, comme annoncé, le MPLA remporte la majorité et donc la présidence, José Edouardo dos Santos sera tout de même remplacé à la tête de l’Etat après 38 ans de présidence. Mais ses successeurs auront affaire à de nouveaux défis.

    Ils leur faudra prendre la tête du pays dans un contexte de crise économique et de grogne sociale sans précédent, et avoir affaire surtout à l’entourage de l’ancien président, propriétaire de la plupart des grandes entreprises du pays et accusé de gabegie.

    Avec RFI