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  • La justice  de l’UE rejette les recours des proches de Kabila sous sanctions

    La justice de l’UE rejette les recours des proches de Kabila sous sanctions

    -Le tribunal de l’Union européenne a rejeté, le 12 février, les recours déposés par quinze proches de Joseph Kabila, placés sous sanctions. Ces derniers contestaient la légalité de ces mesures restrictives.

    Nouveau rebondissement dans le bras de fer qui oppose l’Union européenne (UE) à certains proches de Joseph Kabila. Le tribunal de l’UE a rejeté, dans une décision du 12 février, les recours déposés, en mars 2018, par les collaborateurs de l’ancien président. Ces derniers sont visés depuis décembre 2016 et mai 2017 par des sanctions pour violations des droits de l’homme et entrave au processus électoral.

    Parmi ces personnalités, dont la plupart sont de hauts gradés militaires et des personnalités politiques proches de Joseph Kabila, figurent Ilunga Kampete, Gabriel Amisi Kumba, Ferdinand Ilunga, Célestin Kanyama, John Numbi, Roger Kibelisa, Delphin Kahimbi, Evariste Boshab, Alex Kande, Jean-Claude Kazembe, Lambert Mende, Éric Ruhorimbere, Emmanuel Ramazani Shadary, Muhindo Akili Mundos et Kalev Mutond.

    Dans leur recours, ces derniers demandaient à l’instance juridique d’annuler la décision concernant l’adoption des mesures en question, de constater l’illégalité de ces dispositions et de condamner le Conseil européen aux dépens, c’est-à-dire aux frais liés aux instances, actes et procédures d’exécution. Le tribunal a rejeté l’intégralité de ces demandes et condamné les quinze concernés à régler eux mêmes les dépens.

    Un nouveau recours bientôt déposé

    Pour la défense des proches de l’ancien président, qui a réagi dans un communiqué, ces arrêts ne sont « qu’intermédiaires », dans la mesure ou un autre recours est encore en attente de jugement et qu’un deuxième doit être déposé contre le récent renouvellement de ces sanctions.

    Le 9 décembre dernier, à l’issue d’intenses tractations diplomatiques, le Conseil européen avait annoncé le prolongement pour un an de ces mesures pour l’ensemble des concernés, à l’exception de l’ancien porte-parole du gouvernement Lambert Mende de l’ex-responsable de la sécurité intérieure au sein de l’Agence nationale de renseignement (ANR), Roger Kibelisa.

    Ces sanctions avaient déjà été renouvelées une première fois, en décembre 2018, à la veille de l’élection présidentielle. Depuis son arrivée au pouvoir, Félix Tshisekedi s’était prononcé en faveur d’un allègement de ces sanctions.

    Dans leur déclaration, Thierry Bontinck et Patrick De Wolf, les avocats de ces personnalités se sont néanmoins réjouis du fait que le Conseil de l’UE a reconnu avoir « violé le droit de la défense, ne laissant pas [les avocats] transmettre des informations en temps utile sur les observations du Conseil ».

    En dépit de cette reconnaissance, le tribunal a néanmoins estimé qu’il n’était pas possible de considérer que l’issue aurait pu être différente « si le requérant [la personne sous sanctions] s’était vu communiquer, à l’adoption de ces sanctions, les éléments justifiant la décision attaquée ».

    Avec JA

  • RDC: pourquoi Mende est-il en Europe malgré les sanctions pesant contre lui?

    RDC: pourquoi Mende est-il en Europe malgré les sanctions pesant contre lui?

    -Le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende est à Bruxelles, et ce malgré des sanctions européennes prises à son encontre en mai dernier. Lambert Mende bénéficie d’une « dérogation », expliquent les autorités belges.

    Lambert Mende est à Bruxelles depuis mercredi 18 octobre et pour une durée d’une semaine, pour des « raisons familiales », explique le porte-parole du gouvernement congolais qui confirme avoir bénéficié d’une « dérogation » de la part des autorités belges pour effectuer ce voyage.

    Car depuis le 29 mai, le ministre de la Communication, accusé entre autres de mener « une politique répressive envers les médias » et de ne pas favoriser l’organisation des élections dans son pays, fait partie d’un groupe de 16 personnalités congolaises sous le coup de sanctions de l’UE.

    Des sanctions qui gèlent les éventuels avoirs financiers en Europe et interdisent l’accès au territoire européen. Mais des dérogations existent, confirme le ministère des Affaires étrangères belges joint par RFI, et notamment pour raisons « humanitaires ».

    Le porte-parole du gouvernement ayant ses enfants et sa mère qui résident en Belgique, il a obtenu un visa d’une durée d’une semaine pour des raisons familiales.

    La majorité présidentielle hausse le ton

    Ces sanctions étrangères sont dénoncées par la majorité présidentielle, alors que les membres du Comité des sanctions des Nations unies se trouvent dans le pays et que l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, est attendue à Kinshasa dans quelques jours.

    André Alain Atundu, porte-parole de la coalition qui soutient le président Joseph Kabila, s’est fait lyrique pour élever les personnalités, frappées par les sanctions, au rang de héros patriotes, refusant de brader la dignité et la souveraineté de leur Etat.

    « Puisque les relations entre les États sont fondamentalement fonction des intérêts, les sanctions ciblées visent donc logiquement davantage la sauvegarde des intérêts d’un État, loin des préoccupations philosophiques sur la valeur morale ou le respect d’un contrat. Ceux qui sont victimes de telles sanctions sont, en réalité, tombés sur les champs d’honneur de la défense de la patrie, tandis que ceux qui conspirent avec les puissances étrangères ne sont, en réalité, que des Ganelons qui ne méritent aucune considération de la patrie. Leur place est plutôt dans un endroit austère, loin des salons qu’ils fréquentent d’habitude pour réaliser leur sale besogne », a-t-il déclaré.

    RFI

  • Espagne : le jeune clandestin ivoirien caché dans la valise obtient des papiers

    Espagne : le jeune clandestin ivoirien caché dans la valise obtient des papiers

    enfants- valise-L’enfant de huit ans qui s’était caché dans une valise pour tenter d’accéder à l’enclave espagnole de Ceuta depuis le Maroc, a obtenu jeudi une carte de séjour provisoire pour rejoindre sa mère, le père restant en détention.

    Lors d’un contrôle à la frontière, la garde civile espagnole avait découvert le 7 mai, ce petit garçon de huit ans, Adou Ouattara, blotti dans une valise, recouvert d’habits et ayant du mal à respirer.

    La valise était transportée par une jeune femme de 19 ans, contrôlée alors qu’elle empruntait le passage pour piétons vers cette enclave espagnole de moins de 20 km2 située dans le nord du Maroc.

    Le père de l’enfant, Ali Ouattara avait, lui, été arrêté peu de temps après lorsqu’il avait traversé la même frontière. Cet Ivoirien et son épouse, Lucie Ouattara, sont légalement installés dans l’archipel espagnol des Canaries, au large des côtes d’Afrique de l’Ouest, mais l’enfant n’avait pas d’autorisation de séjour.

    C’est désormais chose faite et Abou Ouattara va pouvoir retrouver sa mère, Lucie Ouattara.

    “Le secrétariat général à l’Immigration lui a octroyé une autorisation temporaire de résidence d’un an en Espagne, pour des raisons extraordinaires prévues par la loi”, a expliqué à l’AFP un porte-parole de la préfecture de Ceuta. “Au bout d’un an, j’imagine qu’un renouvellement de l’autorisation sera demandé”, a-t-il ajouté.

    En revanche Ali Ouattara reste en détention provisoire.

    “Pour la juge, les circonstances n’ont pas changé depuis la décision de placement en détention”, notamment “la possible existence d’un risque de fuite” et “la responsabilité présumée dans la grave mise en danger de la vie du mineur et de son intégrité physique”, a expliqué, dans un communiqué, le tribunal supérieur de justice d’Andalousie, dont dépend Ceuta.

    La juge attend également “les résultats des examens ADN” pour confirmer les liens de parenté.

    Avec AFP