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  • RDC: le président Kabila annonce la convocation d’un dialogue national

    RDC: le président Kabila annonce la convocation d’un dialogue national

    jkabila_parlement_-Dans une allocution radiotélévisée prononcée samedi soir, le président Joseph Kabila a annoncé la convocation d’un dialogue national pour donner une chance au processus électoral, à un peu plus de 13 mois de la fin de son mandat. Un dialogue qui portera entre autres sur le calendrier électoral, le financement et la sécurisation du scrutin. Un dialogue auquel les Forces Acquises au Changement, membre de la Dynamique de l’opposition, refusent de participer.

    C’est un dialogue politique national et inclusif que vient de convoquer le président Joseph Kabila. Ces assises devraient permettre d’aplanir les divergences profondes qui, selon le chef de l’Etat, apparaissent chaque jour qui passe sur l’édifice national.

    Il s’agit des questions politiques diverses parmi lesquelles le dernier découpage territorial et le ficher électoral. Le président de la République a insisté sur l’organisation des élections avec des moyens peu couteux, évoquant également la démocratie de développement.

    Ni la date, ni le format du dialogue n’ont été précisés par le président dans son allocution radiotélévisée.

    Outre la mise en place d’un comité préparatoire pour s’occuper de toutes les questions techniques liées à l’organisation de ce dialogue, Joseph Kabila a annoncé, sans autre détail, des mesures de grâce présidentielle en vue de pacifier les esprits.

    En cas de difficulté, ce dialogue pourra bénéficier d’une cofacilitation internationale. La nation tout entière est invitée à accompagner le dialogue par des conseils et des prières. Et à ceux qui « hésitent encore de répondre à l’appel pathétique » du peuple, le président Kabila a demandé de rejoindre les rangs.

    Monsieur Kabila nous dévoile sa vraie intention, celle de faire un coup d’Etat constitutionnel (…) l’article 64 de la Constitution est très clair, le Congolais a le devoir de faire échec à tout individu qui réclame le pouvoir en violation de la Constitution

     

     RFI
  • Joseph Kabila opère le réaménagement technique du gouvernement Matata II

    Joseph Kabila opère le réaménagement technique du gouvernement Matata II

    kabila7-Onze nouveaux membres sont venus compléter l’équipe gouvernementale. Il est constaté une seule permutation au sein de l’exécutif national. Le ministre des Hydrocarbures va à la Défense nationale et vice versa.
    L’on s’y attendait. Le Chef de l’Etat Joseph Kabila vient de procéder, depuis vendredi 25 septembre 2015, à un réaménagement technique du gouvernement Matata II. 11 nouveaux membres sont venus compléter l’équipe gouvernementale.  Il est constaté une seule permutation au sein de l’exécutif national. Le ministre des Hydrocarbures va à la Défense nationale et vice versa.

    Ci-après cette Ordonnance.

    Ordonnance n°15/075 du 25 septembre 2015 portant réaménagement technique du gouvernement
    Le Président de la République, 

    Vu la Constitution, telle que modifiée par la loi n° 11/002, du 20 janvier 2011, portant révision de certains articles de la Constitution de la République démocratique du Congo, du 18 février 2006, spécialement en ses articles 79 et 90 ;

    Vu l’Ordonnance n° 15/014 du 21 mars 2015 portant organisation et fonctionnement du gouvernement, modalité pratique de collaboration entre le Président de la République et le gouvernement, ainsi qu’entre les membres du gouvernement, spécialement en son article 12 ;

    Vu l’Ordonnance n° 15/015 du 21 mars 2015 fixant les attributions des ministères ;

    Vu l’Ordonnance n° 012/2003 du 18 avril portant nomination d’un Premier ministre ;

    Vu l’Ordonnance n°15/069 du 17 septembre 2015, portant révocation des membres du gouvernement

    Revu l’Ordonnance n° 14/078 du 7 décembre 2014 portant nomination des vice-Premiers ministres, ministre d’Etat, ministres et vice-ministres, spécialement en ses articles 3 et 4 ;

    Vu l’urgence et la nécessité, sur proposition du Premier ministre, ordonne : 

    L’article 1er :

    Sont nommés ministres, les personnes ci-après :

    Défense nationale Anciens Combattants et Réinsertion, M. Crispin Atama Tabe Mogodi
    Plan et suivi de la Révolution de la modernité, M. Georges Wembi Lwambo
    Hydrocarbures, M. Aimé Ngoyi Mukena
    Environnement, Conservation de la nature et Développement rural, M. Robert Bopolo Bogeza
    Agriculture, Pêche et Elevage, M. Emile Mota Ndongo Kang
    Affaires foncières, M. Gustave Boloko Nkeli
    Fonction publique, M. Isumbisho Mwapu
    Affaires sociales et Actions humanitaires, Mme  Adèle Degbalase  Kanda
    Femme, Famille et Enfant, Mme Lucie Kipele Aki Azwa
    Jeunesse et Sports, M. Dénis Kambayi Tshimbumbu

    Article 2ème :

    Sont nommés vice-ministres, les personnes ci-après :

    Plan, M. Franklin Tshamala Maniku
    Transports et Voies de communication, M. Simplice Ilunga Monga

    Article 3ème :

    Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires à la présente Ordonnance

    Article 4ème :

    Le Premier ministre est chargé de l’exécution de la présente Ordonnance qui entre en vigueur à la date de sa signature.
    Fait à Kinshasa, le 25  septembre 2015, 

    Joseph Kabila Kabange

    Augustin Matata Ponyo Mapon
    Premier ministre 

    Pour copie conforme et certifiée à l’original
    le 25 septembre 2015 
    Le cabinet du Président de la République
    Neemi Mwilanya Wilondja
    Directeur de cabinet
  • Le président chinois rencontre son homologue de la RDC

    Le président chinois rencontre son homologue de la RDC

    kabila en chine– Le président chinois Xi Jinping a rencontré vendredi Joseph Kabila, le président de la République démocratique du Congo (RDC), appelant les deux pays à stimuler les relations bilatérales.

    M. Xi a déclaré qu’il avait apprécié la présence de M. Kabila aux célébrations de la Journée de la Victoire, soulignant que cela prouvait l’amitié entre les deux peuples et montrait au monde la volonté du Congo de sauvegarder la paix.

    Selon le président chinois, la Chine, en considérant les relations bilatérales d’un point de vue stratégique et avec une perspective tournée vers l’avenir, est prête à travailler avec la RDC pour approfondir la coopération amicale et mutuellement bénéfique, et développer le partenariat stratégique, afin d’obtenir des résultats gagnant-gagnant.

    Les deux parties doivent maintenir des contacts étroits entre les responsables de haut niveau, promouvoir la confiance mutuelle stratégique et agir en étroite coordination sur les affaires internationales et régionales, dans le but de sauvegarder ensemble les intérêts des pays en développement, a annoncé M. Xi.

    Il a également indiqué que les deux pays devaient innover dans leur coopération pragmatique, élargir la collaboration dans la construction d’infrastructures et l’amélioration des capacités industrielles, ainsi que faciliter le développement dans la coopération agricole et forestière.

    M. Kabila a déclaré de son côté qu’il était heureux de participer aux célébrations de la Journée de la Victoire, ajoutant que l’invitation de la Chine était synonyme de confiance et d’encouragement pour son pays.

    Il a ajouté que l’amitié bilatérale entre les deux pays avait une longue histoire, et qu’il appréciait hautement l’aide et le soutien à long terme de la Chine.

    La RDC continuera de consolider et développer son partenariat stratégique avec la Chine et de promouvoir la collaboration dans les domaines, tels que l’économie et la diplomatie, a-t-il noté.

    (Xinhua)

  • Kabila ne veut pas d’ingérence étrangère dans le dialogue congolais

    Kabila ne veut pas d’ingérence étrangère dans le dialogue congolais

    Joseph Kabila Kabange, président congolais le 14/10/2012 au palais du peuple à Kinshasa, lors de la  conférence de presse marquant la clôture du 14ème sommet de la francophonie. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
    Joseph Kabila Kabange, président congolais le 14/10/2012 au palais du peuple à Kinshasa, lors de la conférence de presse marquant la clôture du 14ème sommet de la francophonie. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

    -Le président congolais s’est exprimé à la veille de la fête de l’indépendance dans un message télévisé.

    Joseph Kabila a affirmé se référer aux avis de la  majorité de Congolais qui, selon lui, “souhaite que dans l’éventualité du dialogue, celui-ci soit mené sans ingérence étrangère”.

    La majorité souhaite aussi que ce dialogue se tienne avec un nombre limité de participants, et pour une durée relativement courte, a indiqué M. Kabila.

    Certains partis de l’opposition dont l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) tiennent au dialogue alors qu’une autre partie de l’opposition le boycotte, accusant le président Kabila de manœuvrer pour rester au pouvoir au-delà du délai constitutionnel qui lui interdit de briguer un troisième mandat.

    Toutegois l’UPDS et ses alliés conditionnent entre autres leur partticipation au dialogue par une médiation étrnagère.

    M. Kabila a eu des consultations pendant plus d’un mois avec les différentes composantes de la société congolaise.

    Les consultations se sont même étendues dans les provinces l’entremise des gouverneurs.

    Les élections doivent se tenir dans le pays en 2015 et 2016. Les locales avant la fin de l’année en cours et la ptésidentielle et des légilastives.

  • Kabila poursuit Katumbi pour « fraude douanière »

    Kabila poursuit Katumbi pour « fraude douanière »

    moise-katumbi-kabila-Moïse Katumbi et trois autres gouverneurs provinciaux de la RDC, ainsi qu’un ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila, sont soupçonnés de fraude et de corruption. C’est ce qui ressort de la plainte déposée mardi par un conseiller spécial du chef de l’État congolais, que l’AFP dit avoir pu consulter le lendemain.

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    On le savait déjà. Dans le bras de fer qui oppose depuis quelques mois Joseph Kabila et Moïse Katumbi, tous les coups sont permis. Dernière illustration en date : la plainte pour corruption, fraudes et détournements déposée au nom du chef de l’État, le 23 juin, devant le parquet général de la République, par Luzolo Bambi, son conseiller spécial en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

    Une procédure qui viserait plusieurs personnalités dont le gouverneur du Katanga accusé de « fraude douanière », selon l’AFP qui a pu consulter mercredi le « document d’une vingtaine de pages ».

    Parmi les suspects, on retrouve également de très proches collaborateurs du chef de l’État, sur qui reposent des soupçons de corruption : Marcellin Cishambo, gouverneur du Sud-Kivu et ancien conseiller du président de la République, Gustave Beya Siku, ancien directeur de cabinet de Joseph Kabila récemment éjecté de son poste. Mais aussi Alex Kande, gouverneur du Kasaï occidental, dans le centre du pays.

    La « contre-offensive » du président

    « Joseph Kabila a bien choisi le moment pour passer à l’attaque, sachant que les trois gouverneurs visés quitteront leur fonction d’ici le 30 juin avec l’installation des nouvelles provinces », estime une source diplomatique à Kinshasa. D’autant que depuis début janvier, on s’attendait à une « contre-offensive » du chef de l’État, après les propos de Katumbi sur le ‘troisième faux penalty ‘[entendez l’opposition de ce dernier à un troisième mandat du président sortant, NDRL]. « Il avait même annoncé la couleur lorsqu’il s’était rendu à Lubumbashi, dénonçant la pauvreté des populations qui vivent dans une province minière et la plus riche du pays », ajoute notre source.

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    À ceux qui considèrent qu’il s’agit d’une stratégie politicienne pour barrer la route du palais de la Nation à Moïse Katumbi, à qui l’on prête des ambitions présidentielles en 2016, un proche du chef de l’État, comme souvent en RDC, répond par une question : « Que dira-t-on du cas de l’ancien directeur de cabinet du président [Beya] ou de celui de son ancien conseiller [Cishambo] qui sont également visés par la plainte présidentielle ? ». Et d’ajouter : « Il serait aujourd’hui malvenu de tenter de remettre en cause la justesse de l’action du président qui veut établir la lumière sur les malveillances financières dans le pays. »

    Katumbi « prêt à prendre ses responsabilités »

    Ce n’est pas la première fois que le pouvoir tente de saper l’image de Moïse Katumbi.
    Dans l’entourage du gouverneur sortant du Katanga, on ne se dit « pas surpris » par cette plainte. « Ce n’est pas la première fois que le pouvoir tente de saper l’image de Moïse Katumbi, rappelle l’un de ses conseillers. Déjà en 2010, une plainte avait été déposée à Bruxelles et à Londres par l’État congolais contre Katumbi pour blanchissement d’argent et achat d’armes. La procédure s’était soldée par un non-lieu ».

    Et à chaque fois, « c’est toujours Luzolo Bambi, à l’époque ministre de la Justice et aujourd’hui conseiller spécial du chef de l’État, qui est à la manœuvre. Et comme en 2010, le pays se trouve à la veille d’une présidentielle et on soupçonne Katumbi d’avoir des ambitions pour le scrutin », rappelle-t-il. Avant de lâcher : « On dirait qu’ils ont peur que Katumbi brigue la magistrature suprême. »

    À en croire ce conseiller du gouverneur, Katumbi est « serein » et attend que soient officiellement signifiées les accusations portées contre lui. « Il sait que c’est lui qui est visé : c’est lui le plat principal et les autres personnes citées ne sont que la garniture », explique-t-il, soulignant toutefois que le gouverneur du Katanga se dit « prêt à prendre ses responsabilités. » Sans donner plus de détails.

    JA

  • Joseph Kabila dépose plainte contre la corruption

    Joseph Kabila dépose plainte contre la corruption

    kabila 1-La plainte a été déposée par le conseiller spécial du président en matière de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

    Le conseiller spécial du président Joseph Kabila, Luzolo Bambi avait prévenu lors de sa nomination à ce poste en mars qu’il fallait arrêter la corruption qui devenait endémique.

    M. Luzolo n’a pas indiqué qui est visé par la plainte. Mais il a affirmé que le président venait d’accomplir sa part de responsabilité et que la justice devait faire la sienne.

    La plainte a été motivée par de nombreuses dénonciations de détournements de deniers publics et de corruption dans presque dans tous les secteurs. La République démocratique du Congo (RDC) occupe la 154e place sur 174 pays dans l’indice annuel de perception de la corruption publié par l’ONG de lutte en faveur de la bonne gouvernance, Transparency International. Cet indice est publié en décembre de chaque année.

    VOA

  • RDC: les chefs religieux exigent un consensus sur le calendrier électoral

    RDC: les chefs religieux exigent un consensus sur le calendrier électoral

    Mgr NicolasDjomo-Le président Joseph Kabila les a reçus lundi à Kinshasa dans le cadre des consultations en vue d’un dialogue national.

    Le représentant de la Conférence épiscopale nationale du Congo  (Catholique), l’abbé Léonard Santedi a indiqué, après la rencontre avec le président Joseph Kabila, que les évêques étaient unanimes à réclamer un consensus sur le calendrier électoral.

    L’opposition dont une partie refuse de prendre part au dialogue initié par Joseph Kabila, avait, dans son ensemble, rejeté le calendrier électoral de la Commission nationale électorale indépendante (Céni) et en avait proposé un autre.

    “Tout dialogue doit se faire dans le respect (…) de la Constitution et surtout des délais constitutionnels en ce qui concerne l’organisation des scrutins”, et il faut créer un “climat de confiance” nécessaire pour “réussir le processus électoral”, a insisté l’abbé Santedi.

    L’opposition accuse le président Kabila de manœuvrer en vue de se maintenir au pouvoir ou d’imposer un troisième mandat alors qu’il en a déjà accompli deux à la tête du pays et que la Constitution en fixe justement la limite à deux.

    Le chef de l’Eglise protestante, Mgr Marini Bodo, a, lui aussi, confirmé que le dialogue tournait  autour du calendrier des élections.

    La Céni vient de prolonger l’enregistrement des candidatures pour les élections locales que l’opposition boycotte dans sa grande majorité.

    Le président Kabila prévoit de recevoir mardi l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo dont les prises de position pèsent dans l’opinion nationale congolaise.

    (VOA)

  • RDC: départ timoré pour les consultations du président Kabila

    RDC: départ timoré pour les consultations du président Kabila

    DRC government_torture Kabila-En République démocratique du Congo, les consultations initiées par le président Joseph Kabila ont du mal à démarrer. La forme de ce qui est voulu comme un dialogue national semble poser problème. Les invités du chef de l’Etat hésitent à se présenter à la présidence de la République. Rendez-vous est maintenant pris pour lundi 1er juin.

    La presse était présente au palais de la Nation, vendredi et samedi, mais aucune trace visible des principaux intéressés. Les confessions religieuses étaient pourtant attendues par le président Joseph Kabila pour le début des consultations prévues dans le cadre dudialogueannoncé depuis quelques jours.

    Après les représentants des religions étaient annoncés les acteurs politiques mais les principaux partis d’opposition ont décliné l’invitation. Les diplomates, eux, sont annoncés pour le début de la semaine prochaine. Pourtant, quelques ambassadeurs ont déjà été reçus samedi 30 mai à leur demande.

    Mais pour certains observateurs, c’est la forme même de ces rencontres qui semble poser problème : dialogue ou consultations ? Certains invités aimeraient avoir des précisions avant de s’engager. Ils sont en effet nombreux à soupçonner quelques pièges qui seraient tendus par le pouvoir au travers de cet exercice.

    (RFI)

  • RDC: ouverture du dialogue de Kabila avec la nation sans l’opposition

    RDC: ouverture du dialogue de Kabila avec la nation sans l’opposition

    KABILA-En République démocratique du Congo devrait s’ouvrir ce samedi 30 juin un dialogue entre le président Joseph Kabila et les forces vives de la nation. Le chef de l’Etat va consulter toutes les composantes de la société congolaise, des chefs de confessions religieuses aux représentants des partis politiques, tout au moins ceux qui se disent prêts à répondre à l’invitation, car les principaux partis de l’opposition ont décidé de boycotter ces consultations.

    Pour le parti de Joseph Kabila, le PPRD, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, ce dialogue pourrait être l’occasion de faire un grand pas en avant. « Ce dialogue nous amène de la cohésion nationale et je crois que c’est extrêmement important : nous avons besoin d’un processus électoral apaisé et d’élections plus libres qu’avant, et nous voulons savoir si ce dialogue peut permettre d’identifier les causes directes ou indirectes de tout ce qui se passe à Béni, au Nord-Kivu », explique à RFI Emmanuel Ramazani Shadari, le président du groupe PPRD à l’Assemblée. « Si ce dialogue peut nous amener à stabiliser définitivement la région pour une paix tout court ou la paix sociale durable, nous pensons que ce sera déjà un pas en avant », conclut Emmanuel Ramazani Shadari.

    L’opposition boycotte

    Les partis d’opposition, eux, bouderont pour la plupart ces consultations. C’est le cas de la plateforme de l’opposition, qui regroupe des partis comme l’UNC et le MLC. Le député Delly Sesanga, président du parti Envol, est le modérateur de la plateforme. Il explique à RFI que, selon lui, un dialogue a déjà eu lieu, lors des dernières consultations nationales. Et des recommandations ont déjà été formulées. Il n’y a donc rien à dire de plus. « Nous pensons que ce qui est important aujourd’hui, c’est de centrer l’intérêt du pays et de la population sur le cycle électoral, qu’il faut tenir de manière apaisée et qu’il faut pouvoir aérer dans son calendrier, plutôt que réunir un second forum, explique à RFI Delly Sesanga. Il faut rappeler qu’il y a eu les concertations nationales qui ont donné lieu à une série de recommandations et on ne voit pas ce qui va être renouvelé aujourd’hui et qui n’est pas été dit. »

    Pour l’UDPS, Kabila ne peut être « juge et partie »

    Le parti UDPS refuse lui aussi de prendre part à ce dialogue. Le parti d’opposition s’était déclaré en faveur de discussions, mais précise que celles-ci devraient avoir lieu sous l’égide de la communauté internationale et ne pas être initiées par le président lui-même. « Le dialogue, tel que nous l’entendons à UDPS, c’est une initiative dès le départ de la communauté internationale. C’est dans ce cadre-là que nous nous sommes inscrits pour participer, explique à RFI Félix Tshisekedi, secrétaire national de l’UDPS chargé des relations extérieures, et non pas un dialogue initié par Joseph Kabila qui lui-même fait partie du problème. Parce qu’il ne faut pas oublier que, selon la feuille de route que nous proposons, il y a le problème du contentieux électoral de 2011 dont il faut discuter. Et là, nous avons reçu un écho favorable de l’émissaire de monsieur Kabila, qui se disait prêt à discuter de tous les sujets sans tabou. Ensuite, il faut valider la voie pour que l’on ait un processus électoral crédible et apaisé, et enfin discuter du sort de monsieur Kabila. » L’UPDS refuse donc de participer à un dialogue initié par le président Kabila, qui« est très mal placé pour être à la fois juge et partie. Voilà pourquoi nous avons demandé et attendu la médiation ou facilitation internationale pour arriver à ce dialogue. »
    RFI