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  • Moïse Katumbi demande le dépaysement de ses affaires judiciaires hors du Katanga

    Moïse Katumbi demande le dépaysement de ses affaires judiciaires hors du Katanga

    Katumbi Kabila 1-Les avocats de l’opposant congolais, condamné à trois ans de prison pour un conflit immobilier, ont demandé à Kinshasa le dépaysement de cette affaire hors de l’ex-province du Katanga où le jugement avait eu lieu.

    En juin, M. Katumbi avait été condamné à 3 ans de prison dans une affaire de spoliation d’immeuble par un tribunal de paix de Lubumbashi, deuxième ville de la RDC (sud-est), mais ses avocats ont toujours rejeté ce jugement faisant valoir des pressions exercées sur des juges dans son rendu.

    Vendredi à Kinshasa, capitale de la RDC, devant la Cour suprême de justice, la défense de M. Katumbi a plaidé pour que les poursuites contre ce dernier se déroulent devant d’autres juridictions du pays, à l’exception de celles de l’ex-Katanga, sa région d’origine.

    Son avocat Me Joseph Mukendi a accusé les tribunaux de l’ex-Katanga (région grande comme l’Espagne, morcelée en 4 provinces en 2015) d’être soumis à “des immixtions de leurs hiérarchies” et de la politique dans les jugements.

    La partie adverse a plutôt soutenu que l’affaire soit rejugée au Katanga où les infractions ont été commises, jugeant “imaginaires” les craintes de M. Katumbi.

    Ex-allié de poids du président congolais Joseph Kabila, M. Katumbi est passé à l’opposition en septembre 2015 après avoir démissionné de son poste de gouverneur de l’ex-province du Katanga et a quitté le parti présidentiel à la même occasion.

    Richissime homme d’affaires et candidat déclaré à la présidentielle, reportée à une date indéterminée, M. Katumbi séjourne depuis mai à l’étranger officiellement pour des soins médicaux, mais les autorités ont promis de l’arrêter dès son retour au pays.

    M. Katumbi est aussi visé par un autre procès dans une affaire de recrutement présumé des mercenaires.

    Avec AFP

  • Qui est ce mystérieux Grec qui a réussi à traîner Katumbi et Muyambo devant la justice ?

    Qui est ce mystérieux Grec qui a réussi à traîner Katumbi et Muyambo devant la justice ?

    Moise-Katumbi-Emmanouil Stoupis a permis, en quelques mois seulement, de mener devant la justice deux figures de l’opposition katangaise.

    Une arrestation et une condamnation. En moins d’un an et demi, le mystérieux Grec Emmanouil Stoupis a réussi à accrocher deux opposants congolais à son tableau de chasse judiciaire. Il y a d’abord eu Jean-Claude Muyambo, l’ancien bâtonnier de Lubumbashi, détenu depuis janvier 2015. Puis l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, condamné à trois ans de prison et à 1 million de dollars (907 millions d’euros) de dommages et intérêts le 20 juin.

    Le départ pour la Grèce 

    Avant de devenir aussi procédurier, ce quinquagénaire était largement inconnu au Congo, son pays de naissance. Arrivé du temps de la colonisation belge, son père, Alexandros, fut un collaborateur de l’Union minière du Haut-Katanga. Après l’indépendance, en 1960, ce dernier se constitue un patrimoine immobilier à Lubumbashi, Kolwezi, Mushasa et Kasaji notamment.

    La famille quitte le pays en 1974, alors qu’Emmanouil est encore enfant. Les Stoupis ont d’abord conservé des immeubles au Katanga, mais ils seront saisis dans le cadre de la politique de « zaïrianisation » voulue par Mobutu. C’est ainsi que Raphaël Katebe Katoto, le demi-frère de Moïse Katumbi, récupère l’immeuble de Lubumbashi en 1976. Selon les avocats de Stoupis, Katebe aurait dû le restituer une décennie plus tard, lorsque Mobutu a fait machine arrière. Mais les Stoupis ne s’en sont pas inquiétés avant 2002.

    Récupération des biens immobiliers familiaux

    Cette année-là, Emmanouil, qui réside désormais en Grèce et ne parle quasiment plus français ni swahili, recrute Jean-Claude Muyambo, alors bien vu du gouvernement, pour remettre la main sur les immeubles.

    En 2014, il change subitement de conseil et recrute Me Ambroise Kamukuny. Ce nouvel avocat n’est pas n’importe qui : député de la Majorité présidentielle, élu en 2011 à Kazumba (Kasaï-Central), il est aussi l’avocat de Kalev Mutond, le chef de l’Agence nationale de renseignement (ANR) – autrement dit l’un des hommes les plus influents du pays, très proche du président Kabila.

    Comment Stoupis en est-il arrivé à faire appel à lui ? « Un ami nous a mis en contact », répond l’avocat. Il ne dit pas qui, mais précise que son client « n’a pas de motivation politique » : « C’est un homme sans emploi à ma connaissance et qui a peu de moyens. D’ailleurs, il ne me paie pas. Nous sommes convenus que je me rémunérerai sur une partie des indemnisations. »

    Troublante coïncidence

    Toujours est-il que le nouveau duo se retourne contre Muyambo, accusé d’avoir profité des mandats de recouvrement confiés par Stoupis pour vendre ses biens à son propre compte. Hasard ? Les ennuis de Muyambo coïncident aussi avec le début des tensions entre l’entourage du président et les Katangais qui s’opposent à son maintien au pouvoir au-delà de la fin de 2016.

    Muyambo est arrêté à Kinshasa, le 20 janvier 2015, alors que les manifestations anti-Kabila qu’il est venu soutenir battent leur plein. Le 10 juin 2016, Stoupis attaque ensuite Moïse Katumbi pour spoliation devant le tribunal de Lubumbashi. Fait troublant : les avocats de Stoupis ne se sont pas contentés de demander des dommages et intérêts. Ils ont aussi réclamé une peine d’inéligibilité à l’encontre de Katumbi.

  • Moïse Katumbi souffle le chaud et le froid !

    Moïse Katumbi souffle le chaud et le froid !

    Katumbi-Daryl-Le meeting annoncé de l’Opposition du 31 juillet à Kinshasa, sera une occasion pour Moïse Katumbi qui a décidé de braver la justice congolaise, de tenter un passage en force. Au même moment, il a affirmé qu’il conditionne son retour à Kinshasa à l‘avis de son médecin.

    Nul n’est besoin de démontrer que c’est un véritable défi que l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga a lancé à la justice congolaise après avoir rappelé que ce n’est pas la première fois qu’il est accusé. A cet effet, en 2010, il a été traduit en justice en Belgique pour fraude et armement des rebelles.

     

    Aujourd’hui, condamné pour spoliation de l’immeuble Stoupis et prévenu dans le dossier Mercenaires, Moïse a abusé de la bonne foi du Parquet général de la République en se détournant du droit de réserve auquel il avait souscrit en faisant le tour du monde pour s’adresser aux médias à sa portée.

     

    L’opinion souhaiterait le voir se défendre devant les instances judiciaires plutôt que sur les médias. Cette opinion qui n’est pas dupe, n’ignore pas que tous les convois miniers de tracts appartiennent à M. Moïse Katumbi alors gouverneur de l’ex-Katanga, ne payaient aucune taxe de l’Etat.

     

    D’aucuns parleraient d’une fuite en avant ou d’une stratégie pour crier, le lendemain, à un harcèlement judicaire. Il sied, à cet effet, de réaffirmer qu’à la riche province du Katanga, M. Katumbi chassait toute inspection financière qui venait de Kinshasa, conditionnant ainsi tout contrat à la rétrocession par le gouvernement central de 40%. Il était le seul, alors le seul, à savoir le fonds de la calebasse.

     

    Plus d’un responsable des régies financières dans l’ex-Katanga, ou d’autres services stratégiques de l’Etat qui avaient osé scruter la machine Katumbi, avaient payé de leurs postes allant jusqu’à être déclarés persona non grata comme s’ils avaient touché à la cuisse de la reine.

     

    Il est cependant vrai de constater pendant la gouvernance de M. Moïse Katumbi que l’ex-province du Katanga était en proie à une insécurité criante du fait de la prolifération des milices armées qui pullulaient l’étendue de cette région.

     

    Forces loyales, Monusco, aucune force n’arrivait à mettre définitivement fin à ce phénomène qui avait suscité des inquiétudes même dans le chef de plusieurs investisseurs qui avaient choisi l’ex-Katanga.

     

    Mais, les observateurs ne s’expliquent pas qu’après le départ de Moïse Katumbi, toutes ces milices se soient dissoutes comme du sel dans l’eau sans que l’on sache la nature de la recette miracle qui a coupé tous ces va-t-en guerre de leurs sources de financement et de ravitaillement.

     

    Un comportement tout aussi curieux qui poussent plus d’un d’observateurs à s’interroger sur le rôle joué par l’autorité provinciale de l’époque.

     

    La RDC se réjouira de voir Monsieur Moïse Katumbi séjournant outre Atlantique où, sourire aux lèvres, il pause avec le mercenaire Darryl Lewis en plein cœur de Washington, répondre de tous les griefs à charge alors qu’il n’affiche plus l’air d’un malade.

    (Le Palmares)

  • Kinshasa accuse Katumbi de chercher à détourner l’attention de ses déboires judiciaires

    Kinshasa accuse Katumbi de chercher à détourner l’attention de ses déboires judiciaires

    katumnbi-Mende-Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, qualifie de “déclaration d’un condamné de justice” les dernières critiques de l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga rappelant au président Joseph Kabila qu’il avait l’obligation de rassurer sur son départ le 19 décembre 2016 comme le prévoit la Constitution de la RDC.

    M. Mende a aacusé vendredi l’opposant Moïse Katumbi, candidat déclarée à la présidentielle en RDC, de se lancer dans une “tentative pathétique” pour détourner l’attention de ses déboires judiciaires en République démocratique du Congo.

    “La longue diatribe” de M. Katumbi à l’encontre du président Joseph Kabila “est une tentative pathétique de détourner l’attention et distraire l’opinion publique au sujet de ses multiples ennuis avec la justice de son pays”, indique un communiqué de Lambert Mende.

    Évoquant, jeudi, le message de M. Kabila à la nation à l’occasion de la commémoration de l’indépendance, le 30 juin 1960, M. Katumbi avait accusé le chef de l’État d’entretenir le “flou” autour de son avenir politique.

    M. Katumbi qui séjourne en Europe a estimé dans un communiqué que le président Kabila avait “l’obligation de rassurer sur son départ le 19 décembre 2016” et que “cette opportunité ratée” risquait d’enfoncer la RDC dans “une crise plus grave”.

    “C’est la déclaration d’un condamné de justice qui tente, désespérément et maladroitement, de rassembler ses forces pour se défendre du forfait qui lui est reproché”, a ajouté M. Mende.

    La semaine dernière, M. Katumbi a été condamné par contumace à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, ce qui le rend pour l’heure inéligible.

    Pour l’opposant, cette affaire est “inventée de toutes pièces” afin “d’empêcher [sa] candidature à la présidentielle”.

    M. Katumbi a quitté la RDC le 20 mai sous la menace d’un autre procès pour “atteinte à la sûreté de l’État”.

    Ex-allié de poids de M. Kabila, il est passé dans l’opposition en septembre dernier en même temps qu’il démissionnait de ses fonctions de gouverneur de l’ex-Katanga, province du sud-est de la RDC, accusant M. Kabila de chercher à violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir.

    Le président Kabila dirige la RDC depuis 2001, son mandat expire en décembre et la Constitution lui interdit de se représenter. L’opposition l’accuse depuis des mois de chercher à s’accrocher au pouvoir quant à retarder l’organisation de la présidentielle.

    En mai, la Cour constitutionnelle a autorisé M. Kabila à se maintenir à la tête du pays dans le cas où ce scrutin ne serait pas organisée dans les temps.

    Pour M. Katumbi, toutefois, “le 20 décembre 2016, Joseph Kabila ne dirigera plus la RDC”.

    Avec AFP

  • Moïse Katumbi accuse Kabila de vouloir plonger le pays dans une “crise plus grave”

    Moïse Katumbi accuse Kabila de vouloir plonger le pays dans une “crise plus grave”

    Katumbi Kabila 1-L’opposant congolais Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle, a accusé jeudi le président Joseph Kabila d’entretenir le “flou” autour de son avenir politique, estimant que cette attitude risque d’enfoncer la République démocratique du Congo dans une “crise plus grave”.

    Dans son message à la Nation, M. Kabila avait l’opportunité d’apporter “des garanties concrètes à l’organisation de l’élection présidentielle” et ” l’obligation de rassurer sur son départ le 19 décembre 2016″, a déclaré M. Katumbi dans un communiqué.

    “Cette opportunité ratée et le flou entretenu par [son] discours risquent au contraire d’enfoncer notre pays dans une crise plus grave”, a -t-il ajouté, faisant allusion au message du chef de l’Etat diffusé par la télévision publique à la veille de la fête nationale commémorant l’indépendance du pays, le 30 juin 1960.

    “Rien ne pourra arrêter le train des futures élections”, avait déclaré M. Kabila, sans fixer d’échéance, alors que la présidentielle censée se tenir cette année, conformément à la Constitution.

    La RDC traverse une crise politique profonde depuis la reconduite de M. Kabila et sa majorité au pouvoir à l’issue de la présidentielle et des législatives marquées par des fraudes massives en 2011.

    Le mandat du président expire en décembre et la loi fondamentale lui interdit de se représenter, mais la Cour constitutionnelle l’a autorisé en mai à se maintenir au pouvoir dans le cas où la présidentielle ne serait pas organisée dans les temps. Depuis des mois, l’opposition congolaise accuse M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, de chercher à se maintenir “illégalement” à la tête du pays .

    Ex-allié de poids de M. Kabila, M. Katumbi est passé dans l’opposition en septembre dernier en même temps qu’il démissionnait de ses fonctions de gouverneur du Katanga (province du sud-est de la RDC démantelée depuis lors) et qu’il accusait M. Kabila de chercher à violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir.

    Il a été condamné la semaine dernière à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, “inventée de toutes pièces” afin “d’empêcher ma candidature à la présidentielle”, selon son communiqué.

    “Ni les condamnations, ni le harcèlement auquel je suis soumis, ni les violences physiques ne pourront altérer notre détermination”, a assuré M. Katumbi, ajoutant que “le 20 décembre 2016, Joseph Kabila ne dirigera plus la RDC”.

    Avec AFP

  • Voici ce que l’accusation reproche à Katumbi

    Voici ce que l’accusation reproche à Katumbi

    Moise-K-Le journal kinois L’Avenir, proche de la Majorité présidentielle, a publié vendredi le “dossier” d’accusation du candidat à la présidentielle Moïse Katumbi, inculpé jeudi d’atteinte à la sûreté de l’Etat, mais sans en indiquer la provenance.

    Voici l’essentiel de ses 66 points, publiés sur trois pages.

    1. Dix “anciens militaires américains”, avec nom et n° de passeport, ont été identifiés dans l’entourage de M. Katumbi. Leurs demandes de visa les présentent comme “touriste, agriculteur, fermier, logisticien, Médecin MSF, professeur, homme d’affaires, missionnaire, membres d’ONG”. Ils ne se sont présentés ni “à l’ambassade” américaine à Kinshasa, “ni au consulat américain à Lubumbashi”.

    2. Ils sont entrés au Congo à des dates différentes et avec des visas de voyage d’un mois, prolongés ensuite pour trois mois – visas qui ne leur donnent pas l’autorisation de travailler. Ils ont travaillé pour M. Katumbi comme “agents de sécurité” et ont été logés dans différentes propriétés de celui-ci.

    3. Trois d’entre eux sont entrés au Congo sous couvert de la société de sécurité Jones Group International, dirigée par le général en retraite James Logan Jones, en contact avec la société congolaise de gardiennage Pomba One Security, dirigée par Corneille Franck Mwashila, ancien policier congolais. Selon le dossier, “la loi interdit l’utilisation d’éléments issus des forces armées, de la police (…)” dans une société de gardiennage, ainsi que d’”étrangers n’ayant pas séjourné au pays 5 ans durant sans interruption”. En outre, Pomba One Security fonctionnait “sans permis d’exploitation” et “sans paiement des frais requis”. Enfin, les Américains n’ont pas été accueillis, à leur arrivée à Lubumbashi, par Pomba “censée les avoir invités mais plutôt par les proches de M. Moïse Katumbi, dont son préposé au protocole”.

    4. M. Mwashila serait “un des gardes du corps les plus proches de M. Moïse Katumbi” et “a déclaré sur PV n’avoir jamais eu, dans sa vie, ni contrat ni contacts avec la société Jones Group International”. Il a néanmoins travaillé “de janvier au 24 avril 2016” dans une résidence de M. Katumbi avec six des Américains “comme garde du corps”.

    5. Trois des Américains ont été invités au Congo “par M. Moïse Katumbi à travers l’ONG Oeuvre sociale pour les Amis chrétiens”.

    6. Enfin, le principal des Américains cités, Darryl Lewis, a été US Marine de 1985 à 89, quand il a quitté l’armée américaine. Il a ensuite travaillé pour la société de sécurité Blackwater, pour laquelle il a effectué des “missions (…) notamment en Afghanistan, au Kosovo, en Irak, au Burundi et aux Emirats arabes unis”.

  • Katumbi condamné: Son frère le défend

    Katumbi condamné: Son frère le défend

    katebe-Raphaël Katabe Katoto, frère aîné de Moïse Katumbi, ex-candidat à la présidence de la RDC et “propriétaire” du bien visé dans ce dossier.

    Que reproche-t-on exactement à votre frère ?

    “C’est tellement surréaliste. Il aurait donc spolié un bien réclamé par un citoyen grec dans le cadre d’une succession plus de quarante ans après la vente de ce fameux bien.”

    Vous démentez cette accusation ?

    “Mon frère n’a aucun lien avec ce bien. C’est moi qui en suis le propriétaire depuis 1976. J’ai tous les documents qui l’attestent. La propriétaire de ce bien et d’autres sur Lubumbashi a quitté le pays au tout début des années 70. Elle a confié la gestion de ses biens à la Sonas (Société nationale d’assurances) qui devait les mettre en location. J’ai loué ce bien dans lequel toute la famille, y compris Moïse qui devait avoir 6 ou 7 ans, a vécu. En 1976, elle a demandé à ce que la Sonas vende ses biens. En tant que locataire, j’avais un droit de préemption que j’ai utilisé pour l’acheter. Cela fait donc quarante ans et il n’y a jamais eu la moindre contestation.”

    Craignez-vous pour la carrière politique de votre frère ?

    “Cette condamnation ne vaut rien. Je le dis haut et fort et je m’explique. Primo : dans ce dossier, la juge qui a mené les débats et refusé d’entendre la défense avait été récusée. Secundo : l’un des droits juges qui devaient signer la condamnation a refusé de le faire parce qu’il la jugeait complètement infondée. Il a été emmené dans les locaux de l’ANR, nos services de sécurité, jusqu’à ce qu’il obtempère. Tertio : nos avocats vont demander la révocation de ce jugement devant la cour suprême de Kinshasa. Une procédure et un parcours que je connais bien puisque j’ai subi la même ignominie. J’étais candidat à la présidence quand j’ai été accusé du meurtre d’un ressortissant grec. J’ai été jugé coupable à Lubumbashi à la suite d’un procès aussi surréaliste que celui que vient de vivre mon frère, qui est toujours en Europe pour se soigner. Mes avocats ont donc plaidé la révocation de cette condamnation à Kinshasa. Ils ont obtenu gain de cause. L’affaire a été rejugée au Kasaï et j’en suis sorti blanchi et les juges ont osé parler de dossier politique construit de toutes pièces. Je suis donc confiant pour Moïse, ce n’est pas cette farce qui peut l’arrêter.”

    (La Libre)

  • L’affaire Katumbi ne constitue pas un cas de restriction de liberté, selon le gouvernement congolais

    L’affaire Katumbi ne constitue pas un cas de restriction de liberté, selon le gouvernement congolais

    katumbi-Le gouvernement de la RDC s’est indigné, dans un document du ministère des affaires étrangères, des menaces des sanctions ciblées contre les autorités congolaises en rapport avec les violations des libertés des citoyens de leurs pays.

    Evoquant le cas de Moïse Katumbi, l’ex-gouverneur du Katanga, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle inculpé pour recrutement de mercenaires, le document se refuse de parler d’un cas des restrictions des espaces des libertés publiques.

    Le document transmis à VOA Afrique par le bureau du porte-parole du gouvernement et portant les initiaux J.N., dénonce plutôt M. Katumbi d’avoir violé le principe du secret de l’instruction en ameutant les supporters de T.P. Mazembe, club dont il est le président, et dont il se faisait accompagner à chaque séance d’audition au parquet.

    “Il ne s’agissait pas d’une manifestation publique qui, d’ailleurs, requiert des autorisations d’usage afin de permettre la préservation de l’ordre public. En dispersant les sympathisants du chairman du TP Mazembe, la police de Lubumbashi ne faisait qu’appliquer la loi et mettre un terme à des troubles de l’ordre public prémédités par un faisant l’objet d’une instruction judiciaire. Parler de restriction des espaces de liberté dans ces conditions, résulte d’un renversement des paramètres d’appréciation des faits qui rend la légalité illégale “, indique le document.

    Le texte s’en prend aux représentants de la communauté internationale, particulièrement ceux d’Europe Occidentale et des Etats-Unis qui “ont pris l’habitude de se comporter comme des proconsuls en pays conquis”. Le gouvernement s’indigne, dans le document, de ce qu’en moins de 48 heures, la semaine dernière, une Envoyée spéciale de la Grande Bretagne dans la région des Grands Lacs et le porte-parole du Département d’Etat américain se soient permis de menacer les autorités en place à Kinshasa qui les accueillaient de ” sanctions ciblées ” si celles-ci attentaient aux libertés des citoyens… congolais.

    Le gouvernement accuse Moïse Katumbi d’avoir voulu plutôt gêner l’instruction judiciaire en se précipitant de se proclamer candidat à la prochaine élection présidentielle quelques heures après qu’Alexis Thambwe Mwamba, le Ministre de la Justice du gouvernement de Joseph Kabila a annoncé avoir donné injonction au Procureur général de la République d’ouvrir une enquête sur des mercenaires dont l’un, aux arrêts, aurait fait des aveux.

    Au sujet du harcèlement dénoncé contre les opposants, le document se rapporte au cas du député Martin Fayulu, également candidat déclaré à la prochaine présidentielle et dont l’hôtel a été scellé. Le gouvernement soutient que M. Fayulu devrait plutôt à remplir ses obligations fiscales vis-à-vis de l’Etat et affirme que le député n’est pas le seul opérateur économique qui a des problèmes avec le fisc, qui touche aussi des proches de la Majorité.

    Pour ce qui est du calendrier électoral, le texte cite le Ministre de la Justice Thambwe Mwamba selon qui “il faudrait attendre la tenue du dialogue pour que ce dossier de calendrier électoral et des contraintes financières liées à l’organisation des élections soit vidé”.

    VOA

  • Moïse Katumbi, que va-t-il faire maintenant ?

    Moïse Katumbi, que va-t-il faire maintenant ?

    -Après son inculpation pour atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État, Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle en RD Congo, a été autorisé à quitter le territoire national pour suivre des soins médicaux appropriés en Afrique du Sud. Comment compte-t-il rebondir ?

    « Pour l’instant, Moïse Katumbi est toujours sous observation médicale à Johannesburg », affirme un proche de l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga. À l’en croire, après des examens de santé et une fois rétabli, rien n’empêchera au candidat déclaré à la présidentielle congolaise de quitter l’Afrique du Sud.

    Que fera-t-il ? Regagnera-t-il immédiatement la RD Congo où le parquet l’a inculpé, jeudi 19 mai, d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État ou s’envolera-t-il vers d’autres cieux ?

    Katumbi déjà hors course ?

    « Peu importe sa décision, le scénario voulu par Kinshasa paraît irréversible : disqualifier de la course à la présidentielle un candidat populaire devenu le principal rival du camp présidentiel », confie à Jeune Afrique un magistrat de la capitale congolaise, qui dit avoir déjà traité des « dossiers similaires et sensibles ».

    À l’en croire, il en a été ainsi de plusieurs autres opposants qui se sont retrouvés, avant Moïse Katumbi, dans le collimateur du pouvoir. « En exécutant des instructions venues d’en-haut sans réfléchir, des juges avaient récemment condamné l’ancien député Vano Kiboko, passé à l’opposition, à trois ans de prison alors que les faits infractionnels qui lui étaient reprochés ne pouvaient être punis d’une peine de plus de deux ans », rappelle-t-il.

    Ce n’est pas évident de mettre Moïse Katumbi en taule, admet un cadre de la Majorité présidentielle

    Dans le cas Katumbi, les choses se sont précipitées. « L’audition a été suspendue le jour où notre client a été agressé par les forces de l’ordre. Le parquet a promis de la reprendre dès qu’il serait rétabli. Nous n’avons donc pas compris pourquoi le même parquet a finalement choisi de l’inculper sans l’entendre de nouveau », explique un avocat de la défense. Puis, au lendemain de son inculpation, l’opposant, soupçonné d’avoir recruté de supposés mercenaires étrangers, a été autorisé à quitter la RD Congo pour aller en Afrique du Sud recevoir des soins médicaux appropriés…

    « Visiblement, ce n’est pas évident de mettre Moïse Katumbi en taule », admet un cadre de la Majorité présidentielle (MP, la coalition au pouvoir). « Le dossier est complexe et divise au sein même de l’entourage du chef de l’État : d’un côté le camp des durs qui veut poursuivre cette affaire jusqu’au bout – position défendue notamment par des responsables de l’Agence nationale de renseignement (ANR) et certains faucons de la MP -, et de l’autre, un camp plus modéré qui considère qu’il est trop risqué d’avoir les États-Unis à dos en cette période préélectorale déjà tendue », explique-t-il.

    L’Américain Darryl Lewis enfin devant le parquet

    Arrêtés le 24 avril à Lubumbashi lors du meeting de Katumbi dispersé à coups de gaz lacrymogène et transférés dès le lendemain à Kinshasa, l’Américain Darryl Lewis et trois Congolais (Idi Sefu, Yannick Kabinda et Franck Mwashila) proches de l’opposant sont considérés par les autorités congolaises comme des « mercenaires » au service de l’ancien gouverneur.

    Détenus au secret depuis presqu’un mois, « tous les quatre ont été transférés aujourd’hui [24 mai] devant le parquet général de la République où une audition est prévue devant le même magistrat qui a entendu M. Katumbi », a indiqué Me Azarias Ruberwa, l’un des avocats du collectif de la défense. Une « bonne nouvelle, selon cet ancien vice-président de la République, car leur détention était très irrégulière ».

    Hormis le citoyen américain, les trois suspects congolais n’ont jamais reçu de visite ni de leurs familles ni de leur conseil. Ce qui fait craindre une « extorsion de faux témoignages pour fabriquer des preuves contre Katumbi », relève un autre avocat du collectif.

    Katumbi-Tshisekedi de nouveau à l’ordre du jour

    Concernant le dossier principal, des avocats affirment toutefois continuer à travailler pour que l’inculpation de Moïse Katumbi soit retirée. « Contrairement à ce que le porte-parole du gouvernement a indiqué, l’affaire n’est pas passée en phase juridictionnelle, nous continuons à discuter avec le parquet parce que ce dernier n’a pas entendu notre client comme il était prévu », explique Me George Kapimba.

    En attendant, Moïse Katumbi est « annoncé dans le courant de la semaine à Bruxelles », selon certaines indiscrétions au sein de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès social (UDPS). Une « rencontre autour d’Étienne Tshisekedi [leader historique de l’UDPS] » est en effet en gestation dans la capitale belge. Elle connaîtrait la participation de Katumbi, ou du moins du G7, regroupement politique qui soutient la candidature de Katumbi à la présidentielle. « Les lignes bougent… », souffle un membre de la coalition.

    Moïse Katumbi veut toujours rassembler l’opposition

    Dans l’entourage de Katumbi, l’on ne confirme pas un imminent tête-à-tête entre ce dernier et Tshisekedi. Ses proches se contentent d’affirmer que des « négociations » sont en cours avec l’UDPS et le G7 pour « harmoniser les vues ». « Mais Moïse Katumbi demeure dans sa droite ligne, celle de rassembler toute l’opposition. Il avait déjà rencontré Étienne Tshisekedi  et d’autres opposants dans cette optique. Naturellement, le G7, allié de Katumbi, s’inscrit aujourd’hui sur la même ligne », explique l’un d’eux.

    Pourrait-on envisager de voir Katumbi sur la liste des opposants participant au dialogue politique, convoqué par le président Kabila, que Tshisekedi s’apprête à envoyer au facilitateur Edem Kodjo ? « Ce serait réducteur de résumer les tractations entre l’UDPS et G7 à une histoire de liste alors que les deux parties, malgré leurs différences d’approche, travaillent sur le respect de la Constitution et celui des délais qu’elle impose pour l’organisation des élections, l’alternance démocratique et la nécessité d’avoir une candidature commune de l’opposition », avance-t-on dans l’entourage de Katumbi.

    JA