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  • Madagascar: avant le second tour, mise au point de la société civile

    Madagascar: avant le second tour, mise au point de la société civile


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    RFI

    Publié le 30-11-2018
    Modifié le 30-11-2018 à 12:20

    Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, tous deux ex-présidents, s’affronteront lors du second tour de l’élection présidentielle. À quelques jours du début de cette nouvelle campagne, la société civile malgache en appelle à la vigilance des citoyens. La plateforme AVG de protection de la nature a rappelé, cette semaine, que l’exploitation et les trafics de ressources naturelles avaient redoublé durant cette période électorale. « Une poignée de personnes composées d’opérateurs économiques et de politiciens véreux profitent de cette situation pour renforcer leurs activités illégales », alerte-t-elle. D’autres associations veulent aussi éveiller les consciences des futurs votants et avertir les candidats.

    Au siège de Safidy, l’observatoire national des élections, Faraniaina Ramarosaona tire les leçons de ce premier tour en vue du scrutin du 19 décembre prochain : « Compte tenu du taux de participation de 53% et de ce réservoir de 47% d’abstention, nous appelons les citoyens à voter massivement et en même temps à voter de manière attentive au moment du scrutin pour qu’il n’y ait pas de votes blancs et nuls, afin qu’ils ne soient pas revendiqués par les candidats, comme cela a été fait, là, au premier tour. Il vaut mieux dire “je vote pour tel ou tel”, plutôt que d’avoir le remord de ne pas avoir voté et d’être ensuite conduit par un dirigeant que nous n’avons pas voulu. »

    En dix ans, « la société civile a évolué », prévient de son côté Mbolatiana Raveloarimisa, l’une des fondatrices du mouvement citoyen Wake up Madagascar. Elle est devenue, affirme-t-elle, un vrai contrepouvoir : « Il faut que la société civile dise clairement à ces deux candidats que peu importe qui sera élu, on sera là, en tant que “watch dogs”, gardiens, pour veiller à ce que le pays n’aille pas plus mal. On se battra pour ce pays, on attaquera s’il le faut et surtout, on ne se laissera pas faire. Par ailleurs, par rapport au financement des campagnes, il faut vraiment se poser la question : d’où vient l’argent ? On ne peut pas élire un président qui a détourné des fonds parce qu’il va devoir tôt ou tard les rendre, et ce sera sur le compte du peuple malgache. Et jusqu’à présent, les instances en charge de ces questions n’ont toujours pas eu de réponse sur ce point. »

    Le 3 décembre prochain, la campagne électorale reprendra. Et avec elle, l’engagement de milliers de militants, prêts à réagir au nom de la consolidation de la démocratie.

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  • Madagascar: que contient le projet de loi de Finances 2019?

    Madagascar: que contient le projet de loi de Finances 2019?


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    RFI

    Publié le 27-11-2018
    Modifié le 27-11-2018 à 01:09

    Les députés se réunissent aujourd’hui en séance plénière en vue de l’examen et de l’adoption du projet de loi de Finances (PLF) pour 2019. L’examen a commencé hier. Ce projet de loi, le plus important de l’année, instaure le budget de l’Etat, ses recettes et ses dépenses : le PLF brosse ainsi le tableau économique du pays. Quelles sont ses grandes orientations ?

    D’abord, les indicateurs économiques. Selon le texte, la croissance malagasy continue d’afficher un taux positif, elle est en légère accélération. En 2019, la croissance est prévue à 5,2%, soit le même taux qu’en 2018. Comme pour ces deux dernières années, c’est le secteur secondaire, celui de l’industrie donc, qui va être le secteur porteur de l’économie.

    → RELIRE : Madagascar: la loi de Finances présentée dans un contexte particulier

    Quels sont les domaines que l’Etat souhaite prioriser ? On va vers un renforcement du secteur social. La santé, l’éducation, l’eau, l’assainissement et la protection sociale sont des priorités nationales pour l’Etat : par exemple, le crédit alloué à l’éducation enregistre une hausse de 16,2%. Autre priorité : désenclaver les zones rurales, surtout celles à fort potentiel économique en construisant des routes. Les ministères concernés obtiendront une part de 9% du budget (soit une hausse de deux points).

    Côté négatif, il est prévu que l’ariary continue sa dépréciation en 2019 par rapport aux principales devises. En cause : le creusement continu du déficit de la balance commerciale, la dépendance de Madagascar vis-à-vis des aides extérieures et la prééminence du dollar américain au niveau du commerce international.

    Cependant, la dépréciation devrait être limitée grâce aux exports de vanille et de produits manufacturés, explique le projet de loi, sur lesquels on attend une accumulation d’importantes réserves de change. La dette publique elle aussi s’alourdit légèrement pour 2019 et s’élève à 374 milliards d’ariary environ.

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  • Elections à Madagascar: pointée du doigt, la Céni fait sa journée d’autocritique

    Elections à Madagascar: pointée du doigt, la Céni fait sa journée d’autocritique


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    RFI

    Publié le 23-11-2018
    Modifié le 23-11-2018 à 23:36

    Le 28 novembre prochain, la Haute Cour constitutionnelle devrait proclamer officiellement les résultats définitifs du 1er tour de l’élection présidentielle. De son côté, la Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui a procédé au traitement des résultats, se prépare déjà pour le second tour. Vendredi 23 novembre, ses cadres se sont rassemblés pour faire le bilan de l’organisation du 7 novembre dernier. Une journée d’introspection à huis clos pour l’institution dont l’organisation et le manque de transparence ont été fortement critiqués par de nombreux candidats.

    Une journée consacrée à l’autocritique. Finances, matériel, résultats, communication… Domaine par domaine, les responsables de la Céni ont tous pris la parole pour faire le bilan de ce premier tour, à l’abri des caméras. « Une étape impérative, vu le contexte tumultueux », explique Liliane Ravaoharinirina, la secrétaire exécutive nationale adjointe de la Céni.

    « Concernant les failles, par exemple les retards de l’acheminement de matériel, comme les isoloirs, qui ont empêché que le vote commence à l’heure légale, on s’est rendu compte que c’était dû à la démission de certains membres de bureaux de vote, la veille au soir. Donc nous venons de décider aujourd’hui qu’il faut être plus ferme, dans les consignes. Et rappeler aux membres des bureaux de vote l’importance de leurs engagements parce qu’il y a un engagement légal par rapport à cela. »

    « Concernant le traitement des résultats sur lequel on a eu beaucoup d’attaques et de critiques de la part des candidats, surtout les deux candidats en tête, une des solutions proposées c’est de séparer les blancs et nuls, au lieu que cela soit confondu, poursuit-elle. Par rapport aux critiques sur le fait qu’on ait été trop lent, sur le traitement des résultats, il est proposé qu’on augmente les effectifs de manière à pouvoir accélérer le travail et bien organiser également l’exploitation des dossiers en fonction de l’arrivée des plis venant des SRMV » (Sections de recensement des matériels de vote – NDLR).

    Lundi 26 novembre, les membres du bureau permanent de la Céni décideront si les solutions proposées durant cette journée de bilan seront retenues ou non. L’institution se dit toutefois sereine concernant les plaintes déposées à la Haute Cour constitutionnelle (HCC) par les candidats et qui la visent directement. La Céni se tient prête à répondre à toutes les demandes de confrontation de documents électoraux ou d’audit de logiciel.

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  • Présidentielle à Madagascar: la classe politique peine à se renouveler

    Présidentielle à Madagascar: la classe politique peine à se renouveler


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    RFI

    Publié le 18-11-2018
    Modifié le 18-11-2018 à 16:30

    A Madagascar, un face à face entre les deux adversaires de la crise de 2009 aura lieu lors du deuxième tour de l’élection présidentielle. C’est ce qu’il ressort des résultats provisoires du premier tour proclamés samedi par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). L’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, arrive en tête avec 39,19 % des suffrages, suivi de Marc Ravalomanana qui obtient 35,29 % des voix. Mais avec un taux de participation de 54%, les Malgaches ont signifié un certain désintérêt pour leur classe politique.

    Il y a près de dix ans, Andry Rajoelina succédait à Marc Ravalomanana sans élection, un événement qualifié de « coup d’Etat » par la communauté internationale. Tous les deux interdits de se présenter à la dernière présidentielle de 2013, c’est par les urnes que ces deux adversaires pourront prendre leur revanche, le 19 décembre prochain, date du deuxième tour de l’élection présidentielle.

    Lors du premier tour, les régions dîtes côtières de la Grande Ile ont largement voté pour Andry Rajoelina, tandis que les régions des hauts-plateaux, dans le centre, ont plébiscité Marc Ravalomanana.

    L’autre gagnante de ce scrutin, c’est l’abstention. Seuls 54 % des électeurs inscrits sur les listes électorales se sont déplacés pour aller voter. Un chiffre bien inférieur au premier tour de l’élection présidentielle de 2013 où le taux de participation avait atteint 61 %.

    C’est un désintérêt des Malgaches pour une classe politique qui peine à se renouveler car même si le choix était vaste – 36 candidats étaient en lice pour ce premier tour de la présidentielle – ce sont les trois anciens présidents disposant de moyens financiers colossaux qui ont pu se faire entendre pendant la campagne électorale. C’est en effet le président sortant, Hery Rajaonarimampianina qui arrive en troisième position avec un peu moins de 9 % des voix. Les 33 autres candidats sont tous en dessous des 2 %.

    Les résultats donnés par la Céni sont provisoires. C’est maintenant la Haute Cour Constitutionnelle qui doit proclamer les résultats définitifs. Elle a jusqu’au 26 novembre pour faire cette annonce.

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  • Présidentielle malgache: Rajoelina et Ravalomanana qualifiés pour le 2nd tour

    Présidentielle malgache: Rajoelina et Ravalomanana qualifiés pour le 2nd tour


    Par
    RFI

    Publié le 17-11-2018
    Modifié le 17-11-2018 à 23:43

    Un duel entre deux ex-présidents : c’est l’affiche du second tour de la présidentielle malgache. Andry Rajoelina (39,19%) et Marc Ravalomanana (35,29%) se sont qualifiés selon les résultats provisoires , car non encore officiellement proclamés par la HCC, la Haute cour constitutionnelle. Le 2nd tour est prévu pour le 19 décembre.

    Les résultats sont à la mesure des tendances de ces derniers jours. Samedi soir, à 18h30, la Céni a donc donné très officiellement les résultats du scrutin. Andry Rajoelina, l’ex président de la Transition, arrive en tête avec 39,19% des suffrages. Suivi par son ennemi de toujours, l’ex-président Marc Ravalomanana avec 35,29% des voix.

    Le président sortant Hery Rajaonarimampianina obtient un score de 8,84% qui le place en troisième position. Le pasteur Mailhol, fondateur de la secte Apocalyse sur la Grande Ile, arrive en 4e position avec 1,27% des suffrages. Les 32 autres candidats ramassent donc les miettes, comme Didier Ratsiraka avec un petit 0,45%. Le taux de participation s’élève à 54,2%. Quant au nombre de bulletins blancs ou nuls, il dépasse lui les 7%.

    Ces résultats interviennent sur fond de contestation de la part d’un grand nombre de candidats. Les trois candidats arrivés en tête ont tous ces derniers jours mis en doute la fiabilité des résultats partiels et la manière peu transparente avec laquelle opérait la Céni. Samedi matin, un collectif d’une vingtaine de candidats, composé entre autres de Hery Rajaonarimampianina, a même déposé une requête devant la HCC demandant l’annulation du scrutin pour vice de procédure dans l’élection ayant entraîné des fraudes.

    Les clans des deux qualifiés ont d’ores et déjà réagi : « Nous nous engageons sans problème dans le deuxième tour et avec espoir », a déclaré à l’issue de la cérémonie d’annonce des résultats, le directeur de campagne de Marc Ravalomanana. Il confirme toutefois de grosses différences de résultats entre ceux de la Céni et les leurs. Mais dit-il, « nous ne déstabiliserons pas l’institution dans la proclamation de ses résultats provisoires. » Quant à savoir si son équipe déposera un recours en disqualification contre le candidat adverse : « Laissez-nous le secret de notre stratégie d’approche pour le 2nd tour, sans dévoiler immédiatement ce que nous ferons ou ne ferons pas ».

    Côté Andry Rajoelina, la réaction s’est faite par un tweet sur le compte du candidat: « La population malagasy a montré sa soif de démocratie. Félicitations à tous ceux qui ont voté. J’appelle maintenant à un large rassemblement pour sauver Madagascar. Néanmoins, je soutiens la vraie démocratie et je regrette que le traitement des résultats par la #CENI n’ait pas été transparent. Cela ne nous empêchera pas de gagner, avec vous tous, et rendre sa fierté au peuple malagasy. »


    Hery Rajaonarimampianina et d’autres candidats réclament l’annulation du scrutin

    « Utilisation d’urnes non transparentes facilitant le bourrage d’urnes », « stylos à bille remplacés par des marqueurs dans les isoloirs », « bulletins cochés retrouvés dans des poubelles autour des bureaux de vote », autant d’anomalies que le président sortant et éliminé du 2nd tour, Hery Rajaonarimampianina pointe du doigt. Avec une coalition d’une vingtaine d’autres candidats, il a déposé samedi matin, à quelques heures de l’annonce des résultats provisoires, une requête devant la Haute cour constitutionnelle. Tous réclament l’annulation du scrutin du 7 novembre. La HCC devra se prononcer et trancher, d’ici le 26 novembre prochain.

    « Un peu partout dans le pays, nous avons constaté beaucoup d’irrégularités, d’anomalies, quant aux dernières préparations de ce scrutin. C’est vraiment une source potentielle de fraudes ! Et c’est à cause de cela que l’on risque de remettre en question la crédibilité même des opérations électorales » justifie le président sortant interrogé par RFI.

    Quand on lui demande s’il a déposé une requête en annulation au vu de résultats qui ne lui sont pas favorables, Hery Rajaonarimampianina dément : « On peut être déçu si on est convaincu qu’il n’y avait pas eu d’irrégularités. Mais je suis convaincu, j’ai vu, j’ai des preuves que les irrégularités sont nombreuses. Il y a eu un détournement du vote des citoyens et je me sens interpellé en tant que dirigeant sortant de ce pays. »

    Sur la question d’une éventuelle alliance de son camp avec Marc Ravalomanana, le président sortant botte en touche : « Votre question arrive trop tôt. Il faut d’abord attendre les résultats définitifs. Donc attendons de voir. »

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  • Présidentielle à Madagascar: les résultats publiés au compte-goutte

    Présidentielle à Madagascar: les résultats publiés au compte-goutte


    Par
    RFI

    Publié le 08-11-2018
    Modifié le 08-11-2018 à 16:04

    Lendemain d’élection à Madagascar. Le dépouillement des bulletins de vote a commencé. Pour que les choses soient transparentes, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a commencé à publier sur son site tous les résultats.

    La Céni a commencé à publier depuis ce jeudi matin des résultats très partiels puisqu’à 15 heures, seuls les résultats de 313 bureaux sur plus de 24 000 avaient été mis en ligne. Les résultats sont mis en ligne au fur et à mesure qu’ils arrivent, mais ne sont pas pour l’instant suffisamment significatifs.

    Faire taire les spéculations

    Pourquoi les publier petit à petit ? La société civile avait demandé que la Céni publie ces résultats en temps réel d’une part pour apaiser les tensions et faire taire les spéculations, d’autre part pour éviter que les candidats n’annoncent leurs propres résultats avant la Céni et ne revendiquent la victoire. Scénario qui a déjà eu lieu en 2002.

    D’ailleurs, ce mercredi, la Haute Cour constitutionnelle a appelé ses candidats à ne pas annoncer les résultats avant la Céni. Officiellement, celle-ci a trois semaines pour le faire. Parce qu’elle doit recouper les PV envoyés par mails qui ont été scannés par les différents districts avec les PV papier qui eux sont envoyés par la route depuis les différentes régions.

    « Les tendances expriment la volonté du changement »

    Après ces premières publications, trois des principaux candidats se sont déjà exprimés. Deux d’entre eux se disent satisfaits. Andry Rajoelina et de Marc Ravalomanana sont confiants en leur victoire. « Les tendances expriment la volonté du changement », a déclaré Andry Rajoelina, depuis le studio de sa chaine de télévision. De son côté, Marc Ravalomanana a déclaré : « Je suis optimiste et positif. Je ne crois pas qu’il y aura un deuxième tour ».

    L’ex-président Hery Rajaonarimampianina dénonce pour sa part de « nombreuses irrégularités » lors de ce premier tour. Dans un communiqué, l’ancien chef de l’Etat a prévenu qu’il ne « laisserait pas la population se faire dérober son vote », citant notamment un « fichier électoral non valide » et « la présence de bulletins déjà cochés ».

    Un mot de la participation, elle est estimée par la Céni à environ 47% d’après les résultats actuels.

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  • Présidentielle à Madagascar : trois anciens chefs d’État en lice

    Madagascar Marc Ravalomanana Hery Rajaonarimampianina Afrique Présidentielle à Madagascar : trois anciens chefs d’État en lice Tweeter print © Marco Longari, AFP | Un électeur à Antananarivo mercredi 7 novembre. Vidéo par Gaëlle BORGIA Texte par FRANCE 24 Suivre france24_fr sur twitter Dernière modification : 07/11/2018 Les Malgaches ont commencé à voter mercredi pour le premier tour de la présidentielle, où trois anciens chefs de l’État font figure de favoris dans ce pays à l’histoire politique mouvementée. Près de 10 millions de Malgaches sont appelés aux urnes mercredi 7 novembre pour le premier tour de la présidentielle. Le scrutin marque le retour des “revenants” : les ex-présidents Marc Ravalomanana (2002-2009) et Andry Rajoelina (2009-2014), interdits par la communauté internationale de se présenter en 2013 après les violences politiques de 2009 qui avaient fait une centaine de morts.Les manifestations avaient débouché sur un coup d’État, ainsi que l’a qualifié la communauté internationale, et l’armée avait confié le pouvoir à l’opposant Andry Rajoelina. Le combat entre ces deux frères ennemis se transpose cette année dans les urnes, où ils affronteront 34 autres candidats, dont un autre ex-président Hery Rajaonarimampianina (2013-2018), qui complète le trio des principaux prétendants.Tous ont fait une démonstration de force ce week-end dans la capitale, Antananarivo, en remplissant chacun des stades de plusieurs dizaines de milliers de personnes. De véritables marées humaines aux couleurs des candidats, qui ont distribué des tee-shirts dans tout le pays. La campagne a été pacifique dans ce pays à l’histoire politique mouvementée.Comme ses deux prédécesseurs, Hery Rajaonarimampianina n’a pas lui non plus échappé à la tourmente. Une fronde de l’opposition, qui a fait deux morts en avril, l’a contraint à nommer un gouvernement d’union nationale.À Madagascar, où les trois quarts de la population vivent avec moins de 1,90 dollar par jour, les électeurs aspirent à vivre décemment et en sécurité. Près de la moitié des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique, selon le Programme alimentaire mondial (PAM). Les trois favoris ont fait du développement leur priorité affichée. Mais les observateurs dénoncent des promesses sans financement.Le pays figure au 155e rang sur 180 au classement de la perception de la corruption de l’ONG Transparency International.Si aucun candidat n’obtient 50 % des suffrages, un second tour est prévu le 19 décembre. Avec AFP Première publication : 07/11/2018 Tweeter print
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  • Madagascar: des électeurs méfiants à l’égard des trois principaux candidats

    Des affiches électorales placardées sur un arrêt de bus à Antananarivo, le 2 novembre 2018. © MARCO LONGARI / AFP

    Par
    RFI

    Publié le 05-11-2018
    Modifié le 05-11-2018 à 10:56

    Ce lundi 5 novembre est le dernier jour de campagne avant l’élection présidentielle de mercredi. Plusieurs candidats ont tenu leur dernier meeting ce week-end. Notamment les trois poids lourds de la politique malgache, les ex-présidents Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina et Hery Rajaonarimampianina. Mais s’ils dominent la campagne, les médias, les affichages dans la rue, ils ne convainquent pas tout le monde pour autant.

    Devant le meeting politique d’un des trois principaux candidats, des taxis attendent. Parmi eux, Har, 35 ans, est au volant d’une 4L – qui a plus de 30 ans et est rouillée de toute part. Il travaille quasiment tous les jours, pour gagner environ huit euros par jour. C’est bien plus que la majorité des gens, admet-il, mais son niveau de vie n’a cessé de baisser.
    Il est catégorique : il ne votera pas pour l’un de ces trois candidats. « Ils ont tous les trois dirigé le pays et ils ont échoué. Voilà pourquoi je ne les aime pas. Madagascar a besoin de quelqu’un de nouveau, d’un nouveau visage. Depuis que le trois se sont succédé, ma vie est devenue de plus en plus dure. »
    Un peu plus loin Garijo, comptable et tout aussi méfiant. Ces trois, dit-il, n’ont rien fait pour le pays, et ne pensent qu’à eux. « Ces trois candidats ne me sont plus guère favorables pour notre pays, parce qu’ils étaient déjà là et notre pays est toujours comme ça… Nous sommes toujours pauvres. Mieux vaut ne pas élire les trois. Mieux vaut un autre candidat. Si c’est un de ces trois candidats qui est élu, il y aura du grabuge. »
    Du grabuge, ajoute-t-il, car si l’un d’eux est élu, « les deux autres ne l’accepteront pas et le pays sera à nouveau en crise ». Un sentiment partagé par de nombreux Malgaches.
    ► Présidentielle à Madagascar : sept ex-présidents et Premiers ministres candidats

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  • Madagascar: les attentes des électeurs dans le Sud-Est pauvre et isolé

    Comme des trophées, les habitants des villages reculés de l’Androy et l’Anosy arborent fièrement les T-shirts distribués par les rares candidats à avoir fait le déplacement dans le sud de l’île. © Sarah Tétaud/RFI

    Par
    RFI

    Publié le 05-11-2018
    Modifié le 05-11-2018 à 10:42

    Dans le Sud-Est, là où sévit la sécheresse depuis maintenant cinq ans, et où une partie de la population peine à s’alimenter, la très grande majorité des candidats n’a pas pris le temps de se déplacer. Entre Amboasary et Ambovombe, deux villes peuplées du Grand Sud, ils sont trois candidats seulement à avoir fait le déplacement. Alors qu’attend cette population isolée du futur président ?

    En arrivant par les airs, les rares candidats venus à la rencontre de la population rurale de l’Androy-Anosy ont offert des émotions fortes à ces habitants du bout du monde. Mises en scène de rockstar, discours messianiques. Le tout agrémenté de distribution d’argent ou de petits cadeaux.
    Dady et Soloazee arborent fièrement leur nouveau t-shirt. Ils habitent chacun dans un village reculé et ont parcouru des heures de marche pour aller voir « le spectacle », disent-ils, de celui pour qui ils voteront désormais.
    « Je pensais déjà voter pour Andry Rajoelina mais en plus de ça, quand je l’ai vu, il m’a donné un t-shirt ! », se félicite Dady. Soloazee, elle, glissera un bulletin de vote pour le président sortant. « Hery Rajaonarimanpianina est venu ici. Et on est allé le voir. On a reçu de l’argent : 2 000 ariarys par personne (0,50 euros) ! Et un t-shirt ! »
    Des sauveurs inconnus
    Les candidats se présentent comme les sauveurs de Madagascar. Et cela semble fonctionner. Assez cynique quand on sait qu’ils ont été les trois derniers dirigeants du pays. Une information souvent ignorée des habitants. Comme pour Fideline, par exemple. « Ah ? Non, je ne savais pas qu’Andry avait déjà dirigé le pays avant. C’est parce qu’il est venu ici la semaine dernière que je sais qui il est. »
    Et si les journées de Fideline ou Mélanie sont occupées à trouver de quoi manger, tous iront voter, dans l’espoir que le nouveau président réponde à leurs attentes.
    « Ce que j’attends de lui, c’est qu’il nous apporte de la bonté et qu’il arrête la famine », explique Fideline. « Moi ce que j’attends du président, c’est qu’il arrête les bandits et qu’il nous donne des aides, confie pour sa part Mélanie. Parce qu’ici, on ne sort jamais vraiment de notre pauvreté. » Des besoins vitaux, en somme.

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  • Présidentielle à Madagascar: bilan de la campagne électorale à Toamasina

    L’hotel de ville de Toamasina, grande ville portuaire de la côte est de Madagascar. © RFI/Laetitia Bezain

    Par
    RFI

    Publié le 05-11-2018
    Modifié le 05-11-2018 à 07:41

    A Madagascar, la campagne électorale touche à sa fin. Les Malgaches iront voter pour élire leur président ce mercredi 7 novembre, parmi 36 candidats. A Toamasina, grande ville portuaire de la côte est de l’île, les habitants ont vu défiler favoris du scrutin et candidats moins connus qui ont tenté de les convaincre.

    Sur la plage de Toamasina, quelques partisans se sont rassemblés pour soutenir leur candidat. Pendant cette campagne, de nombreuses promesses ont été faites aux habitants de la capitale économique et premier port commercial de Madagascar.
    Aina, 23 ans, étudie au centre de formation maritime de la ville. « J’ai vu trois candidats venir ici : Hery, Rajoelina et Ravalomanana. Ils ont dit qu’ils allaient changer complètement Madagascar. Ils nous ont tous dit qu’ils allaient développer le port. Mais moi je ne soutiens pas les anciens présidents car ils ont déjà dirigé le pays. Ils nous ont menti. Je choisirai une personne qui n’a pas encore été au pouvoir. J’aimerais bien que ce soit une femme par exemple. »
    Gisèle, couturière, a suivi cette campagne de près. « J’ai écouté les informations à la télévision. Je ne rate rien ! C’est à nous de réfléchir maintenant si ce qu’ils disent est réalisable ou pas. Je sais déjà pour qui je vais voter. Je voterai pour un jeune. »
    Lainirina Raveloharijaona, est le référent régional de Fanoa, un programme mis en place par la société civile actif dans l’observation du processus électoral. « Tous les candidats ont fait des efforts pour éclaircir davantage leur programme. Cette fois-ci, les gens sont conscients de l’élection. Ils sont mobilisés, ils sont prêts. »
    Avec ses 228 000 électeurs, Toamasina et sa périphérie sont très convoitées par les candidats. Elle reste l’une des villes qui comptent le plus de votants.

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