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  • le camp Kabila confronté à une nouvelle fronde

    le camp Kabila confronté à une nouvelle fronde

    aubin-joseph-augustin-Selon une requête adressée mardi à la Ceni, la Majorité présidentielle (MP), coalition au pouvoir en RD Congo, réclame le “retrait des candidatures des partis politiques et personnalités membres de la MP” qui n’ont pas obtenu “quitus de [leur] famille politique” pour se présenter à l’élection des gouverneurs dans les nouvelles provinces.

    La Majorité présidentielle (MP) semble s’acheminer vers une nouvelle crise en RD Congo. Après le départ de sept partis (G7) et de Moïse Katumbi, le dernier gouverneur de la province minière de l’ex-Katanga, la coalition au pouvoir semble être aux prises avec une nouvelle rébellion interne.

    Dans une requête adressée le 23 février au bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), dont Jeune Afrique a pu consulter une copie, Aubin Minaku, chef de la coalition au pouvoir, a rejeté le dépôt des candidatures pour l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs dans les 21 nouvelles provinces de certains « membres des partis et personnalités politiques de la MP » qui n’ont pas obtenu le « quitus de [leur] famille politique ».

    Dans le collimateur du secrétaire général de la MP, « l’on retrouve entre autres 10 des 14 candidats du camp présidentiel qui ont choisi de déposer leur candidature en qualité d’indépendants dans le Tanganyika, le Haut-Lomami, le Lualaba et le Haut-Katanga, quatre nouvelles provinces de l’ex-Katanga », confie une source proche du dossier.

    Vers l’annulation de ces candidatures ?

    Dans son courrier, la MP rappelle qu’elle « s’est fait l’honneur de déposer les listes de ses candidats gouverneurs et vice-gouverneurs [le 10 février] à travers le provinces concernées » et que toutes les autres candidatures déposées après cette date et celles qui « ne sont pas soutenues par des mandats et procurations politiques de la famille politique (…) tombent caduques ».

    La coalition au pouvoir exige enfin que les nouveaux frondeurs, qui « prétextent devenir indépendants » prouvent leur départ de la coalition au pouvoir pour concourir. Et peu importe si le président Joseph Kabila lui-même, autorité morale de la MP, s’est toujours présenté à la présidentielle comme « candidat indépendant ».

    Jeune Afrque- Trésor Kibangula

  • Réactions au communiqué de l’ONU, UA, UE et OIF

    Réactions au communiqué de l’ONU, UA, UE et OIF

    OIF-Après le premier communiqué conjoint des Nations unies, de l’Union africaine, l’UE et l’organisation de la francophonie pour appeler à des élections en RDC «dans les conditions requises de paix, de transparence de régularité, et à bonne date», voici les premières réactions du côté du pouvoir et de l’opposition.

    ►Le point de vue d’Henri Mova du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD)

    « En tant que patriote je suis ahuri de voir des opérateurs politiques congolais attendre que l’extérieur leur dise : c’est bon, voici le chemin, explique pour sa part à RFI Henri Mova, secrétaire général du parti présidentiel, le PPRD. Lorsqu’il y a des problèmes dans une Nation, on se met autour d’une table, on en discute et on trouve des solutions responsables. Et je pense que c’est lié aussi à la tentative de l’opposition à faire une épreuve de force avec pouvoir, en faisant cette fameuse journée ‘pays mort’. Comme ça n’a pas tenu, je crois que les rapports de force sont clairs et donc la communauté internationale a compris que le chemin burkinabè ou libyen, c’est impossible au Congo ».

    RFI: Mais dans ce communiqué il y a également le fait que les élections doivent sepasser à date et dans le cadre de la Constitution. Donc ça veut dire pas de glissement du calendrier.

    Henri Mova : « Je ne pense pas qu’il y a eu un diktat de la part de la communauté internationale. A date, ça signifie quoi ? C’est vague ! Ils auraient pu avoir le courage de dire oui à un délai constitutionnel et ainsi de suite. On n’a pas à fixer des limites à un pays indépendant, à fixer des limites à des gens qui discutent de leur pays…»

    ►Le point de vue de Martin Fayulu, du mouvement Ecidé (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement)

    La Dynamique de l’opposition et le G7 préparent un communiqué conjoint de réponse aux quatre organisations, mais le président de l’Ecidé, Martin Fayulu, qui est membre de la Dynamique, s’attendait à autre chose de la part de communauté internationale.

    « On aurait aimé que les quatre condamnent d’abord la répression, condamnent la violation systématique des droits de l’Homme. On aurait compris que les quatre ont pris la dimension du pouvoir kabiliste, qui veut museler tout : pas de place pour les libertés individuelles, pas de place pour les manifestations, pas de place pour des citoyens qui ne sont pas d’obédience kabiliste. Et le peuple congolais veut une seule chose, c’est la démocratie. Et pour avoir la démocratie il faut avoir les élections. Et pour avoir les élections il faut respecter la Constitution ».

    Pour rappel, les quatre organisations exhortent également les acteurs politiques congolais à apporter à Edem Kodjo, le facilitateur nommé par l’Union africaine pour suivre le dialogue convoqué par le président Kabila, leur entière collaboration alors que plusieurs plateformes comme la dynamique de l’opposition et le G7 refusent de le recevoir.

    RFI : que répondez-vous au fait qu’ils vous exhortent – vous, la dynamique et le G7 – à travailler avec Edem Kodjo et à aller au dialogue ?

    Martin Fayulu : Non, nous avons déjà donné la réponse pour Monsieur Edem Kodjo et je crois qu’on ne va pas revenir là-dessus. Et c’est vrai, nous voulons qu’on se comprenne avec la communauté internationale, mais que la communauté internationale nous comprenne aussi. Parce que ce que nous disons ici, ça vient du peuple !

    RFI : Donc ça veut dire que vous réitérez votre non au dialogue ?

    Martin Fayulu : Le dialogue de Monsieur Kabila… Nous avons déjà dit non et totalement non !