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  • Maroc – Polémique sur le voile d’une députée islamiste : ” Certains cherchent à déstabiliser le PJD “

    Maroc – Polémique sur le voile d’une députée islamiste : ” Certains cherchent à déstabiliser le PJD “

    Depuis une semaine, un cliché, présenté comme celui d’une parlementaire PJD en voyage à Paris sans son voile, suscite la polémique. Les responsables politiques se sont saisis de l’affaire, dénonçant tantôt un comportement contradictoire, tantôt un débat stérile et déplacé.

    Amina Maelainine est une personnalité montante du Parti de la justice et du développement (PJD) – formation islamiste au gouvernement – , réputée proche de l’ancien chef du gouvernement et ex-secrétaire général du parti, Abdelilah Benkirane. Depuis début janvier, la députée, 7e vice-présidente de la région Souss-Massa et 7e vice-présidente de la Chambre des représentants, est au cœur d’une violente tourmente. Tout a commencé avec le partage en ligne d’un cliché présenté comme celui de Maelainine, sans voile, tout sourire et en plein saut, quelques mètres devant la fameuse salle de spectacle du Moulin rouge, à Paris.

    Dès le 3 janvier, avant le véritable emballement de la polémique, l’élue prenait les devants et alertait : « Je reçois des photographies truquées dont je ne connais pas la provenance (…) Ces images ne sont pas nouvelles (…) » Et de préciser : « Je n’ai jamais voyagé aux frais des contribuables ».

    YouTube/Bn Maroc Tv

    « La moindre incartade est attendue »

    La photographie circulait dans des milieux islamistes hostiles au PJD, mais aussi sur les pages des réseaux sociaux de sympathisants de gauche. Certains en ont profité pour pointer du doigt ce qu’ils considèrent comme une « hypocrisie » de la part de la militante d’un parti connu pour son conservatisme. La secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), Nabila Mounib, a ainsi critiqué les prétendues contradictions dans le comportement de Maelainine.

    Sur Facebook, Omar El Hyani, élu de la Fédération de la gauche démocratique (FGD, coalition qui comprend le PSU) au Conseil de la ville de Rabat, s’est cependant démarqué : « La campagne contre la députée PJD Amine Mae El Aynaine (sic) est odieuse. En plus d’utiliser des photos truquées (à mon avis) elle s’attaque à sa sphère privée qui est une affaire strictement personnelle… »

    Benkirane aurait affirmé que le port du voile ne regarde qu’elle et que le parti représente toutes les citoyennes

    « En effet, je pense que certains cherchent à déstabiliser le PJD », assure à Jeune Afrique le député islamiste Mustapha Ibrahimi. « Toute une frange de la presse électronique s’en donne à cœur joie et nous diabolise », continue le parlementaire, qui a l’impression « que les faits et gestes des élus du PJD, dont les électeurs apprécient la probité, sont scrutés à la loupe. La moindre incartade est attendue. Et si on ne trouve rien, on peut se permettre de ressortir les clichés. »

    Les militants du PJD oscillent entre le plaidoyer autour du respect de la vie privée et le soupçon : sur Internet, c’est le retour, sous la plume de certains, du « tahakoum » (« État parallèle »), qui serait à la manœuvre en vue de discréditer le parti. Abdelilah Benkirane a reçu Amina Maelainine à son domicile. Selon elle, il lui a affirmé que le port du voile ne regarde qu’elle et que le parti représente toutes les citoyennes, voilées ou non.

    Des scandales qui normalisent le PJD ?

    Ce n’est pas la première fois que des figures du PJD sont mêlées à des affaires de mœurs ou relevant de la vie privée. En effet, l’été 2016 avait été rythmé par l’affaire de deux personnalités du Mouvement unicité et réforme (MUR), matrice idéologique du PJD, Omar Benhammad et Fatima Nejjar, pris en flagrant délit d’adultère.


    >>> À LIRE – Maroc : quand les défenseurs de la vertu sont pris la main dans le sac


    En septembre dernier, des clichés du ministre de l’Emploi Mohamed Yatim, main dans la main avec une jeune femme sur les Champs-Élysées à Paris, avaient également défrayé la chronique. « Nos militants ne sont pas des anges qui flottent au-dessus des considérations humaines », tempère Mustapha Ibrahimi.

    Les quelques déconvenues d’élus et de représentants du mouvement islamiste ont tendance à normaliser leur présence dans l’arène politique. Pourtant, toujours selon Omar El Hyani, ces « faits divers » occultent d’autres questions : « Cela ne doit pas nous faire oublier l’essentiel : cette même députée est une championne toute catégorie du cumul de mandats et d’indemnités », écrit-il.

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  • Laaziz El Kadiri (CGEM) : ” Pourquoi ne pas imposer une préférence continentale pour le financement des grands projets ? “

    Laaziz El Kadiri (CGEM) : ” Pourquoi ne pas imposer une préférence continentale pour le financement des grands projets ? “

    Laaziz El Kadiri, le « Monsieur Afrique » de l’organisation patronale marocaine, prépare actuellement un guide d’investissement qui couvre l’ensemble du continent. Une manière d’encourager les entreprises à dépasser les frontières du royaume.

    Nommé en juillet à la tête de la commission diplomatie économique, Afrique et Sud-Sud, Laaziz  El Kadiri est devenu le « Monsieur Afrique » de Salaheddine Mezouar. Après avoir sillonné une partie du continent, il a pour mission d’accélérer les investissements marocains sur le continent, selon un plan de bataille centré sur les PME. Rencontre.

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  • Maroc : 2 000 puits clandestins fermés dans l’ex-cité minière de Jerada

    Maroc : 2 000 puits clandestins fermés dans l’ex-cité minière de Jerada

    Un total de 2 000 puits de charbon clandestins ont été fermés en 2018 dans l’ancienne cité minière de Jerada dans le nord-est du Maroc, agitée l’an passé par des protestations après la mort de deux mineurs dans un de ces puits.

    Les autorités marocaines ont « fermé 2 000 puits abandonnés et exploités clandestinement sur un total de 3 500 », a fait savoir mercredi le ministère de l’Energie et des mines au cours d’une rencontre avec la presse, en promettant de fermer cette année les 1 500 puits restants.

    Bastion de la lutte syndicale au Maroc, Jerada a été touchée par la disparition de son activité principale à la fin des années 1990, avec la fermeture d’une importante mine de charbon, jugée non rentable et qui employait alors quelque 9000 ouvriers.

    Malgré la fermeture de la mine, des centaines d’hommes continuent de s’aventurer quotidiennement dans des puits désaffectés pour extraire du charbon de façon artisanale et le vendre à des négociants locaux, surnommés localement les « barons » et détenteurs de permis de commercialisation.

    La mort accidentelle de deux mineurs fin 2017 dans un puits désaffecté de Jerada avait entraîné de grandes manifestations en début d’année dernière, les habitants de cette ville classée parmi les plus pauvres du Maroc demandant des programmes de reconversion économique et de création d’emplois.

    Projets de développement

    Face à la contestation sociale, les autorités avaient annoncé une série de mesures pour relancer l’économie locale, promis de fermer les puits abandonnés, présenté un plan de reconversion pour créer des emplois et interdit toute « manifestation illégale ».


    >>> À LIRE – Maroc : Jérada, chronique d’une colère annoncée


    Ces annonces n’ont toutefois pas stoppé les activités minières dans les puits abandonnés de Jerada et au moins neuf décès accidentels ont été enregistrés au cours de l’année 2018, dont cinq en novembre.

    L’an dernier, les mouvements de protestation ont débouché sur des heurts avec la police et 95 personnes avaient été arrêtées. Les procès qui ont suivi ont déjà vu 44 des prévenus, pour la plupart des jeunes, condamnés à des peines de prison.

    Parallèlement, un total de 26 « permis d’exploitation à titre exceptionnel » ont été accordés en 2018 à des « jeunes de la région qui se sont regroupés dans des coopératives avec le soutien des autorités », selon le bilan présenté mercredi par le ministère.

    Des projets d’industrie et d’agriculture doivent également être achevés en 2020, pour un investissement de près de 82 millions d’euros, a précisé le ministère.

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  • Maroc : le PAM peut-il sortir de la tourmente et réussir le pari de devenir ” le parti des régions ” ?

    Maroc : le PAM peut-il sortir de la tourmente et réussir le pari de devenir ” le parti des régions ” ?

    Réputé proche du Palais depuis sa naissance, le Parti authenticité et modernité (PAM) a fêté ses dix ans dans une ambiance morose, sur fond de fronde interne. Des cadres estiment néanmoins que la formation, forte de son ancrage local, peut se rénover pour devenir « le parti des régions », et tourner la page d’une action tournée vers l’opposition aux islamistes.

    Ces derniers temps, il était même difficile pour les journalistes politiques de prendre la température du Parti authenticité et modernité (PAM), en l’absence de porte-parole. La formation a récemment pallié à la situation, en nommant à ce poste Khadija El Gour, mais l’épisode confirme que depuis qu’Ilyas El Omari, président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, a quitté ses fonctions de Secrétaire général (SG) fin mai 2018, le PAM semble dans la tourmente.

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  • Société générale Maroc lance un plan d’investissement de 700 millions de dirhams

    Société générale Maroc lance un plan d’investissement de 700 millions de dirhams

    En ce début d’année, la filiale marocaine du groupe français Société générale vient de tracer une nouvelle feuille de route qui couvre les quatre prochains exercices. Objectif : augmenter de 60 % le bénéfice net pour atteindre 1,5 milliard de dirhams.

    Ahmed El Yagoubi, le président du directoire arrivé il y a presque une année, a travaillé sur la nouvelle feuille de route de la Société générale Maroc, baptisée « Avenir 2019-2022 ». La 4e banque du royaume espère grâce à cette nouvelle politique réaliser une progression annuelle de 7 % de ses revenus. L’ensemble de cette stratégie sera pilotée par le directoire qui est composé d’Ahmed El Yacoubi et de trois directeurs généraux : Asmae Hajjami, Mohamed Tahiri et François Marchal.

    Selon les chiffres avancés par ses dirigeants, le PNB de la banque devrait à terme atteindre 6 milliards de dirhams pour un bénéfice net d’environ 1,5 milliard de dirhams (137 millions d’euros), soit une progression de 60 % par rapport à ce qui est enregistré en ce moment. Un objectif assez audacieux de la part d’une banque en activité depuis 1913.

    Une direction dédiée aux activités en Afrique

    Cette valeur ajoutée viendra, en autres, du continent où le groupe est très présent. « Le Maroc représente aujourd’hui 30 % du total de bilan de Société générale en Afrique… Nous avons l’ambition d’accompagner nos clients partout, et notamment en Afrique, en étant la locomotive du groupe sur le continent », explique Ahmed El Yacoubi. Une direction spécialement dédiée aux activités en Afrique a été mise en place pour assurer le financement des projets au-delà des frontières marocaines.


    >>> À LIRE : Alexandre Maymat, Société générale : « Nous restons la seule banque internationale avec une ambition africaine forte »


    Pour réussir cette transformation et atteindre les objectifs, un plan d’investissement d’environ 700 millions de dirhams a été lancé, dont une partie sera dédiée à l’innovation et aux nouvelles technologies, domaines dans lesquels la Société générale Maroc a cumulé plusieurs mois de retard sur ses concurrents. À l’image de plusieurs groupes financiers marocains, la banque a mis en place une Digital Factory qui définira, selon Ahmed El Yacoubi la « Banque du futur ». Cette équipe d’informaticiens a pour mission de créer, tester et valider les nouveautés qui seront proposés aux clients.

    L’introduction en bourse… « Pas au programme » d’Ahmed El Yacoubi

    Le directoire espère, en effet, façonner et lancer une nouvelle gamme de produits qui collent à la réalité du marché et qui pourra séduire une large clientèle. La banque veut s’ouvrir à des métiers et des spécialités qu’elle n’a jamais couverts, et vise notamment le segment des énergies renouvelables et de la finance verte. « Nous avons également lancé un produit de financement spécialement dédié aux projets d’infrastructure », a ajouté le président du directoire de la banque, annonçant l’ambition de Société générale Maroc de distribuer 20 milliards de dirhams de crédits supplémentaires d’ici 2022, partagés entre les différents segments.

    Ahmed El Yacoubi a également insisté sur la nécessité de « davantage d’agilité » dans la prise de décision pour raccourcir les délais. Une organisation décentralisée sera déployée, petit à petit, et des directions régionales seront créées dans la foulée pour permettre une meilleure couverture du territoire et une plus grande proximité avec la clientèle, a-t-il expliqué.

    Cette nouvelle politique n’inclut pas une introduction en bourse de la banque. « Cette option est habituellement utilisée quand il y a un besoin en capitaux, ce qui n’est pas notre cas. Nous n’avons aucun problème de financement pour honorer nos engagements d’investissement. Par ailleurs, nos actionnaires nous font confiance depuis le début. Il n’y a donc aucune urgence à envisager une introduction en Bourse », a déclaré le président du directoire.

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  • Maroc : Ahmed Kabbaj, fondateur de la SGTM, est décédé

    Maroc : Ahmed Kabbaj, fondateur de la SGTM, est décédé

    Le Maroc vient de perdre un de ses plus grands bâtisseurs. Ahmed Kabbaj, 76 ans, a rendu l’âme ce 4 janvier, à l’hôpital Cheikh Khalifa où il avait été admis il y a quelques semaines.

    Le capitaine d’industrie laisse derrière lui un des fleurons du secteur du BTP du royaume : la Société générale des travaux du Maroc (SGTM). L’entreprise a été fondée par cet ingénieur Ponts & Chaussés avec son frère M’hammed au début des années 1970, quasiment à la même époque où leur troisième frère, le commandant Mohammed Kabbaj est devenu un héros national en sauvant la vie de Hassan II dans le tristement célèbre attentat contre le Boeing royal d’août 1972.

    Et au long des décennies, la SGTM marque de son empreinte infrastructures, paysages et villes du royaume. Elle a par exemple construit le premier aéroport de Casablanca, ou encore Dar As-Sikkah où est frappée la monnaie nationale à Rabat, sans compter sa contribution à l’édification de nombreux barrages.

    Entreprise familiale

    Ces dernières années, la SGTM a sorti de terre, entre autres, la marina de Casablanca, une usine d’engrais à Jorf Lasfar mais aussi des viaducs de la Ligne à grande vitesse. La nouvelle gare de Casablanca dédiée à cette ligne, qui devrait d’ailleurs être livrée sous peu, figure aussi dans le carnet de commandes de la SGTM qui brasse près de 4 milliards de dirhams de chiffre d’affaires et compte environ 10 000 employés.

    C’est donc cet héritage que transmet Ahmed Kabbaj à son partenaire de toujours – son frère M’hammed (73 ans) – mais aussi à ses quatre enfants, déjà pour leur plupart impliqués dans l’entreprise familiale. Au-delà de l’entrepreneur avisé qu’il a été, ses proches gardent de ce personnage, « un chef de clan jovial, un bon vivant au grand cœur ».

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  • Maroc : le parquet veut faire appliquer la nouvelle loi sur le travail domestique

    Maroc : le parquet veut faire appliquer la nouvelle loi sur le travail domestique

    Dans une circulaire, le ministère public a demandé aux autorités judiciaires de veiller au respect d’une loi offrant de nouveaux droits aux travailleurs domestiques, adoptée en octobre mais très peu appliquée.

    Le ministère public a émis le 6 décembre dernier une circulaire – rendue publique à la fin du mois – , à l’attention des responsables judiciaires, les exhortant à « prendre les mesures nécessaires pour mettre en application les dispositions de la loi fixant les conditions de travail et d’emploi des travailleuses et travailleurs domestiques », selon le quotidien Le Matin.

    La loi qu’il appelle à faire respecter a été adoptée le 2 octobre dernier. « Le Parlement l’a approuvée le 26 juillet 2016, mais les autorités ont retardé son entrée en vigueur pour adopter les décrets d’application correspondants », rappelait alors l’ONG Human Rights Watch (HRW).


    >>> À LIRE – Maroc : la nouvelle loi sur les travailleurs domestiques loin de faire l’unanimité


    Depuis octobre, les travailleurs domestiques doivent disposer d’un contrat de travail et ont droit à une couverture sociale. La loi prévoit aussi différentes dispositions : un repos hebdomadaire, fixé à un jour par semaine, ainsi qu’un salaire minimum de 1 542 dirhams (environ 140 euros) par mois. Le texte laisse encore cinq ans de tolérance pour l’emploi des 15-18 ans, avant de le proscrire complètement.

    Une centaine de contrats établis en deux mois

    Le texte avait été promulgué suite aux dénonciations par une large partie du tissu associatif et de la presse de la situation « catastrophique » des « petites bonnes ». « Certains domestiques mineurs (travaillent) 12 heures par jour, sept jours sur sept, pour un salaire d’à peine 100 dirhams par mois », rapportait en octobre HRW. Les journaux faisaient aussi régulièrement état de terribles histoires, tenant autant du fait divers que du droit social. Le statut précaire des travailleurs domestiques et le maintien de ce secteur dans l’informel ont souvent été pointés du doigt pour expliquer en partie ces mauvaises conditions de travail.

    Si la nouvelle loi a été saluée par la société civile et les syndicats, elle ne place cependant pas les travailleurs sur un pied d’égalité en terme de volume horaire et de salaire minimum. Très rapidement après son adoption en octobre, des voix avaient relevé un outillage possiblement inadéquat. Les mécanismes de plainte ou de conciliation ne prévoient notamment pas de délai ou de durée de procédure. La crainte était de voir les employés empêchés, dans les faits, de pouvoir faire respecter leurs nouveaux droits. Ainsi, deux mois après l’entrée en vigueur de la loi, des associations et des médias marocains relevaient que le nombre de contrats dressés était faible, si ce n’est insignifiant, ne dépassant pas la centaine.

    La circulaire appelle les substituts du procureur à recevoir les PV d’inspecteurs du travail et les requêtes relatives à l’application de la nouvelle loi

    C’est à ces inquiétudes que le parquet, qui reconnaît que ces travailleuses et travailleurs constituent une « catégorie vulnérable », essaie de répondre. La circulaire appelle à communiquer avec toutes les parties concernées, notamment les inspecteurs du travail, et surtout à charger un ou plusieurs substituts du procureur de recevoir dans chaque tribunal les procès-verbaux et les requêtes relatives à l’application ou des infractions à la nouvelle loi.

    Un autre sujet soulevé par la société civile a été que la loi ne prend pas en considération le fait qu’une certaine partie de ces travailleurs domestiques sont étrangers. En 2014, le consul honoraire des Philippines à Casablanca assurait que 3 000 ressortissantes de son pays travaillaient dans des foyers marocains. Des travailleurs étrangers potentiellement effrayés, s’ils venaient à réclamer leurs droits, à l’idée de perdre leur statut de résident ou d’être confrontés à des ennuis avec les autorités.

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  • Maroc : Rachid Aylal, un auteur face aux ” oulémas officiels “

    Maroc : Rachid Aylal, un auteur face aux ” oulémas officiels “

    Son dernier ouvrage, « Sahih Al Boukhari, fin d’une légende », avait fait polémique au Maroc et en Tunisie. Jeune Afrique a rencontré l’auteur Rachid Aylal à Marrakech.

    Rachid Aylal est installé, sourire aux lèvres, dans un café de Gueliz, quartier central de Marrakech. Les multiples tracas que lui a causé son dernier ouvrage Sahih Al Boukhari, fin d’une légende n’entament pas sa bonne humeur.

    Publié en 2017, le livre avait fait polémique au Maroc et en Tunisie et avait même valu à son auteur de devenir la cible d’un petit groupe jihadiste démantelé par la police en septembre.

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  • [Analyse] Pourquoi la cause des femmes patine au Maroc

    [Analyse] Pourquoi la cause des femmes patine au Maroc

    Asma Lamrabet, démissionnaire en mars 2018 de la Rabita des oulémas pour sa position en faveur de l’égalité sur l’héritage, qui dérangeait les conservateurs, analyse pourquoi la condition féminine est malmenée aujourd’hui au Maroc.

    Le Maroc a connu, avec l’avènement du roi Mohammed VI, une grande dynamique de réformes juridiques concernant la question des droits des femmes. Grâce à l’ensemble des lois promulguées dans le cadre de la réforme du code de la famille, en 2004, conforté par les dispositions de la nouvelle Constitution, en 2011, le pays avait à sa disposition un arsenal législatif à même de concrétiser des avancées majeures sur le terrain des réalités sociales.

    Pourtant, force est de constater aujourd’hui une certaine « régression » des droits des femmes, corroborée par des études internationales – dont le dernier rapport du Forum économique mondial sur l’égalité femmes-hommes, publié en novembre 2017, qui place le Maroc au 136e rang sur 144 pays étudiés.

    Réformes dans l’impasse

    Alors qu’il y a quelques années le pays était bien parti pour améliorer la situation des droits des femmes, comment expliquer ce recul que l’on perçoit actuellement ? Pourquoi n’y a-t-il eu quasi aucune tentative pour mettre en œuvre ces réformes ?

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  • Maroc : Jawja, agence tous risques numérique

    Maroc : Jawja, agence tous risques numérique

    Formats variés, séries originales, réalisations bien léchées… Jawjab, filiale digitale de la société de production du cinéaste Nabil Ayouch, s’impose comme la boîte à idées la plus créative du web marocain.

    Ils sont une douzaine de salariés à s’affairer au rez-de-chaussée d’un immeuble de Bourgogne, quartier « classe moyenne » casaoui. Âge médian : autour de 25 ans. Youssef Ziraoui, directeur général de l’agence, quadra passé par plusieurs titres de la presse nationale, est tout sourire. Et il a de quoi, quelques jours après la réussite de la soirée de lancement de First Blood, une websérie sous forme de dessin animé consacrée à la délicate question des premières règles.

    Terrain d’évolution de Jawjab : les réseaux sociaux, sur lesquels la filiale digitale d’Ali n’ Productions – du cinéaste Nabil Ayouch – se présente comme « le premier espace collaboratif consacré aux créateurs de contenu sur le web en Afrique du Nord ». Outre First Blood, on y trouve notamment Koun, une série d’entretiens avec des jeunes femmes qui racontent leur parcours. Quelques exemples parmi d’autres avec, pour dénominateur commun, un ton décalé, volontiers impertinent, et un humour à double détente.

    Jawjab compte déjà parmi ses clients des institutions et des grands groupes tels que Saham, CIH Bank, Enmer, Avito, Sprite

    Le business model de Jawjab, lui, est tout ce qu’il y a de plus carré. Dès sa première année, emmenée par le journaliste et animateur de télévision Younès Lazrak (son directeur général adjoint de la mi-2016 à la mi-2017), la société était rentable ; son chiffre d’affaires se serait hissé à quelques centaines de milliers d’euros. Jawjab compte déjà parmi ses clients des institutions et des grands groupes tels que Saham, CIH Bank, Enmer, Avito, Sprite, auxquels elle propose ses services de production multimédia pour les accompagner dans leur stratégie numérique et leur volonté de cibler les plus jeunes et les internautes.

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