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  • Sante: Coronavirus en Chine : deux villes en quarantaine

    Sante: Coronavirus en Chine : deux villes en quarantaine

    Airport officials have been screening for possible cases of the novel coronavirus in airports in the U.S. and in other countries such as this checkpoint at Wuhan Tianhe International Airport in Wuhan, China, where the illness originated.

    -Une deuxième ville chinoise sera mise en quarantaine afin de contrôler la propagation d’un nouveau Coronavirus qui a déjà fait 17 morts en Chine.

    Les autorités ont suspendu les vols et le trafic ferroviaire à destination et en provenance de Wuhan – une ville de 11 millions d’habitants – ainsi que tous les transports publics de la ville.

    Des mesures similaires seront appliquées à Huanggang, une ville voisine de plus de sept millions d’habitants, à partir de minuit.

    Il y a plus de 500 cas confirmés du virus, qui s’est propagé à l’étranger.

    La nouvelle souche de coronavirus proviendrait d’un marché de Wuhan.

    Un habitant de la ville a déclaré que l’atmosphère ressemblait à “la fin du monde”.

    La décision de mise en quarantaine intervient alors que des millions de Chinois traversent le pays pour les prochaines vacances du Nouvel An lunaire.

    Un autre habitant de Wuhan a déclaré sur le site de médias sociaux Weibo qu’ils étaient “au bord des larmes” lorsqu’ils ont entendu parler de la mesure de quarantaine.

    Quelles sont les dernières nouvelles ?

    La fermeture des transports publics de Wuhan est entrée en vigueur à partir de 10 heures, heure locale (02:00 GMT), laissant les gares et les aéroports normalement très fréquentés vides.

    Les autorités sanitaires auraient rendu le port du masque obligatoire dans la ville.

    Elles conseillent aux gens d’éviter les foules et les rassemblements publics.

    La demande de gants en caoutchouc et de masques chirurgicaux est montée en flèche.

    Taobao, le géant chinois de la vente en ligne, a averti les vendeurs de ne pas profiter de l’épidémie en augmentant les prix.

    Les rayons vides des supermarchés à WuhanCopyright de l’imageGETTY IMAGES
    Image captionLes rayons des supermarchés se sont vidés à Wuhan alors que les habitants s’approvisionnaient

    Quelques heures après l’entrée en vigueur de la fermeture de Wuhan, les autorités de Huanggang – à l’est de Wuhan – ont annoncé la suspension du système de bus et de trains de la ville à partir de minuit, et ont encouragé les gens à ne pas quitter la ville.

    Les cafés, les cinémas, les théâtres et les centres d’expositions des deux villes ont été fermés.

    Ezhou – une ville de plus d’un million d’habitants située juste au sud de Huanggang – a annoncé qu’elle avait fermé ses gares.

    Tous les décès survenus jusqu’à présent se sont produits dans la province de Hubei, dont Wuhan est la capitale.

    La plupart des 17 victimes étaient âgées et souffraient d’autres maladies chroniques, notamment de la maladie de Parkinson et du diabète.

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    Medical staff in WuhanCopyright de l’imageREUTERS

    Un médecin d’un hôpital de Wuhan a parlé à la BBC

    Le virus se propage maintenant à une vitesse alarmante. Les hôpitaux sont bondés de milliers de patients, qui attendent des heures pour voir un médecin – vous pouvez imaginer leur panique.

    Normalement, Wuhan est un endroit où il fait bon vivre et nous sommes fiers de notre travail – les spécialistes ont élaboré ici un guide pour le diagnostic et le traitement des coronavirus.

    Mais, j’ai peur parce que c’est un nouveau virus et les chiffres sont inquiétants.

    Il y a deux jours, on nous a dit de ne pas aller travailler à cause du risque de contamination.

    Si nous quittons notre domicile sur le campus de l’hôpital, nous sommes obligés de porter des masqIl dort en ce moment et nous essayons de le protéger le plus possible – en nous lavant les mains, en aérant l’appartement, en évitant tout contact avec les gens.

    Dehors, je ne vois presque personne dans la rue. On nous a dit d’éviter de nous rassembler.

    Je suis allée au supermarché pour acheter de la nourriture, mais il n’y avait plus rien – ni légumes ni biscuits. Certaines célébrations du Nouvel An lunaire sont annulées.

    Les gens avaient acheté des billets pour rentrer chez eux pour le Nouvel An lunaire, mais ils ne peuvent plus y aller maintenant. Tout le monde est coincé ici et ne peut pas partir.

    heatmap showing where the cases of the coronavirus are confirmed

    Que savons-nous du virus ?

    Actuellement connu sous le nom de 2019-nCoV, le virus est considéré comme une nouvelle souche de coronavirus non encore identifiée chez l’homme.

    Le virus Sars (syndrome respiratoire aigu sévère), qui a tué près de 800 personnes dans le monde au début des années 2000, était également un coronavirus, tout comme le rhume.

    Les autorités ont déclaré que ce nouveau virus provenait d’un marché de fruits de mer à Wuhan qui “effectuait des transactions illégales d’animaux sauvages”.

    Le marché a été fermé depuis le début de l’année.

    Certains chercheurs ont suggéré que la maladie pourrait provenir de serpents.

    Selon une étude publiée mercredi dans le Journal of Medical Virology, l’analyse génétique suggère que les serpents sont “le réservoir le plus probable d’animaux sauvages” pour le virus, mais cela devrait être confirmé par d’autres études.

    Des personnes masquées montent dans les escaliers roulants de la gare de Hankou le 22 janvier 2020 à WuhanCopyright de l’imageGETTY IMAGES
    Image captionTous les services ferroviaires au départ de Wuhan ont été suspendus

    D’autres chercheurs ont remis en question cette affirmation.

    Il existe également des preuves de transmission interhumaine, le virus se transmettant des patients aux membres de leur famille et aux travailleurs de santé.

    Mais comprendre davantage comment le virus se transmet entre les personnes est l’une des principales questions en suspens dans cette épidémie.

    Le virus infecte les poumons et les symptômes commencent par une fièvre et une toux.

    Il peut évoluer vers un essoufflement et des difficultés respiratoires.

    Le comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) débat toujours de l’opportunité de déclarer ou non une “urgence mondiale” concernant le nouveau virus.

    Une urgence mondiale est le niveau d’alerte le plus élevé que l’OMS puisse déclencher et a déjà été utilisée pour réagir à la grippe porcine, au virus Zika et au virus Ebola.

    Quelle est la situation au niveau mondial?

    Les autorités du monde entier ont annoncé des mesures de contrôle pour les passagers en provenance de Chine.

    La Thaïlande a confirmé quatre cas de virus, le plus grand nombre en dehors de la Chine.

    Les États-Unis, le Japon, Taïwan et la Corée du Sud ont tous signalé un cas chacun.

    Le premier cas américain a été confirmé mardi.

    Le président Donald Trump a déclaré que la situation était “totalement sous contrôle” et qu’il faisait confiance aux informations fournies par les autorités chinoises.

    Avec BBC

  • Un tribunal angolais ordonne la saisie des biens d’Isabel dos Santos

    Un tribunal angolais ordonne la saisie des biens d’Isabel dos Santos

    -Un tribunal angolais a ordonné la saisie des actifs et des comptes bancaires d’Isabel Dos Santos, la fille milliardaire de l’ex-président José Eduardo dos Santos.

    Cette saisie semble faire partie d’une campagne de lutte contre la corruption menée par le gouvernement actuel dans un pays riche en pétrole, l’Angola.

    Le tribunal a ordonné le gel des comptes bancaires angolais de Mme Dos Santos et la saisie de ses participations dans des sociétés locales, notamment le géant des télécommunications Unitel et la banque Fomento de Angola (BFA), a rapporté l’agence de presse publique.

    L’administration du président, Joao Lourenço, cherche à recouvrer 1 milliard de dollars US (760 millions de livres sterling) que lui doit Isabel dos Santos et ses associés.

    Elle a nié à plusieurs reprises être auteur de malversations durant le mandat de son père.

    Qui est Isabel Dos Santos?

    Isabel Dos Santos est souvent décrite comme la femme la plus riche d’Afrique.

    Le magazine Forbes estime sa fortune à 2,2 milliards de dollars.

    Âgée de 46 ans, elle vit à l’étranger et déclare qu’elle a quitté l’Angola parce que sa vie était menacée.

    Elle dirige un énorme empire commercial avec des participations dans des sociétés en Angola et au Portugal, où elle a des parts dans la société de télévision par câble Nos SGPS.

    Dans un tweet, Mme Dos Santos n’a pas fait directement référence à l’ordonnance du tribunal, mais a déclaré que “la route est longue, la vérité prévaudra”.

    Mme Dos Santos a acquis une grande notoriété publique en 2016, lorsque son père l’a nommée de façon controversée à la tête de la société pétrolière publique angolaise Sonangol.

    Elle a été licenciée de ce poste en 2017 par M. Lourenço, le successeur de son père.

    Son frère poursuivi en justice

    Son frère, José Filomeno dos Santos, est jugé en Angola pour corruption.

    L’accusation soutient que lui et ses co-accusés ont aidé à faire sortir 500 millions de dollars du pays alors qu’il était à la tête du Fonds souverain de l’Angola. Ils ont plaidé non coupable.

    L’ordonnance du tribunal a été lue à la télévision d’État – un geste puissant dans un pays où, pendant des décennies, la famille Dos Santos semblait intouchable.

    Il y a deux ans, en 2017, M. Dos Santos s’est retiré après 38 ans au pouvoir.

    Et à la surprise de beaucoup, son successeur s’est retourné contre la famille, promettant une grande répression de la corruption.

    Depuis lors, des milliards de dollars de biens volés ont été récupérés à l’étranger.

  • Acteur Américain invente une agression raciste pour “un coup de pub”

    Acteur Américain invente une agression raciste pour “un coup de pub”

    -Fin de partie pour Jussie Smollett : l’acteur américain noir et ouvertement homosexuel, qui avait dit avoir été victime d’une attaque raciste et homophobe, a été écroué jeudi après avoir inventé cette agression pour tenter de faire avancer sa carrière, a annoncé la police de Chicago.

    M. Smollett, 36 ans, l’une des vedettes de la série “Empire”, s’est rendu aux autorités à 05H00 du matin. Il avait été inculpé la veille pour dépôt de fausse plainte et doit comparaître dans la journée devant un tribunal de Chicago.

    Le comédien et chanteur “a exploité la douleur et la colère du racisme pour promouvoir sa carrière”, a lancé le chef de la police de Chicago, Eddie Johnson, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a eu des mots très durs envers l’acteur.

    Jussie Smollett avait porté plainte fin janvier, affirmant avoir été agressé par deux individus masqués dans le centre de Chicago qui l’auraient abreuvé d’”insultes racistes et homophobes” avant de le frapper.

    ussie Smollett participe au gala Point Honors à New York pour célébrer les réalisations des étudiants LGBTQ à l'hôtel Plaza le 9 avril 2018 à New York.
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    L’acteur noir et gay Jussie Smollett victime d’une agression à Chicago

    Il avait prétendu qu’une corde avait été enroulée autour de son cou et qu’une substance chimique avait été versée sur lui. Il avait aussi assuré que l’un des assaillants avait crié “Nous sommes en pays MAGA” une référence au slogan de campagne du président Donald Trump (Make America Great Again).

    Une mise en scène, selon la police.

    “Pourquoi quelqu’un, surtout un Noir américain, utiliserait le symbole d’une corde pour faire de fausses accusations? Comment quelqu’un peut-il voir dans la haine et la souffrance associées à ce symbole l’occasion de faire avancer sa notoriété?”, s’est interrogé Eddie Johnson en référence au noeud coulant, symbole abhorré de l’esclavagisme et de l’époque des lynchages aux Etats-Unis.

    Jussie Smollett, New York, le 14 mai 2018.
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    L’acteur se disant victime d’une agression inculpé pour dépôt de fausse plainte

    “Les fausses plaintes causent des dégâts réels. Ce coup de pub est une cicatrice que Chicago ne mérite pas”, a dénoncé le chef de la police, qui s’est dit “offensé” et “en colère”.

    Le président Trump lui-même s’est fendu d’un tweet sur l’affaire jeudi.

    “Jussie Smollett, quid de MAGA et des dizaines de millions de personnes que vous avez insultées avec vos commentaires racistes et dangereux?”, a-t-il écrit.

    – “Mécontent de son salaire” –

    Les autorités ont expliqué que Jussie Smollett avait d’abord essayé de faire parler de lui en s’envoyant “une fausse lettre contenant un langage raciste et homophobe”.

    “Quand ça n’a pas marché, Smollett a payé 3.500 dollars, un peu plus de 3.000 euros pour monter cette agression et traîner la réputation de Chicago dans la boue dans le même temps. Pourquoi? Parce qu’il était mécontent de son salaire”, a affirmé Eddie Johnson.

    Mercredi soir, la police avait déjà confirmé que l’acteur avait été inculpé de comportement déplacé et de dépôt de fausse plainte.

    Les avocats de Jussie Smollett ont promis “de mener une enquête approfondie et de défendre vigoureusement” leur client.

    “Comme tout autre citoyen, M. Smollett bénéficie de la présomption d’innocence, particulièrement dans une enquête comme celle-ci au cours de laquelle des informations, à la fois vraies et fausses, ont constamment fuité”, ont-ils dit dans un communiqué.

    Les conjectures sur la véracité de son témoignage se multipliaient depuis des semaines. La police avait fait état de ses doutes avant d’annoncer que son enquête avait changé de direction et que M. Smollett était désormais considéré comme “suspect”.

    L’agression présumée avait initialement provoqué une vive émotion et déclenché un torrent de condamnations.

    De nombreuses personnalités l’avaient soutenu, comme l’actrice Emma Watson, la chanteuse Katy Perry et l’ancien vice-président Joe Biden.

    La sénatrice démocrate de Californie et candidate déclarée à l’élection présidentielle de 2020, Kamala Harris, avait notamment qualifié l’évènement de “tentative moderne de lynchage”.

    Pour beaucoup, l’affaire Smollett sonne comme un avertissement.

    “Beaucoup de politiciens et de journalistes ont semblé mettre temporairement de côté tout sens critique dans le cadre d’une campagne pour accabler non seulement les agresseurs de M. Smollett mais aussi le pays tout entier”, a ainsi estimé le commentateur Noah Rothman dans une tribune dans le New York Times.

    La Fox, qui diffuse la série “Empire”, a dit “évaluer la situation et passer en revue ses options”, en ajoutant “comprendre le sérieux de l’affaire”.

    Avec VOA

  • « Le candidat qui a le plus d’argent peut s’offrir une visibilité » dans les médias malgaches

    « Le candidat qui a le plus d’argent peut s’offrir une visibilité » dans les médias malgaches

    Madagascar, un nouveau départ ? (2). En période de campagne électorale, l’accès aux télévisions et radios privées de la Grande Ile est payant. Et les prix se sont envolés.

    A Madagascar, la télé se paie. Pour 500 millions d’ariarys (un peu plus de 123 000 euros), les candidats à l’élection présidentielle ont pu s’offrir un « pack campagne premier tour » sur TV Plus. De quoi bénéficier, entre autres, de cinq émissions spéciales, quatre-vingt-dix spots radio ou encore cinquante-deux spots télé de trente secondes chacun.

    L’accès aux chaînes de télévision, aux stations de radio ou aux journaux privés de l’île est payant, et les tarifs ne sont pas plafonnés. « C’est complètement injuste, s’insurge Erick Rajaonary, l’un des trente-six candidats au scrutin du 7 novembre. On veut présenter notre programme mais on n’a pas les moyens de se payer les prime time. C’est vraiment la loi du plus fort : celui qui a le plus d’argent peut s’offrir une vraie visibilité. » L’homme, par ailleurs PDG de l’entreprise Guanomad, consacre la moitié de ses frais de campagne aux médias.

    Présentation de notre série
     

    Madagascar, un nouveau départ ?

    Si en théorie il est toujours possible pour les candidats de négocier des formules à prix fixe, quelques stations profitent de l’enjeu pour augmenter leurs tarifs. « Je trouve ça scandaleux, dénonce aussi Fanirisoa Ernaivo, candidate à la présidentielle et présidente du Syndicat des magistrats de Madagascar. Ces prix sont une aberration, et pour moi ça s’apparente à un verrouillage. Il aurait fallu les encadrer, ou au moins proposer un prix symbolique. Les tarifs ont augmenté le 1er août [premier jour de la période de dépôt des candidatures] et à nouveau le 7 octobre, date du début de la campagne. Ils ont presque quintuplé ! »

    « Un véritable enjeu financier »

    L’aspirante présidente a donc revu sa stratégie de communication en fonction de ses moyens. « Les médias sont des entreprises, ils doivent gagner de l’argent, tempère Mirana Razafindrazaka, responsable du suivi de ce secteur au sein du Centre européen d’appui électoral (ECES) à Madagascar. Ils essaient de faire leur chiffre d’affaires pour cinq ans, l’élection présidentielle est donc un véritable enjeu financier. »

    A Madagascar, la politique et les médias font d’ailleurs plutôt bon ménage, puisque pas moins de quatre candidats au scrutin de 2018 sont propriétaires de stations de radio ou de chaînes de télévision. Andry Rajoelina, président pendant la période dite de « la transition » (2009-2013), possède Viva Radio et Télévision Viva. Le pasteur André Mailhol, chef de l’église Apocalypse, détient, lui, la Radio Fanambarana ainsi que la chaîne de télévision Gideona Televiziona Fianarantsoa. Marc Ravalomanana, chef de l’Etat de 2002 à 2009, est propriétaire de la télé et de la radio MBS, quand Jean Ravelonarivo, ex-premier ministre de Hery Rajaonarimampianina et lui aussi candidat, contrôle Radio feon’ny Vahoaka.

    Episode 1
     

    A Madagascar, Hery, un président isolé au bilan terni par la corruption

    L’ECES a établi la liste des propriétaires des différents groupes du secteur, dans le cadre du Projet d’appui à la prévention et à la gestion des conflits et violences potentiels liés aux élections à Madagascar. Hormis la TVM (télévision) et la RNM (radio), organes d’Etat réunis sous la bannière de l’Office de la radio et de la télévision publiques de Madagascar (ORTM), tous les médias de la Grande Ile sont détenus par des hommes d’affaires, des familles ou des hommes politiques. « On note une forte concentration, bien sûr, mais aussi une prédominance des médias d’opinion », souligne Mirana Razafindrazaka.

    Principe d’équité

    Son analyse est particulièrement vraie pour les journaux, où « le commentaire et l’opinion politiques prévalent même largement sur les faits et leur analyse ». Dans ce contexte, la campagne présidentielle a pris un tour particulier. Car, outre celles détenues par des candidats, plusieurs publications, stations de radio ou chaînes de télévision ont ouvertement déclaré leur soutien à l’un ou l’autre des concurrents en lice. Le milliardaire Mamy Ravatomanga, dirigeant de Sodiat qui comprend notamment la société SMC Presse, appuie ainsi Andry Rajoelina, comme le groupe Ultima Media de Naina Andriantsitohaina.

    En février, la première mouture de la nouvelle loi électorale souhaitait soumettre les acteurs privés du secteur au même principe d’équité que les publics en matière d’accès des différents candidats aux médias. La Haute Cour constitutionnelle a retoqué cette disposition, estimant qu’il s’agissait d’une entrave à la liberté d’entreprendre.

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    A Madagascar, coup d’envoi d’une campagne électorale marquée par le combat des « ex »

    Mais à l’approche de l’élection du 7 novembre, un trublion s’est invité dans ce jeu pipé : Facebook, premier réseau social sur la Grande Ile, s’est imposé comme l’un des lieux de la campagne. L’ECES, qui a étudié la communication politique sur cette plateforme entre le 8 et le 18 octobre, a constaté que, bien que seuls 6,3 % des Malgaches disposent d’un accès à Internet par ordinateur (selon un chiffre de décembre 2017), les réseaux sociaux sont omniprésents grâce à la généralisation des terminaux connectés (smartphones, tablettes, lecteurs multimédias) et des réseaux de données mobiles sur le territoire national. Un point qui, évidemment, n’a pas échappé aux candidats. Mirana Razafindrazaka déplore que la lutte sur Facebook se soit davantage jouée autour de la visibilité des concurrents que de leurs idées, et estime qu’« il est encore trop tôt pour dire si cela aura un réel impact ». Ce qui est certain, cependant, c’est que le débat y a bien eu lieu.

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  • Yémen : intensification des combats à Hodeïda, des dizaines de rebelles tués

    Yémen : intensification des combats à Hodeïda, des dizaines de rebelles tués

    Des dizaines de rebelles Houthis ont été tués depuis samedi dans des combats et des frappes aériennes sur Hodeïda, ville portuaire stratégique de l’ouest du Yémen, ont affirmé dimanche à l’AFP des sources médicales.

    Sur le plan humanitaire, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a exhorté « toutes les parties » en conflit à cesser les hostilités, qualifiant le pays en guerre d’« enfer sur terre » pour les enfants, frappés par la famine.

    Hodeïda, tenue par les Houthis, est depuis jeudi le théâtre de combats avec les forces progouvernementales qui cherchent à reprendre la ville, ainsi que de frappes aériennes attribuées à la coalition anti-rebelles dirigée par l’Arabie saoudite.

    Au total, 53 combattants Houthis ont été tués et des dizaines d’autres blessés depuis samedi, ont indiqué à l’AFP des sources médicales à Hodeïda. Les forces loyalistes ont elles perdu 13 hommes, ont affirmé d’autres sources médicales à Aden et Mokha, villes sous contrôle gouvernemental où les cadavres ont été transportés.

    La chaîne de télévision rebelle Al-Massirah a fait état de frappes aériennes dans la région de Hodeida. Les combats entre forces progouvernementales et rebelles ont lieu depuis jeudi dans les environs de l’université et se sont intensifiés samedi et dans la matinée de dimanche, selon une source au sein des forces progouvernementales.

    Lire aussi :   Au Yémen, guerre d’usure autour d’Hodeïda

    « Enfer sur terre »

    Les Nations unies ont exhorté les belligérants à s’asseoir à la table des négociations dans un délai d’un mois, après avoir tenté sans succès en septembre d’organiser des pourparlers de paix à Genève.

    « Le Yémen est aujourd’hui un enfer sur terre, non pas pour 50 à 60 % des enfants, c’est un enfer sur terre pour chaque garçon et fille au Yémen », a déclaré dimanche le directeur de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Geert Cappelaere, lors d’une conférence de presse à Amman. « Les chiffres, en fait, ne disent pas grand-chose mais sont importants car ils nous appellent tous à réaliser à quel point la situation est devenue désastreuse », a-t-il ajouté. Selon ce responsable, 1,8 million d’enfants âgés de moins de cinq ans sont en situation de « malnutrition aigüe »« Tous les 10 minutes, un enfant meurt en raison de maladies qui pourraient être évitées », a également indiqué M. Cappelaere.

    La coalition anti-rebelles intervient au Yémen depuis 2015 sous commandement saoudien pour rétablir dans la capitale Sanaa le gouvernement internationalement reconnu du président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Riyad.

    Outre Sanaa, les Houthis, soutenus par l’Iran, tiennent d’autres villes comme Hodeïda, point d’entrée de trois quarts des importations au Yémen. « Le port de Hodeida est un point vital pour 70 à 80 % de la population yéménite (…) parce que c’est seulement via Hodeida que sont acheminées les livraisons commerciales et humanitaires qui nous permettent de fournir l’aide au nord du pays », a indiqué dimanche M. Cappelaere.

    Lire aussi :   Amal Hussain, la fillette yéménite qui a fait la « une » du « New York Times », est morte de malnutrition

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  • Le “plan secret” de May sur le Brexit

    Le “plan secret” de May sur le Brexit

    “L’accord secret de May sur le Brexit”, titre ce 4 novembre le Sunday Times. D’après le journal du dimanche britannique, “la Première ministre a obtenu des concessions de Bruxelles” qui lui permettraient “d’éviter une frontière ‘dure’ en Irlande du Nord”, principal point de blocage des négociations. L’Union européenne (UE) accepterait ainsi d’inscrire “un accord sur une union douanière concernant tout le Royaume-Uni” dans l’accord de divorce. Il y aurait cependant une “clause de sortie” destinée à convaincre les eurosceptiques que le Royaume-Uni ne restera pas pour toujours dans cette union douanière.

    Le Sunday Times affirme que l’Union aurait accepté que les vérifications des marchandises s’effectuent dans les usines et magasins plutôt qu’à la frontière.

    Les préparatifs en vue d’un accord final sont “beaucoup plus avancés que ce qui avait été annoncé auparavant”, assure le journal, qui dit s’être appuyé sur plusieurs sources proches du dossier.

    Un porte-parole de la Première ministre a toutefois fait savoir que l’article du Sunday Times n’était que “spéculation”.

    Source

    Fondé en 1822, il a fusionné avec The Times en 1967. L’enfant chéri de Rupert Murdoch est aujourd’hui l’un des meilleurs journaux de qualité du dimanche, en tout cas le plus lu.
    Comme les éditions dominicales des

    […]

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    Sélection de la rédaction

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  • En Egypte, la police annonce la mort de 19 « djihadistes » liés à l’attentat contre les coptes

    En Egypte, la police annonce la mort de 19 « djihadistes » liés à l’attentat contre les coptes

    Vendredi, un attentat revendiqué par l’organisation Etat islamique faisait sept morts parmi les fidèles de la communauté copte.

    Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 14h15, mis à jour à 14h50

    Lecture 1 min.

    Dix-neuf personnes présentées comme des djihadistes impliqués dans l’attentat dirigé contre la communauté copte vendredi à Minya, dans le centre de l’Egypte, ont été tués lors d’une fusillade avec la police, a annoncé, dimanche 4 novembre, le ministère de l’intérieur égyptien.

    Ces derniers ont été retrouvés « dans le cadre de la poursuite des éléments terroristes impliqués dans la mise en œuvre d’opérations hostiles dans le pays, dont la dernière attaque armée qui visait des citoyens lors de leur retour du monastère de Saint-Samuel », a précisé le ministère.

    « Les terroristes ont ouvert le feu »

    Au moins sept personnes avaient été tuées et sept blessées, vendredi, dans un attentat revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI) contre un bus transportant des fidèles chrétiens coptes près du monastère de Saint-Samuel en plein désert, dans la province de Minya.

    Moins de quarante-huit heures après l’attaque, plusieurs télévisions égyptiennes ont diffusé en boucle les images fournies par le ministère, montrant des cadavres d’hommes armés jonchant le sable du désert. Les images ont également montré la tente qui abritait la cellule de combattants, contenant notamment un petit drapeau noir de l’EI.

    Des raids ont été menés dans les zones montagneuses du désert occidental de la province de Minya pour retrouver ces « éléments terroristes en fuite », a précisé le ministère de l’intérieur égyptien. « Les éléments terroristes ont ouvert le feu sur les forces [de sécurité], qui ont répliqué », a-t-il encore expliqué.

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    La « douleur » du pape

    Les djihadistes de l’EI s’en prennent régulièrement aux coptes, qui représentent environ 10 % de la population égyptienne, évaluée à quelque 100 millions d’habitants. Plus d’une centaine de personnes sont mortes dans une série d’attaques dirigées contre la communauté copte depuis la fin de 2016.

    La dernière attaque meurtrière contre des fidèles coptes en Egypte remontait à décembre 2017, lorsqu’un djihadiste de l’EI a tué neuf personnes dans une église au sud du Caire.

    Le pape François a réagi, dimanche, exprimant sa « douleur après l’attentat terroriste qui a frappé voici deux jours l’Eglise copte-orthodoxe en Egypte ».

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  • Le mari d’Asia Bibi, chrétienne acquittée de blasphème, demande l’asile pour sa famille

    Le mari d’Asia Bibi, chrétienne acquittée de blasphème, demande l’asile pour sa famille

    Quatre jours après son acquittement, le sort de la Pakistanaise reste très incertain dans son pays face aux manifestations d’extrémistes musulmans.

    Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 13h59, mis à jour à 16h26

    Lecture 1 min.

    Le mari d’Asia Bibi réclame l’asile pour sa femme, ses trois filles et lui-même aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou au Canada, alors que le sort de la Pakistanaise demeure très incertain dans son pays.

    Dénoncée par des voisines pour avoir bu l’eau d’un puits réservé en principe aux musulmans, cette chrétienne avait été condamnée à mort pour blasphème en 2010, avant de se voir, finalement, acquitter mercredi. Elle reste, cependant, pour l’heure incarcérée.

    « Je demande au président Donald Trump de nous aider à partir. Après cela, je demande à la première ministre britannique de faire de son mieux pour nous aider », a déclaré Ashiq Masih dans un message vidéo vu par l’AFP. Le mari d’Asia Bibi a également sollicité l’« aide » du premier ministre canadien, Justin Trudeau.

    Dans la vidéo, Ashiq Masih demande également l’asile pour Joseph Nadeem, qui a hébergé sa famille depuis la condamnation à mort de sa femme.

    « Si Asia Bibi quitte le pays, chaque membre de sa famille, chaque personne associée à elle, sera tué », a affirmé Wilson Chowdhry, le président de l’association des chrétiens pakistanais de Grande-Bretagne, qui aide Asia Bibi et sa famille depuis des années.

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    Acquittée mais incarcérée

    Préalable à son départ du Pakistan, la libération de la chrétienne, qui semblait acquise après son acquittement mercredi par la Cour suprême, paraît toutefois incertaine.

    Le gouvernement a signé dans la nuit de vendredi à samedi un accord controversé avec des manifestants islamistes qui ont paralysé le pays trois jours durant. Il s’est notamment engagé à lancer une procédure visant à interdire à Bibi de quitter le territoire et à ne pas bloquer une requête en révision du jugement d’acquittement initiée par un religieux.

    Asia Bibi, bien que libérée par la justice, reste donc incarcérée à Multan. Samedi, Ashiq Masih avait demandé au gouvernement de « renforcer la sécurité » de son épouse « en prison ». L’avocat de la chrétienne, Saif-ul-Mulook, a, de son côté, annoncé à l’AFP son départ du Pakistan, où la question du blasphème est extrêmement épineuse.

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  • Côte d’Ivoire : mort d’un proche de Laurent Gbagbo

    Côte d’Ivoire : mort d’un proche de Laurent Gbagbo

    La Côte d’Ivoire est en deuil après la mort samedi d’un proche de l’ancien président Laurent Gbagbo.

    Le politicien ivoirien Aboudramane Sangaré, 71 ans, un proche de l’ancien président Laurent Gbagbo, est décédé samedi à Abidjan. Il est mort « des suites d’une courte maladie » a déclaré à l’Agence France Presse Franck Anderson Kouassi, le secrétaire national à la Communication du Front populaire ivoirien (FPI, opposition).

    Présenté comme le « gardien du temple », M. Sangaré dirigeait la faction dissidente du FPI qui avait élu en août dernier, Laurent Gbagbo, jugé à La Haye pour crimes contre l’humanité, à la tête du parti. M. Sangaré occupait les fonctions de vice-président et président par intérim du FPI.

    Le 10 octobre encore, il avait organisé une conférence de presse à la résidence de Laurent Gbagbo pour demander « à tous ses militants et sympathisants partout sur l’ensemble du territoire, à tous les démocrates et à l’ensemble des Ivoiriens, de s’abstenir de prendre part à ces élections-piège du 13 octobre 2018 ». Il était le leader de cette aile du FPI.

    Créé par Laurent Gbagbo, le FPI traverse une crise qui oppose deux camps rivaux. Pascal Affi N’Guessan, 65 ans, actuel président du parti, est contesté par le camp rival d’Aboudramane Sangaré.

    Premier ex-chef d’État remis à la CPI, Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il est jugé par la CPI pour « crimes contre l’humanité » présumés commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3 000 morts en Côte d’Ivoire.

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  • Brexit : la presse anglaise parle d’un accord imminent sur la frontière irlandaise

    Brexit : la presse anglaise parle d’un accord imminent sur la frontière irlandaise

    La Grande-Bretagne resterait dans une union douanière temporaire avec l’Union européenne après le Brexit pour éviter une frontière coupant l’île d’Irlande entre le Nord, membre du Royaume-Uni, et le Sud, selon un nouvel accord intervenu entre Londres et Bruxelles, affirme, dimanche, le Sunday Times.

    La première ministre britannique Theresa May aurait obtenu des concessions de Bruxelles, l’UE ayant accepté d’inscrire une union douanière pour « l’ensemble du Royaume-Uni » dans l’accord de divorce, selon des sources proches du dossier citées par l’hebdomadaire. Le cabinet de Theresa May a commenté l’article du Sunday Times, dimanche, en qualifiant de « spéculation » ces informations, tout en précisant que les « négociations se poursuivaient ».

    La frontière irlandaise constitue l’un des principaux obstacles à un accord sur le Brexit, aucune des parties ne souhaitant rétablir une frontière physique entre l’Irlande et l’Irlande du Nord par peur de compromettre l’accord de paix ayant mis fin à des décennies de violences communautaires.

    Nos explications :   pourquoi la frontière entre les deux Irlandes est un casse-tête pour Londres

    Maintenir une frontière ouverte

    Selon cet accord, l’Union européenne accepterait que les vérifications des marchandises soient faites dans les usines et magasins plutôt qu’à la frontière, écrit le Sunday Times.

    Le 2 novembre, le chef de la diplomatie irlandaise, Simon Coveney, et David Lidington, le secrétaire d’Etat auprès du cabinet de Mme May, avaient assuré que Dublin et Londres étaient « très près » de s’accorder sur la manière de maintenir une frontière ouverte sur l’île d’Irlande après le Brexit, principal obstacle à la conclusion d’un accord sur le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne.

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