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  • Élections en RDC : le camp Kabila et la Ceni, même plan ou « coïncidence » de calendrier ?

    Élections en RDC : le camp Kabila et la Ceni, même plan ou « coïncidence » de calendrier ?

    -S’alignant presque sur la ligne de la Majorité présidentielle (MP), la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a laissé entendre que les élections reportées « au plus tard en décembre » auront finalement lieu en 2019. Connivence ou coïncidence ?

    Pour beaucoup à Kinshasa, Corneille Nangaa tâtonne. Après avoir confié, en privé et à plusieurs reprises, à ses nombreux interlocuteurs que les scrutins prévus d’ici la fin de l’année par l’accord de la Saint-Sylvestre ne seraient pas possibles avant novembre 2018, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de la RDC vient de laisser entendre que ces élections sont finalement envisageables… en 2019. Soit plus de deux ans après la date initialement prévue par la Constitution pour leur organisation.

    Réélu en 2011 pour un second quinquennat à l’issue d’un scrutin présidentiel controversé, Joseph Kabila est en effet arrivé à la fin de son mandat en décembre 2016, sans que l’élection de son successeur ne soit organisée. Un compromis politique conclu in extremis, le 31 décembre dernier, avec l’opposition a prolongé son bail au Palais de la nation pour une année supplémentaire au moins, la présidentielle étant fixée par cet accord « au plus tard en décembre 2017 ».

    Quand la Ceni projetait les élections en 2018

    Mais, comme en 2016, le régime de Kinshasa met de nouveau en avant des contraintes sécuritaires et financières qui entraveraient, selon lui, le bon aboutissement du processus électoral dans les délais convenus : hier c’était la rébellion du M23 au Kivu, dans l’est du pays ; aujourd’hui c’est au tour de l’insurrection de Kamuina Nsapu au Kasaï. Dans cette région du centre du pays, l’enrôlement des électeurs a débuté en retard et ne pourrait se terminer qu’en janvier 2018, selon les prévisions de la Ceni.

    Malgré tout, lors de son récent séjour à Washington, début octobre, Corneille Nangaa dévoilait au Centre Afrique d’Atlantic Council les « grandes lignes » du calendrier électoral qu’il s’apprête à publier. Il était encore question de la possibilité d’organiser les trois élections (présidentielle, législatives et provinciales) au plus tard en novembre 2018, comme nous l’avions révélé.

    Une hypothèse qu’il avait déjà évoquée à Paris, au mois de juillet, lors des échanges organisés par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). « À la Cité de l’OUA, la Ceni avait déjà fait remarquer aux parties prenantes que la date idéale pour organiser les trois scrutins en une séquence était celle de novembre 2018 », répétait-il dans la foulée à Jeune Afrique.

    Quand la Ceni repousse le curseur

    Alors, comment en est-on arrivé à un calendrier qui projette les échéances électorales en 2019 ?

    « Corneille Nangaa ne fait que suivre les instructions de Norbert Basengezi, cadre du PPRD, qui est le vrai patron de la Ceni », répond Martin Fayulu, candidat déclaré à la présidentielle. Nangaa ne serait donc qu’un « serviteur » du régime de Kabila, comme l’a dit jeudi Félix Tshisekedi, président du Rassemblement de l’opposition, lors de sa conférence de presse à Kinshasa.

    Impossible pour eux d’expliquer autrement cet alignement de chronogramme entre la Ceni et un « plan » de la MP, relayé ces derniers jours dans les médias congolais, qui prévoyait aussi les élections « pas avant 2019 ».

    Du côté du camp de Kabila, on tente de relativiser. Un brin taquin, André Alain Atundu Liongo, porte-parole de la MP, explique les raisons de cette concordance de projet calendrier entre la Ceni et sa famille politique : « La vérité est que de deux côtés nous sommes doués de la raison pour aboutir aux mêmes conclusions. »

    Celui qui est également président du conseil d’administration de la Société nationale d’électricité (Snel), invite alors la classe politique, le Rassemblement compris, à « être humble par rapport aux données techniques qui ne dépendent de la volonté de personne ».

    Nous sommes en train de recréer les conditions de tension de fin 2016

    « En tout cas, nous, au sein de la MP, nous nous préparons désormais en fonction de ces délais », poursuit-il, dénonçant au passage « l’agitation de certains opposants qui ont trouvé en ce langage de vérité de la Ceni le prétexte d’instaurer un état d’exception en RDC, avec l’appui de certaines puissances étrangères ».

    Une transition sans Kabila est-elle possible ?

    Plusieurs voix s’élèvent à la fois au sein de la société civile et du Rassemblement pour exiger une « transition sans Kabila » si les élections n’ont pas lieu d’ici la fin de l’année.

    Est-ce possible ? « Nous sommes en train de recréer  les conditions de tension de fin 2016, car la Constitution donne devoir au peuple de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui se prend le pouvoir ou s’y maintenir par la force », regrette Martin Fayulu, leader de l’Engagement pour la citoyenne et le développement (Ecidé).

    Le ton monte également sur les réseaux sociaux. Sur son compte Twitter, Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi, considère cette dernière sortie du président de la Ceni comme « un magistral bras d’honneur ».

    Sindika Dokolo, à la tête du mouvement citoyen Congolais debout, accuse, lui, Corneille Nangaa d’avoir « enclencher le détonateur ». « Les Congolais débout avec les forces politiques et citoyennes vont passer à l’action », prévient l’homme d’affaires et collectionneur d’œuvres d’art, gendre par ailleurs du désormais ex-président angolais Eduardo dos Santos.

    Réfutant toute connivence avec le camp Kabila, un proche de Corneille Nangaa parle de « coïncidence entre ce que la Ceni envisage et certain plan de la MP ». À l’en croire, rien n’est définitivement arrêté. « Il est possible de réduire ces délais, car un renforcement de nos moyens logistiques ou des décaissements des fonds plus soutenus, ça peut jouer sur les délais ! », tente-t-il de rassurer. Pas sûr que cela suffise à baisser la tension.

    J.A

  • Kabila et MP: ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable

    Kabila et MP: ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable

    -Un mois après la signature de l’accord de la Saint Sylvestre qui avait désamorcé une explosion imminente grâce à la médiation des évêques congolais, la situation politique est toujours bloquée à Kinshasa.
    Certes, des concessions majeures avaient été faites, par les uns et les autres : les négociateurs de la majorité présidentielle avaient accepté que les élections aient lieu fin 2017 et que M. Kabila ne soit pas candidat à sa propre succession. Ils avaient aussi accepté de confier à un représentant de l’opposition le poste de Premier ministre. En contrepartie, l’opposition avait accepté que le chef de l’Etat, dont le deuxième mandat expirait le 19 décembre, reste en fonctions jusqu’aux élections sans qu’un « régime transitoire » soit mis en place.
    Les prélats auraient du s’en douter : dans cet accord comme dans tant d’autres, le diable se trouvait dans les détails. Et le diable, c’était la notion d’ « arrangements particuliers » c’est-à-dire les modalités pratiques de la mise en œuvre de l’accord., où chacun (mais surtout le pouvoir, qui avait tout) tente de mettre en œuvre la vieille tactique du « ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable ». Malgré le deuxième ultimatum fixé par les évêques et qui a expiré le week end dernier, quatre points de blocages importants subsistent. Le premier concerne le poste de Premier Ministre. Certes, ce dernier doit être issu de l’opposition et désigné dans les rangs du « Rassemblement », la coalition dirigée par Etienne Tshisekedi. Mais outre le fait que le vieux leader charismatique, malade et affaibli, a du être ramené à Bruxelles dans un jet privé, une divergence majeure subsiste : les partisans de Kabila estiment que c’est au chef de l’Etat qu’il appartient de choisir le chef du gouvernement sur une liste de cinq personnalités qui lui sera soumise par l’opposition. Faut-il dire que la lutte pour le poste est serrée, que le premier ministre sortant Sammy Badibanga (un Kasaïen qui fut proche de Tshisekedi) n’a pas encore dit son dernier mot, que le chef de l’Etat avant de faire son choix définitif, pourra jouer sur la gamme des ambitions et des appétits ?
    La répartition des postes ministériels est tout aussi problématique : arguant de sa majorité au Parlement, issue des élections –contestées- de 2011, le camp présidentiel n’entend pas céder les ministères dits régaliens (intérieur, défense, affaires étrangères, justice) et il revendique également les ministères considérés comme « juteux » c’est à dire les mines ou les finances. Autrement dit, Kabila et les siens entendent bien garder en mains les rênes du pays, un atout évident au moment de la future campagne électorale.
    La médiation de la Conférence épiscopale (Cenco) représente elle-même le troisième point de blocage : pour la majorité, l’accord conclu à la veille du Nouvel An marquait la fin d’une médiation momentanée. Pour l’opposition, méfiante ou échaudée, les prélats doivent continuer à exercer leurs bons offices et demeurer des arbitres jusqu’au jour du scrutin. Et cela même si certains évêques souhaiteraient retourner dans leurs diocèses respectifs.
    La « ligne du temps » est tout aussi problématique : d’un côté les médiateurs comme l’opposition souhaitent respecter les délais et arriver aux élections d’ici fin 2017. Mais de l’autre, les « pinaillages » du camp présidentiel permettent de gagner du temps, afin peut-être, d’atteindre 2018. Ce délai avait été initialement demandé par Kabila et aujourd’hui déjà, il apparaît comme le plus probable. Ajoutons aussi que le jour où l’opposition sera effectivement associée au pouvoir, elle sera peut-être moins désireuse de tout remettre en jeu.
    Dans ces négociations en forme de procession d’Echternacht, un non dit progresse dans les esprits : l’idée d’un referendum constitutionnel, soutenu par les amis du président, refusé par l’opposition. Cette consultation, présentée comme une issue à l’impasse actuelle, permettrait de faire sauter le verrou constitutionnel et elle autoriserait M. Kabila à exercer un mandat supplémentaire. A condition que la population consultée marque son consentement. Mais dans un pays où les «mesures de décrispation » (elles aussi promises le 31 décembre dernier) sont loin d’être prises, où la presse demeure sous haute surveillance, chacun sait que poser la question ce sera probablement y répondre…

    Avec  Colette Braeckman

  • La majorité exige la part du lion dans le partage des postes en RDC

    La majorité exige la part du lion dans le partage des postes en RDC

    -La famille politique du président Joseph Kabila et ses alliés demandent aux évêques catholiques, médiateurs, de tenir compte du poids politique de chaque camp dans la répartition des postes au sein du gouvernement qui sera issu de l’accord du 31 décembre.

    Les discussions en cours en vue des arrangements particuliers, tenues sous la médiation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), butent entre autres à ce point.

    “Nous ne venons pas du néant. Nous venons des élections qui ont été l’occasion de placer en ordre utile certaines formations politiques et qui leur confèrent un caractère de représentativité assez large. Nous pensons que ceux ont obtenu un quitus du peuple de manière plus significative puissent avoir une présence assez significative dans ce gouvernement”, explique Christophe Kolomoni, secrétaire national du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) du président Joseph Kabila.

    Le bloc des signataires du précédent accord, constitué de la majorité et d’une partie de l’opposition, estime être le plus représentatif. Il met en avant les 103 députés qu’il compte à l’Assemblée nationale contre conte le 69 issus du Rassemblement et du Front pour le respect de la Constitution (FRC) qui avaient boycotté ce premier dialogue, le jugeant partiel, tenu en septembre et octobre sous la facilitation d’Edem Kodjo.

    “Il serait important de faire ce partage-là en passant par une formule mathématique de pondération par rapport à la représentation au niveau du parlement”, soutient M. Kolomoni.

    L’accord signée le 31 décembre sous la médiation des évêques catholiques vise à résoudre la crise créée par la non-tenue des élections avant le 19 décembre 2016 date de la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila.

    Il maintient le président Kabila à son poste jusqu’à la tenue des élections en décembre 2017 et confie la gestion du gouvernement de la transition au Rassemblement et le Conseil de surveillance de cette période à l’opposant Etienne Tshisekedi.

    voa

  • La majorité présidentielle pose des conditions avant d’appliquer l’accord

    La majorité présidentielle pose des conditions avant d’appliquer l’accord

    -Parmi ces conditions, la Majorité présidentielle en République démocratique du Congo tient, selon son secrétaire général Aubin Minaku, à la reconduction du mandat de la médiation des évêques par le président Joseph Kabila.

    Les évêques avaient invité mardi la majorité et l’opposition à déposer mercredi des propositions écrites sur les modalités de désignation du Premier ministre, des membres du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSAP), la taille du gouvernement, le partage des rôles pendant la transition jusqu’à l’élection du successeur de M. Kabila, selon l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de l’épiscopat congolais.

    Pour sa part, la coalition au pouvoir a conditionné sa participation aux négociations sur les modalités et le calendrier d’application de l’accord de cogestion du pays à la reconduction du mandat de la médiation des évêques par le président Joseph Kabila.

    “Les évêques doivent d’abord présenter le rapport (au sujet de l’accord, ndlr) au président de la République et celui-ci devra reconfirmer dans son pouvoir discrétionnaire le mandat des évêques et le préciser pour la suite”, a déclaré Aubin Minaku, secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP) etprésident de l’Assemblée nationale.

    “Avant cette étape capitale sur le plan formel sur les prérogatives du président de la République, la MP ne saura poser un acte quelconque”, a précisé M. Minaku, indiquant que “c’est le moment de respecter les prérogatives du président de la République, la Constitution et les institutions” de la RDC.

    Dans la journée, la MP avait réuni sa direction politique en vue de suivre le rapport de ses délégués aux négociations menées par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui a entériné la décision autorisant M. Kabila à demeurer à la tête du pays jusqu’à l’élection de son successeur.

    Un communiqué produit a l’issue de la réunion de la majorité indique que celle-ci salue l’accord conclu le 31 décembre avec l’opposition sous la médiation des évêques, mais exige une “inclusivité large”.

    “La MP encourage la poursuite des efforts et contacts en direction desdites forces pour un inclusivité globale”, précise le communiqué.

    La majorité et l’opposition sont parvenues in extremis samedi à trouver un terrain d’entente après quinze jours de négociations, présentées comme de la dernière chance, sous l’égide de la Cenco.

    Le compromis passé prévoit que M. Kabila, dont le mandat s’est achevé le 20 décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter, restera en place pour une année supplémentaire.

    En contrepartie, l’opposition doit diriger un gouvernement de transition jusqu’aux nouvelles élections prévues fin 2017 et un conseil de supervision sera chargé de veiller au respect de l’accord.

    Communiqué de la majorité présidentielle de la RDC, 3 décembre 2017

    Communiqué de la majorité présidentielle de la RDC, 3 décembre 2017

    La RDC n’a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960.

    Un des principaux opposants au régime a immédiatement protesté contre toute velléité de sabotage du compromis qui permet au président Kabila de rester en fonction jusqu’à l’élection, à la fin de l’année, de son successeur mais lui interdit de se représenter.

    “Nul retard volontaire, nul subterfuge, nul blocage ne seront tolérés” dans l’application de l’accord, a écrit dans un communiqué l’opposant en exil Moïse Katumbi.

     M. Katumbi, ex-gouverneur de la province minière du Katanga (sud-est) et candidat déclaré à la prochaine présidentielle a été condamné à trois ans de prison dans une affaire immobilière. Il est aussi menacé par un autre procès pour “recrutement de mercenaires”.

    Ex-allié de M. Kabila, M. Katumbi est passé à l’opposition en septembre 2015 et est officiellement à l’étranger pour suivre des soins médicaux.

    – ‘Sauvegarder les acquis’ –

    Dans un communiqué publié mardi, la secrétaire générale l’Organisation internationale de la Francophonie Michaëlle Jean “encourage tous les acteurs congolais (…) à tout mettre en oeuvre pour sauvegarder les acquis de cet accord et s’engager résolument en faveur d’une transition politique pacifique et démocratique”.

    Mme Jean a salué un accord qui “fixe un cadre politique de sortie de crise”.

    Cet accord négocié pendant deux semaines a permis d’éviter une possible explosion de violences après que M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, se fut maintenu après la fin de son mandat le 20 décembre. La Constitution lui interdit de se représenter mais la présidentielle qui devait avoir lieu fin 2016 avait été repoussé sine die.

    Selon le compromis, l’opposition doit diriger un gouvernement de transition jusqu’aux nouvelles élections prévues fin 2017 et un conseil de supervision sera chargé de veiller au respect de l’accord.

    voa

  • Manifestation de la majorité dans une ambiance électoraliste

    Manifestation de la majorité dans une ambiance électoraliste

    PPRD MANIF-Plusieurs milliers de personnes ont pris d’assaut vendredi le stade Tata Raphaël de Kinshasa pour exprimer leur soutien au président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, dans une ambiance électoraliste.

    “Votez, votez, votez Kabila”: plus de 40.000 partisans de la majorité reprenaient ce refrain en boucle dans les gradins, alors que plusieurs centaines d’autres étaient restés à l’extérieur.

    La foule scandait aussi “Kabila wumela” (“Kabila, reste le plus longtemps possible” ) en lingala, la principale langue parlée à Kinshasa, capitale de la RDC, tandis qu’une musique assourdissante sortait de grosses baffles.

    Le peuple debout comme un seul home derrière Joseph Kabila, a posté sur sa page Facebook, le secrétaire général du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), Henri Mova.

    Ce meeting intervient deux jours après le retour à Kinshasa de l’opposant historique Étienne Tshisekedi et deux jours avant la tenue d’une manifestation populaire de l’opposition.

    L’opposition congolaise craint que le président Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de briguer un nouveau mandat, ne reporte le scrutin présidentiel prévu en fin d’année pour s’accrocher au pouvoir.

    Au stade Tata Raphaël, une grande affiche, sur laquelle on pouvait voir un chef de la majorité tenant un micro face à M. Kabila, proclamait : “Le président de la République reste en fonction” selon “l’article 70 de la Constitution”.

    Des motards portant des drapeaux tatoués “Na Raïs 100 sûr” de la campagne de la présidentielle de 2011 occupaient les environs du stade dans un concert assourdissant de klaxons.

    Les couleurs jaunes du parti présidentiel, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) flottaient à côtés des drapeaux oranges, bleus des autres membres de la majorité.

    “On nous a donné des t-shirts gratuitement”, “peut-être qu’on donnera 2.000 francs (2 dollars) de transport”, expliquait Meta, étudiante en sociologie de l’Université de Kinshasa, démentant la rumeur selon laquelle les participants auraient reçu de l’argent.

    Avec AFP