Tag: Musique

  • RDC : Festival Amani ou chanter pour la paix dans les Grands Lacs

    RDC : Festival Amani ou chanter pour la paix dans les Grands Lacs

    Musique: Le bayuda du Congo au Festival « Africafestival hertme »-Du 13 au 15 février, la ville de Goma, dans l’est de la RDC abrite pour la deuxième année consécutive le Festival Amani. Un rendez-vous culturel qui se veut “une des étapes vers la paix” dans la région des Grands Lacs. Plus de 33 000 festivaliers sont attendus. Mais aussi des artistes de la région et du continent.

    Après le succès de sa première édition organisée à Goma en février 2014, le Festival Amani revient dans la capitale du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC. Pendant trois jours no stop, du 13 au 15 février, 33 000 festivaliers y sont attendus. Avec un seul mot d’ordre : “Danser pour changer, chanter pour la paix.”

    Derrière l’aspect manifestement festif de l’événement, les organisateurs du Festival Amani cherchent en effet à “établir un climat de dialogue entre les artistes et la population” des Grands Lacs. Une région marquée par deux décennies de violences et de conflits armés !

    Jeune Afrique
  • «I love you» de Félix Wazekwa est sorti en France

    «I love you» de Félix Wazekwa est sorti en France

    Felix Wazekwa, artiste musicien congolais.-L’artiste-musicien Félix Wazekwa annonce la sortie de son nouvel album intitulé «I Love you» pour la fin du mois de décembre à Kinshasa. Cet opus est déjà sorti dans les bacs depuis le week-end dernier à Paris en France.

    Cet album de 13 titres intervient après « Adamu na Eva » qui avait été bien accueilli par le public kinois.
    Dans son nouvel opus, le patron de l’orchestre Culture Pays Vie exhorte ses mélomanes à cultiver la paix et l’amour.
    ​Félix Wazekwa parle son nouvel album au micro de Nico Kalambay.

  • Papa Wemba, donneur de leçons

    Papa Wemba, donneur de leçons

     
    Papa Wemba est en featuring avec la Malienne Nana Kouyaté. Papa Wemba est en featuring avec la Malienne Nana Kouyaté. © Vincent Fournier pour J.A.

    Avec “Maître d’école”, le chanteur congolais (RDC) Papa Wemba entend apprendre à la jeune génération ce qu’est la rumba. La vraie, celle qui a marqué les heures de gloire des indépendances.

    Un album, vingt-quatre chansons et un bonus, “100 % rumba”. C’est le défi que s’était lancé Papa Wemba. À 65 ans, le leader de l’orchestre Viva la musica revient dans les bacs avec Maître d’école, un disque enregistré à la fois à Kinshasa et dans le studio parisien Ethnic Touch. Objectif : redonner un “nouveau souffle” à la rumba congolaise. Un genre musical qui semble aujourd’hui en perte de vitesse devant la percée du coupé-décalé ivoirien ou de la musique urbaine nigériane.

    Très loin de son âge d’or entamé sérieusement aux premières années de l’accession des États africains à la souveraineté internationale, notamment avec la chanson Indépendance cha cha. Ce tube composé par le groupe African Jazz de Joseph Kabasele, dit Grand Kallé, rapidement devenu l’hymne des indépendances sur le continent. À l’époque, la rumba congolaise était demandée dans tous les bars au sud du Sahara.

    Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Papa Wemba en est conscient, mais ne s’avoue pas vaincu. En bon “défenseur” de la musique congolaise, il prône désormais le “retour aux sources”, aux fondamentaux. “L’heure est venue de rectifier le tir”, dit-il. À ses yeux, la nouvelle génération des artistes en vogue en RD Congo – Fally Ipupa et Ferre Gola en tête – ne respecte pas toujours les “normes de base” de la rumba.

    “Il était devenu nécessaire de stopper cette descente aux enfers”, lâche l’un de ses proches. Avec Maître d’école, celui qui se définit comme le mwalimu (“instituteur”, en français) voudrait montrer la “bonne voie à suivre” aux jeunes. Comment ? “En replaçant le solo à la guitare au centre de la mélodie. C’est de cette manière que nous rendrons à la rumba congolaise ses lettres de noblesse”, insiste Papa Wemba.

    Contrepartie

    Avec la finesse de sa voix immuable, toujours perchée en dépit de l’âge, le Mzée promet de réussir son pari. Pour ce faire, il s’est bien entouré. Question de mettre toutes les chances de son côté. Jossart Nyoka Longo, le chef incontesté du groupe emblématique Zaïko Langa Langa, JB M’Piana, l’un des pionniers du ndombolo, et Barbara Kanam, l’une des meilleures voix féminines de la RD Congo, participent à son opus.

    Il en est de même de quelques “requins de Paris”, entendez les artistes musiciens congolais se produisant dans la capitale française. La Malienne Nana Kouyaté prête également sa voix (“Africain comme toi”). Un featuring avec un message qui se veut “fort” : “Un appel à l’homme africain – qu’il se nomme Barack Obama ou Zinedine Zidane – pour qu’il n’oublie pas ses racines, commente Papa Wemba. Car aujourd’hui, chaque jour qui passe, l’Africain perd son identité en suivant aveuglément la culture et la manière de faire des autres.” Des mots qui contrastent avec la personnalité de leur auteur : le roi de la sape se mue en moralisateur !

    Pas question, en revanche, de céder aux pressions d’une partie de la diaspora congolaise, qui lui demande de ne plus soutenir le président Joseph Kabila. Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba – de son vrai nom – tient à sa “liberté de choisir”. Et il a choisi “de ne pas être un chanteur engagé”. Dans Maître d’école, il n’y aura donc pas de place pour des prises de position politiques. Mais les mabanga sont les bienvenues !

    Des noms de politiciens, d’hommes d’affaires, de sportifs, de ziana ou de djika (des Congolais vivant en Europe) sont cités le long de ses morceaux, moyennant une contrepartie financière payée en amont à l’artiste. Souvent décriées, ces “dédicaces” sont désormais omniprésentes dans la rumba congolaise contemporaine. “Nous devons assumer cette particularité de notre musique”, soutient l’artiste. Quitte à plomber les sonorités de la rumba originelle… Vous avez dit “retour aux sources” ?

    Jeune Afrique

  • Emeneya: Après la bousculade de Kikwit, de nombreuses questions se posent

    Emeneya: Après la bousculade de Kikwit, de nombreuses questions se posent

    EmeneyaLong-Après la bousculade lors du concert en hommage à  King Kester Emeneya, selon les autorités locales, le bilan officiel, difficile à établir, était d’une vingtaine de morts. Mais de nombreuses questions se posent sur les circonstances de ce drame.

    Après la vague de panique, vendredi 25 avril dans la soirée, le calme était presque revenu sur la ville de Kikwit. Une vingtaine de blessés étaient toujours soignés à l’hôpital. Fractures, blessures au torse et dans le bas du dos : les traumatismes sont nombreux.

    Toute la journée, médecins et autorités locales ont été débordés par l’ampleur du drame.
    Accueillir les blessés par dizaines, compter les morts : en l’absence d’une morgue fonctionnelle, de nombreuses familles ont gardé les corps chez elle.

    Un bilan officiel remis en cause

    Et c’est d’ailleurs pour cette raison que certaines sources remettent en cause le bilan officiel. Selon elle les morts seraient plus nombreux. Difficile à dire. Une enquête hier a été ouverte. Mais les questions demeurent nombreuses. Pourquoi y a-t-il eu une panne du générateur ? Pourquoi n’y avait-il qu’une seule sortie de secours ?

    Des témoins ont décrit la difficulté de quitter le stade, encombré à l’extérieur par des motos taxis et des personnes qui essayaient de rentrer. Autant de questions auxquelles l’enquête va devoir répondre. Dans l’immédiat, le festival et les concerts programmés jusqu’à dimanche ont en tout cas été annulés.

    RFI

  • Emeneya:Plusieurs morts après une bousculade lors d’un concert à Kikwit

    Emeneya:Plusieurs morts après une bousculade lors d’un concert à Kikwit

    Emeneya funeral-Jeudi soir, un concert de musique en l’honneur du chanteur défunt King Kester Emeneya, dans sa ville natale de Kikwit, à 450 kilomètres à l’est de la capitale Kinshasa, a tourné au drame.

    C’est une bousculade, un moment de panique en réalité qui a provoqué le drame. Toute la soirée, des dizaines de chanteurs et danseurs s’étaient succédés sur scène. Vers 2h du matin, en plein concert de Fally Ipupa, la grande star de la soirée, une coupure d’électricité a plongé le public dans le noir.

     

    D’après les autorités provinciales, le générateur qui fournissait le courant est tombé en panne. Or il n’y a pas d’électricité du tout dans la ville de Kikwit. Le noir complet a entraîné un mouvement de panique. Tout le monde a voulu partir en même temps, mais il n’y avait que deux sorties. Selon des témoins l’une était fermée et l’autre était encombrée par des taxis-motos qui ont compliqué la sortie des spectateurs. Ce qui donné lieu à une bousculade. Des personnes sont tombées, certaines ont été piétinées.

    Au moins 23 morts et 19 blessés

    L’hôpital de la ville a recensé 23 morts, mais le bilan pourrait s’alourdir. Car sans électricité il n’y a pas de morgue à Kikwit. Difficile donc d’avoir un bilan global. Certaines familles ont sans doute directement transporté le mort chez elles.

    Ce qui est sûr c’est que le stade, un grand carré de verdure pouvant accueillir 20 000 personnes, était plein à craquer. Fally Ipupa se produisait pour la première fois à Kikwit. Un grand événement pour cette ville de 400 000 habitants située dans la province de Bandundu.

    Les blessés continuent d’affluer à l’hôpital

    D’après différentes personnes jointes par téléphone, l’hôpital de Kikwit était littéralement pris d’assaut ce vendredi. Les blessés, les autorités locales, mais aussi les familles paniquées en quête de leurs proches, se succèdent à l’entrée de l’établissement. Officiellement, il y a 13 blessés, mais plusieurs sources évoquent plutôt une cinquantaine de personnes souffrant de fractures ou de blessures notamment au thorax et dans le dos.

    Ce vendredi matin, une enquête a été ouverte. Elle devrait servir à déterminer si la police et les autorités étaient suffisamment préparées à gérer cette foule.

  • Papa Wemba sort « Blessure » pour rendre hommage à Kester Emeneya

    Papa Wemba sort « Blessure » pour rendre hommage à Kester Emeneya

    Papa Wemba
    Papa Wemba

    -Papa Wemba a sorti la semaine dernière la chanson « Blessure » dans laquelle il rend hommage à King Kester Emeneya, décédé près de Paris le 13 février dernier. Le patron de l’orchestre Viva La Musica où Emeneya a évolué au début de sa carrière chante sa douleur après la disparition d’« un des généraux de Molokaï », son clan musical. Plusieurs artistes congolais de renom à l’instar de Reddy Amisi et Stino Mubi sont sortis de ce clan.

     
    Depuis la mort de Kester, Papa Wemba ne cesse d’évoquer le talent de ce chanteur dont il a contribué à faire éclore le talent.
    Dans une interview accordée à Radio Okapi quelques jours après la mort du King, il avait parlé d’un musicien qui a beaucoup contribué pour faire de Viva La Musica, le grand orchestre qu’il est devenu.
    « Kester Emeneya quand il est venu, il a bouleversé quelques données dans le répertoire de Viva La Musica. Je le dis sincèrement, il a amené quelque chose en lui », avait-il confié.
    Vous pouvez suivre le clip de la chanson.  Blessure.http://www.youtube.com/watch?v=N6a3pk7jRBk
  • King Kester  Emeneya -Vie et parcours de la star : Trois fois divorcés, Emeneya laisse 11 enfants !

    King Kester Emeneya -Vie et parcours de la star : Trois fois divorcés, Emeneya laisse 11 enfants !

    -*C’est Dieu qui donne. C’est lui aussi qui reprend. Jeudi 13 février 2014, Paris s’est réveillé avec une triste nouvelle. King Kester  Emeneya Nkua Mambu a tiré sa révérence à 5h50 à l’hôpital Marie Lannlongue, à Plessis-Robinson (France). Officiellement, la star congolaise est décédée à la  suite d’un infarctus. Que l’on hésite à rattacher à sa lourde opération de cœur de 2012. La fin de son pèlerinage sur la terre des  vivants nous a poussés à aller encore plus loin,  dans les recherches et témoignages sur la vie et le parcours musical de cette  icône de la chanson congolaise. Beaucoup de choses ont été révélées au sujet de la biographie de l’illustre disparu dont certaines ne sont pas à exposer sur  la place publique. De Kikwit à Lubumbashi et Kinshasa en passant par Paris, Bruxelles jusqu’à Luanda, des témoignages recueillis  renseignent que Kester Emeneya vivait sans se poser des questions sur sa vie d’hier et d’aujourd’hui, même après sa mort.

     
    Concernant sa vie dans la société, l’artiste se comportait comme tout être humain. Très modéré ! Il aimait la femme et  pensait à  constituer une famille stable et aisée, digne de son rang. Le King de la musique congolaise avait surtout le souci de construire une bonne société. 
     
    L’homme propose mais,  Dieu dispose, dit-on. Hélas, l’artiste n’a pu concrétiser tous  ses rêves. Conséquence, il s’est remarié  plusieurs fois à cause de divorces à répétitions. D’après des témoignages recueillis auprès  de son collègue Félix Wazekwa, Emeneya aurait  connu trois divorces dans sa vie de couple. Cela est dû   à l’infidélité et à la trahison conjugale  des femmes dont certaines auraient même franchi le rubicond,  en sortant avec d’autres musiciens congolais et amis de l’homme. Par contre, apprend-on, l’illustre chanteur a pu trouver la paix grâce à sa dernière épouse nommée Florence, ancienne animatrice à la Télévision Kin Malebo. C’est entre les mains de cette jolie dame vivant  à Paris que Kwa Mambu a rendu l’âme. Selon une source proche de sa famille, King Kester aurait  laissé  11 enfants issus de quatre femmes. Ce sont des  grands garçons et  grandes filles résidant,  tous,  en Europe. Parmi les enfants, il y a Yanick Mabiala, franco-congolais, qui est un soldat dans l’armée française. Pour les uns et les autres, Jean Mubiala Emeneya est un père et grand père, qui laisse une  progéniture non négligeable, pouvant assurer et défendre son image de génération  en générations.
    Pour tout  dire, la star laisse ainsi  une veuve, plusieurs enfants et une œuvre abondante.
     
    Œuvres immortelles 

    Du point de vue artistique, le leader et fondateur du groupe  Victoria Eleison n’est pas mort. Son nom et ses œuvres anthologiques resteront  gravés  dans la  mémoire  des  communs  des  mortels et   continueront, surtout,  à peindre la société congolaise,  grâce à la richesse infinie et à la  profondeur  ses idées.  
     
    L’homme de patinage artistique a été une véritable idole pour toute personne qui a été à ses côtés,  même pour 5 minutes seulement. 
     
    Meilleure voix lourde, King Kester revendiquait sans cesse sa place parmi les meilleurs musiciens du pays. Le chanteur s’en va en pleine lumière. Comme il voulait.

    Pour Kester, vivre voulait dire chanter, offrir du plaisir et bain de foule. Même après sa disparition, sa voix ne pourra se taire. Elle continuera à irriguer les  cœurs brisés  avec les «Milena»,  «Amena»,  «Ndako ya ndele», «Dembela», «Teint de bronze», «Dikando», «Ngonda», « La Runda », « Fleur d’été », « Ngabelo, «Sabola Milimu mawa», «Okosi ngai mfumu» et autre «Kimpiatu». Son départ avec la chanson «Amena » chantée avec Pépé Kallé et Papa Wemba, a changé sa vie. Pour beaucoup, elle a mis tout le monde d’accord sur son talent.
     
    De disque en disques, il a conquit son identité et fait asseoir  sa renommée sur la scène tant africaine qu’internationale.
    Ses œuvres avaient de l’âme ; elles parlaient au cœur.

    Qui est EMENEYA ?

    Né à Kikwit le 23 novembre 1956,  Emeneya était l’un des chanteurs les plus talentueux de ces trente dernières années. Auteur-compositeur prolixe, il s’était placé au-dessus de la mêlée en imposant sa classe et en faisant preuve d’une constance remarquable.

    Certes, son ascension a été spectaculaire.  Mais,  elle n’a pas étonné ceux qui ont suivi ses débuts dans Viva-la-Musica de Papa Wemba.
    Emeneya a,  en effet,  largement contribué à l’épanouissement de cet orchestre à  travers des œuvres d’anthologie.

    Ancien chanteur des orchestres African danse, Les Anges Noirs, Shama-Shama de Mopera Wa Maloba (qu’il a enrôlé à son tour dans Victoria Eleison), Isifi Melodia d’Evoloko Atshuamo et des Kasapards, King Kester manifesta assez tôt,  ses affinités avec la musique.

    A 15 ans, il composait déjà des chansons romantiques pour ses amis. Il se partageait alors entre les études et la musique.

    En 1977, il interrompit ses études universitaires au campus de Lubumbashi, pour se consacrer uniquement à sa passion : la musique.  Emeneya Mubiala chantait alors comme son idole Tabu Ley Rochereau. Toutefois, Gina Efonge était son modèle et il voulait le rejoindre dans l’orchestre Libanko.

    Sur conseil  de son ami Misha Mulongo, il choisit,  finalement,  d’évoluer aux côtés de Wemba. Celui-ci qui avait la nostalgie de la voix de Bozi Boziana, lui a donné la chance,  sans la moindre  hésitation. On retiendra que Viva-la-Musica fut assurément un beau tremplin.

    Lorsque Papa Wemba hypothèque l’avenir de Viva pour convoler en justes noces  avec l’Afrisa International de Tabu Ley, Kester s’empare du bâton de commandement et donne une autre marque de  maturité à Viva. A la surprise de tous, il réussit l’exploit de sécher les larmes de Molokaï.

    Au fil des mois, son image se crée, son talent transpire et s’impose. Bourreau du  travail, Kester devient un chanteur en or qui brille dans tous les concerts.

    Au retour de Wemba désenchanté par son mentor qui lui a remis un chèque en bois, Emeneya et son compagnon Bipoli na fulu se décident de créer l’orchestre Victoria Eleison, le 24 décembre 1982.
     
    Soudain, le groupe subit donc à sa création,  un féroce embargo décrété par les partisans de Papa Wemba. Mais,  le veto produit l’effet boomerang. Le public choisit,  en effet,  le camp des dissidents. Tout Kinshasa soutient avec allégresse Emeneya surnommé Jésus et son groupe. Et Victoria fut la cuvée en  1983 !

    Grâce au soutien de Verkys Kiamuangana et au sponsoring de la Bralima-Primus, Kester baptisé le Grand pétrolier a réussi une carrière gigantesque. Et,  l’on imagine combien ses fans ont nagé dans le bonheur,  en écoutant son succulent répertoire avec des  tubes tels que «Kimpiatu», «Okosi nga mfumu», «Abissyna», «Willo Mondo», «Sans Préavis », « Ngabelo », «Surmenage », « Mboka mboka », «Longue histoire », « le jour le plus long» et autres. Le public a aimé toutes ses chansons.

    Plusieurs fois élu « Meilleure vedette de l’année », Jean Mubiala Emeneya a mis tout le monde dans sa poche. C’est incontestablement avec «Nzinzi» et «Everybody» que le chanteur est sorti du ghetto et tutoyé le succès international. La cerise sur le gâteau aura été le plaisir de chanter avec la chanteuse Abeti Masikini au Zénith de Paris. Il s’est produit sur les cinq continents. Ses plus célèbres tournées se déroulent au Japon en 1991 et en Amérique du Nord. Il avait le courage de se réinventer. Pour son comeback à Paris en 2001, il a réussi l’exploit de remplir les deux mythiques salles parisiennes Zénith et Olympia,  sans un album sur le marché.

    Kester avait un vocabulaire charmant et fonctionnait à l’affection. Il se passionnait pour la politique et pensait que sans la corruption, la RDC serait une grande puissance économique. Ressassant sans cesse l’idée d’être de gauche, il appréciait Antoine Gizenga et Patrice Lumumba. 
     
    Toujours en mode vigilance, la star avait le tribalisme et le racisme en horreur. Le King de la musique congolaise a marqué aussi sa génération par son look, sa démarche et son amour à la sape. Les jeunes Kinois se souviendront également de lui à travers le “Langila”, le lingala codé qui déroute les non-initiés. Et,  contrairement aux apparences, Emeneya était un grand supporter de Papa Wemba et avait  beaucoup d’estime envers  Koffi Olomidé.
     
    Au crépuscule de sa vie, le patron de Victoria était en studio pour  enregistrer un nouvel « This is me » dont les travaux presque sur le point d’être achevés.  Ce disque en gestation pourrait  sortir à titre posthume,  apprend-on,  de  sources proches de l’artiste. Toutefois, Kester Emeneya a brillamment rempli sa mission temporelle. Les Congolais ne l’oublieront jamais. NKUA MAMBU peut reposer en paix ! Adieu Mubiala ! Adieu, le King …
     
    Jordache Diala
  • KOFFI OLOMIDÉ POURSUIVI AU TOGO ET EN RDC POUR ESCROQUERIE.

    KOFFI OLOMIDÉ POURSUIVI AU TOGO ET EN RDC POUR ESCROQUERIE.


    Koffi-Olomide
    Koffi-Olomide

    -Il n’y aura pas de tournée au Togo pour Koffi Olomidé et son groupe le Quartier Latin dans le cadre de la célébration de ses 30 ans de carrière musiciale. L’artiste congolais Koffi Olomidé devait jouer son premier concert ce vendredi au Grand Rex de Lomé. Mais Koffi et son groupe ne sont pas arrivés dans la capitale togolaise et sont également introuvables à Kinshasa. Les tentatives de l’organisateur pour joindre Koffi et le Quartier Latin et de les faire venir à Lomé pour le concert n’ont pas réussi.

     Bienvenu Milagnawoe, le Directeur de la structure productrice de la tournée de Koffi Olomidé au Togo, « Afrocom » s’est rendu à Kinshasa mercredi pour savoir les raisons pour lesquelles l’artiste et son groupe n’ont pas embarqué pour Lomé. Koffi Olomidé était introuvable à son domicile et injoignable à Kinshasa. C’est avec désespoir que l’organisateur, de retour à Lomé, annonce l’annulation de la tournée de Koffi Olomidé au Togo.

    « J’ai pas de contact avec Koffi à ce jour. Tous mes efforts pour le joindre sont vains. On ne pouvais pas continuer à communiquer sur le concert alors que l’artiste n’est pas là. Donc nous annulons la tournée de Koffi Olomide prévue sur 5 dates au Togo et qui prend fin le 1er mars 2014 à Sokodé », a annoncé Bienvenu Milagnawoe.

    « Afrocom » indique avoir dépensé 18 millions pour l’organisation du concert et les frais de réservation de chambres d’hôtel et de billets d’avion (19 billets au total) pour l’artiste, sa femme et son Groupe.

    L’entrepreneur culturel annonce du coup qu’il a saisi un cabinet d’avocat de Lomé pour déposer une plainte internationale contre l’artiste congolais pour escroquerie. En effet, le contrat signé par l’artiste avec Afrocom porte sur un montant de 60 mille euros soit presque 40 millions de Fcfa. Bienvenu Milagnawoe indique avoir verser un acompte de 3 mille euros, soit 2 millions de Fcfa à l’artiste à Kinshasa pour lui permettre de se rendre à Lomé. La plainte sera également suivie à Kinshasa par l’Ambassade du Togo en RDC.

    Le Concert de Koffi au Togo devrait avoir lieu en 2013. Mais il a été annulé à la suite de l’opération chirurgicale qu’avait subie l’artiste. Il avait ensuite demandé que la tournée ait lieu au mois de juillet 2013, mais c’était une période électorale au Togo. De commun accord, ils avaient décidé de programmer la tournée sur la fin de ce mois de février. Voilà que Koffi a fait faux bon.

     

    Cordialement,
    ( Avec RÉSEAU NERRATI-PRESS).

  • King Kester Emeneya est mort

    King Kester Emeneya est mort

    KING-KESTER_LeRetour-Le chanteur King Kester Emeneya, de son vrai nom Jean Emeneya Mubiala Kwamambu, est décédé jeudi 13 février 2014 à 5h30 à l’hôpital Marie Lannelongue en région parisienne à l’âge de 57 ans.

    Le patron du groupe musical Victoria Eleison était admis depuis novembre dernier à l’hôpital Marie Lannelongue pour des problèmes de cœur. Kester Emeneya avait été secoué par la nouvelle de la disparition de Tabu Ley, le chanteur romantique par excellence de la RDC qui était aussi son modèle.

    “King Kester a été retenu à l’hôpital par le staff médical depuis la disparition de Tabu Ley [le 30 novembre 2013]. King Kester n’allait pas bien, il avait reçu un choc en apprenant cette nouvelle qui l’avait perturbé. Nous étions ensuite nourris d’espoir de le voir récupérer sa santé mais il y a cette dégradation et aujourd’hui c’est confirmé. Kester n’est plus”, témoigne Rouf Mbutanganga, journaliste et ami de Kester Emeneya.

     

    Natif de Kikwit dans la province du Bandundu (ouest de la RDC), Jean Emeneya intègre à l’âge de 17 ans le groupe Les Anges Noirs. Il partage cette expérience notamment avec Lidjo Kwempa qu’il recroisera plus tard dans sa carrière professionnelle.

    Ses études supérieures à l’Université de Lubumbashi n’auront pas raison de son talent. Et de sa passion pour la musique. En 1977, à 21 ans, il décide enfin de faire de la musique sa profession. Recruté au sein de Viva La Musica de Papa Wemba, il se révèle un vrai leader doté de bonnes capacités de gestion de ressources humaines au-delà de son talent de chanteur de charme. C’est lui qui permet à Viva La Musica de ne pas disparaître malgré les absences prolongées de Papa Wemba son patron.

    En 1982, Victoria Eleison, son groupe voit le jour. Ses compositions qui traverseront des générations entières font alors le bonheur des millions des mélomanes zaïrois de l’époque. Aujourd’hui on écoute encore avec délectation Afimiko, Dikando, Ndako ya Ndele…De la musique d’anthologie comme aimait à le dire si bien Emeneya qui savait ponctuer chacune de ses sorties médiatiques de ces dernières années d’une bonne dose d’humour.

    Le début des années 90 constitue un tournant dans la carrière de ce géant. Perfectionniste, il affine ses sonorités, améliore la programmation musicale, diversifie l’instrumentation. Sa chanson « Nzinzi », est le chef d’œuvre parfait qui illustre ce changement de cap vers la musique électronique. Le succès est sans appel.

    Avec Everybody, son album sorti en 94 Emeneya dit vouloir entrer de plein pied dans la World Music. Mais il reviendra quelques années plus tard aux sonorités typiquement congolaises.

    Créateur des styles musicaux, Emeneya crée aussi des danses. Les amateurs de sa bonne musique se souviendront longtemps de « Tshaku Libondance ». Légèrement en retard par rapport à ses concurrents locaux qui se produisent dans les salles de spectacles mythiques de France, il se rattrape début 2000. Il récolte un franc-succès en 2001 au Zénith de Paris et en 2002 au théâtre de l’Olympia.
    Emeneya s’en est allé. Mais sa rumba lui survivra. Toujours.