Tag: NIGERIA

  • [Chronique] Nigeria : haro sur les voleurs de slips destinés à des rituels maléfiques

    [Chronique] Nigeria : haro sur les voleurs de slips destinés à des rituels maléfiques

    Au Nigeria, les voleurs de sous-vêtements seront-ils désormais inculpés pour tentative de meurtre ? Le délit est moins anodin qu’il n’y paraît.

    C’est la police nigériane qui vient de s’emparer publiquement, et sans rire, de cette affaire de recrudescence de vols de slips et de caleçons. Cette poussée d’autorité fait suite à l’arrestation, la semaine dernière, d’un détrousseur à Akure, dans l’État d’Ondo.

    Dans un message Instagram, c’est avec un ton grave qu’une des porte-parole de la police, Dolapo Badmos, a confirmé que l’homme interpellé détenait un sac en nylon rempli de lingerie et de serviettes hygiéniques. Il aurait échappé de peu à un lynchage populaire. Ajoutant encore de la dramaturgie au scénario, la policière a précisé que les voleurs de dessous pourraient dorénavant être accusés de tentative de meurtre et non de vol, dans ce pays qui fait gonfler les statistiques des condamnations à la peine de mort.

    Les brigades du slip en action

    La fascination des déviants pour les sous-vêtements n’est pas un phénomène spécifiquement africain. Les cordes à linge du monde entier sont souvent délestées de leurs habits les plus intimes. Dans la région française de Vendée, un groupe Facebook « Mes sous-vêtements m’appartiennent » avait même été créé. Pourtant, contrairement à ce que promet la police nigériane, les fétichistes américains ou européens sont, en général, condamnés à des peines réservées aux petits délits comme le larcin ou le voyeurisme.

    Certains propriétaires des vêtements intimes seraient effectivement morts prématurément

    Destinés à des rituels maléfiques ?

    Si les « brigades du slip » sortent aujourd’hui de leurs gonds, c’est que les sous-vêtements dérobés ne sont pas simplement utilisés comme ersatz d’étreintes charnelles. Les voleurs pris la main dans le slip avouent généralement avoir utilisé les culottes pour des rituels maléfiques. Or, certains propriétaires des vêtements intimes seraient effectivement morts prématurément.

    Les enjeux apparaissent alors d’une tout autre dimension que celle de l’onanisme honteux. Ils suscitent la constitution de réseaux de cambrioleurs allant d’enfants dépouilleurs de jardins à du personnel de maison spécialisé dans la collecte des linges après rapports sexuels de leurs propriétaires.

    La préméditation d’assassinat n’est-elle pas avérée, pour peu que le manipulateur croit à la force de la magie noire ?

    Les plus cartésiens ergoteront qu’il est surréaliste de provoquer le décès d’un individu par la simple manipulation à distance de son caleçon et qu’il est donc insensé d’inculper un voleur de slip pour meurtre. Mais la préméditation d’assassinat, elle, n’est-elle pas avérée, pour peu que le manipulateur croit à la force de la magie noire ? « C’est l’intention qui compte », déclarait, il y a peu, les gens déçus par leurs cadeaux de Noël. De toute façon, la promesse de Dolapo Badmos sur les réseaux sociaux ne cadre, pour l’instant, avec aucune procédure conforme à la Constitution nigériane.

    Aux États-Unis, fin 2013, le dénommé Denver Lee St Clair avait bel et bien été assassiné par son beau-fils Brad Lee Davis qui l’avait asphyxié avec l’élastique d’un slip. Dans le doute, boycottons les sous-vêtements…

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  • Nigeria: la nomination d’une nièce de Buhari à la Céni crée la polémique

    Nigeria: la nomination d’une nièce de Buhari à la Céni crée la polémique


    Par
    RFI

    Publié le 07-01-2019
    Modifié le 07-01-2019 à 02:51

    La polémique enfle au Nigeria après la nomination d’une nièce de Muhammadu Buhari à la Commission électorale nationale indépendante à six semaines du scrutin présidentiel.

    La présidence nigériane et la Commission électorale nationale indépendante (Céni) tentent de se défendre face aux critiques de l’opposition qui dénonce la nomination d’Amina Zakari au sein de l’institution.

    « Primo, cette dame fait partie de la famille présidentielle. Secundo, il s’agit de la sœur d’un ministre, un ministre en exercice, le ministre de l’Eau, souligne Shehu Yusuf Kura, porte-parole du Parti populaire démocratique (PDP), le parti de l’ancien président Goodluck Jonathan. C’est pourquoi notre parti a tenu à soulever la question de son impartialité. Le PDP s’inquiète pour la crédibilité de l’élection. Nous appelons le gouvernement à organiser tout au moins un scrutin crédible répondant aux normes, non seulement nigérianes, mais internationales. »

    La Céni fait valoir que la nièce par alliance du président ne s’occupera pas du dépouillement des votes en tant que tel. Mais l’opposition n’en démord pas alors que la présidentielle est prévue pour le 16 février prochain.

    « Nous ne disons pas que cette dame manquera d’impartialité, insiste le porte-parole du PDP. Nous ne disons pas qu’elle se livrera à des pratiques abusives. Mais pour que le système soit fiable et crédible, il faut éviter toute apparence de conflit d’intérêts. En la nommant, la Céni a semé le doute, non seulement dans les rangs de l’opposition, mais dans l’esprit de tous ceux qui veulent, pour le Nigeria, un scrutin libre et démocratique comme en 2015. Même si elle n’est pas responsable du dépouillement, elle aura quand même un rôle important puisque tous les aspects techniques de ce dépouillement relèveront de sa responsabilité. C’est cela que nous dénonçons. »

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  • Nigeria : Buhari se défend après la nomination de sa nièce à la commission électorale

    Nigeria : Buhari se défend après la nomination de sa nièce à la commission électorale

    La présidence nigériane et le président de la Commission électorale indépendante (Céni) se sont défendus face aux critiques de l’opposition qui dénonce la nomination de la nièce du président Muhammadu Buhari au sein de la commission électorale, à six semaines d’un scrutin présidentiel auquel l’ancien général briguera sa propre succession.

    « Je suis le seul responsable de la compilation des résultats », a déclaré savoir le président de la Céni, Mahmood Yakubu, vendredi soir, après une polémique lancée par le principal parti de l’opposition qui refuse la nomination de Amina Zakari, nièce par alliance du président Buhari, à la tête d’une branche de l’institution, le centre de compilation des résultats de la présidentielle du 16 février.

    « Quelqu’un doit s’occuper de l’organisation des lieux du vote, de la distribution des réseaux internet, des accréditations des observateurs internationaux et des journalistes », s’est défendu le président de la Céni, affirmant que ces tâches ne peuvent influer le résultat de la présidentielle du mois prochain, à laquelle le chef de l’État est candidat à un second mandat.

    « Nièce par alliance »

    Vendredi, la présidence avait déjà voulu mettre un terme à la polémique, affirmant qu’Amina Zakari était sa « nièce par alliance ». « Dire qu’il y a des liens de sang entre le président et une commissaire électorale est un pur mensonge », a assuré Gerba Shehu, porte-parole de M. Buhari.

    Le Parti populaire démocratique (PDP), principal parti d’opposition, a rejeté cette semaine à la nomination d’Amina Zakari « à la tête de la délégation qui révélera les résultats des élections, à laquelle son oncle, le président Buhari, est candidat ».

    Pour le PDP, qui affrontera directement le président sortant, cette nomination est une « violation directe du code de l’élection présidentielle ». « Nous ne l’accepterons pas », a affirmé le PDP, dans un communiqué.

    Le président Buhari, élu pour un premier mandat en 2015, enregistre un bilan très mitigé notamment en terme de sécurité et de relance de l’économie. Il affrontera un ancien vice-président, Atiku Abubakar, lors des élections générales prévues du 16 février.

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  • Nigeria: devant l’armée, Buhari s’engage de nouveau à éliminer Boko Haram

    Nigeria: devant l’armée, Buhari s’engage de nouveau à éliminer Boko Haram

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  • Nigeria: Benson Akinroluyo, nouveau patron de la lutte contre Boko Haram

    Nigeria: Benson Akinroluyo, nouveau patron de la lutte contre Boko Haram


    Par
    RFI

    Publié le 12-11-2018
    Modifié le 12-11-2018 à 23:15

    L’armée nigériane a nommé un nouveau patron pour mener la lutte contre les jihadistes de Boko Haram dans le nord-est du pays, dans la région du lac Tchad où les attaques contre des cibles militaires se sont intensifiées ces derniers mois.
    Le général Benson Akinroluyo prend donc le poste du général Abba Dikko à la tête de l’opération « Lafiya Dole ».

    Le général Benson Akinroluyo devient le cinquième commandant en deux ans
    à diriger la lutte contre les insurgés islamistes sur le terrain. Son prédécesseur, le général Abbah Dikko, n’a duré que quatre mois sur le même poste. Il paye pour les neuf attaques récentes menées par des membres présumés de Boko Haram.

    Ces raids mortels ont visé des bases militaires pour la plupart proches du lac Tchad, une zone difficilement contrôlable pour les hommes de l’opération « Lafiya Dole ». Par ailleurs, l’état-major de l’armée nigériane a très peu apprécié le mouvement d’humeur de soldats nigérians tirant des coups de feu en l’air à l’aéroport de Maiduguri.

    Promesse de campagne de Buhari

    Enfin, le général Dikko n’a pas réussi à sauver de la mort en détention deux femmes oeuvrant dans l’humanitaire et otages d’une des factions du groupe armé ouest-africain se réclamant de l’Etat islamique.

    Avec la promotion du général Benson Akinroluyo, le président Muhammadu Buhari cherche à reprendre la main dans son combat contre Boko Haram. A quelques mois de l’élection présidentielle prévue en février prochain, le chef d’Etat est déjà en campagne. Le candidat Muhammadu Buhari se souvient qu’il avait aussi été élu en 2015 sur la promesse de vaincre Boko Haram.

    ►A (ré)écouter : Invité Afrique: «Au Nigeria, les forces de sécurité tuent plus que Boko Haram»

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  • Qui est le Mouvement islamique du Nigeria?

    Qui est le Mouvement islamique du Nigeria?


    Par
    RFI

    Publié le 01-11-2018
    Modifié le 01-11-2018 à 05:15

    La tension est redescendue de plusieurs crans à Abuja et dans certaines de ses banlieues. Le Mouvement islamique du Nigeria a cessé ses processions dans les rues de la capitale fédérale. Mais la bataille se poursuit sur le nombre des victimes suite aux heurts entre certains membres de cette organisation chiite et les forces de sécurité nigérianes. Le Mouvement islamique du Nigeria dresse un bilan de 42 morts dans son camp. Un nombre que ni la police ni l’armée nigériane n’ont confirmé jusqu’à présent. Les heurts de ces 3 derniers jours marquent un nouvel épisode sanglant depuis le début des années 1980 et l’irruption d’une branche chiite dans la communauté musulmane du Nigeria. Qui est ce mouvement islamique du Nigeria ?
     

    Ibrahim El-Zakzaky est la figure charismatique du Mouvement islamique du Nigeria. A la fin des années 1970, il s’éloigne des Frères musulmans, une organisation transnationale sunnite. Inspiré par la révolution iranienne de 1979, Ibrahim El-Zakzaky lance le MIN, première organisation à se revendiquer au grand jour du chiisme musulman au Nigeria.

    Rêvant d’instaurer une République islamique, El-Zakzaky ouvre les portes de son mouvement à des sunnites. Le mouvement islamique se choisit comme base la ville de Zaria, anciennement Zazzau, l’une des 7 Cités-États haoussa.

    Dès ses premiers pas, cette organisation religieuse inquiète Abuja. Car Le MIN séduit : des processions annuelles dans les rues de Zaria mais aussi de Sokoto, Kano et de Kaduna. Des marches spectaculaires et martiales conjuguées à un discours prônant la non-violence.

    Résultat : le nombre des fidèles s’accroît jusqu’à dépasser plusieurs dizaines de milliers. Une situation inacceptable pour certains musulmans sunnites locaux. Boko Haram cible Ibrahim El-Zakzaky comme l’un de ses principaux ennemis.

    Le refus constant du Mouvement islamique de reconnaître l’Etat fédéral va provoquer plusieurs destructions de centre religieux chiites durant ces 20 dernières années, ouvrant un cycle chronique de heurts sanglants comme Abuja et ses banlieues viennent de vivre ces derniers jours.

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  • Au Nigeria, la répression de religieux chiites fait craindre un regain de violences

    Au Nigeria, la répression de religieux chiites fait craindre un regain de violences

    Afrique

    Au Nigeria, la répression de religieux chiites fait craindre un regain de violences

    Texte par FRANCE 24

    Dernière modification : 31/10/2018

    Les forces de l’ordre nigérianes ont tiré sur les manifestants d’un groupe religieux chiite, mardi, à Abuja, alors qu’au moins six personnes ont été tuées dans une répression brutale en trois jours.

    Les forces de l’ordre nigérianes ont tiré, mardi 30 octobre, à balles réelles sur les manifestants du Mouvement islamique du Nigeria (IMN), un groupe radical chiite, à Abuja, faisant six blessés. En trois jours, au moins six personnes ont été tuées dans des circonstances similaires, lors de protestations organisées par l’IMN en soutien à leur leader Ibrahim Zakzaky, emprisonné depuis près de trois ans.

    Selon le porte-parole du groupe islamiste, Ibrahim Musa, la manifestation avait démarré “pacifiquement” dans la capitale fédérale. “Alors que nous marchions vers le centre-ville, des policiers armés et d’autres forces de sécurité ont tiré à balles réelles et des gaz lacrymogènes sur nous”, a-t-il ajouté.

    L’armée a déclaré avoir abattu les manifestants pour se défendre contre une attaque menée par les membres de l’IMN, qui avaient selon elle usé d’armes à feu et de cocktails Molotov.

    >> À voir : le calvaire des réfugiés camerounais au Nigeria

    L’IMN a vivement démenti cette version officielle, assurant que les soldats avaient tiré sur des manifestants pacifiques et tué 21 personnes durant la seule journée de lundi.

    Le leader du Mouvement islamique du Nigeria, Ibrahim Zakzaky, est incarcéré depuis les violentes manifestations qui avaient secoué Zaria, dans le nord du Nigeria, en décembre 2015.

    Des groupes de défense des droits de l’Homme avaient alors accusé les militaires d’avoir tué plus de 300 chiites durant ces manifestations et de les avoir ensuite enterrés dans des fosses communes, ce que l’armée a démenti. Depuis, la justice n’a toujours pas été rendue, selon Amnesty International.

    Le risque d’un nouveau scénario à la Boko Haram

    Ibrahim Zakzaky conteste l’autorité d’Abuja depuis des années et souhaite établir un État islamique chiite à l’iranienne dans un pays où les musulmans sunnites sont très largement majoritaires.

    Depuis son arrestation, le sexagénaire, qui est paralysé et a perdu un œil dans les violences de 2015, n’a été vu en public que deux fois. Fin 2016, un tribunal fédéral avait jugé la détention du leader chiite illégale et ordonné sa libération. Mais cette décision n’a jamais été exécutée par les autorités.

    En avril, au moins 115 personnes avaient été arrêtées durant des marches de protestation à Abuja. Les processions de l’IMN lors de la fête religieuse annuelle de l’Achoura ont également souvent été sources de tensions avec les autorités, comme en novembre 2016, lorsque 10 personnes avaient été tuées près de Kano (nord).

    >> À lire : les visages de la résistance à Boko Haram

    La répression musclée des membres de l’IMN fait craindre à certains observateurs une escalade de la violence, voire un scénario à la Boko Haram. Le groupe jihadiste, qui mène depuis neuf ans une sanglante insurrection dans le Nord-Est, contestait surtout au départ la mauvaise gouvernance et la corruption des autorités.

    “Si nous remontons aux débuts de Boko Haram, ce sont les assassinats de personnes innocentes qui ont galvanisé le recrutement. C’est ainsi que le terrorisme fonctionne”, a déclaré Amaechi Nwokolo, analyste en sécurité à l’Institut romain d’études internationales d’Abuja.

    Avec AFP

    Première publication : 31/10/2018

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  • Nigeria: affrontements à Abuja entre manifestants chiites et forces de l’ordre

    Nigeria: affrontements à Abuja entre manifestants chiites et forces de l’ordre


    Par
    RFI

    Publié le 31-10-2018
    Modifié le 31-10-2018 à 05:30

    La police nigériane est en alerte rouge suite aux heurts entre manifestants chiites et  forces de l’ordre. Depuis ce week-end, au moins 6 personnes ont été tuées par des tirs à balles réelles dans la banlieue d’Abuja. Et mardi, la capitale fédérale a connu épisode de confrontations violentes. Cette fois c’était à Wuse 2, un quartier à la fois commercial et résidentiel au cœur d’Abuja. La police nigériane déclare avoir arrêté 400 suspects notamment présumés lanceurs de pierre ou porteurs de cocktail Molotov. Ces 400 suspects et les autres manifestants se réclament du Mouvement islamique du Nigeria. Ils exigent la libération de leur leader Ibrahim Zakzaky, en détention depuis près de 3 ans, et ce malgré une décision d’un tribunal fédéral ordonnant sa libération.
     

    Selon Jimoh Moshood le porte-parole de la police nigériane, les 400 suspects arrêtés mardi devraient être poursuivis pour actes de terrorisme. La plupart d’entre eux ont été interpellés, toujours d’après la police, suite à des actes de violence présumés : jets de pierre contre des agents ou des véhicules, transport de bouteilles en plastique remplies de carburant.

    D’ailleurs, ces arrestations ont été menées en majorité par des policiers. L’armée nigériane n’est plus en première ligne depuis hier dans la gestion de ces marches organisées par les chiites. L’armée a déclaré avoir tué trois manifestants samedi dernier et trois autres lundi. Elle invoque la légitime défense de soldats « face aux armes à feu et aux cocktails Molotov, maniés par des membres de l’organisation chiite ».

    Le Mouvement islamique du Nigeria dément toujours cette version officielle. Son porte-parole Ibrahim Musa assure que les soldats avaient tiré sur des manifestants pacifiques. Selon lui, 21 personnes, membres ou proches de son mouvement, ont perdu la vie durant la seule journée de lundi.

    En qualifiant de terroristes les suspects se réclamant de cette organisation chiite, le gouvernement fédéral confirme ainsi qu’il n’entend pas dialoguer avec le Mouvement islamique du Nigeria.

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  • Une des “filles de Chibok” retrouvée dans une zone contrôlée par Boko Haram

    Une des “filles de Chibok” retrouvée dans une zone contrôlée par Boko Haram

    FILLE CHIBOK-La jeune fille, Amina Ali, a été découverte dans la forêt de Sambisa, dans l’Etat de Borno, l’un des derniers bastions de Boko Haram, selon Tsambido Hosea Abana, un responsable du mouvement BringBackOurGirls à Chibok.

    Pour la première fois, une des 219 lycéennes enlevées en 2014 par les islamistes de Boko Haram à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, a été retrouvée saine et sauve, ont indiqué des responsables locaux d’associations.

    La jeune fille, Amina Ali, a été ramenée dans son village de Mbalala, près de Chibok, par les vigiles qui l’ont découverte et qui assistent les militaires nigérians dans la lutte contre Boko Haram.

    “Elle a retrouvé ses parents, qui l’ont identifiée, avant d’être amenée dans une base militaire à Damboa”, a expliqué à l’AFP Ayuba Alamson Chibok, un des chefs de la communauté de Chibok.

    “Son père s’appelle Ali, et elle Amina. Je les connais bien parce que j’ai travaillé avec eux comme porte-parole des familles des filles de Chibok”, a-t-t-il ajouté.

    Le chef de l’association des Parents des filles enlevées de Chibok, Yakubu Nkeki, a également confirmé le nom de la jeune fille et indiqué qu’elle était âgée de 17 ans au moment de son enlèvement, le 14 avril 2014.

    “C’est la fille de mon voisin, ils l’ont amenée chez moi”, a-t-il affirmé à l’AFP.

    Selon les trois hommes, la jeune fille semble avoir eu un enfant durant sa captivité.

    D’autres jeunes filles de Chibok se trouveraient encore dans la forêt de Sambisa, qui fait l’objet de multiples opérations de l’armée nigériane depuis plusieurs semaines, selon eux.

    Aucune réaction des autorités nigérianes n’était disponible mercredi après-midi.

    Des militants de Boko Haram avait enlevé 276 jeunes filles d’une école secondaire de Chibok en avril 2014. 57 d’entre elles avaient réussi à s’échapper dans les heures suivant leur enlèvement, qui avait soulevé une vague mondiale d’émotion et d’indignation.

    Depuis 2009, Boko Haram est tenu responsable de la mort de plus de 20.000 personnes et de l’enlèvement d’au moins 2.000 autres. Le conflit a fait plus de 2,6 millions de déplacés.

    Avec AFP

  • Le Nigeria n’a pas besoin d’un prêt du FMI, selon Christine Lagarde

    Le Nigeria n’a pas besoin d’un prêt du FMI, selon Christine Lagarde

    FMI-CHRISTINE-La directrice du Fonds monétaire international visite la première économie du continent depuis lundi. Premier exportateur de pétrole d’Afrique, le Nigeria a vu ses revenus diminuer drastiquement depuis l’année dernière puisque les cours de l’or noir ont perdu près de 60% de leur valeur. Mais pas de quoi susciter une demande d’aide auprès du FMI, a déclaré mardi Christine Lagarde.

    Le pétrole, c’est près de 15% du Produit intérieur brut (PIB) du Nigeria et les trois quarts de ses recettes budgétaires. Alors forcément, quand les prix de l’or noir piquent du nez, les finances de l’Etat fondent.

    Pour faire face à la diminution de ses devises étrangères, le Nigeria a dû dévaluer sa monnaie. Aujourd’hui, le taux d’inflation du pays frôle les 10%.

    Une économie de plus en plus diversifiée

    Pas de quoi affoler le FMI pour autant. Bien que le Nigeria soit très dépendant de l’or noir, il a su ces dernières années diversifier son économie. Aujourd’hui le secteur des services, dopé par les télécommunications, représente plus de la moitié du PIB du pays. Le Nigeria dénombre 140 millions de lignes mobiles contre 400 000 en 2001. Le secteur bancaire, la création musicale et le cinéma, avec Nollywood, tirent aussi la croissance.

    L’industrie se développe également, mais souffre encore de faibles infrastructures du pays. Un secteur dans lequel compte investir le gouvernement qui a décidé cette année une augmentation de 20% des dépenses publiques pour stimuler la croissance.

    RFI