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  • Décès de Raymond Chow, producteur de Bruce Lee et parrain du cinéma de Hong Kong

    Décès de Raymond Chow, producteur de Bruce Lee et parrain du cinéma de Hong Kong

    Asie-Pacifique

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    Le producteur Raymond Chow, mort à l’âge de 91 ans, avait lancé et suivi la carrière de Bruce Lee et ouvert à Jackie Chan les portes du cinéma américain. Il était considéré comme l’une des plus grandes figures du cinéma de Hong Kong.

    C’est avec l’ambition de faire connaître au grand public le cinéma d’arts martiaux que Raymond Chow crée ses propres studios Golden Harvest en 1970. Il reproche à son ancien employeur sa rigidité et son manque de budget, empêchant aux films de Kung Fu de toucher un maximum de téléspectateurs.

    L’une de ses premières productions est The Big Boss avec Bruce Lee en 1971.

    Durant trois années les succès s’enchaînent avec le jeune acteur en tête d’affiche : La Fureur du dragon (1972) et Opération dragon (1973) deviennent des films d’arts martiaux de référence. Mais Bruce Lee meurt subitement en 1973. L’industrie du cinéma hongkongais est alors orpheline.

    Raymond Chow fait entrer dans la lumière un jeune acteur : Jackie Chan. Ses films entre action et comédie font de lui une superstar en Asie. Grâce à Raymond Chow, il s’exporte aussi en Occident et fait sa percée sur le marché américain avec The Big Brawl (Le Chinois, en français) en 1980.

    Raymond Chow, ce sont aussi les Tortues Ninja. L’adaptation d’une bande-dessinée américaine au grand écran. Leonardo, Donatello, Michelangelo et Raphael, les quatre tortues aux super-pouvoirs cachées dans les égouts de New York finissent de rendre les films d’arts martiaux accessibles à tous. Mission accomplie pour Raymond Chow, qui aura produit au total plus de 170 films.

    Parmi les hommages, celui de la fille de Bruce Lee remerciant le producteur d’avoir donné sa chance au jeune acteur de l’époque et de l’avoir aidé à réaliser ses rêves.

    Chronologie et chiffres clés

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  • Les chèques postaux timbrés

    Les chèques postaux timbrés

    La Poste met en vente générale, vendredi 2 novembre, un timbre à 0,80 euro pour le centenaire des chèques postaux.

    En effet, c’est la loi du 7 janvier 1918 qui donne naissance au « service de comptes courants et de chèques postaux » (CCP). Près de 42 000 comptes sont ouverts en 1919, La Banque postale comptant aujourd’hui plus de 10 millions de clients.

    Les chèques postaux sont un thème de collection, comme en témoigne l’article publié par La Gazette, la revue trimestrielle de l’Association des philatélistes et collectionneurs du personnel des Groupes La Poste et Orange, Philapostel. Ses auteurs, Jean-Claude Labbe et Bernard Lherbier, insistent sur « la diversité du matériel philatélique » : timbres à date, oblitérations mécaniques, enveloppes publicitaires, cartes postales de remboursement (qui « mises à la disposition des titulaires de compte, permettaient d’opérer le recouvrement de créances par le versement au crédit de leur compte »), carnets de chèques postaux illustrés avec des timbres, chèques filigranés à l’effigie de « Marianne », etc.

    Sans oublier le timbre que La Poste avait édité en 1968 pour le cinquantenaire de cette « institution ».

    Le timbre du centenaire a été récemment précédé par l’émission de vignettes postales « bancaires » sur les bicentenaires de la Caisse des dépôts (2016) et des Caisses d’épargne (en mars 2018).

    Le timbre, au format carré 40,85 x 40,85 mm, imprimé en héliogravure et tiré à 900 000 exemplaires. A partir du 2 novembre, il sera vendu dans certains bureaux de poste, à la boutique Le Carré d’Encre (13bis, rue des Mathurins, 75009 Paris), au Musée de La Poste, 21 avenue du Maine, à Paris (XVe) ou par correspondance à Phil@poste Service Clients Z.I., avenue Benoît-Frachon, BP 10106 Boulazac, 24051 Périgueux Cedex 09 et sur le site Internet www.laposte.fr/boutique.

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  • « Scotch Cuisine Extra Forte » et « The Hairy Bikers » : deux émissions culinaires décalées

    « Scotch Cuisine Extra Forte » et « The Hairy Bikers » : deux émissions culinaires décalées

    Canal+ et Netflix à la demande, séries culinaires

    Après avoir racheté Cuisine TV en 2011, l’avoir rebaptisée Cuisine+ puis fait disparaître des écrans en 2015, le Groupe Canal+ relance un programme culinaire, « Scotch Cuisine Extra Forte », à l’antenne chaque samedi à 13 heures depuis le 22 septembre et disponible sur les services de rediffusion à la demande de Canal+.

    La chose, présentée par la chaîne cryptée comme une émission « d’utilité publique », est animée par Franck Morello, candidat à la neuvième édition de « Top Chef », en début d’année, éliminé dès le premier numéro du concours culinaire de M6. Sur Internet, le jeune chef, formé aux pianos de quelques palaces parisiens, s’est en revanche fait davantage connaître par ses vidéos sur YouTube.

    Scotch-Man fait ses courses à la supérette du coin, achetant des horreurs sous cellophane

    Look « destroy » improbable, franglais débité à grande vitesse, tutoiement du téléspectateur, on y voit « Scotch-Man » – son nom de scène –, dans sa propre cuisine, faire l’apologie de la mayonnaise industrielle et d’une marque de chips dont la prescription au jeune public censé suivre ses conseils n’est pas véritablement recommandable pour la santé publique.

    L’émission de Canal+ garde autant que possible, et avec quelques moyens supplémentaires, cet esprit « amateur », cette fois dans une cuisine et une petite salle à manger de studio qu’on gagne en passant à travers le frigo. Scotch-Man fait ses courses à la supérette du coin, achetant des horreurs sous cellophane. Mais il lui arrive aussi, et c’est tant mieux, de s’approvisionner au marché d’Aligre, à Paris (12e), pour la confection, avec des ingrédients nobles, d’un burger hypercalorique.

    Artificieuse familiarité

    Un peu moins survolté que sur YouTube, Franck Morello ne délaisse cependant pas le ton et le lexique présumés « caillera » : couper devient « keutter », un steack un « keusté ». Et le cuistot en survêtement s’adresse au téléspectateur avec moult « frérot », « mon pote », « poto » et autres « mon frère ». Depuis Sœur Emmanuelle, qui avait cette détestable habitude de tutoyer tout le monde, on n’a pas vu plus artificieuse et déplaisante familiarité.

    En matière d’émissions culinaires, le ton « décalé » n’est pas nouveau. Ce type de cuisine de « potes » sans grand budget existait déjà au début des années 2000, dans « Pop Cuisine » que présentait, avec tutoiement jeuniste de rigueur, le cuisinier américain George Duran, sur Cuisine TV. Les premières émissions de Jamie Oliver tentaient aussi, par un ton décontracté, de s’adresser à un public a priori peu enclin à passer du temps aux fourneaux.

    Le rappeur et chef Action Bronson n’hésite pas à se faire une inhalation de haschisch et épinards pour se mettre dans l’ambiance

    On a aussi vu une créature gothique bijoutée et en stilettos lacés, la Canadienne Nadia Giosia, mener de main de maîtresse (dominatrice) « Chaud devant », un programme qui pouvait surprendre d’abord pour paraître très vite artificieux et finalement plus ennuyeux que les bonnes vieilles émissions « popote » de Raymond Oliver…

    Morello s’inspire d’émissions anglo-saxonnes plus récentes, et carrément déjantées, comme « Fuck, That’s Delicious » ou « The Untitled Action Bronson Show » dont les épisodes, sur Viceland, sont disponibles sur MyCanal. Le rappeur et chef Action Bronson a l’allure « Bedaine et gros boule ! » – pour reprendre le titre du deuxième numéro de « Scotch Cuisine Extra Forte » – et n’hésite pas à se faire une inhalation de haschisch et épinards pour bien se mettre dans l’ambiance. Ce qui, par comparaison, fait paraître Franck Morello bien sage : à trop se vouloir « décalé », on se retrouve vite recalé.

    Orgasme gustatif

    Pour trouver un ton fantaisiste davantage « vintage » (on finit par parler comme Morello…), on aiguillera le lecteur vers la saison « Poulet et œufs » des Hairy Bikers (les « motards poilus ») – qu’a rendue disponible Netflix parmi la myriade de programmes culinaires proposés par ses soins.

    Accent à couper au couteau (comme les frites, il va de soi) – à côté duquel celui de Mrs. Hughes, dans la série Downton Abbey, est limpide –, ton débonnaire, bonnes blagues bien potaches, les deux bikers se rendent chez de grands chefs mais aussi dans des bouis-bouis et chez les gens du cru à la recherche des mille et une façons d’accommoder le poulet et les œufs.

    David Myers et Simon « Si » King, cuisiniers amateurs éclairés, se mettent volontiers au fourneau

    Mais David Myers et Simon « Si » King, cuisiniers amateurs éclairés, se mettent volontiers au fourneau, au long d’un périple qui les mène de leur Royaume-Uni natal aux Etats-Unis, en passant naturellement par la France. On les voit notamment au bord de l’orgasme gustatif quand Georges Blanc leur sert un poulet de Bresse aux morilles…

    Le programme se veut divertissant et les deux compères se prêtent souvent à des scènes de comédie, où ils se déguisent parfois. On ne perdrait pas grand-chose à les voir réduites – sinon une partie du grand capital sympathie de ces deux grands gamins quinquagénaire et sexagénaire décidément attachants, façon colle extraforte.

    « Scotch Cuisine Extra Forte », série culinaire présentée par Franck Morello (FR., 2018, 11 × 25 min). Canal+. Chaque samedi à 13 heures et à la demande. www.mycanal.fr

    « The Hairy Bikers, Chicken and Eggs », série culinaire présentée par David Myers et Simon « Si » King (R-U, 2016, 6 × 50 min). Netflix à la demande. www.netflix.com

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  • La veuve de Chris Cornell porte plainte contre son médecin

    La veuve de Chris Cornell porte plainte contre son médecin

    La famille de Chris Cornell, le chanteur du groupe Soundgarden qui s’est suicidé le 18 mai 2017 à Detroit, a attaqué en justice son médecin, jeudi 1er novembre. Vicky Cornell, sa veuve, et ses enfants Toni et Christopher, accusent le Dr Robert Koblin de lui avoir, « de manière négligente et répétée, prescrit des substances psychotropes dangereuses ».

    Ces médicaments, notamment le Lorazepam, un anxiolytique puissant aussi connu sous le nom de Témesta, l’auraient « poussé à des comportements impulsifs et dangereux (…) qui lui ont coûté la vie ». Ils avaient été retrouvés dans son organisme lors de l’autopsie.

    Un millier de doses en vingt mois

    D’après la famille, le médecin continuait de lui prescrire ces substances depuis septembre 2015, sans même l’avoir examiné. Au total, en vingt mois, le chanteur aurait reçu des ordonnances pour près d’un millier de doses de Lorazepam malgré « un passé notoire d’abus et de dépendance » à diverses substances chimiques. Le Dr Koblin n’a pas encore souhaité réagir.

    Selon la plainte déposée auprès d’un tribunal de Los Angeles, chez les toxicomanes, le Lorazepam a pour « effet connu d’augmenter le risque de suicide en provoquant une altération sévère du jugement ».

    Les cendres du chanteur ont été mises en terre à Los Angeles lors d’une cérémonie à laquelle de nombreuses célébrités, comme Brad Pitt et Pharrell Williams, avaient assisté. Chris Cornell, dont la voix au registre très étendu masquait de difficiles combats contre la drogue et la dépression, fut l’un des pionniers du genre grunge, inspiré par le nihilisme du punk et le heavy metal. Il avait 52 ans.

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  • « Charlie Hebdo », quelle bande de potes !

    « Charlie Hebdo », quelle bande de potes !

    Indélébiles, de Luz, Futuropolis, 320 p., 24 €.

    Il semble inconcevable d’écrire un livre sur Charlie Hebdo sans parler du 7 janvier 2015. Luz l’a fait, pourtant. Membre de la rédaction du magazine satirique pendant plus de vingt ans, le dessinateur échappa aux balles des frères Kouachi pour avoir été en retard à la conférence de rédaction. Dans Catharsis, sorti quatre mois après l’attentat (Futuropolis), il avait relaté son quotidien de miraculé, sans jamais verser dans le pathos, préférant user du seul levier en sa possession : l’humour. Si l’on y rit autant, le propos est tout autre dans Indélébiles, puisqu’il s’agit de raconter l’aventure collective – et joyeusement foutraque – qui précéda la barbarie. Les belles années en somme. Les copains, la déconnade à plein tube, le bonheur de dessiner.

    En vingt-trois ans de Charlie – qu’il a quitté en mai 2015 –, Luz a accumulé d’innombrables anecdotes, dont les meilleures sont rapportées ici avec autodérision. L’ancien « puceau tourangeau » monté à la capitale dans l’espoir de placer des dessins au Canard enchaîné s’amuse, et nous amuse, à ressusciter une rédaction vouée au traitement caustique de l’actualité, où se mêlent les anciens (Gébé, Cabu, Wolinski…) et les sales gosses, comme lui ou Charb, le roi de la blague graveleuse.

    Le métier de dessinateur de terrain

    Luz revient aussi longuement, en mode making of, sur ses reportages graphiques et sur les risques qui accompagnent le métier de dessinateur de terrain. Un coup de matraque lors d’une manifestation à Paris, un interrogatoire dans un camp militaire en Bosnie (Luz suit alors la tournée du chanteur Renaud) ou encore les rodomontades intimidantes de loulous de banlieue après une fusillade raciste ne laissent toutefois pas augurer que quelque chose de pire puisse un jour arriver. Le pire arrivera pourtant, comme on le comprend dans…

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  • Exposition : la puissance divinatoire de l’art malgache

    Exposition : la puissance divinatoire de l’art malgache

    Au Musée du quai Branly-Jacques Chirac à Paris, l’espace dévolu à Madagascar est un monde « habité », où règnent le visible et l’invisible, la présence de l’au-delà aux côtés des vivants. Cette première exposition parisienne consacrée à la Grande Ile depuis soixante-douze ans propose un panorama de la création malgache, nourrie d’art divinatoire. L’affaire de tout un peuple d’artistes, dont le niveau de vie est l’un des plus bas de la planète.

    « Les gens sont dans le besoin, les fragilités matérielles, ils ne les entendent pas, mais cherchent les ondes positives. Quand on n’a rien, on est libre de créer ; jusqu’à l’univers de la maison, lui-même orienté, ordonné. A l’angle nord-est de la pièce unique, chaque jour, quelques gouttes d’alcool sont versées pour dire aux ancêtres qu’on compte sur eux », résume le commissaire Aurélien Gaborit, responsable des collections d’Afrique du musée.

    Aurélien Gaborit, commissaire d’exposition : « L’art de Madagascar utilise l’environnement immédiat, une multitude de végétaux et de matériaux »

    Trois cent soixante pièces ont été réunies sur 2 000 mètres carrés, dont 250 proviennent du musée lui-même, qui conserve quelque 18 000 objets malgaches, dont 10 000 photos. « Une très belle collection ancienne, complète et très diverse, affirme M. Gaborit. L’art de Madagascar, un art modeste longtemps considéré comme un artisanat, utilise l’environnement immédiat, une multitude de végétaux et de matériaux – bois, corne, cuir, feuilles, palmes, tiges. Je voulais montrer un maximum d’objets pour que l’exposition s’inscrive dans le prolongement de celle présentée en 1946 au Musée de l’homme et consacrée à l’ethnologie. »

    Chaque œuvre a un pouvoir spécifique qui laisse espérer des lendemains riants, comme le démontre la formidable collection de talismans exposée. Les plus spectaculaires, les poteaux funéraires anthropomorphes, en bois sculpté, représentent l’ancêtre, le protecteur ;…

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  • La sélection sorties culturelles du « Monde »

    La sélection sorties culturelles du « Monde »

    LES CHOIX DE LA MATINALE

    Pour le dernier week-end avant la reprise de l’école, « La Matinale » du Monde vous propose d’aller admirer les splendeurs japonaises de l’ère Meiji au Musée Guimet ; de discuter de contes autour d’un petit déjeuner dominical avec La Huppe galante à Paris ; d’assister aux deux dernières soirées du Pitchfork Music Festival-Paris, à La Grande Halle de La Villette ; de voir la chorégraphie de Thierry Thieû Niang avec des artistes en exil au Palais de la Porte Dorée ; d’écouter les histoires de la conteuse Chirine El Ansary, extraites des Mille et Une Nuits, à Montreuil ; de participer à l’expérience « circo-culinaire » de la troupe Les 7 doigts de la main à Bobino.

    EXPOSITION. Les trésors de l’ère Meiji, au Musée Guimet

    A l’occasion des 150 ans du début de l’ère Meiji (1867-1912), moment où, sous la houlette de l’empereur Mutsuhito (1852-1912), le Japon ouvre ses frontières après deux cent cinquante ans de repli sur soi, le Musée national des arts asiatiques-Guimet à Paris présente une exposition intitulée Meiji, splendeurs du Japon impérial. La fin du shogunat (régime militaire) s’accompagne de bouleversements dans tous les domaines – politique, économique, sociétal, religieux, culturel et artistique. Appelés à faire rayonner le savoir-faire nippon, les artistes et artisans d’art rivalisent de virtuosité. Plus de trois cents pièces – porcelaines, céramiques, émaux cloisonnés, étoffes, laques, peintures, sculptures, meubles – qui en témoignent ont été réunies grâce à de nombreux prêts, une part venant des collections de Guimet, une autre, importante, de la collection privée Nasser D. Khalili. Ces documents et objets illustrent les mutations opérées dans l’art, mais aussi dans la société japonaise tout entière. Sylvie Kerviel

    « Meiji, splendeurs du Japon impérial ». Musée national des arts asiatiques-Guimet, 6, place d’Iéna, Paris 16e. Tous les jours, sauf le mardi, de 10 heures à 18 heures. Tarifs : 11,50 € (réduit 8,50 €). Jusqu’au 14 janvier 2019.

    CAF’CONTES. La Huppe galante et ses petits déjeuners dominicaux, à Paris

    Qu’est-ce que le « caf’contes » ? Un concept développé depuis 2016 par l’association La Huppe galante, dont fait partie, entre autres, la conteuse Nathalie Leone : un dimanche matin par mois, un petit déjeuner thématique autour des contes et des arts du récit est organisé dans le café Bords de Seine, sur la place du Châtelet. Les participants sont invités à partager histoires et points de vue autour d’un thème défini à l’avance, dans une ambiance conviviale. Après une courte introduction faite par l’animateur (ou l’animatrice) de la séance pour définir les grandes lignes de réflexion, des petits groupes (de quatre à six personnes) sont formés pour discuter et échanger autour du thème de la matinée. La parole est ensuite donnée à un représentant par groupe pour partager avec le reste de l’auditoire les réflexions de son groupe. En fin de séance, une synthèse est proposée par l’animateur ou animatrice. A tout moment de la discussion, chacun des participants est libre de prendre la parole pour raconter une histoire ou une expérience personnelle en rapport avec le sujet. La convivialité, le partage des connaissances et le respect d’autrui sont de règle au cours de ces « caf’contes ». Un coin livres et revues est tenu par la librairie L’invit’ à-lire (Paris 10e). Le premier rendez-vous de la saison 2018-2019 est proposé, dimanche 4 novembre, sur le thème « Heures, jours et calendrier ». Cristina Marino

    « Caf’contes » de La Huppe galante, au café Bords de Seine, 1, place du Châtelet, Paris 1er. Tarif : 10 € pour l’adhésion à l’association (obligatoire lors de la première participation) et 10 € pour le petit déjeuner. Réservation indispensable. Dimanche 4 novembre, de 10 heures à midi.

    MUSIQUES. Le Pitchfork Music Festival-Paris, à La Grande Halle de La Villette

    Organisé depuis 2011, le Pitchfork Music Festival-Paris, l’une des déclinaisons festivalières du magazine musical américain en ligne Pitchfork.com, est passé de deux jours à quatre, puis cinq, comme pour la présente édition. Elle a débuté mardi 30 et mercredi 31 octobre avec une cinquantaine de groupes à classer dans la rubrique « découvertes » dans sept salles des 11e et 12e arrondissements, avant de rejoindre le vaste espace de La Grande Halle de La Villette pour ses soirées avec des formations déjà plus repérées et quelques vedettes. Pour ses deux derniers jours, le Pitchfork Music Festival-Paris annonce ainsi, vendredi 2 novembre, le trio écossais Chvrches et le chanteur et producteur anglais Blood Orange (avec en début de soirée notamment Tirzah, le trio féminin rock Dream Wife, Car Seat Headrest…). Et, samedi 3 novembre, l’Américain Stephen Malkmus avec son groupe The Jicks, la formation psychédélique américano-néo-zélandaise Unknown Mortal Orchestra et le groupe Bon Iver, très en vogue depuis une dizaine d’années au rayon folk-rock américain (la soirée avancera ensuite, jusqu’au petit matin, vers l’électro avec DJ Koze, Peggy Gou, Avalon Emerson et Daniel Avery). Sylvain Siclier

    Pitchfork Music Festival-Paris, à La Grande Halle de La Villette, 211, avenue Jean-Jaurès, Paris 19e. Mo Porte-de-Pantin. Tarifs : 50 €, le 2 novembre et 55 €, le 3 novembre, par soir. Vendredi 2 et samedi 3 novembre, à partir de 17 heures.

    DANSE. Thierry Thieû Niang et des artistes en exil, au Palais de la Porte Dorée

    Le chorégraphe Thierry Thieû Niang a collaboré pendant quatre semaines avec dix danseurs de l’Atelier des artistes en exil pour le spectacle Va voir là-bas si j’y suis. Originaires de Syrie, d’Ukraine, d’Egypte, de Palestine et d’Ethiopie, ces interprètes et performeurs ont travaillé autour de leurs paysages intimes, de leurs parcours depuis qu’ils ont quitté leur pays. Au milieu et avec eux, Thierry Thieû Niang a invité des comédiens comme Anne Alvaro, Nathalie Richard, Marie Payen ainsi que des enfants et des adolescents amateurs de Saint-Denis. Sous la direction douce du chorégraphe, une levée de gestes, de langues et d’images soufflée par un désir de rassemblement. Ce spectacle polyphonique investit le Palais de la Porte Dorée dans le cadre du rendez-vous Welcome ! Migration et hospitalité. Rosita Boisseau

    « Va voir là-bas si j’y suis », de Thierry Thieû Niang, avec l’Atelier des artistes en exil. Palais de la Porte Dorée – Musée de l’histoire de l’immigration, 293, avenue Daumesnil, Paris 12e. Tél. : 01-53-59-58-60. Vendredi 2 à 19 heures, et samedi 3 novembre à 16 heures.

    RÉCITS. Chirine El Ansary dans le labyrinthe des « Mille et Une Nuits », à Montreuil

    Née en Egypte mais ayant passé une partie de son enfance en France, Chirine El Ansary a commencé sa carrière de conteuse en 1995 au Caire avec ce récit fleuve et fondateur que sont les Mille et Une Nuits, mais hors de question pour elle de raconter ces histoires telles quelles. Elle s’est alors lancée dans un audacieux projet de réécriture de cycles entiers des Mille et Une Nuits pour constituer son propre répertoire de récits dans lesquels elle mêle à la trame traditionnelle ses souvenirs d’enfance dans les rues du Caire et de ses voyages à travers l’Egypte, du Sinaï aux villages du Delta. Elle a également cherché à prendre ses distances avec les clichés et fantasmes orientalistes plaqués par les Occidentaux sur ces récits pour revenir aux sources de l’esprit subversif originel des Mille et Une Nuits, notamment en ce qui concerne le rôle des femmes. Comme elle l’explique elle-même : « Je viens à la rencontre du public habitée d’une vingtaine d’histoires, des histoires qui ne me quittent jamais, formant un bagage aérien et invisible. » Puis en fonction de son auditoire, de l’ambiance du lieu, elle va choisir de commencer par conter plutôt telle ou telle histoire, pour ensuite se laisser porter par le fil du récit qu’elle déroule tout au long du spectacle, qui n’est ainsi jamais tout à fait le même ni totalement différent. C. Mo.

    « Les Mille et Une Nuits », par Chirine El Ansary, dans le cadre du 22e Festival de l’imaginaire et du 2e Festival Marmoe. Théâtre Berthelot, 6, rue Marcelin-Berthelot, Montreuil (Seine-Saint-Denis). A partir de 7 ans. Tarifs : 5 €, 8 € et 12 €. Dimanche 4 novembre à 16 h 30.

    CIRQUE. La cuisine revue et corrigée par Les 7 doigts de la main, à Bobino

    La troupe canadienne de cirque, Les 7 doigts de la main, rapplique à Paris avec l’un de ses succès : Cuisine & confessions, une production qui sent bon comme il se doit lorsque tout le monde met son grain de sel dans les plats. Avec neuf jeunes acrobates en scène, le cirque en cuisine devient un plat inédit, entre actions quotidiennes et exploits acrobatiques, petites histoires des uns et des autres, cuisson du pain et autres préparations. Joyeux, débordant d’invention, ce spectacle entraîne le spectateur dans un ballet de fouets à pâtisserie et d’accroche-torchons mais pas que. L’entreprise « circo-culinaire » des 7 doigts de la main repasse par Bobino. La recette est excellente. R. Bu

    « Cuisine & Confessions », par Les 7 doigts de la main. Bobino, 14-20, rue de la Gaité, Paris 14e. Tarifs : de 16 € à 58 €. Vendredi 2 à 21 heures et samedi 3 novembre à 16 h 30 et 21 heures.

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  • Spectacle : un Minotaure mécanique s’installe à Toulouse

    Spectacle : un Minotaure mécanique s’installe à Toulouse

    Il pèse 47 tonnes, affiche des mensurations effarantes de 13 mètres de haut sur 16 de long, mais possède la taille fine. Il asperge loin lorsqu’il fulmine et sue à grosses gouttes pour peu qu’il s’énerve et se cabre. Ce monstre magnifique est le ­Minotaure, impressionnant animal mécanique articulé jusqu’aux poumons, vedette du spectacle monumental Le Gardien du temple, mis en scène par François Delaroziere. Le patron de la compagnie La Machine, inventeur, depuis 1999, de créatures géantes aujourd’hui connues dans le monde entier comme le cheval-dragon Long Ma, a ajouté une belle bête à son « cheptel ».

    Le Minotaure, alias Astérion, s’est réveillé le 1er novembre en ronflant dans les rues de Toulouse. Il s’endormira le 4 novembre dans son immense « écurie », la Halle, nouveau lieu d’exposition, situé dans le quartier Montaudran. Entre-temps, il aura erré dans le centre historique sous l’œil de la gigantesque araignée Ariane planant sur les toits. Il aura détourné des feux de signalisation, fait flamber des torchères… Accompagné par dix-neuf musiciens et un ténor perchés dans des nacelles, cet opéra en quatre actes et quatre jours qu’est Le Gardien du temple s’offre Toulouse pour cadre de scène…

    Il hybride un mythe, une mécanique géante, une ville, dans un trip urbain vertigineux que la passion de la foule mue en expérience collective. « Notre théâtre prend appui dans l’espace public où se joue la vraie vie, précise Delaroziere. Il est aussi au service de projets urbains comme ici, celui de la réhabilitation du quartier Montaudran. J’ai cherché une machine dédiée à Toulouse. J’ai marché dans les rues, je m’y suis perdu… Peu à peu, le Minotaure est né. »

    Expérience troublante

    Depuis son apparition sur le papier, en 2012, la bête a évolué. « Je lui ai tanné le cuir, inscrit des cicatrices, tatoué des inscriptions à la feuille d’or… », confie son créateur. En…

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  • Les évêques catholiques discutent avec Tshisekedi et Kabila

    Les évêques catholiques discutent avec Tshisekedi et Kabila

    -Les évêques catholiques, qui assurent la médiation aux discussions directes à Kinshasa, ont discuté la nuit dernière avec Etienne Tshisekedi, leader de l’opposition, et attendent d’être reçus par le président Joseph Kabila.

    L’incertitude planait vendredi à Kinshasa sur les chances de conclusion dans la journée d’un accord politique permettant de trouver une sortie de crise en République démocratique du Congo avant la fin du mandat du président Joseph Kabila le 20 décembre.

    Les négociations qui se sont ouvertes le 8 décembre sous l’égide de la Conférence des évêques catholiques du Congo (Cenco) sont censées s’achever vendredi, selon le calendrier défini par les prélats.

    Le but de ce dialogue est de trouver un compromis sur la mise en place d’une période de transition politique devant mener à la tenue de la présidentielle.

    Cette élection devait avoir lieu cette année mais n’a pas été organisée. Elle doit permettre la désignation d’un successeur à M. Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter.

    Les détracteurs de M. Kabila l’accusent depuis des mois d’avoir orchestré le report de la présidentielle, de chercher à se maintenir au pouvoir par tous les moyens et pour cela d’envisager de changer la Constitution comme l’ont fait plusieurs présidents du voisinage de la RDC.

    Fidèle à sa réputation de taiseux, le chef de l’État, au pouvoir depuis 2001 et âgé de 45 ans, ne dévoile rien de ses projets, si ce n’est, dans son dernier discours public mi-novembre, sa volonté de se maintenir en poste après le 20 décembre jusqu’à l’élection de son successeur.

    Le dialogue arbitré par la Cenco met aux prises deux délégations. La première regroupe des représentants de la majorité et d’une frange minoritaire de l’opposition ayant signé en octobre un accord renvoyant la présidentielle au plus tôt à avril 2018 et prévoyant jusque-là un partage de l’exécutif entre M. Kabila et un Premier ministre issu de l’opposition.

    L’autre délégation regroupe les opposants à cet accord, essentiellement rassemblés autour d’Étienne Tshisekedi, figure historique de l’opposition congolaise, âgé de 84 ans.

    Jeudi soir, selon des participants aux négociations, des progrès avaient été enregistrés sur la question de la date et de l’organisation de la présidentielle, mais l’impasse persistait sur celle de l’avenir politique de M. Kabila et de l’étendue des pouvoirs devant être les siens pendant la transition.

    – Dans l’antichambre du président –

    Alors que les deux camps soufflent le chaud et le froid avec des déclarations tantôt maximalistes tantôt conciliantes, l’Église a voulu se montrer encore optimiste vendredi matin.

    “Les évêques ont échangé avec M. Tshisekedi cette nuit”, a déclaré à l’AFP l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de la Cenco, pour qui ces échanges ont été “positifs”.

    Selon l’abbé Nshole, les prélats “ont sollicité une audience auprès du président Kabila”, ce qui a été confirmé dans l’entourage du chef de l’État.

    Vers 12H30 (11H30 GMT), ils attendaient d’être reçus par le président au Palais de la Nation avant de revenir “présider la grande plénière” devant déboucher sur la signature d’un accord, a ajouté le prélat.

    La RDC n’a connu aucune alternance démocratique depuis son indépendance de la Belgique en 1960. État-continent de quelque 70 millions d’habitants au coeur de l’Afrique, le Congo (ex-Zaïre) a été ravagé par deux guerres entre 1996 et 2003 et la communauté internationale craint que le pays ne plonge dans une nouvelle spirale de violence faute d’accord politique.

    Depuis 2013, plusieurs centaines de personnes ont été tuées dans des violences à caractère politique à Kinshasa et dans plusieurs villes du pays.

    M. Tshisekedi et ses alliés ont menacé d’appeler à des manifestations sur tout le territoire à partir de lundi jusqu’à ce que le chef de l’État quitte le pouvoir. Cet appel à manifester contre M. Kabila est pour l’heure suspendu au résultat des négociations en cours.

    L’opposition ne semble cependant pas avoir mobilisé ses troupes outre mesure en vue de manifestations. Signe néanmoins d’une certaine fébrilité des autorités, le gouvernement a demandé jeudi aux opérateurs internet de filtrer ou couper les réseaux sociaux à compter de 23h59 dimanche.

    “Qu’on ait des garanties (sur la date des élections et le fait que M. Kabila ne cherchera pas à briguer un nouveau mandat) et nous irons parler au peuple parce que de vrais défis commencent après le 19 décembre”, a déclaré à l’AFP Jean-Marc Kabund, secrétaire général du parti de M. Tshisekedi.