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  • Niger : des centaines d’enfants contaminés au fluor indemnisés vingt ans après

    Niger : des centaines d’enfants contaminés au fluor indemnisés vingt ans après

    Afrique

    Niger : des centaines d’enfants contaminés au fluor indemnisés vingt ans après

    Texte par FRANCE 24

    Dernière modification : 22/10/2018

    Le gouvernement nigérien va débloquer 3 millions d’euros pour dédommager des enfants victimes d’une eau polluée au fluor. Le scandale avait été révélé en 2000 par une ONG, alarmée par les nombreux cas de malformations graves.

    Vingt-ans après le “scandale de Tibiri”, le Niger va finalement procéder à l’indemnisation des victimes. En 2015, l’État nigérien avait été condamné à indemniser à hauteur de 3 millions d’euros des centaines d’enfants de la ville de Tibiri (centre-sud nigérien) victimes de malformations graves après avoir bu de l’eau à forte teneur en fluor, a annoncé le ministre des Finances, dimanche 21 octobre.

    En 2001, le Centre de santé de Tibiri avait dénombré 4 918 garçons et filles atteints par diverses malformations provoquées par un taux excessif de fluor dans l’eau distribuée entre 1985 et 2000 par la Société nigérienne des eaux (SNE-publique).

    “Nous allons payer. Il n’y a pas de raison que la justice tranche et que le gouvernement ne s’y plie pas”, a déclaré à la télévision publique, Hassoumi Massoudou, le ministre nigérien des Finances. “Il n’y a pas de problème de ressources pour payer (indemniser) ces jeunes gens” et des “dispositions seront prises pour que la décision de justice soit appliquée”, a souligné le ministre qui s’exprimait au Parlement. 

    Le gouvernement va “débloquer 2 milliards FCFA (3 millions d’euros)” pour “dédommagement des enfants de Tibiri victimes il y a 20 ans d’une eau polluée”, conformément à une décision de justice rendue “il y a trois ans”. Hassoumi Massoudou n’a cependant pas donné de délais pour le versement des indemnisations.

    “Jambes et dos arqués”

    Le scandale “des enfants de Tibiri” avait été révélé en 2000 par l’Association nigérienne de défense des droits de l’Homme (ANDDH) après avoir été alertée par des  médecins inquiets de la multiplication de cas de malformations graves chez les enfants âgés de 15 mois à 15 ans : jambes et dos arqués, têtes volumineuses, os fragilisés, dents rougeâtres et friables. 

    Une autre enquête de 2002, diligentée par la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), avait confirmé “une teneur en fluorures supérieure à 3mg/litre et grimpant parfois à 6,4 mg/litre”, donc ” largement supérieure à la norme de 1,5 mg/litre de l’OMS. La FIDH avait accusé les responsables de la SNE d’avoir “caché cet empoisonnement aux populations”.

    Le drame de Tibiri s’est estompé en 2001 après la mise en service d’un nouveau forage par le groupe français Vivendi qui a racheté la SNE. Mais depuis 2016, les autorités de la région de Maradi, où se trouve Tibiri, s’inquiètent de la “prolifération anarchique” de forages privés, où des habitants déshérités se ravitaillent souvent gratuitement en eau. 

    “À Maradi, la teneur du fluor dépasse les normes”, ont mis en garde les responsables locaux de l’hydraulique. De nombreux forages suspects, creusés par le gouvernement et des ONG ont déjà été fermés après des analyses, ont-ils affirmé.

    Avec AFP

    Première publication : 22/10/2018

    L’origine de l’article >>

  • Partira ou ne partira pas?

    Partira ou ne partira pas?

    -Le parti au pouvoir en Afrique du sud, l’ANC, continue ses tractations pour faire démissionner le président, Jacob Zuma à la tête du pays. La même question est posée aussi en Israël mais aux migrants et aux réfugiés.

    Pour la Süddeutsche Zeitung, le discours sur l’état de la nation est un symbole important pour l’Afrique du Sud. Parce que, poursuit le journal, depuis 1994, c’est à un président démocratiquement et librement élu, qu’il revient de dire quelle direction devrait prendre le développement du pays et ce qui a été accompli jusqu’à présent.

    La parole n’est plus suivie des actes

    Au début, rappelle le journal de Munich, c’est Nelson Mandela qui avait inauguré ce qui deviendra une tradition en prenant les Blancs au sérieux et en donnant beaucoup d’espoir aux Noirs de la nation Arc-en-ciel.

    Puis ça a été au tour de Thabo Mbeki de profiter de l’occasion pour instaurer des principes. Et finalement, sous Jacob Zuma, le discours devient de plus en plus un événement « étrange », parce que pour de nombreux Sud-Africains la parole n’est plus suivie des actes.

    Plus récemment, c’est devenu palpable selon la Süddeutsche Zeitung. Pire encore selon le quotidien, pour la première fois, le discours sur l’état de la nation initialement prévu hier a été annulé et reporté à une date inconnue et il est beaucoup plus question d’une démission du président.

    Zuma vers la porte de sortie

    Jacob Zuma n’a pas encore démissionné mais la Frankfurter Allgemeine Zeitung parle déjà de son probable successeur, Cyril Ramaphosa. Eloquent et posé, c’est un homme qui peut faire l’unanimité et regagner la confiance des investisseurs.

    Depuis sa courte victoire à l’élection à la présidence du parti au pouvoir, le Congrès national africain, l’ANC, le monde des affaires sud-africain respire à nouveau.

    Pour le journal de Francfort Cyril Ramaphosa est probablement à quelques jours de son objectif ; celui de succéder au président Jacob Zuma à la tête du pays.

    D’après la FAZ, un drame politique sans précédent est en cours en Afrique du sud – le journal fait allusion au report du discours sur l’état de la nation. Une réunion extraordinaire du comité exécutif de l’ANC a également été annulée. Dans les coulisses, Ramaphosa et ses partisans font tout pour convaincre Jacob Zuma de démissionner de son propre gré.

    Quitter ou c’est la prison

    Partir ou aller en prison, c’est le dilemme auquel sont confrontés les demandeurs d’asile en Israël titre der Tagesspiegel. Ces derniers sont priés de choisir entre quitter volontairement le pays ou aller en prison.

    La plupart de ces personnes sont arrivées via le Sinaï après 2005 – jusqu’à ce que le pays ait érigé une barrière à cet endroit en 2013. Le gouvernement israélien prétend que presque tous les réfugiés sont venus pour des raisons économiques.

    Dans la société civile, cependant, il y a une résistance a constaté le quotidien. 36 survivants de l’Holocauste ont récemment demandé au Premier ministre, Benjamin Netanyahu, d’arrêter son plan.

    Même les médecins, les rabbins, des écrivains et des universitaires se sont prononcés contre l’initiative gouvernementale. L’ambiance parmi les réfugiés est très tendue, note le journal de Berlin qui cite des organisations humanitaires.

    Avec DW

  • «Pays de merde»: 78 anciens ambassadeurs américains en Afrique adressent une lettre à Donald Trump

    «Pays de merde»: 78 anciens ambassadeurs américains en Afrique adressent une lettre à Donald Trump

    – Les anciens diplomates ont appelé mardi le président américain à revoir ses propos sur l’Afrique, rappelant les “profonds liens” qu’entretient le continent avec les États-Unis.

    La polémique autour des propos de Donald Trump n’en finit plus de rebondir. 78 anciens ambassadeurs américains de 48 pays d’Afrique ont adressé, mardi 16 janvier, une lettre au président américain pour faire part de leur « profonde indignation » concernant ses déclarations.

    Au cours d’une réunion dans le Bureau ovale de la Maison Blanche jeudi 12 janvier, Donald Trump aurait, selon le New-York Times et le Washington Post, qui citent plusieurs sources anonymes, demandé « pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ? », faisant référence à plusieurs nations africaines, dont le Salvador et Haïti.

    Nous espérons que vous réévaluerez votre vision de l’Afrique

    Dans leur lettre, les anciens ambassadeurs rappellent que l’Afrique « a de profonds liens historiques avec les États-Unis ». « Les États-Unis sont plus en sécurité […] et mieux équipés pour résoudre les problèmes auxquels l’humanité est confrontée lorsque nous travaillons, écoutons et apprenons de nos partenaires africains », poursuit ce courrier.

    « Nous espérons que vous réévaluerez votre vision de l’Afrique, de ses citoyens et reconnaîtrez les importantes contributions que les Africains et les Africains-Américains ont fait et continuent à faire pour notre pays, notre histoire et les liens durables qui perdureront toujours entre l’Afrique et les États-Unis », concluent-ils.

    « Troublant », « raciste », « offensant »

    Cette réaction commune des anciens ambassadeurs est la dernière en date d’une longue liste. L’Union africaine (UA) a condamné le 12 janvier ces remarques « blessantes » et « dérangeantes ». Le président sénégalais Macky Sall s’est dit « choqué » par les propos du chef d’État américain.

    Du Sénégal à l’Algérie en passant par le Nigeria, l’Ethiopie et l’Afrique du Sud, ils sont en tout 48 et représentent la quasi-totalité des pays du continent. Tous anciens ambassadeurs africains aux Etats-Unis, ils cosignent une lettre de protestation adressée à Donald Trump après ses propos lors d’une réunion sur l’immigration qualifiant les pays d’Afrique et Haïti de « pays de merde ».

    « Cher M. Le president, nous vous écrivons pour dire notre profonde inquiétude au sujet de vos récentes remarques sur les pays africains » écrivent-ils. « L’Afrique est un continent de grands talents humains, d’une beauté extraordinaire et de ressources naturelles sans pareilles » poursuit la lettre, « c’est aussi un continent avec des liens historiques profonds avec les Etats-Unis  ».

    Le texte rappelle les liens économiques entre Afrique et Etats-Unis mais aussi militaires et en termes de renseignement. Cet engagement mutuel est « vital pour nos intérêts nationaux  » expliquent les ex ambassadeurs « mais nous savons aussi que le monde est plus riche grâce à la contribution des Africains et notamment des Américains descendants d’Africains ».

    Et les 48 anciens ambassadeurs africains aux Etats Unis de conclure « nous espérons que vous allez réviser votre vision de l’Afrique et de ses citoyens et que vous reconnaitrez la contribution importante que les africains et les afro-américains ont apporté et continuent d’apporter à votre pays et à son histoire ».

     

  • José Filomeno dos Santos, le fils de l’ex-président limogé du fonds d’investissement souverain en Angola

    José Filomeno dos Santos, le fils de l’ex-président limogé du fonds d’investissement souverain en Angola

    -Le président angolais Joao Lourenço a démis de ses fonctions le fils de l’ancien chef de l’Etat José Eduardo dos Santos qui était à la tête du fonds d’investissement souverain du pays, a annoncé mercredi soir la présidence.

    José Filomeno dos Santos a été remplacé par un ancien ministre des Finances, Carlos Alberto Lopes.

    Le fils de l’ex-président, surnommé “Zenu”, avait été mis en cause dans le scandale des “Paradise Papers”. Le fonds aurait versé des dizaines de millions de dollars à un homme d’affaires proche de “Zenu”, Jean-Claude Bastos de Morais, pour gérer cette entité.

    Comme de nombreuses puissances pétrolières, l’Angola a mis en place un fonds pour investir les revenus de l’or noir. Lancé en 2011, il était alors doté de 5 milliards de dollars.

    Depuis qu’il a pris ses fonctions en septembre, Joao Lourenço, dauphin désigné par José Eduardo dos Santos, a commencé à démanteler pièce par pièce l’empire politico-financier bâti par son prédécesseur, au pouvoir pendant trente-huit ans.

    Il a ainsi congédié plusieurs patrons des institutions ou secteurs les plus sensibles du pays (Banque centrale, pétrole, industrie du diamant, médias), tous des fidèles de l’ancien président.

    La fille dos Santos, Isabel, classée femme la plus riche d’Afrique par le magazine américain Forbes, a été évincée en novembre de la présidence de la compagnie pétrolière nationale Sonangol.

    Depuis, la Sonangol a indiqué enquêter sur des mouvements de fonds jugés suspects ordonnés par la femme d’affaires.

    Son époux, Sindika Dokolo, n’a pas échappé au grand ménage organisé par le président. La Société publique angolaise de commercialisation des diamants (Sodiam) s’est retirée du capital du bijoutier suisse de Grisogono, dont est actionnaire le mari d’Isabel dos Santos.

    José Eduardo dos Santos, qui est resté le patron du parti du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), a déploré en décembre des décisions à ses yeux trop “radicales”.

    Lundi, à l’occasion d’une conférence de presse pour ses 100 jours au pouvoir, Joao Lourenço lui a répondu en niant toute “tension” avec son prédécesseur.

    Lors de sa campagne, Joao Lourenço avait promis d’éradiquer la corruption et de relancer l’économie du pays, en panne depuis la chute des cours du pétrole, sa principale ressource, en 2014.

    Avec AFP

  • Le Niger demande un débat au sommet UE-UA sur l’esclavage en Libye

    Le Niger demande un débat au sommet UE-UA sur l’esclavage en Libye

    -Le président nigérien Mahamadou Issoufou, qui s’était “indigné” jeudi de la vente aux enchères de migrants-esclaves en Libye, a demandé à ce que le sujet soit mis à l’ordre du jour du sommet Union Africaine – Union-Européenne des 29 et 30 novembre à Abidjan.

    “Fortement choqué, M. Issoufou a demandé personnellement au président ivoirien Alassane Ouattara que ce sujet soit inscrit à l’ordre du jour du sommet”, a affirmé à l’AFP sous couvert d’anonymat un proche de la présidence nigérienne.

     Le ministre nigérien des Affaires étrangères Ibrahim Yacouba a confirmé cette demande sur son compte Twitter: “Le président du Niger (…) a demandé que cette question soit inscrite à la prochaine réunion UE-UA à Abidjan. Il nous a instruit de rester mobilisés, en lien avec tous les pays africains”.

    Le président nigérien s’était insurgé dès jeudi, affirmant: “La vente aux enchères de migrants comme esclaves en Libye m’indigne profondément. J’en appelle aux autorités libyennes et aux organisations internationales, afin que tout soit mis en oeuvre pour que cesse cette pratique d’un autre âge, que nous croyions à jamais révolue”.

    Vendredi, le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Guinéen Alpha Condé, et le gouvernement sénégalais ont aussi fait part de leur indignation.

     Le président Alpha Condé “exprime son indignation face au commerce abject de migrants qui prévaut en ce moment en Libye et condamne fermement cette pratique d’un autre âge”, selon un communiqué de la présidence guinéenne.

    L’UA “invite instamment les autorités libyennes à ouvrir une enquête, situer les responsabilités et traduire devant la justice les personnes incriminées” et “à revoir les conditions de détention des migrants”, poursuit le texte.

    “Ces pratiques modernes d’esclavage doivent cesser et l’Union africaine usera de tous les moyens à sa disposition pour que plus jamais pareille ignominie ne se répète”, promet la présidence de l’UA.

    Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a vivement dénoncé mardi la détérioration des conditions de détention des migrants en Libye, jugeant “inhumaine” la coopération de l’Union européenne avec ce pays.

    A Dakar, le gouvernement sénégalais a “appris avec une vive indignation la vente sur le territoire libyen de migrants originaires d’Afrique subsaharienne”, indique un communiqué officiel.

    Avec AFP

  • Zimbabwe: la première dame prête à succéder au président Mugabe

    Zimbabwe: la première dame prête à succéder au président Mugabe

    -L’épouse du président zimbabwéen Robert Mugabe a annoncé dimanche qu’elle était prête à succéder à son mari, alors que la succession du dirigeant âgé de 93 ans provoque des tensions croissantes au sein du parti au pouvoir.

    « Je dis à M. Mugabe: vous devriez (…) me laisser prendre votre place, » a-t-elle lancé devant des milliers de personnes dans un stade de Harare.

    « N’ayez pas peur. Si vous voulez me donner votre poste, donnez-le moi librement, » a ajouté la première dame, Grace Mugabe.

    Le président Mugabe a laissé entendre samedi qu’il pourrait démettre de ses fonctions le vice-président Emmerson Mnangagwa, qui est vu comme un de ses successeurs potentiels et qui apparait comme un rival de l’épouse du chef d’Etat.

    Emmerson Mnangagwa, 75 ans, surnommé « le crocodile », a déjà perdu début octobre son portefeuille de ministre de la Justice.

    Grace Mugabe, 52 ans, a déclaré que le parti au pouvoir allait bientôt changer ses statuts pour qu’une femme soit vice-présidente.

    Une telle décision pourrait avoir comme conséquence qu’elle remplace M. Mnangagwa et lui ouvre la voie pour succéder au plus vieux président d’Afrique, qui dirige le pays depuis 37 ans.

    Mnangagwa a été nommé vice-président en 2014, remplaçant Joice Mujuru, qui avait perdu son poste après une campagne de Grace Mugabe qui l’accusait de vouloir renverser le président.

    La première dame a aussi accusé dimanche M. Mnangagwa d’avoir ourdi des complots, notamment d’avoir préparé un coup d’Etat au moment de l’indépendance en 1980.

    « En 1980 cette personne appelée Mnangagwa voulait faire un coup d’Etat. Il voulait prendre le pouvoir du président. Il conspirait avec des Blancs, » a-t-elle dit.

    Le parti au pouvoir, la Zanu-PF, connaît de profondes divisions à propos de la succession du président Mugabe, qui a refusé de désigner un successeur.

    1. Mugabe a déjà annoncé qu’il briguerait un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle de 2018.

    La Libre Afrique

  • Zambie : Lungu met en garde ceux qui lui dénient un 3e mandat

    Zambie : Lungu met en garde ceux qui lui dénient un 3e mandat

    -Lors d’un discours prononcé jeudi soir devant des partisans, Edgar Lungu a mis en garde les magistrats de son pays contre toute initiative visant à l’empêcher de briguer un nouveau mandat en 2021.

    “Je dis à mes amis du système judiciaire : ne plongez pas le pays dans le chaos (…) sur cette question”, a-t-il lancé.

    Le chef de l’Etat a à nouveau fait part de son souhait de rester au pouvoir en ajoutant : “la chose la plus importante que je peux dire maintenant c’est qu’en 2021, je suis disponible pour un nouveau mandat si mon parti me désigne”.

    Au pouvoir depuis 2015 et réélu en 2016, Edgar Lungu a déjà laissé entendre publiquement à plusieurs reprises qu’il était prêt à briguer un nouveau mandat lors de la prochaine présidentielle.

    Devenu chef de l’Etat à la suite du décès de son prédécesseur, Michael Sata, l’opposition zambienne estime qu’il ne peut se représenter après avoir déjà servi deux mandats.

    BBC

  • Weah face à Boakai pour le second tour de l’élection présidentielle au Liberia

    Weah face à Boakai pour le second tour de l’élection présidentielle au Liberia

    -Le sénateur George Weah, légende du football africain, et le vice-président Joseph Boakai s’affronteront au second tour de la présidentielle au Liberia, aucun candidat n’ayant obtenu la majorité absolue au premier, a annoncé dimanche la Commission électorale.

    Cinq jours après le scrutin pour désigner le successeur d’Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue chef d’Etat en Afrique, selon les résultats portant sur plus de 95% des bureaux de vote, George Weah arrive en tête, avec quelque 572.000 voix, soit 39% des suffrages, nettement devant Jospeh Boakai, à 427.000, soit 29,1%.

    “Il n’y a plus de doute à présent” sur la nécessité d’un second tour, a déclaré le porte-parole de la Commission électorale nationale (NEC), Henry Flomo, lors de l’annonce de ces résultats partiels.

    Quelque 1,55 million de suffrages ont déjà été dépouillés, pour un taux de participation moyen de 74,5%, a précisé le président de la NEC, Jerome Korkoya, lors d’une conférence de presse.

    Les 18 autres candidats sont largement distancés.

    L’avocat et vétéran de la politique Charles Brumskine arrive en troisième position, avec 9,8% des suffrages, devant Alexander Cummings, ancien dirigeant de Coca-Cola pour l’Afrique, à 7,1%, suivi par le sénateur Prince Johnson, chef de milice pendant la guerre civile (1989-2003, quelque 250.000 morts), à 7%.

    Sur les 15 provinces du pays, George Weah faisait la course en tête dans 12, y compris celle de la capitale, Monrovia, dont il est sénateur depuis 2014 et qui concentre près de 40% des quelque 2,1 millions d’électeurs.

    Le vice-président paraît devoir s’imposer dans deux provinces, dont sa région natale de Lofa (nord), la quatrième en nombre d’électeurs, et M. Brumskine à Grand Bassa (centre).

    Selon la Constitution, le second tour est organisé le deuxième mardi qui suit l’annonce du résultat final.

    La présidente sortante, prix Nobel de la paix 2011, qui ne pouvait plus se représenter après deux mandats, a estimé le jour du vote que le Liberia était “prêt pour la transition”, la première d’un dirigeant élu à un autre dans ce pays “depuis trois générations”.

    Avec AFP

  • Togo: Le Dernier des Gnassingbé- Faure Gnassingbé, cet Ancien Président du Togo

    Togo: Le Dernier des Gnassingbé- Faure Gnassingbé, cet Ancien Président du Togo

    -Faure Gnassingbé, cet Ancien Président du Togo

    Pierre S. Adjété

    Québec, Canada

    Essayeurs d’un autre avenir, les Togolais bougent vrai. Pour n’avoir su gouverner que par les Forces armées togolaises, claniques et antirépublicaines, Faure Gnassingbé vit ses derniers jours à la tête du Togo. C’est le consensus pour le retour immédiat à la République au Togo. C’est une évidence : rien n’est permanent, sauf le changement. Pour avoir toujours pensé que la répression brutale, la menterie et l’invouloir tiendront les Togolais sous sa domination pour toujours, Faure Gnassingbé va se rendre à l’évidence qu’aucune dictature n’est plus forte que son propre peuple.

     

    La mégalomanie constitutionnelle n’a aucune limite; c’est bien pour cela qu’existent les pouvoirs et les contre-pouvoirs. Certains vont devoir l’apprendre à leurs dépens. Ceux-là qui se sont emparés de tout un pays, envahis les consciences, déniés les cultures, élevés l’injustice et le culte de leur incompétence en dogme, tous ces Adowuinon vont devoir rendre tablier et restituer le Togo à la fierté des Togolaises et des Togolais, du Nord au Sud et partout où ils peuvent être.

     

    Au Togo, nous sommes en face d’une implacable dictature de père en fils. Comme un enfant gâté feignant l’inconscience et plaidant la grande ignorance, Faure Gnassingbé n’a de cesse de croire que le Togo est sa propriété privée. Non content d’être à la tête du pays au prix d’une tuerie de masse indescriptible entre février et avril 2005, à la mort de son père, Faure Gnassingbé ne parle que très rarement à ses concitoyens, et s’étonne qu’ils se plaignent de lui.

     

    Virevoltant d’incrédulité, la nomenklatura togolaise s’empare de la rue, s’illusionne d’une popularité, fait défiler tous les Adowuinon du pouvoir, du premier ministre jusqu’au président de la Cour constitutionnelle, en passant par de nombreux employés réquisitionnés par les déviances facturables de leurs patrons. Un concert pour la paix est même organisé, gratuitement, sans grand public. Jamais, le pouvoir togolais n’a osé organiser des marches de soutien en dehors de Lomé, la capitale togolaise, encore moins dans la diaspora comme c’est le cas aujourd’hui pour les forces républicaines. Aucune clientèle inhibitoire de l’imposture et de la dictature. Manifestement, c’est le glas final. Pour qui sonne-t-il?

     

    La tentation de l’impossible togolais

     

    C’est connu : « l’histoire est un progrès continu rythmé par certains sursauts grandioses ». C’est pour cela que l’heure de la fin a sonné d’un côté et celle du rassemblement des forces républicaines retentit fortement de l’autre. C’est bien pour cela que le régime de Faure Gnassingbé tire à sa fin et que de ce désespoir de tout un peuple naîtra une République nouvelle au service des populations qui n’ont jamais donné un seul mandat présidentiel crédible à ces gouvernants-ci.

     

    Il y a bien longtemps que « La tentation de l’impossible » s’était emparée des Togolaises et des Togolais. La démocratie pour la réconciliation et le développement a envahi le peuple togolais bien longtemps : entre servitude et souveraineté, le choix est désormais plus que clair. Les médias sociaux sont venus les amplifier.  Les individus s’y sont convertis pour mettre la pression sur les partis politiques qui ont fini par faire coalition. Seuls le parti présidentiel, le fameux Rpt-Unir et son clergé des Adowuinon trouvent que tout va qu’aucune réforme électorale n’est nécessaire au Togo, pas plus que ne le soit le vote de la Diaspora encore moins le retour à la Constitution de 1992.

     

    Désormais, face l’entêtement et à la tromperie de Faure Gnassingbé, au rendez-vous de la grande Histoire, les Togolais cherchent l’absolu : le départ pur et simple de Faure Gnassingbé qui n’a  d’ailleurs jamais prouvé qu’il pouvait assumer le Togo autrement que dans la continuité de l’imposture des cinquante dernières années. C’est écrit : « Il n’y a pas à blâmer ceux qui luttent; un des deux partis évidemment se trompe; le droit n’est pas comme le colosse de Rhodes, sur deux rivages à la fois, un pied dans la République, un pied dans le Gnassingbéland.» Le Togo est indivisible.

     

    La même Constitution immédiatement appliquée au profit de Faure Gnassingbé en 2005 s’applique désormais avec la même urgence à son départ en 2017. « Quoi qu’il en soit, même tombés, surtout tombés » à plusieurs tentatives, les Togolais accomplissent désormais l’assaut final fait de la nécessité sociale, de la convergence politique et de l’évolution objective du monde. Comme au Kenya, on annule l’ère d’imposture, et on recommence un fort Togo éthique.

    • 4 septembre 2017●
  • L’opposante Diane Rwigara arrêtée par la police au Rwanda

    L’opposante Diane Rwigara arrêtée par la police au Rwanda

    -La Rwandaise Diane Rwigara, qui avait en vain tenté de se présenter à l’élection présidentielle du 4 août remportée par le sortant Paul Kagame, a été arrêtée avec plusieurs membres de sa famille par des membres de forces de sécurité, a affirmé jeudi l’un des ses frères. La police a démenti.

    Aristide Rwigara, qui vit aux États-Unis, a expliqué à l’AFP que sa soeur et quatre autres membres de la famille avaient été emmenés mardi vers une destination inconnue par des policiers qui venaient de mener une perquisition dans sa maison de Kigali.

     “Je sais pour sûr qu’ils ont été emmenés vers un endroit inconnu. Je ne sais pas comment ils vont. On a fouillé la maison, ainsi que leurs téléphones et ordinateurs portables, pendant qu’ils étaient menottés”, a-t-il déclaré au téléphone.

    Selon lui, les deux autres frères de Diane, Arioste et Aristote, leur mère Adeline et leur soeur Anne, ont aussi disparu.

    “Il s’agit de réduire ma soeur au silence, parce qu’elle a dévoilé des choses et qu’elle n’a pas peur de dire ce qu’elle pense de tout le mal que le gouvernement rwandais fait”, a ajouté Aristide Rwigara.

    La candidature à la présidentielle de Mme Rwigara n’avait pas été retenue par la Commission électorale pour une question de procédure. Cette décision avait été critiquée par des gouvernements occidentaux et des groupes de défense des droits de l’Homme.

    “Diane a été arrêtée et emmenée dans un lieu tenu secret”, a confirmé une source anonyme du Mouvement pour le salut du peuple (Itabaza), organisation de défense des droits lancée par Mme Rwigara une semaine après le refus de sa candidature. Diane Rwigara et sa mère n’ont pas le droit d’avoir une assistance juridique, toujours selon cette source.

    “La rumeur qui circule actuellement selon laquelle Diane Rwigara a été arrêtée est fausse”, a déclaré pour sa part dans un communiqué le porte-parole de la police, Theos Badege.

    “Ce qui est vrai, c’est que la police a mené une fouille à la résidence de sa famille dans le cadre d’une enquête préliminaire sur une affaire d’évasion fiscale et de contrefaçon”, a-t-il ajouté.

    Homme fort du pays depuis le génocide de 1994, M. Kagame a été réélu en août pour un troisième mandat de sept ans, avec plus de 99% des voix.

    Il est crédité du spectaculaire développement, principalement économique, d’un pays exsangue au sortir du génocide. Mais il est aussi accusé de bafouer la liberté d’expression et de réprimer toute opposition.

    Diane Rwigara est la fille d’Assinapol Rwigara, un important entrepreneur rwandais qui avait fait fortune dans l’industrie et l’immobilier.

    Dans les années 1990, il avait largement financé le Front patriotique rwandais (FPR) de M. Kagame avant que celui-ci ne renverse le pouvoir extrémiste hutu en juillet 1994, mettant ainsi fin au génocide qui a fait environ 800.000 morts selon l’ONU, essentiellement parmi la minorité tutsi.

    Diane Rwigara avait pris ses distances avec le FPR après le décès de son père en février 2015, dans un accident de la route selon la police. Elle avait contesté cette version et dénoncé un “assassinat”.

    Avec AFP