-A presque six mois de l’élection présidentielle, l’opposition nigérienne a rejeté dimanche le chronogramme proposé par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). L’opposition dit souhaiter la tenue d’élections locales avant la présidentielle et récuse la Cour constitutionnelle.
C’est dans une déclaration rendue publique que l’opposition nigérienne a rejeté en bloc le chronogramme des futures élections présidentielles, législatives et locales de 2016.
Pour la coalition des partis d’opposition, il n’y a pas eu de consensus autour de ce calendrier prévisionnel.
L’opposition émet également des doutes sur le recensement électoral, en même temps qu’elle récuse la Cour constitutionnelle. « Si tant est qu’on veuille avoir des élections qui soient libres, transparentes, honnêtes, la base doit être claire, explique Mahamane Ousmane, leader de l’opposition. Deuxièmement, il y a la Céni. Nous nous retrouvons avec une Céni qui a peut-être perdu le « i » parce qu’elle ne semble pas si indépendante que cela. »
Dans son message à la nation du 3 août dernier, le chef de l’Etat nigérien Mahamadou Issoufou a pourtant donné des assurances. Il ne cautionnera jamais des « élections truquées que je considérerais des élections mal organisées comme un échec personnel, a-t-il déclaré. Les institutions chargées des élections […] doivent, elles, prendre leurs responsabilités en toute indépendance par rapport à tous les partis quels qu’ils soient. »
A presque six mois des élections, les débats politiques houleux entre majorité et opposition ne font que commencer au Niger.
-Le président américain, en visite officielle au Kenya, la première pour un président américain en exercice, a pris sans équivoque la défense des droits des homosexuels devant son homologue kenyan, Uhuru Kenyatta, président d’un pays où les homosexuels sont stigmatisés. Les deux dirigeants ont également eu l’occasion d’aborder plusieurs crises régionales, notamment le Burundi, le Soudan du Sud et les shebabs somaliens. Le président américain quitte le Kenya dimanche soir pour l’Ethiopie.
Le président américain Barack Obama a réclamé samedi l’« égalité des droits » pour les homosexuels en Afrique, comparant l’homophobie à la discrimination raciale qu’ont connue les Etats-Unis, lors d’une visite inédite au Kenya, le pays de son père.
« J’ai été constant à travers toute l’Afrique là-dessus. Quand vous commencez à traiter les gens différemment, non parce qu’ils font du mal aux autres mais parce qu’ils sont différents, vous vous engagez sur un terrain où la liberté s’érode et des évènements regrattables se produisent », a estimé le président américain lors d’une conférence de presse avec son homologue kényan Uhuru Kenyatta.
« Quand un gouvernement prend l’habitude de traiter les gens différemment, ces habitudes peuvent s’étendre. En tant qu’afro-américain aux Etats-Unis, je suis douloureusement conscient de ce qu’il se passe quand les gens sont traités différemment devant la loi », a-t-il poursuivi
L’homosexualité reste illégale dans une grande majorité des pays d’Afrique. Uhuru Kenyatta, dont le vice-président William Ruto a multiplié les sorties homophobes ces derniers temps, lui a répondu qu’il y avait des « choses que, nous devons l’admettre, nous ne partageons pas ». « Il est très difficile pour nous d’imposer à la population ce qu’elle n’accepte pas elle-même. C’est pour cela que je dis que pour les Kényans aujourd’hui, la question des droits des gays est vraiment un non-sujet », a-t-il répondu.
Burundi, Soudan du Sud et shebabs
Les deux dirigeants ont également passé en revue les crises dans la région. Barack Obama a ainsi dénoncé le processus électoral burundais, qui a reconduit le président Pierre Nkurunziza au pouvoir pour un troisième mandat controversé. « Les récentes élections n’ont pas été crédibles », a déclaré le président américain. « Nous appelons le gouvernement et l’opposition à se retrouver pour un dialogue qui aboutira à une solution politique à la crise et évitera la perte de davantage de vies innocentes. »
Le département d’Etat avait annoncé avant la tenue du scrutin qu’il ne serait pas crédible en raison notamment de la fermeture des médias privés. Obama a également évoqué le Soudan du Sud. Il a exigé la fin de « l’effroyable » guerre civile sud-soudanaise qui en 19 mois a fait des dizaines de milliers de morts. « Pour le peuple du Soudan du Sud, la situation est critique. Et nous sommes d’accord pour dire que la meilleure façon d’arrêter les combats est que les dirigeants sud-soudanais fassent passer leur pays en premier, grâce à un accord de paix qui mettra fin aux combats », a-t-il insisté.
Il a aussi promis une coopération renforcée au Kenya dans la lutte contre les shebabs somaliens. « Nous avons de façon systématique réduit les territoires que les shebabs contrôlent. Nous avons pu réduire leur emprise réelle en Somalie et avons affaibli ces réseaux opérant ici en Afrique de l’Est », a-t-il déclaré. « Cela ne veut pas dire que le problème est résolu », a-t-il cependant reconnu. Le Kenya est en proie à de spectaculaires et très meurtrières attaques des shebabs depuis que son armée a commencé, fin 2011, à les combattre dans le sud de la Somalie.
Barack Obama aura l’occasion de prolonger la conversation sur ces dossiers lors de son entretien avec la présidente de la commission de l’Union africaine à Addis-Abeba, il participera aussi à un sommet multilatéral, consacré principalement à la lutte contre le terrorisme et au Soudan du Sud.
-Le président kényan, Uhuru Kenyatta, n’a pas l’intention de discuter des droits des homosexuels avec son homologue américain Barack Obama, attendu le 24 juillet au Kenya.
À quelques jours de l’arrivée de Barack Obama, le président kényan a été clair : « C’est un non-sujet pour les habitants de ce pays et ce n’est très clairement pas au programme » de nos discussions, a-t-il déclaré mardi 21 juillet devant la presse.
« En tant que pays, en tant que continent, nous sommes confrontés à des problèmes bien plus sérieux que nous voulons aborder avec les États-Unis et plus généralement avec l’ensemble de nos partenaires », a poursuivi Uhuru Kenyatta.
« La lutte contre le terrorisme sera centrale, nous avons travaillé en étroite coopération avec les agences américaines », a-t-il soutenu en faisant référence à la lutte contre les Shebab, un groupe islamiste radical somalien.
« Sans aucun doute, il vient pour rencontrer le gouvernement en place, et ça inclut chacun d’entre nous », a déclaré le président Kenyatta, en présence de William Ruto. « Nous le rencontrerons tous », a-t-il insisté.
La visite de Barack Obama sur la terre de ses ancêtres a longtemps été empêchée par l’inculpation du président Kenyatta par la CPI, pour son rôle présumé dans les violences post-électorales en 2007 et 2008. Ces poursuites ont été abandonnées en décembre ouvrant la voie à une visite officielle du président américain.
-Hissène Habré a été amené de force à son procès lundi matin au tribunal spécial qui doit le juger pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, à Dakar au Sénégal. Il doit comparaître dans l’après-midi.
À l’ouverture de son procès lundi 20 juillet, l’ex-président tchadien âgé de 72 ans a été porté dans le box des accusés au palais de justice de Dakar par des agents de l’administration pénitentiaire. Vêtu de blanc et coiffé d’un turban, il a finalement été sorti de la salle après un esclandre.
Le procès s’est ouvert vers 10h, après l’évacuation de partisans d’Hissène Habré, qui ont hurlé des slogans hostiles à la Cour. Les procédures judiciaires se dérouleront devant les Chambres africaines extraordinaires, tribunal spécial créé par l’Union africaine en vertu d’un accord avec le Sénégal.
Hissène Habré refuse de reconnaître la juridiction
Le président de la Cour, le Burkinabè Gberdao Gustave Kam, a constaté à l’ouverture du procès que la défense n’était pas représentée. Hissène Habré avait déjà annoncé son refus de comparaître en plus d’avoir donné instruction à ses conseillers de ne pas assister aux audiences. L’accusé, en détention depuis deux ans au Sénégal, ne reconnaît pas cette juridiction, ni dans sa légalité, ni dans sa légitimité, selon un de ses avocats, Me Ibrahima Diawara.
La Cour doit statuer si l’ex-président tchadien peut être forcé à comparaître contre sa volonté.
Hissène Habré a trouvé refuge au Sénégal après avoir été renversé par l’actuel président tchadien Idriss Deby Itno. Il est jugé pour des crimes commis lorsqu’il était au pouvoir entre 1982 et 1990. Le collectif d’avocats de la défense représente plus de 4000 victimes directes et indirectes.
-Edgard Gnansounou est un des rares professeurs africains en modélisation et planification des systèmes énergétiques à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, en Suisse. Il dirige une Unité de recherche en bioénergie et planification énergétique. Mais il s’intéresse aussi à la réflexion prospective et stratégique sur l’évolution économique et politique des pays africains.
C’est à ce titre qu’il a créé en 1994, l’Association ICAD (Imaginer et construire l’Afrique de demain). Auteur de deux ouvrages sur l’Afrique, son tout dernier livre : En finir avec le franc des colonies françaises d’Afrique, publié aux éditions l’Harmattan. Dans cette interview, l’auteur explique ce qui l’a amené à écrire ce livre et ce qu’il propose aux pays africains.
Courrier des Afriques : Vous avez lancé votre deuxième livre dont le titre est: « En finir avec le franc des colonies françaises d’Afrique ». Qu’est ce qui vous a amené à écrire ce livre ?
Edgard Gnansounou : C’est tout simple. Aujourd’hui il faut reconnaitre que la stratégie sur la quelle repose les pays utilisant le franc CFA est basée essentiellement sur l’importation qui est d’ailleurs facilitée par le franc CFA.
Or pour espérer se développer, il faudra aller vers une stratégie où on produit de plus en plus de richesses pour satisfaire le marché intérieur, pour exporter. Et il faut reconnaitre que pour réussir cela, on ne saurait compter sur le franc CFA qui n’est pas du tout favorable. Je préconise alors une fédéralisation de façon, à avoir des espaces économiques avec une taille critique pour pouvoir promouvoir une industrialisation.
En relation avec cela, je propose un changement de l’organisation monétaire dans la sous région Ouest africaine avec deux nouvelles fédérations qui utilisent de nouvelles monnaies et puis le Nigeria avec lequel dans une seconde étape on créerait la monnaie unique. Qu’est ce que vous proposez concrètement ?
Je propose la formation de deux nouvelles fédérations qui, avec celle du Nigeria pourront lancer la création d’une communauté économique rénovée et transformée en confédération. Il y aura la fédération du Golfe de Guinée qui regroupera le Bénin, le Togo, le Ghana, la Cote d’Ivoire, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, et la Sierra Leone.
Ensuite, la fédération du Sahel qui sera composée du Niger, du Burkina Faso, du Sénégal, de la Gambie, du Cap-Vert et du Mali. Une nouvelle devise, l’Eco sera utilisée dans un premier temps par ces deux fédérations et dans un second temps, cette monnaie fusionnera avec le Naira, la monnaie du Nigeria qui devra se renforcer et cela créera donc la monnaie unique de l’Afrique de l’Ouest. Est ce que vous pensez qu’il sera aussi aisé d’intégrer le Nigeria pour cette monnaie unique ?
La proposition pour avoir une monnaie unique est venue du président Olusegun Obasanjo en 1999, qui disait que du moment où plusieurs pays Ouest africains sont déjà dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), le Nigeria fera l’effort pour converger vers une situation macroéconomique qui crée une certaine stabilité et permette de former avec l’UEMOA une zone unique.
Cette proposition peine à se concrétiser. J’ai analysé dans cet ouvrage les raisons pour lesquelles on a reporté trois fois déjà l’échéance et c’est cette analyse qui me pousse à dire que le Nigeria est difficile à être géré dans ce processus de transition, de changement et il est mieux pour le Nigeria et pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest de ne pas laisser le Nigeria en vase clos.
Car il faut le rappeler ce pays représente 53% de la population de la sous région, et 64% du Pib de l’espace Ouest africain. Donc, de toutes les façons, le Nigeria a un impact important dans tout ce qui peut être fait. Simplement, je propose un processus à deux étages: le premier étage est la création de ces deux fédérations de façon à avoir des regroupements, et avec le Nigeria lancer une dynamique plus forte au niveau de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) qui serait transformée en confédération.
Donc, le Nigeria intervient à la deuxième étape. Il y aura alors deux monnaies transitoires, le Naira du Nigeria et une autre monnaie qui sera l’Eco et qui va être la future monnaie.
Les deux nouvelles fédérations vont utiliser l’Eco qui est le nom que la CEDEAO a déjà donné à la future monnaie unique. De ce fait, si on arrive à maitriser le coût et que le Nigeria fait l’effort de s’ajuster aux autres pays on pourra créer une nouvelle Eco qui va réunir aussi le Nigeria. Pour vous, le CFA est alors un instrument d’assujettissement ?
Je ne veux pas insister sur cette dimension de la question. Il suffit de voir que si on veut changer de stratégie économique, on ne peut pas continuer avec le CFA. C’est le point fondamental chez moi. C’est que le CFA est favorable à une situation où on importe d’avantage qu’à une situation où on est exportateur net, sauf si le produit qu’on exporte est un produit qui n’est pas soumis à la compétition.
S’il y a d’autres personnes qui peuvent fournir ces produits, s’ils le vendent au même prix, s’ils ont une devise qui est plus faible que la devise que nous avons, ils seront plus compétitifs que nous. Si nous voulons exporter des produits sur des marchés compétitifs, rééquilibrer nos balances commerciales; il faut qu’on change la monnaie que nous utilisons qui est arrimée à l’Euro avec un taux de change fixe.
Il faut que nous maitrisions d’avantage notre espace stratégique. On ne peut pas continuer par faire du CFA une préoccupation des pays francophones. Car nos populations se déplacent, vont s’approvisionner dans des pays anglophones et autres. Il vaut mieux penser à un regroupement.
Je crois que ces fédérations seront à même de supporter cette monnaie qu’est l’Eco, afin d’avoir suffisamment de devises pour que la monnaie puisse être une monnaie crédible au niveau international. C’est dans ce sens qu’il faut réfléchir et non dans un nationalisme étriqué où chaque pays veut avoir sa monnaie, au nom d’une certaine de souveraineté.
e suis pour le regroupement des pays ; pour des réflexions qui permettent de faire en sorte qu’on arrive à créer une masse critique au niveau du marché intérieur ; que ce marché puisse porter une industrialisation pour produire des biens manufacturés, satisfaire les besoins intérieurs et pour l’exportation.
La monnaie sera ensuite utilisée comme instrument de cette vision de développement économique. L’initiative de la rupture d’avec la situation actuelle doit venir d’où ?
Pour moi, il ne faut même pas parler de rupture mais de changement qui doit venir de la population. Cela doit venir d’en bas, car les dirigeants politiques ont d’autres priorités. Ils doivent soit tout faire pour se maintenir au pouvoir tout en respectant la légalité, ou tout faire pour que survienne l’alternance. Et le jeu politique se fait à ce niveau. Est ce que les Africains ont une marge de manœuvre ?
A mon sens, les principaux responsables de ce qui se passe actuellement dans nos pays: ce sont les Africains. Parce que nous n’avons pas pris la mesure des enjeux les plus importants; su définir de façon claire nos objectifs stratégiques; développé jusqu’à présent l’intelligence nécessaire pour atteindre ou au moins tendre vers la réalisation de ces objectifs.
Nous sommes tous responsables de l’avenir de nos pays et je pense qu’il est important de coopérer de façon à réfléchir sur les questions de développement qu’à perdre son temps pour des batailles de positionnement politique personnel qui font malheureusement les choux gras de la presse.
Propos recueillis par Euloge Aïdasso
-L’ancien dirigeant militaire Moussa Dadis Camara a été inculpé pour son rôle présumé dans un massacre en 2009 dans la capitale guinéenne.
Plus de 150 personnes avaient été tuées lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des milliers de manifestants rassemblés au stade principal de Conakry.
Partis de Conakry lundi pour entendre l’ancien chef de la transition sur son rôle présumé dans cette tuerie, les juges guinéens ont pu interroger Moussa Dadis Camara mercredi.
A la suite de l’interrogatoire, qui s’est déroulé au tribunal de grande instance de Ouagadougou, l’ancien chef de la junte a été inculpé par des magistrats qui enquêtent sur cette affaire.
Le porte-parole de son parti, Maxime Monimou, a déclaré à l’AFP que « Moussa Dadis Camara va désormais être entendu en tant qu’inculpé et non comme un simple témoin”.
Cette inculpation intervient quelques jours après la visite en Guinée de la procureure générale de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, qui s’était félicitée de “progrès importants et encourageants” dans l’enquête.
En 2009, des milliers de manifestants opposés a la candidature du Capitaine Moussa Dadis Camara à la présidentielle et réunis dans le stade de Conakry avaient été agressés par les militaires.
Au moins 157 personnes avaient été tuées, des femmes avaient été violées et plusieurs dizaines de personnes sont toujours portées disparues depuis.
-La majorité des payx africains importent leur armement de l’occident. Mais quelqu’uns se détachent toutefois du lot. En voici les 11. L’Afrique Du Sud Développé par le blanc régime de l’apartheid désireux de garder les Noirs sud-africains sous contrôle militaire, l’industrie de l’armement sud-africain est considéré comme l’un des plus avancés dans le monde non-occidental aujourd’hui, à […]
Par Redactionjuil 06, 201517 Vus
La majorité des payx africains importent leur armement de l’occident. Mais quelqu’uns se détachent toutefois du lot. En voici les 11.
L’Afrique Du Sud
Développé par le blanc régime de l’apartheid désireux de garder les Noirs sud-africains sous contrôle militaire, l’industrie de l’armement sud-africain est considéré comme l’un des plus avancés dans le monde non-occidental aujourd’hui, à égalité avec ses partenaires l’Inde et le Brésil. Les armes de fabrication locale et de grande envergure (dont certains ont été classés comme de l’équipement de contrôle de foule) inclus des hélicoptères de transport et d’attaque, des transporteurs de troupes blindés, des camions militaires, des véhicules de sécurité internes, des fusils d’assaut et des armes de poing.
Bien que la production d’armes a considérablement ralenti depuis la fin officielle de l’apartheid, le chercheur Pieter Wezeman, du Programme Arms Transfers du Stockholm International Peace Research Institute, indique que l’industrie de l’armement sud-africain a progressé dans quelques domaines de niche tels que certains véhicules blindés légers et missiles antichars. L’armement du pays et d’autres équipements militaires sont en forte demande dans de nombreux pays à travers le monde, des États-Unis à la Chine, et de la Suède à la Zambie.
L’Ethiopie
Un rapport publié par l’Agence France-Presse (AFP) confirme que l’Ethiopie est sans doute le foyer de l’une des armées les plus puissantes d’Afrique. Bien que la production d’armes a commencé dans les années 1800 sous l’empereur Tewondros, aujourd’hui, le pays possède également une industrie très lucrative se rapportant à la production d’armes. L’Éthiopie produit des armes légères, des fusils et des grenades propulsées par des roquettes. Selon le rapport de l’AFP, l’Ethiopie dispose d’un budget de défense d’environ 400 millions de dollars.
L’Egypte
Selon un article de Joe Stork, le directeur adjoint du Human Rights Watch’s Middle East and North Africa division, l’Egypte produit ses propres armes depuis les années 1820. Leurs production inclus « des navires de guerre, de l’artillerie, des fusils, des bombes et des munitions. » Alors que le pays a fait baisser temporairement sa production d’arme, celle-ci à repris et augmenté après la deuxième guerre mondiale. Le gouvernement a établi des entreprises de munitions et d’armes légères, ainsi que des usines d’avions. Aujourd’hui, l’Egypte est l’un des principaux producteurs d’armes sur le continent africain.
Le Ghana
Selon un essai de 2013 intitulé « History Of Locally Manufactured Weapons In Ghana History Essay » Le Ghana produit des armes depuis des centaines d’années. Des pistolets, des fusils de chasse et des fusils à canon unique sont fabriqués localement et « chacune des 10 régions du Ghana abrite des ateliers de fabrication pistolet. » La zone Suame-Magazine de Kumasi, située dans la région d’Ashanti, est peut-être « l’un des centres de fabrication d’arme la plus établie du Ghana « .
Le Kenya
Créé en 1997, la Kenya Ordnance Factories Corporation (KOFC), sous la direction du ministère d’État à la Défense, est une société qui fabrique des armes légères. Fin 2012, la société sud-africaine Osprea Logistique a annoncé qu’elle mettait en place une installation pour assembler le Mamba Mk 5, un véhicule blindés, au Kenya, et envisage d’en produire 100 dès sa première année de fonctionnement.
Le Nigeria
Le Nigeria à fabriqué des armes dès les années 1960, en raison de l’établissement de la Defense Industries Corporation (DIC). En fait, le Nigeria a développé sa propre version de l’Automatic kalachnikov 47 (AK47). Le Directeur général de la Defense Industries Corporation of Nigeria (DICON) a déclaré que « le nouveau fusil nigérian Obasanjo a été nommé ainsi parce que le président a été le deuxième Chef de l’Etat à visiter DICON après le général Yakubu Gowon.«
Le Soudan
US weapons shipment to Syria
Selon un rapport publié par gunpolicy.org, le Soudan a établi « au moins trois usines d’armes en dehors de Khartoum. » Alors que la production a commencé en 1959, le pays a connu une augmentation de la production après la création de la Military Industry Corporation (MIC) en 1993. selon un article de 2014 publié par Radio Dabanga, le MIC produit des munitions, des armes conventionnelles, des véhicules blindés et des chars de combat. Les sociétés fournissent aussi des véhicules.
La Tanzanie
Dès le 4ème siècle après JC, les peuples dans ce qu’on appelle maintenant la Tanzanie se sont spécialisés dans la production d’outils et d’armes. Aujourd’hui, selon le Policy Pap n ° 30 de l’International Peace Research Institute de Stockholm, la Mzinga Corporation de Tanzanie « aurait eu une capacité de production annuelle de 7 millions de tours. » En outre, un rapport publié par gunpolicy.org stipule que le pays « a de petites usines de munitions. «
La Namibie
En Namibie, la Windhoeker Maschinenfabrik (WMF), sous la direction de la Force de défense namibienne, « a fabriqué un petit nombre de véhicules blindés légers depuis 1977, dont certains pour l’exportation« , selon la Policy Pap No. 30. Un message sur wmf.com.na confirme que la société « fonctionne comme une branche commerciale à part entière, filiale de la holding Company (Pty) Ltd du 26 Août, une entreprise du ministère de la Défense.«
L’Ouganda
Selon les recherches effectuées par la Bibliothèque du Congrès, entre 1870 et 1899, le roi de Bunyoro Kabarega, a levé une armée puissante grâce à l’utilisation d’armes contemporaines, telles que des fusils Remington, des mousquets à percussion etc. Le rapport degunpolicy.org affirme qu’aujourd’hui, l’Ouganda « a aussi de petites usines de munitions d’armes légères. » Il y a au moins trois fabricants d’armes dans le pays.
Le Zimbabwe
Le Zimbabwe a commencé à produire certaines de ses propres armes dès la Seconde Guerre mondiale. Les rapports de gunpolicy.org stipule que la Zimbabwe Defense Industry (ZDI), établi par l’Union nationale africaine du Zimbabwe (le gouvernement du Front patriotique en 1985), « a érigé deux usines de production d’armes avec un double statut étant à la fois une société privée et une entreprise d’État.«
-Maroc, Égypte, Algérie : des autorités morales plus ou moins autoproclamées traquent les jupes trop courtes et les déhanchements trop suggestifs. Difficile de les raisonner en période de ramadan
« Mettre une robe n’est pas un crime ». « Ma dignité ne se mesure pas en centimètres ». Pas sûr que ces slogans, entendus ici ou là en Afrique blanche, soient de nature à convaincre les plus pieux des pieux, surtout en ce mois de ramadan où, du lever au coucher du soleil, ils essaient de résister aux tentations. Les formules parviennent pourtant bruyamment aux oreilles de ces derniers, lors de manifestations comme celle de Casablanca et Rabat, dimanche soir.
Ces rassemblements avaient pour objectif un soutien à deux jeunes filles – 23 et 29 ans, selon une source militante – interpellées mi-juin à Inezgane, près d’Agadir, pour avoir exhibé des tenues jugées trop légères. Encerclées par des marchands ambulants alors qu’elles traversaient un souk en direction de leur salon, ces coiffeuses avaient été secourues par les forces de l’ordre, avant d’être conduites au commissariat. Là se serait déployé le fameux argumentaire du « les filles harcelées qui portent des tenues affriolantes l’ont bien cherché ». Les victimes-coupables auraient signé des aveux. La Fédération de la ligue des droits des femmes (LDDF) et l’Association marocaine des droits humains (AMDH) ont annoncé que leur procès pour « outrage à la pudeur » devrait se tenir le 6 juillet. L’article 483 du code pénal marocain prévoir des peines d’un mois à deux ans de prison.
En Égypte, c’est à un an d’incarcération pour « incitation à la débauche » que vient d’être condamnée Reda al-Fouly, par un tribunal correctionnel du Caire, pour avoir dansé de manière trop lascive dans un clip diffusé sur YouTube. La démarche de « Salma Foly » (son nom de scène) était plus suggestive que la traversée de souk des coiffeuses marocaines ; comme pouvait déjà le laisser imaginer le titre de la chanson : « Laisse ma main ». Mais ce sont des menottes qui ont rejoint la main de la jeune femme, le 25 mai, quelques jours seulement après la mise en ligne de la vidéo.
La chorégraphie serait pourtant jugée puritaine par tout interprète américain de gansta-rap.
Dans le clip, la danseuse arbore une robe plutôt courte, un décolleté plongeant et offre les atours de sa poitrine et de ses jambes à une caméra manifestement fascinée. Fascination qui a également valu un an de prison au caméraman. Doit-on se consoler en constatant que la gent féminine n’est pas la seule condamnée ? En fuite à l’étranger, le réalisateur a, lui aussi, écopé d’un an par contumace.
La chorégraphie serait pourtant jugée puritaine par tout interprète américain de gansta-rap. Mais les autorités égyptiennes actuelles font la promotion de la pudibonderie. C’est pour avoir porté un costume aux couleurs nationales lors d’une danse du ventre – acte considéré comme une « profanation du drapeau » –, que la célèbre danseuse arménienne Safinaz a été condamnée, en avril, à six mois de prison.
Le débat n’est guère différent dans le reste du Maghreb. Le 9 mai dernier, à la Faculté de droit de Ben Aknoun, une étudiante algéroise était empêchée, dans un premier temps, de passer son certificat d’aptitude de la profession d’avocat (Capa), au prétexte que sa jupe « irrespectueuse » s’arrêtait au-dessus du genou. À peu de centimètres et d’heures près, elle aurait pu plaider elle-même sa cause. Même les avocats mâles portent des robes
-La police marocaine a interpellé vendredi deux jeunes hommes pour avoir agressé des femmes qui avaient été elles-mêmes arrêtées mi-juin en raison de leur robe jugée provocante.
Les deux femmes, coiffeuses de profession, avaient été interpellées le 16 juin sur un marché d’Inezgane, dans le sud du pays, alors qu’elles se rendaient à leur travail.
D’après des médias locaux, la police est intervenue après qu’elles eurent été encerclées par des gens qui protestaient contre leur tenue « jugée contraire aux bonnes moeurs ».
Les deux femmes, âgées de 23 et 29 ans, doivent être jugées à partir du 6 juillet à Agadir (sud) pour « outrage à la pudeur », selon la présidente de la Fédération de la ligue des droits de femmes (LDDF), Fouzia Assouli.
Harcèlement
Selon un communiqué de la Sécurité nationale, les jeunes hommes arrêtés, âgés de 17 et 18 ans, ont « harcelé les deux femmes en raison de leurs tenues qu’ils considéraient comme indécentes, avant que cela ne dégénère en une agression verbale et physique, l’un deux ayant fait des gestes indécents ».
Ils risquent de un mois à deux ans de prison.
L’arrestation des deux jeunes femmes a suscité une vague d’indignation au Maroc. Des rassemblements ont eu lieu à Rabat et Casablanca sous le slogan « Mettre une robe n’est pas un crime ».
Sur internet, une pétition de soutien aux deux femmes, lancée il y a une semaine, a de son côté recueilli près de 18.000 signatures.
Accusées « d’outrage à la pudeur », elles risquent de un mois à deux ans de prison, selon l’article 483 du code pénal.