Tag: Nouvelles Africaines

  • RDC: passeports et visas nécessaires pour aller au Congo-Brazzaville

    RDC: passeports et visas nécessaires pour aller au Congo-Brazzaville

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    Le Beach à Kinshasa, est le lieu d’où partent les bateaux qui assurent la traversée du fleuve Congo pour Brazzaville.AFP/PATRICK FORT

    Les déplacements entre le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo sont désormais soumis à des conditions rigoureuses. Depuis lundi, Brazzaville exige le passeport aux ressortissants de RDC qui veulent traverser le fleuve, Kinshasa exigeant de son côté un visa. Personne n’est épargné dans cette surenchère qui crispe considérablement les relations entre les deux pays.

    A Kinshasa, on est formel : c’est Brazzaville qui a commencé. Par un simple coup de téléphone, le préposé de l’immigration au Beach de Brazzaville a informé samedi dernier son collègue de Kinshasa d’une nouvelle disposition concernant l’entrée des Congolais de RDC au Congo-Brazzaville. Désormais, il faudra disposer obligatoirement d’un passeport.

    Selon Kinshasa, cette mesure appliquée dès dimanche 18 mai, n’a pas été négociée par les deux parties. Pourtant aux termes des accords existants, les ressortissants des deux rives désireux d’aller dans l’un ou l’autre pays doivent, en plus du laissez-passer, présenter, soit un passeport, soit une carte d’identité en cours de validité.

    Ping-pong

    Lundi, des ressortissants Congolais de RDC ont été refoulés de Brazzaville parce qu’ils étaient juste porteurs de la seule carte d’électeur qui fait office de carte d’identité. Réplique de Kinshasa : comme il faut obligatoirement le passeport, donc il faut aussi nécessairement un visa. Ainsi les Brazzavillois, détenteurs d’un passeport non muni de visa, ont à leur tour été refoulés de Kinshasa. Ce jeu de ping-pong se poursuit.

    Depuis début avril, les ressortissants de la RDC, qui ont quitté le Congo-Brazzaville à la suite des expulsions qui les frappent, ont déjà dépassé 122 500 personnes.

  • Côte d’Ivoire : la CEI à nouveau remodelée

    Côte d’Ivoire : la CEI à nouveau remodelée

    Un bureau de vote à Abobo (Abidjan). Un bureau de vote à Abobo (Abidjan). © AFP

    Le gouvernement ivoirien a opéré, mercredi, de nouveaux changements dans la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).

    Depuis plusieurs semaines, l’attention de l’opinion publique ivoirienne est focalisée sur la réforme de la CEI. Mercredi 13 mai, le gouvernement a annoncé les changements opérés. “Le conseil des ministres a adopté un nouveau projet de loi qui remodèle la composition de la CEI. De 13 membres dans l’ancien projet, nous passons désormais à 17 membres comprenant 4 représentants de l’administration, 4 membres de la société civile, 4 des partis politiques au pouvoir, 4 de l’opposition et 1 représentant du chef de l’État”, a annoncé Hamed Bakayoko, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité.

    Une décision qui vient mettre fin à la tension qui s’était emparée des partis politiques d’opposition et de la société civile depuis l’annonce début avril de la nouvelle composition de la CEI plafonnée à 13 membres. Le projet de loi sera présenté le 19 mai devant le Parlement.

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    Baudelaire Mieu, à Abidjan (Jeune Afrique)

  • Nigeria : elles sont parvenues à échapper à Boko Haram

    Nigeria : elles sont parvenues à échapper à Boko Haram

    nigeria-lyceenne– Plusieurs lycéennes nigérianes ont affirmé avoir bravé la mort lors du rapt du 14 avril en tentant de prendre la fuite face à la secte islamiste. Plus de 200 de leurs camarades sont toujours introuvables.

    Elles ont préféré risquer de mourir plutôt que d’être entraînées dans un lieu inconnu par la secte islamiste Boko Haram. Quelques-unes des 53 lycéennes ayant pu échapper au rapt opéré dans leur établissement le 14 avril au Nigeria ont raconté le déroulement des faits aux médias. L’une d’elles, particulièrement choquée, a témoigné sur CNN. Terrifiée à l’idée que les terroristes viennent la rechercher, elle a demandé à ne pas pouvoir être identifiée.

    «Ils nous ont dit “montez dans les voitures”. Ils avaient sept camions», raconte la jeune fille dans un anglais hésitant. Comprenant que ces hommes venaient pour l’enlever, elle et ses 270 camarades, l’adolescente a opté pour la fuite. «On préférait mourir plutôt que de les suivre. On s’est précipité dans la végétation, et on a couru, encore et encore». À quoi ressemblaient les kidnappeurs? Étaient-ils habillés comme des soldats, ou bien en civil? «J’ai peur», répond-elle.

    Deux autres jeunes filles ont témoigné à visage découvert. «Ils sont partis chercher les filles qui n’avaient pas de chaussures et qui ne portaient pas de voile, pendant qu’ils incendiaient l’école. Certaines d’entre nous ont été chargées dans des voitures mais celles qui ne pouvaient pas rentrer ont dû marcher», raconte la première. «Une fois arrivés dans la brousse, ils nous ont demandé de sortir des véhicules. Quand les autres filles sont sorties, j’ai dit à une amie qu’il valait mieux être tuées que d’être emmenées dans un lieu inconnu. On a commencé à courir, puis on a vu une maison éclairée où l’on s’est abritée. Le lendemain nous avons rencontré une bonne âme qui nous a ramenées chez nous.»

    Ces récits concordent avec d’autres témoignages recueillis par la presse nationale et internationale. Toutes les adolescentes expliquent comment les hommes de Boko Haram sont arrivés en pleine nuit dans leur lycée pour intimer aux jeunes internes de les suivre dans leurs camions, avant de mettre le feu à l’établissement. Certaines ont sauté des camions en marche, d’autres ont attendu d’être arrivées dans un campement pour fuir à travers bois.

    Promises au mariage forcé ou à l’esclavage

    Près d’un mois après cet enlèvement, plus de 220 adolescentes sont toujours portées disparues. Le leader de Boko Haram a annoncé le 5 mai qu’il entendait les «vendre sur un marché», les «marier» de force et en «garder en esclavage». «J’ai dit que l’éducation occidentale devait cesser. Les filles, vous devez quitter (l’école) et vous marier», a-t-il affirmé dans une vidéo.

    Certaines familles sont particulièrement touchées par ce drame. «J’ai rencontré un homme dont six filles de sa famille, des nièces, des cousines et deux de ses propres enfants, ont été enlevées», raconte une journaliste de CNN. «Il m’a raconté qu’un autre père a reçu un coup de téléphone de sa fille. Elle lui a dit “Papa, Boko Haram est là, ils nous emmènent dans des camions. Dis à maman qu’elle ne me reverra peut-être jamais, dis-lui de prier pour moi”.»

    Les familles sont également excédées par l’inaction du gouvernement nigérian, qui a mis plusieurs semaines avant de s’emparer de l’affaire. Dans un rapport, l’ONG Amnesty International accuse l’armée du pays d’avoir été mise au courant de l’attaque de Boko Haram quatre heures avant leur passage à l’action, mais de n’avoir rien fait par manque d’effectif, mais aussi par peur d’affronter des islamistes mieux armés. «Un ramassis de rumeurs», a commenté l’armée nigériane.

    Probable sommet à Paris ce week-end

    Le Nigeria a reçu de l’aide internationale pour retrouver ces jeunes filles. Après les États-Unis et le Royaume-Uni, la France a envoyé samedi une équipe d’experts dans le renseignement «humain et technique». La Chine a également proposé de partager les informations recueillies par ses services de renseignements et ses satellites, tandis qu’Israël a proposé dimanche d’envoyer une équipe d’experts du contre-terrorisme.

    François Hollande a également lancé l’invitation d’un sommet africain sur les moyens de lutte contre Boko Haram. Ce dernier devrait avoir lieu samedi à Paris et accueillir les chefs d’État du Nigeria et de ses voisins, le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin.

    Le Figaro

  • Rwanda:la famille Mutebusi doute de la cause de sa mort

    Rwanda:la famille Mutebusi doute de la cause de sa mort

    mutebusi– Le colonel Jules Mutebusi, ancien chef de guerre qui avait participé à la brève prise de Bukavu en 2004, importante ville de l’est de la République démocratique du Congo, est décédé au Rwanda, a-t-on appris dimanche auprès de sa famille.

    “Il est décédé vendredi soir à Kigali dans un hôpital. Il avait 54 ans. On dirait que c’est d’une maladie, c’est ce que le Rwanda a dit”, a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat un oncle paternel du colonel.

    “Sa femme m’a dit qu’il était allé faire son sport comme d’habitude, qu’il a eu un malaise, qu’il est tombé dans le coma et que quand elle était allée à l’hôpital, il était déjà trop tard”, a-t-il ajouté.

    Interrogé par l’AFP, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a confirmé le décès. “Il était malade depuis un certain temps. (…) On ne nous a pas envoyé le bulletin médical mais des élus de chez lui ont parlé du sida”, a-t-il dit.

    La maladie ne convainc pas la famille. “C’est une grande perte pour la famille mais aussi une inquiétude sur la circonstance de sa mort après dix ans d’exil et de détention” en résidence surveillée à Kigali, a expliqué l’oncle paternel.

    Selon lui, le colonel se disait en danger, notamment parce qu’”il n’avait pas vu l’utilité” de soutenir le Mouvement du 23 mars (M23). Selon des experts de l’ONU, cette rébellion essentiellement tutsi congolaise, qui a capitulé début novembre, était soutenue par le Rwanda et l’Ouganda, ce que ces pays démentent.

    L’enterrement de l’officier devrait se dérouler au plus tard mardi. “Le Rwanda vient de nous dire de ne pas l’enterrer à Kigali mais à Gisenyi, on ne sait pas pourquoi”, a souligné l’oncle. Gisenyi se trouve dans l’ouest du Rwanda, à la frontière avec Goma, capitale de la province congolaise du Nord-Kivu.

    Les troupes du colonel Mutebusi et celles du général Laurent Nkunda, tous deux tutsis congolais, avaient pris pendant une semaine, du 2 au 9 juin 2004, la ville de Bukavu, capitale du Sud-Kivu, en affirmant que des exactions y étaient commises contre leur communauté.

    Après la reprise de Bukavu par l’armée régulière, des affrontements avaient opposé les hommes du colonel Mutebusi aux forces loyalistes dans la région de Kamanyola, au Sud-Kivu. Les autorités de Kinshasa avaient accusé le Rwanda d’appuyer les dissidents, notamment avec des blindés.

    Chassé de Kamanyola par l’armée, le colonel Mutebusi avait fui au Rwanda fin juin 2004 avec 305 de ses hommes.

    AFP

  • Rwanda: Mort de l’ancien chef de guerre Mutebusi

    Rwanda: Mort de l’ancien chef de guerre Mutebusi

    Jules Mutebusi-Le colonel Jules Mutebusi, ancien chef de guerre qui avait participé à la brève prise de Bukavu en 2004, importante ville de l’est de la République démocratique du Congo, est décédé au Rwanda.

    «Il est décédé vendredi soir à Kigali dans un hôpital. Il avait 54 ans. On dirait que c’est d’une maladie, c’est ce que le Rwanda a dit», a déclaré sous couvert d’anonymat un oncle paternel du colonel.

    «Sa femme m’a dit qu’il était allé faire son sport comme d’habitude, qu’il a eu un malaise, qu’il est tombé dans le coma et que quand elle était allée à l’hôpital, il était déjà trop tard», a-t-il ajouté.

    Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a confirmé le décès. «Il était malade depuis un certain temps. (…) On ne nous a pas envoyé le bulletin médical mais des élus de chez lui ont parlé du sida», a-t-il dit.

    le soir.be

  • NIGERIA: Les Marines Américains effectuent leurs premières arrestations.

    NIGERIA: Les Marines Américains effectuent leurs premières arrestations.

    nigeria-amer-Les marines américains au Nigeria pour aider les combat de gouvernement des terroristes de Boko Haram ont fait leurs premières arrestations prenant deux suspects en garde à vue après avoir trouvés en leur possession des armes et des munitions au cours d’une recherche ciblée.

    Au cours de la dernière semaine , les Marines américains sont arrivés au Nigeria pour aider à la lutte contre le terrorisme au Nigéria.Faut il le souligner, le terrorisme au Nigéria a pris un autre niveau en enlevant 234 élèves de l’école secondaire de filles gouvernement Chibok dans l’Etat de Borno. Reconnaissant que la question devenait hors de son contrôle, le gouvernement nigérian a avalé sa fierté et accepté une aide extérieure. 

    Avec l’enlèvement à venir à un moment où le Nigeria est l’hôte du Forum économique mondial sur l’Afrique et entre autre deux attentats à la bombe horribles à Abuja , il y’a eu beaucoup d’offre international de soutien. La France, le Royaume-Uni, les États-Unis et la Chine ont tous offert des degrés différents de soutien sous la forme de l’intelligence, de la formation et de l’assistance militaire .

    Depuis mercredi , les troupes américaines sont arrivés au Nigeria où ils assurent la sécurité pour le sommet du Forum économique mondial sur l’Afrique. Il est prévu que les Marines seront également rejoindre soldats nigérians dans la poursuite de Boko Haram dans la forêt Sambisa dans l’Etat de Borno, où ils sont soupçonnés d’avoir subtilisé les filles kidnappés. 

    Selon le major-général Chris Olukolade, directeur du Nigeria de l’information de la défense, deux membres présumés de Boko Haram ont été arrêtés à Anyibe dans Logo zone de gouvernement local de l’Etat de Benue. Il a ajouté que le duo, composé d’un adolescent et un homme âgé, ont été arrêtés lors d’une opération de bouclage et de recherche et ont trouvé en leur possession des armes à feu. 

    Ces armes trouvées en leur possession ne sont tout autre que deux fusils, trois pistolets fabriqués localement et 61 cartouches de munitions spéciales. Apparemment, les bras ont été trouvés en la possession de l’ adolescence, il est actuellement l’objet d’ interrogatoires en garde à vue . 

    Les  marines américains sont des soldats hautement spécialisés qui ont été déployés efficacement dans les zones touchées par les conflits et le terrorisme comme l’Afghanistan et l’Irak. Nous ne savons pour l’heure le nombre exacte de Marines qui seront seront déployés au Nigeria dans le cadre de l’opération en cours ou s’ils établiront une base dans l’Etat de Borno.

    Lavane Murphy

  • Obama s’engage pour retrouver les victimes de Boko Haram

    Obama s’engage pour retrouver les victimes de Boko Haram

    JONAoba-Alors que la mobilisation prend de l’ampleur au Nigeria pour retrouver les jeunes filles détenues par la secte Boko Haram, 11 autres adolescentes ont été kidnappées. Les États-Unis ont annoncé l’envoi d’experts pour aider à les retrouver.

    L’enlèvement de plus de 276 lycéennes le 14 avril dernier par la secte Boko Haram au Nigeria a choqué aux quatre coins du monde. Parmi ces jeunes filles, 223 sont toujours en captivité et 53 ont réussi à s’enfuir, selon la police. Pourtant, malgré la mobilisation du Nigeria, le groupe islamiste a récidivé : il est soupçonné d’avoir enlevé plusieurs autres adolescentes, dans la nuit du 5 au 6 mai. Le dernier bilan, mercredi, fait état de 11 nouvelles  jeunes filles kidnapées. Une situation qui a poussé Washington à proposer son aide aux autorités nigériannes.Les États-Unis feront “tout ce qu’ils peuvent” pour aider les autorités nigérianes à retrouver les jeunes filles enlevées par Boko Haram, a ainsi déclaré mardi 6 mai le président Barack Obama, au lendemain du nouveau rapt.

    “Nous ferons tout ce que nous pourrons pour leur fournir de l’aide. Notre objectif à court terme est évidemment d’aider la communauté internationale et le gouvernement nigérian pour qu’ensemble nous récupérions ces jeunes filles”, a annoncé le président américain sur la chaîne NBC.

    À plus long terme, “nous devrons nous occuper du problème plus général que sont des organisations comme celles-ci capables de provoquer un tel chaos dans la vie quotidienne des gens”, a-t-il ajouté.

    Le secrétaire d’État américain John Kerry, qui s’est entretenu par téléphone, mardi, avec le président nigérian, assuré que les États-Unis étaient “prêts à envoyer une équipe au Nigeria pour discuter de la façon dont ils pouvaient au mieux apporter de l’aide” pour retrouver les jeunes filles.

     
    Le président nigérian Goodluck Jonathan a accepté cette offre, mais les détails de l’opération doivent encore être précisés. Les États-Unis ont aussi proposé de mettre en place une équipe de coordination à leur ambassade à Abuja. Elle serait composée de personnel militaire américain, de responsables des forces de l’ordre ainsi que d’experts dans les situations d’enlèvements.Les autorités nigériannes ont offert mercredi l’équivalent de 300 000 dollars de récompense à toute personne ayant des informations sur les jeunes filles.
     

    Boko Haram, dont le nom signifie “l’éducation occidentale est un péché” en langue haoussa, revendique la création d’un État islamique dans le nord du Nigeria. Le groupe extrémiste a déjà fait plusieurs milliers de morts depuis le début de son insurrection en 2009, au cours d’attaques visant des écoles, des églises, des mosquées et des symboles de l’État et des forces de l’ordre.
     
    Avec Reuters et AFP 

     

  • Nouveau massacre de Boko Haram, la mobilisation pour les lycéennes s’intensifie

    Nouveau massacre de Boko Haram, la mobilisation pour les lycéennes s’intensifie

    boko haram fighters-Alors que Washington, Paris et Londres offrent leur aide pour obtenir la libération des 223 Nigérianes détenues par Boko Haram, des témoins rapportent que la secte a mené lundi une attaque ayant fait 300 morts dans le nord-est du pays.

    Une attaque menée lundi 5 mai par les islamistes de Boko Haram dans une ville du nord-est du Nigeria, proche de la frontière camerounaise, a fait des centaines de morts, ont indiqué mercredi un responsable politique local et des témoins. “Le bilan de l’attaque est d’environ 300 morts”, a déclaré à l’AFP Ahmed Zanna, sénateur de cette région. Les témoins ont, de leur côté, compté plus de 100 cadavres dans la ville de Gamboru Ngala, localité de l’État de Borno, fief historique de la secte islamiste, qui a revendiqué le rapt à Chibok de plus de 200 adolescentes.

    D’après des témoignages d’habitants, les assaillants, arrivés dans la ville en pleine journée à bord de véhicules blindés et de vans peints aux couleurs de la police et de l’armée, ont brûlé le marché, le bureau des douanes, le commissariat de police et presque tous les magasins de la ville, avant de repartir.

     Sur les Observateurs

     Critiquée pour son incapacité à mettre fin à l’insurrection qui sème la terreur dans le nord-est du Nigeria, l’armée s’est adjoint les services des milices privées, constituées de civils. En réponse, la secte mène régulièrement de violentes expéditions punitives contre la population. Dorénavant, “Boko Haram s’en prend à des villages tout entiers […] massacrant parfois jusqu’à 200 à 300 villageois, hommes et femmes” pour se venger de la complicité des civils avec l’armée, explique à l’AFP le chercheur français Marc-Antoine Pérouse de Montclos.

    La police offre plus de 200 000 euros contre des informations

    Après l’annonce du rapt de huit autres adolescentes dans la nuit du 5 au 6 mai, le président américain, Barack Obama, a indiqué qu’il allait envoyer des forces de sécurité américaines pour aider le gouvernement de Goodluck Jonathan à retrouver les lycéennes enlevées à Chibok.

    Son homologue français, François Hollande, lui a emboîté le pas évoquant que Paris “fera tout pour aider le Nigeria”. Une “équipe spécialisée” est disponible pour aider aux recherches, a précisé peu après le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Le gouvernement britannique a également annoncé l’envoi d’une équipe d’experts sur le terrain. Quant à la Chine, elle a également proposé son aide pour lutter contre “le terrorisme”.

     

    Obama : “Nous avons déjà envoyé une équipe sur place”

     

    En attendant le déploiement de l’aide étrangère, la police nigériane a offert, mercredi, 50 millions de nairas (215 000 euros) à quiconque fournirait des informations permettant de retrouver les otages. Le département d’État américain a indiqué disposer d’indications selon lesquelles les adolescentes auraient été emmenées dans des pays voisins. Une déclaration qui fait écho aux informations – non confirmées – de responsables locaux à Chibok précisant que les captives avaient été vendues comme épouses à des combattants islamistes du Cameroun et du Tchad.

    “Les membres de Boko Haram n’hésiteront pas à recommencer”

    L’insurrection menée depuis cinq ans par Boko Haram, dont le nom signifie “l’éducation occidentale est un péché” en langue haoussa, a déjà fait des milliers de morts, au cours d’attaques visant des écoles, des églises, des mosquées et des symboles de l’État et des forces de l’ordre. Opérant jusqu’alors dans le nord-est du pays, la secte a perpétré deux attentats à la voiture piégée qui ont fait plus de 90 morts dans la banlieue d’Abuja, la capitale fédérale, en moins de trois semaines. Cette action de Boko Haram qui revendique la création d’un État islamique dans le Nord, rappelle que le groupe peut frapper partout dans le pays.

    Actuellement, plus de 6 000 hommes sont déployés à Abuja qui accueille jusqu’à vendredi un “Forum économique” auquel participe le Premier ministre chinois, Li Keqiang. “Cette démonstration de force devrait assurer la sécurité des participants mais le gouvernement nigérian, en profonde difficulté, ne peut pas protéger son peuple, attirer des investissements et exploiter tous les potentiels de son pays s’il ne parvient pas à mettre fin à cette insurrection violente” de Boko Haram, écrivait, mercredi 7 mai, le “New York Times” dans un éditorial.

    Même son de cloche sur le site Guinée Conakry Info, qui déplore l’inaction des autorités nigérianes ainsi que la mobilisation tardive de la communauté internationale. “Les membres de Boko Haram n’hésiteront pas à recommencer leur ignoble opération aussi longtemps qu’on leur en laissera l’opportunité. La seule façon de les stopper est de tuer le mouvement dans l’œuf en lui infligeant une défaite militaire totale. La stabilité politique, la sécurité et l’économie du Nigeria s’en porteront mieux après”, écrit l’éditorialiste Boubacar Sanso Barry.

    Avec AFP