Tag: Nouvelles Africaines

  • Mali: les politiques et journalistes se souviennent de Ghislaine et Claude

    Mali: les politiques et journalistes se souviennent de Ghislaine et Claude


    Par
    RFI

    Publié le 02-11-2018
    Modifié le 02-11-2018 à 10:44

    Quelques jours seulement après l’annonce de l’assassinat de Claude Verlon et de Ghislaine Dupont, en novembre 2013, une marche avait été organisée à Bamako par les associations de la presse malienne pour dénoncer le crime et réclamer justice. Cinq ans plus tard, le souvenir, la colère et les appels à la justice animent toujours les journalistes maliens.

    Cinq ans après les faits, Coulibaly Lassana, journaliste à l’hebdomadaire Le Guido, se souvient du jour du drame : « Ce jour-là, j’étais à Bamako. Ça a été une période dure ! »

    A l’époque, cette tragédie provoque une onde de choc dans les rédactions maliennes. Et aujourd’hui, de nombreux confrères sont toujours en colère, comme Saba Balon du quotidien Info-Matin. « L’autorité malienne, l’autorité française, ces deux autorités savent très bien ce qu’il se passe à Kidal ! Disons la vérité : le 2 novembre sera vraiment une journée de colère. »

    Souvenir, colère, mais également déception en raison de l’évolution de l’enquête sur la mort de Claude Verlon et de Ghislaine Dupont. Coulibaly Adama, journaliste au Nouveau Réveil, se dit « très déçu du point de l’enquête ».

    Sans porter de gants, d’autres journalistes maliens estiment que si l’enquête n’a pas abouti, c’est parce qu’on « cache quelque chose ». « On peut mettre ça du côté du secret d’Etat, analyse Freddy Matar Sylla. Peut-être que Ghislaine et Claude avaient pu découvrir quelque chose qu’on cache, soit au Mali ou bien à la communauté internationale. »

    « On veut la vérité, toute la vérité », ajoute Freddy, par ailleurs caricaturiste redouté. Mais aucune avancée majeure n’est à noter depuis l’année dernière dans l’affaire de cet assassinat, qui a pourtant marqué les esprits au Mali.

    « Tôt ou tard, la vérité finira par éclater »

    Pour ceux qui connaissaient bien les victimes, le souvenir est d’autant plus vif. Tiébilé Dramé, homme politique malien, est un ami de longue date de Ghislaine Dupont. Cinq ans après, il garde toujours « le souvenir d’une journaliste engagée, déterminée dans ce qu’elle entreprenait. C’était une grande dame, une grande journaliste ». Mais Tiébilé Dramé salue avant tout la mémoire d’une « amie » et d’une « sœur ». « Nous ne l’oublierons pas ».

    Malgré une enquête au point mort, il dit comprendre les lenteurs du dossier et se veut malgré tout optimiste. « Malheureusement, Kidal échappe au contrôle de l’Etat malien. L’Etat est de retour de façon symbolique, mais il n’exerce pas effectivement sa souveraineté. Je pense qu’il faut être persévérant. Et tôt ou tard la vérité finira par éclater dans cette affaire comme dans d’autres. »

    Une affaire politique ?

    Mais en attendant, l’enquête n’avance pas. Aucun personnel de justice ne peut se rendre sur place pour poursuivre les investigations. Si les hommes politiques restent dans l’ensemble plutôt silencieux sur les raisons de la mort des deux journalistes de RFI, ils déplorent toutefois l’impunité et la difficulté de faire aboutir les enquêtes.

    Ahmoudhène Ag Iknass est aujourd’hui à l’Assemblée nationale, élu de Kidal. En 2013, il était conseiller municipal de la ville. Même cinq ans après la mort de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, il reste difficile de connaître les circonstances de leur assassinat. « Les gens ont peur de s’exprimer, les gens ont peur de désigner d’autres personnes. Ils ont peur d’accuser quelqu’un et que cette accusation leur porte préjudice. »

    En novembre 2013, aucun enquêteur malien n’a pu être envoyé sur place, se souvient Mohamed Ali Bathily, ancien ministre de la Justice. Après la crise de 2012, son équipe gouvernementale venait d’être nommé seulement deux mois auparavant.

    « Aucun service de la police judiciaire ne pouvait opérer sur place. Et encore moins maintenant. Parce qu’aujourd’hui l’Etat n’y est pas du tout admis. Donc je me demande si le dossier qui est là, finalement, n’existe que dans la forme et pas dans le fond. Je ne crois pas qu’il y ait fondamentalement un empêchement à interpeller. Si on ne les interpelle pas, ce n’est pas un empêchement juridique, technique. C’est politique. »

    Pour l’heure, il semble qu’aucun mandat d’arrêt n’a été annoncé.

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  • En Centrafrique, un projet multiconfessionnel réconcilie musulmans et chrétiens

    En Centrafrique, un projet multiconfessionnel réconcilie musulmans et chrétiens

    Afrique

    En Centrafrique, un projet multiconfessionnel réconcilie musulmans et chrétiens

    Vidéo par Pierre AKPRO , Zigoto TCHAYA

    Texte par FRANCE 24

    Dernière modification : 02/11/2018

    En voyage en Centrafrique, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a assisté à un projet de reconstruction dans un quartier de Bangui, où musulmans et chrétiens travaillent main dans la main.

    Le ministre français des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian est arrivé en Centrafrique, vendredi 1er novembre, pour un voyage express de deux jours. Le contexte est tendu dans le pays après la destitution du président de l’Assemblée Nationale et l’ultimatum lancé au Gouvernement par les rebelles de l’ex-Séléka.

    “Aider à ce que ce pays reprenne espoir et se revitalise”

    Malgré ces tensions, le chef de la diplomatie française a pu visiter un projet multiconfessionnel dans le quartier de Boeing, à Bangui. Des déplacés chrétiens et musulmans travaillent ensemble à la rénovation de leur quartier.

    Alors que le spectre d’un conflit politico-religieux est toujours présent dans le pays, l’ONG française Acted s’est lancée pour défi de ressouder la population en aidant les habitants à reconstruire leurs maisons détruites pendant la guerre. Elle a déjà fait rebâtir près d’un millier d’habitations depuis quatre ans.

    “Je suis ému par ce que je vois renaître ce quartier de Boeing, Bimbo 3, avec le soutien de la France pour aider à ce que ce pays reprenne espoir et se revitalise”, a souligné Jean-Yves Le Drian.

    La situation humanitaire reste inquiétante en Centrafrique. D’après les ONG, trois millions de Centrafricains sont en attente d’une aide humanitaire d’urgence. Depuis 2013 – et le déferlement de haine entre rebelles de la coalition Séléka, à dominante musulmane, et groupes antibalaka, prétendant défendre les chrétiens –, la quasi-totalité des habitants de ce pays de 4,5 millions d’habitants, parmi les plus pauvres au monde, vit sous la coupe de groupes armés.

    Première publication : 02/11/2018

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  • Assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon: la douleur de ne pas savoir

    Assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon: la douleur de ne pas savoir

    Il y a cinq ans, le 2 novembre 2013, nos confrères de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon, en mission à Kidal au nord du Mali, étaient enlevés et tués par leurs ravisseurs. Cinq ans après, la lumière n’a toujours pas été faite sur les circonstances précises de leur assassinat, ni sur le mobile précis de leur enlèvement. Une situation insupportable pour leurs proches.

    Malgré deux déclassifications partielles de documents classés secrets défense, et la visite du juge français à Bamako au début de l’année, les questions fondamentales demeurent. Et pour la mère de Ghislaine Dupont, Marie-Solange Poinsot, c’est toujours insupportable. Car cinq ans après, le souvenir est quotidien, les questions aussi.

    Marie-Solange Poinsot
    mère de Ghislaine Dupont

    02/11/2018
    – par Marie-Pierre Olphand


    Écouter

    « Du fait que je ne sais pas les tenants et les aboutissants de cet horrible assassinat, quelquefois, je me prends à penser qu’elle va rentrer. C’est vrai qu’on dit que ça fait cinq ans. Mais cinq ans pour moi, ça ne veut rien dire. Parce qu’une grosse partie de ma vie s’est arrêtée au 2 novembre. Et je ne compte pas les jours, je ne compte pas le temps. Je vois simplement que ça s’écoule, ça s’écoule et qu’on reste sur ces questions. Quand c’est arrivé, j’avais 83 ans. J’ai plus de 88, maintenant. Et j’en suis toujours à me dire “Gisou, à 13h, elle était toujours vivante et 1h30 après, elle ne l’était pas.” C’est quelque chose d’horrible. Et je pense les pires choses et c’est ça qui me ronge. Et je voudrais vraiment savoir la vérité. »

    Un deuil rendu impossible par toutes les zones d’ombres qui persistent. Et le temps qui passe ne change rien. La douleur d’Apolline Verlon, la fille de Claude Verlon, est toujours aussi vive.

    Apolline Verlon
    fille de Claude Verlon

    02/11/2018
    – par Pierre Firtion


    Écouter

    « Cette année particulièrement, j’ai l’impression qu’une vague m’a attrapée et m’a ramenée au 2 novembre 2013 et tout ce chemin que j’ai dû parcourir jusqu’ici, c’était “peanuts”. Enfin… plus le temps passe et plus cela nous éloigne d’eux. Et c’est difficile de faire son deuil, justement, quand on ne sait pas ce qui s’est passé. Vos amis, votre famille vous disent : “Allez, on tourne la page, il est avec toi. Il est là, il est présent, etc.” Mais quand on ne sait pas ce qui s’est réellement passé, quand tout est possible, quand on peut tout imaginer, c’est hyper compliqué de refermer l’histoire. On a besoin d’une chute, on a besoin de mettre un point. Et pour l’instant ce n’est pas le cas. »

    Pour les amis et collègues de Ghislaine Dupont et Claude Verlon aussi, le souvenir de ce 2 novembre 2013 est une blessure tenace. « Je pense que, comme tous ceux qui ont vécu ce drame, il y a un avant et un après et qu’il y a un bout de soi, on ne sait pas très bien où, qui est parti en même temps qu’eux. On n’est jamais plus exactement pareil après », explique Marie-Christine Saragosse. La présidente de France Médias Monde, dont fait partie RFI, estime « qu’il fallait, avec cette douleur, faire quelque chose ». Ainsi est née l’idée de créer une bourse qui récompenserait chaque année un journaliste et un techncien de reportage du continent africain.

    « Quand on voit ces jeunes, quand on voit la fierté qu’ils ont à porter le nom qu’ils portent ! Mais ils savent bien que c’est la bourse Ghislaine Dupont-Claude Verlon. Ce ne sont pas des mots qui n’auraient pas de sens pour eux. Je trouve que c’est résilient. En fait, on se répare. Quand on assiste à cette cérémonie, quand on voit ces jeunes, on se dit qu’on a rendu notre douleur féconde. Et c’est peut-être ça le plus important. C’est de laisser le soleil rentrer dans les ténèbres, un peu, et c’est ça que je ressens. Il y a toujours des ténèbres, mais on a remis du soleil dedans. »

    Chronologie et chiffres clés

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  • Assassinat de Patrick Karegeya: une enquête en janvier en Afrique du Sud

    Assassinat de Patrick Karegeya: une enquête en janvier en Afrique du Sud


    Par
    RFI

    Publié le 02-11-2018
    Modifié le 02-11-2018 à 04:52

    Le 31 décembre 2013 à Johannesburg, le colonel et ex-chef des renseignements extérieurs rwandais Patrick Karegeya était retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel. Il aura fallu attendre presque cinq ans pour que l’affaire se retrouve devant la justice.

    Lorsque les auditions commenceront en janvier, aucun des deux suspects ne sera présent à Johannesburg a assuré le procureur. De nationalité étrangère, ils résident hors d’Afrique du Sud.

    Mais ce n’est pas le plus important pour David Batenga, le neveu de Patrick Karegeya. « Nous n’avons jamais été dans cette position dans le passé. C’est la première fois depuis quatre ans, dix mois et un jour que je me trouve dans un tribunal pour que justice soit rendue. Je suis à la fois curieux et optimiste qu’enfin la justice sud-africaine fonctionne », explique-t-il.

    Patrick Karegeya, 53 ans, vivait en exil en Afrique du Sud lorsqu’il a été tué dans cette chambre d’hôtel de Sandton, en banlieue de Johannesburg.

    Un peu plus de 50 témoins seront entendus. Le procureur a reporté l’ouverture des auditions au 16 janvier pour pouvoir tous les réunir et les appeler à la barre.

    La famille de Patrick Karegeya recevra le soutien juridique d’Afriforum, une association juridique sud-africaine, pour notamment négocier une éventuelle procédure d’extradition.

    « Les deux pays vont devoir coopérer, précise l’avocat de la famille, Kennedy Gihana. Si l’on découvre que le gouvernement rwandais a des informations à fournir, comme le lieu où se trouve les suspects par exemple, l’Afrique du Sud va solliciter les autorités rwandaises. »

    Aucun accord d’extradition n’existe pour le moment entre l’Afrique du Sud et le Rwanda.

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  • En visite en Gambie, le prince Charles a célébré son retour dans le Commonwealth

    En visite en Gambie, le prince Charles a célébré son retour dans le Commonwealth


    Par
    RFI

    Publié le 02-11-2018
    Modifié le 02-11-2018 à 02:22

    Le prince Charles et son épouse la duchesse Camilla ont passé la journée dans la capitale gambienne, jeudi 1er novembre. C’est la première étape d’une tournée ouest-africaine et le premier déplacement du prince depuis qu’il a été confirmé comme successeur de sa mère, la reine Elizabeth, à la tête du Commonwealth.

    Le prince Charles s’est essayé à prononcer quelques mots en langues locales, à l’occasion de son allocution jeudi à Banjul, avant de se réjouir du retour de la Gambie au sein de la famille du Commonwealth : « Cette décision fut, si je peux me permettre, un événement majeur et le choix d’une nouvelle route pour le pays. C’est tourner le dos à 22 ans d’un régime autocratique pour embrasser un nouveau départ », a déclaré le prince Charles.

    Depuis février, la Gambie a en effet fait son retour au sein de l’organisation qu’elle avait quittée sous Yahya Jammeh en 2013.

    [Vidéo] Pourquoi la Gambie souhaite réintégrer le Commonwealth

    Le prince de Galles a par la suite visité un centre de recherche médicale britannique, un camp d’entraînement de l’armée et a assisté à une table ronde sur le tourisme. La journée a permis d’illustrer les différentes aires de coopération possibles, comme s’en félicite le président gambien Adama Barrow.

    « Nous sommes très honorés de cette visite. C’est une indication pour nous de l’amour que Vos Altesses Royales portez pour la Gambie. Et cela montre que vous êtes prêts à nous soutenir pour réaliser nos désirs de développement », a-t-il souligné.

    Dans le public, des Gambiens comme Alieu Colley, plutôt heureux du renforcement de ces liens : « Moi c’est avec plaisir que j’ai appris le retour dans le Commonwealth. Par exemple, beaucoup de nos intellectuels ont été formés en Grande-Bretagne. Et puis recevoir le prince, c’est une belle réussite pour la Gambie », estime-t-il.

    La dernière visite d’Etat de la famille royale britannique dans le pays remonte à 1961, avec la venue de la reine Elizabeth. Le couple royal est désormais attendu au Ghana et au Nigeria pour conclure cette tournée ouest-africaine.

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  • Meaza Ashenafi devient la première femme à diriger la Cour suprême en Éthiopie

    Meaza Ashenafi devient la première femme à diriger la Cour suprême en Éthiopie

    Afrique

    Meaza Ashenafi devient la première femme à diriger la Cour suprême en Éthiopie

    Texte par FRANCE 24

    Dernière modification : 02/11/2018

    L’avocate et militante des droits des femmes Meaza Ashefani a été désignée jeudi à la tête de la Cour suprême éthiopienne, une première dans le pays qui a récemment nommé une femme présidente et un gouvernement paritaire.

    Le Parlement éthiopien a désigné jeudi 1er novembre, pour la première fois, une femme à la tête de la Cour suprême, le dernier poste en date d’une série de nominations de femmes à de hautes fonctions, a annoncé un haut fonctionnaire.

    La nomination de Meaza Ashenafi fait suite aux décisions, en octobre, du Premier ministre Abiy Ahmed de désigner une femme à la présidence du pays, et, dans son gouvernement de 20 ministres, de donner la moitié des portefeuilles aux femmes.

    >> À lire : dix hommes, dix femmes, l’Éthiopie se dote d’un gouvernement paritaire

    “La marche de l’Éthiopie vers la parité entre les sexes aux postes clés de direction se poursuit sans relâche”, a écrit sur Twitter un conseiller d’Abiy, Fitsum Arega. “Meaza Ashenafi est l’une des avocates les plus expérimentées d’Éthiopie et une militante des droits des femmes.”

    Ancienne juge de la Haute Cour, Meaza Ashefani a également participé à la rédaction de la Constitution éthiopienne et a fondé l’Association des femmes avocates éthiopiennes (Ethiopian Women Lawyers Association, EWLA), selon le média d’État, Fana.

    >> À lire : Sahle-Work Zewde, une diplomate francophile élue cheffe d’État

    Elle a notamment défendu avec succès une jeune fille de 14 ans, accusée d’avoir tué un homme qui l’avait violée pour pouvoir ensuite l’épouser. Cette histoire a été relatée dans le film “Difret”, sorti en 2014, et dont Angelina Jolie a été productrice exécutive.

    Avec AFP

    Première publication : 01/11/2018

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  • Les ouvrages chiites d’un éditeur iranien interdits au Salon du livre d’Alger

    Les ouvrages chiites d’un éditeur iranien interdits au Salon du livre d’Alger

    Afrique

    Les ouvrages chiites d’un éditeur iranien interdits au Salon du livre d’Alger

    Texte par Bahar MAKOOI

    Dernière modification : 02/11/2018

    Accusée de prosélytisme chiite, la maison d’édition iranienne “Ahl al-Bayt” a vu ses livres saisis au Salon international du livre d’Alger. D’autres ouvrages sur le wahhabisme, la sorcellerie ou la magie noire ont été interdits en amont du salon.

    Les ouvrages de l’éditeur iranien “Ahl al-Bayt”, présent au Salon international du livre d’Alger (Sila), ont été saisis et son stand fermé par les organisateurs de l’événement, mercredi 31 octobre, pour “non-respect du règlement intérieur du Sila“. En cause, les ouvrages présentés au public algérien sont soupçonnés de prôner un “chiisme radical”, d’après des sources locales.

    Le service des douanes algériennes, qui fait partie de la commission de lecture du Sila, s’est dit particulièrement vigilants concernant le chiisme. Chaque année, la liste des éditeurs et des livres exposés doit être validée par cette commission avant ouverture du salon. Outre le service des douanes, des représentants du ministère des Affaires religieuses, du ministère de la Culture et de l’Intérieur en sont membres.

    “De temps en temps, on observe ce genre de chasse aux sorcières visant à rassurer les Algériens sur une éventuelle tentative de ‘chiisation’ de l’Algérie [par l’Iran]. L’opinion publique ici est très inquiète des tentatives d’ingérences extérieures, une inquiétude instrumentalisée par l’État qui veut montrer qu’il sait rassurer”, analyse Amel Boubekeur, chercheuse à l’EHESS, spécialisée dans l’islam en France et au Maghreb. Dans les faits, explique la spécialiste, la communauté chiite algérienne, localisée dans les grandes villes, ne comprend pas plus de 2 000 personnes.

    Wahhabisme, sorcellerie, magie noire…et homosexualité

    À l’origine de la polémique concernant le stand iranien, une page Facebook suivie par plus de 300 000 personnes et liée à un cheikh salafiste algérien, Mohamad Ali Ferkous. La page avait signalé la présence de livres comportant des passages “insultants à l’égard des proches et des femmes du Prophète”. Elle enjoignait les autorités à intervenir.

    Les livres iraniens ne sont pas les seuls à avoir été bannis des rayons de ce salon international. France 24 a eu accès à une liste d’une quarantaine d’ouvrages interdits juste avant l’ouverture du salon, dont plusieurs sur le wahhabisme, sur lesquels le service des douanes s’est dit cette année “très sévère”. Quelques livres marocains traitant de sorcellerie, de magie noire ou encore du Sahara occidental ont également été écartés.

    Pour sélectionner les livres exposés lors de ce salon, la commission se base sur un règlement intérieur qui interdit, par exemple, les ouvrages parlant d’homosexualité, ou encourageant le racisme et l’appel à la haine.

    >> À lire : Algérienne, Française, homosexuelle… la triple identité de Nina Bouraoui

    Larousse et ses cartes sur le Sahara Occidental

    Chaque édition du Sila est marquée par des saisies de livres. Cette année, aucun ouvrage édité en France n’était concerné.

    En revanche, les années précédentes, Larousse avait été ciblé par un contrôle de la commission à cause des cartes contenues dans ses ouvrages. Celles-ci ne représentaient pas la délimitation du Sahara occidental, reconnue par l’Algérie. Alger soutient l’indépendance de ce territoire – et donc sa mention sur les cartes – contrairement à son voisin marocain.

    Première publication : 01/11/2018

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  • Expulsion de Congolais de l’Angola: la Cenco tire la sonnette d’alarme

    Expulsion de Congolais de l’Angola: la Cenco tire la sonnette d’alarme


    Par
    RFI

    Publié le 01-11-2018
    Modifié le 01-11-2018 à 14:55

    Les chiffres sont alarmants : le HCR parle de 300 000 personnes, l’Eglise congolaise, reprenant des chiffres de Caritas internationalis, parle de 500 000 Congolais refoulés d’Angola vers le Kasaï dans le sud de la RDC, déjà très fragilisée par la guerre de 2016.

    L’Angola a expulsé presque deux fois plus de Congolais qu’annoncé. Selon un décompte de l’ONG catholique internationale Caritas, plus d’un demi-million de Congolais ont été renvoyés en RDC. Les Nations unies parlaient plutôt jusqu’à maintenant de 330 000 personnes. La Conférence épiscopale nationale du Congo s’inquiète de leur sort.

    Dans un communiqué, la Cenco déplore que la plupart d’entre elles « errent » dans des villages frontaliers où elles dorment parfois dehors. Selon l’Abbé Donatien Nsholé, secrétaire général de la Cenco, les expulsions pourraient même menacer la paix entre la RDC et l’Angola.

    « Il y a les Congolais dans les réseaux sociaux qui commencent à s’en prendre aux Angolais. Il y en a qui commencent à injurier dans les deux sens. On est témoins de ces choses-là. Ça, ce n’est pas de bon augure », craint-il.

    Il est serait donc à craindre que des Angolais vivant en RDC fassent l’objet de représailles. « Nous ne souhaitons pas qu’on y arrive, reprend le religieux. C’est pour cela que nous exhortons le gouvernement à parler pour ne pas inciter à cela et un dialogue en amont peut faciliter les choses. Nous demandons à nos fidèles catholiques, aux hommes de bonne volonté et à la communauté internationale d’être très attentifs à cette situation. Ce n’est pas normal de laisser une telle masse de gens vivre dans ces conditions. »

    Violences et rareté des ressources

    Dans un communiqué, l’ONG internationale Oxfam a dénoncé mercredi 31 octobre la répression violente subie par ces refoulés congolais, dont une bonne partie vivait régulièrement en Angola. Cette organisation appelle aujourd’hui la communauté internationale à porter son attention vers le Kasaï et les centaines de Congolais refoulés de l’Angola.

    Schéhérazade Bouabid, chargée de la communication de Oxfam, s’alarme notamment de la malnutrition massive qui s’abat sur des centaines de milliers d’enfants : « C’est une région où les tensions communautaires existent encore. Et on ne peut pas oublier ce qui s’est passé en 2016. Un conflit très violent a conduit au déplacement de plus de 1,4 million de personnes et qui a laissé la population dans un état sévère de malnutrition. Dans la région, dans toutes les villes que nous traversons, le Kasaï, le taux de malnutrition est très, très grave. On a plus de 500 000 enfants dans la région, déjà, qui sont en état de malnutrition sévère. Donc c’est alarmant parce que les ressources sont trop fragiles et ces personnes, pour pouvoir se réintégrer dans les communautés, ont besoin d’aide. »

    « On a vu des milliers et des milliers de personnes sur les routes, qui souffrent énormément. C’est une situation critique, en effet. Et les violences qu’ont vécues ces personnes sont inadmissibles. Cette situation mérite l’attention de la communauté internationale », clame-t-elle.

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