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  • RDC : les rebelles ADF-Nalu, nouvelle menace pour le Nord-Kivu

    RDC : les rebelles ADF-Nalu, nouvelle menace pour le Nord-Kivu

    fardc 1La RDC s’inquiète de la résurgence d’une vieille rébellion ougandaise dénommée ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées – Armée de libération de l’Ouganda), soupçonnée de bénéficier du soutien des islamistes Shebab somaliens. Une menace de plus avec celle du Mouvement du 23-Mars (M23) qui combat l’armée congolaise dans l’est du pays.

    Depuis une dizaine de jours, cinq localités du Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, ont été attaquées et pillées par les rebelles ougandais de l’ADF-Nalu (Forces démocratiques alliées – Armée de libération de l’Ouganda). Des violences ont poussé 65 000 Congolais à chercher refuge en Ouganda voisin, selon la Croix-Rouge ougandaise.

    La semaine dernière, nouveau coup d’éclat. Les mêmes insurgés ont brièvement occupé la localité de Kamango, avant d’en être délogés par les troupes congolaises. Selon l’armée régulière, les rebelles sont alors repartis vers le Ruwenzori, chaîne de montagnes qui marque la frontière et dont ils occupent les contreforts depuis des années.

    Une région devenue une “poudrière”

    La rébellion de l’ADF-Nalu sévit dans la région du « Grand nord », partie nord de la province du Nord-Kivu, frontalière de l’Ouganda, entre le lac Albert et le lac Edouard, fief de l’ethnie Nande. C’est « une poudrière », s’alarme, sous couvert d’anonymat, un expert militaire occidental, redoutant que cette rébellion ne devienne un nouveau foyer de troubles qui s’appuierait sur les revendications des Nande qui s’estiment aujourd’hui délaissés par Kinshasa.

    Les États-Unis ont placé l’ADF-Nalu sur leur liste d’organisations terroristes dès 2001.

    L’ADF-Nalu est née au milieu des années 1990 de la fusion de deux groupes armés opposés au président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986. La composante Nalu (Armée nationale pour la libération de l’Ouganda) a depuis lors disparu, mais le mouvement conserve son appellation d’origine.

    Un moment soutenu par le Soudan, les ADF étaient à l’origine composés essentiellement de militants du Tabliq, un mouvement missionnaire musulman. Au fur et à mesure des années, ces combattants se sont radicalisés. Aujourd’hui uniquement composée d’islamistes, l’ADF-Nalu est dirigé depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l’islam. Les États-Unis l’ont placé sur leur liste d’organisations terroristes dès 2001 et Jamil Mukulu est visé par des sanctions de l’ONU depuis 2011 et de l’Union européenne depuis 2012.

    Bienveillance de Kinshasa

    Ses combattants ont toujours trouvé un abri au Zaïre, devenu RDC en 1997, sur les pentes verdoyantes de la chaîne volcanique du Ruwenzori, qui culmine à plus de 5 000 mètres. Ils y cultivaient du café, échangeaient et pactisaient avec les populations locales. Ils ont très longtemps bénéficié de la bienveillance de Kinshasa, dont les relations avec l’Ouganda ont souvent été houleuses, selon un rapport de décembre de l’International Crisis Group (ICG).

    Le groupe rebelle a été visé pour la première fois en 2005 par une offensive conjointe de l’armée régulière et de la Mission de l’ONU (Monuc, devenue Monusco). En 2010, l’armée a lancé une nouvelle offensive contre le mouvement, dont plusieurs camps ont été détruits. Des dizaines de milliers de personnes déplacées. Mais depuis une année, l’armée congolaise s’est surtout mobilisée contre un autre groupe rebelle, le Mouvement du M-23 (M23), implanté également au Nord-Kivu, mais plus au sud, autour de la ville de Goma, la capitale provinciale.

    “Les Shebab sont chez nous !”

    Si l’ADF-Nalu a surtout combattu le régime ougandais de 1996 à 2001, le mouvement est toujours brandi comme une menace par Kampala, qui l’accuse régulièrement d’être lié aux islamistes somaliens Shebab. En 2011, des membres de services de renseignements ougandais soutenaient ainsi que des membres de l’ADF avaient été formés à la confection de bombes par des islamistes somaliens.

    >> Lire aussi : RDC – Julien Paluku : “Les islamistes Shebab combattent aux côtés du M23 et de l’ADF-Nalu”

    Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a lui aussi affirmé, le 15 juillet, que l’ADF-Nalu était associé aux combattants Shebab » et l’a présenté comme « une menace majeure contre la sécurité et l’intégrité de la RDC ». « Les Shebab sont chez nous », a-t-il insisté, rappelant que la présence de mercenaires somaliens avait déjà été signalée il y a deux mois dans les rangs de ce mouvement.

    Pour International Crisis Group, l’ADF-Nalu est le seul groupe armé de l’est congolais à « être considéré comme une organisation terroriste appartenant à la nébuleuse islamiste d’Afrique de l’Est. Cependant, le groupe de réflexion jugeait que l’existence d’une coopération directe entre les Shebab et les ADF restait « une hypothèse, d’autant plus que le gouvernement ougandais instrumentalise la menace terroriste à des fins intérieures et extérieures ».

    De leur côté, les experts onusiens ont affirmé dans un rapport daté du 20 juin que « deux anciens combattants de l’ADF et les services de renseignement ougandais affirment que l’ADF a reçu des virements en provenance de Londres, du Kenya et de l’Ouganda, rassemblés par des intermédiaires congolais à Beni et Butembo », au Nord-Kivu. Les mêmes sources citées par les experts onusiens soutiennent que l’ADF se finance aussi par un réseau de taxis opérant dans la zone frontalière et tirait profit de l’or et de l’exportation de bois en Ouganda.

    (Avec AFP)

  • Kigali accuse l’armée de RDC de l’avoir bombardé “délibérément”

    Kigali accuse l’armée de RDC de l’avoir bombardé “délibérément”

    joseph_nzabamwita– Le Rwanda a accusé lundi soir l’armée de République démocratique du Congo (RDC) et la Force de l’ONU dans ce pays d’avoir “délibérément” bombardé deux villages rwandais frontaliers de l’Est de la RDC. “Deux obus ont atterri dans les villages de Kageshi et Gasiza (…) à environ 8 km et 12 km au nord de Rubavu”, nouveau nom de la ville rwandaise de Gisenyi, frontalière de la RDC, sans faire de blessés, a déclaré à l’AFP le général Joseph Nzabamwita, porte-parole de l’armée rwandaise.

    Les deux obus ont été tirés d’une zone “contrôlée” par les Forces armées de RDC (FARDC) et la Mission de l’ONU en RDC (Monuc), a-t-il affirmé. “Il s’agit d’un acte de provocation délibéré”, a-t-il accusé, rejetant l’hypothèse d’un accident, parce que selon lui aucun combat n’était signalé à proximité de la zone d’origine des tirs. “Cela signifie que nous avons été agressés”, a-t-il poursuivi. Il a porté ces accusations alors que, dans la région de Goma (Est de la RDC), des combats meurtriers opposent depuis dimanche après-midi des rebelles congolais du Mouvement du 23 mars (M23) aux soldats de l’armée congolaise. Le Rwanda est accusé de soutenir militairement le M23, ce que Kigali dément.

    Gisenyi, au Rwanda, et Goma, capitale de la province congolaise du Nord-Kivu, ne sont séparées que par la frontière entre les deux pays.

    Le général Nzabamwita a par ailleurs affirmé que des rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), basés dans l’est de la RDC et accusés d’être d’anciens responsables du génocide rwandais de 1994, étaient “intégrés” au sein d’unités des FARDC combattant le M23.

    Le M23 est composé d’anciens rebelles, intégrés dans l’armée congolaise après un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Ils se sont mutinés et ont repris le maquis entre fin avril et début mai 2012, accusant les autorités de RDC de n’avoir pas respecté cet accord.

    La rébellion avait pris Goma mi-novembre après avoir mis en déroute les FARDC et s’en était retirée début décembre après avoir obtenu des négociations avec Kinshasa, ouvertes à Kampala le 9 décembre et qui n’ont que peu progressé depuis.

    Après plusieurs mois d’accalmie, des combats avaient repris brièvement en mai au nord de Goma, peu après l’arrivée dans la capitale du Nord-Kivu des premiers éléments d’une Brigade d’intervention de l’ONU, créée fin mars par le Conseil de sécurité pour “neutraliser les groupes armés” opérant dans l’est de la RDC.

    (AFP)

  • Togo:Kofi Yamgnane, «Faure Gnassingbé veut rester au pouvoir quoi qu’il arrive»

    Togo:Kofi Yamgnane, «Faure Gnassingbé veut rester au pouvoir quoi qu’il arrive»

    Kofi Yamgnane-Togo-Au Togo, après de longues négociations, le pouvoir et l’opposition sont tombés d’accord, ce mardi 9 juillet, pour aller aux législatives le 25 juillet prochain. Mais quelques figures politiques s’élèvent contre cet accord. Parmi elles, le Franco-Togolais Kofi Yamgnane. En France, il a été député socialiste et ministre de François Mitterrand. Au Togo, il a voulu se présenter à l’élection présidentielle de 2010, mais en a été empêché. Aujourd’hui, il préside le mouvement populaire et patriotique Sursaut Togo.

    RFI : Après beaucoup d’hésitation, le collectif « Sauvons le Togo » s’est décidé à participer aux prochaines législatives. Est-ce un bon choix ?

    Kofi Yamgnane : Je ne crois pas que ce soit un bon choix. Parce qu’aucune des revendications que ce collectif défend depuis maintenant plus d’un an n’a été satisfaite. En plus, beaucoup de responsables du collectif sont toujours en prison. On a prétexté des incendies des marchés de Kara, puis de Lomé, pour les mettre en prison. Donc, beaucoup sont en prison. Et pourtant ceux qui sont restés au-dehors partent aux élections. Vous voyez bien que ce n’est pas une démonstration de solidarité qui puisse amener à la sérénité de l’ensemble des Togolais.

    En échange de sa participation, l’opposition a tout de même obtenu quelques concessions, comme la libération, justement, de plusieurs opposants qui étaient inculpés dans l’affaire des marchés incendiés.

    Il en reste beaucoup en prison ! Ça c’est la méthode du RPT (Rassemblement du peuple togolais), du parti au pouvoir ! La méthode du RPT c’est de se donner une voie. Sauf qu’en avançant, il lance comme ça, des fumerolles, des fumées, des leurres. Et l’opposition s’arrête aux leurres et laisse tomber le vrai chemin. Le vrai chemin c’est que Faure Gnassingbé, comme son père, veut rester au pouvoir quoi qu’il arrive. Et pour cela, il faut qu’il décapite une opposition qui est de plus en plus intelligente et de plus en plus généralisée. L’ensemble du peuple togolais n’en peut plus ! Donc, il faut absolument créer les rapports de force, de telle sorte que ce soit le pouvoir qui commence à réfléchir à son départ.

    Pour l’opposition, ce n’était donc pas le moment de négocier ?

    Ce n’était pas le moment de négocier, de partir aux élections. D’ailleurs, moi je les ai eus, les responsables, au téléphone quelques jours auparavant. Ils m’ont dit : « Non, non, non… On est sur la même ligne. On n’ira pas aux élections ». Puis trois jours après, ils partaient aux élections. Vous voyez qu’ils ne sont pas très clairs ! Mais soyons tout à fait honnêtes, ce n’est pas l’opposition qu’il faut accuser dans cette affaire-là, c’est le pouvoir.

    Le principal problème au Togo c’est le découpage électoral. Le Nord est surreprésenté par rapport au Sud. Certains députés du Nord sont même élus avec huit fois moins d’électeurs que les députés de Lomé. Est-ce que cette forte disparité ne commence pas à être corrigée ?

    Pas du tout, mais c’était sur ce sujet que les négociations avaient commencé. Et ça n’a pas abouti, puisque quand vous parlez de huit, il faut multiplier par dix. Il y a des députés dans le Nord qui sont élus avec 10 000 voix. Et quelques-uns à Lomé doivent être élus avec plus de 100 000 voix. On ne peut pas appeler ça une élection transparente et équitable.

    De son vivant, le regretté Siradou Diallo, opposant guinéen, avait coutume de dire : « S’il faut boycotter une élection, mieux vaut choisir la présidentielle. Quand on boycotte des législatives on se prive de plusieurs dizaines de sièges de députés pendant plusieurs années et on est les premiers pénalisés ». Partagez-vous cette vision ?

    Ce n’est pas faux. J’ai toujours dit qu’il fallait aller contester le pouvoir, non pas toujours dans la rue, mais aussi au Parlement. Mais vous avez vu ce pouvoir ? Quand même l’opposition a des députés, c’est le RPT qui les vire. Ils décident qu’il y en a neuf qui doivent partir. Comme ça, on ne sait pas pourquoi. Allez, on chasse neuf députés ! Non, mais vous avez déjà vu ça dans quel pays ? Il faut, parfois, savoir boycotter une élection pour amener le pouvoir à davantage de négociation, davantage de transparence.

    Ne craignez-vous pas que vos camarades de l’opposition vous rétorquent : « C’est trop facile de donner des conseils depuis la France. Il faut venir sur le terrain » ?

    Ils n’arrêtent pas de me le dire, mais je vais sur le terrain de temps en temps. Il ne faut pas non plus croire que c’est à partir du terrain qu’on sait tout. Moi je peux vous dire aujourd’hui que depuis la France, je vois au moins aussi bien qu’eux, ce qui se passe là-bas. Parce que, aujourd’hui les Togolais, qu’est-ce qu’ils ont ? Ils cherchent à manger, ils veulent survivre, ils sont le nez dans le « guidon ». Donc ils ne voient pas. Ceux qui sont à l’extérieur ont une vision plus importante et ont le droit de leur dire, pour qu’ils corrigent les attitudes sur place. D’ailleurs, je ne vais pas tarder à aller au Togo. Je n’ai pas peur du terrain. Je ne fais que ça. En Bretagne, je me suis présenté neuf fois, j’ai été élu sept fois. Je sais ce que c’est que le terrain.

    Quand François Hollande, l’actuel président français, était dans l’opposition, vous étiez l’un de ses conseillers Afrique. Est-ce que vous l’êtes toujours ?

    Je ne peux pas prendre un poste officiel en France et convoiter un autre poste au Togo. Je ne peux pas courir deux lièvres à la fois. C’est pour ça que je me tiens un peu plus à l’écart, puisque les élections sont finies et qu’au pouvoir on a des gens capables de mener la politique que nous avons définie ensemble pendant la campagne.

    Etes-vous allé à l’Elysée depuis le 6 mai 2012 et avez-vous parlé du Togo avec le président ?

    Oui, bien sûr. J’y suis allé. On parle Togo, on parle Afrique, on parle démocratie. Du reste, je suis en train de finir un livre sur la démocratie et l’Afrique. Je crois que l’Afrique est vraiment fâchée avec la démocratie. J’écris quelques textes. Peut-être cela va-t-il faire un bouquin d’ici la rentrée, si j’ai un peu de temps.

    Voulez-vous dire que François Hollande continue de vous écouter sur les affaires togolaises ?

    Absolument. Pour le Togo, mais pas que pour le Togo. Je fais des notes. Je ne suis pas un spécialiste de l’Afrique, mais je suis simplement un Africain. Je peux lui donner mon ressenti d’Africain qui lui permette de mettre les nuances qu’il faut, dans les conseils que lui donnent ses conseillers, de faire ou de ne pas faire ceci ou cela.

    (RFI)

  • Côte d’Ivoire: près d’une centaine de pro-Gbagbo devant la cour d’assises

    Côte d’Ivoire: près d’une centaine de pro-Gbagbo devant la cour d’assises

    simone-La justice ivoirienne a confirmé mercredi 10 juillet les charges retenues contre 84 proches de l’ex-président Laurent Gbagbo, dont son épouse Simone Gbagbo et son fils Michel Gbagbo, ainsi que le président FPI, Pascal Affi N’guessan. Les prévenus sont accusés de crimes de guerre, crimes de sang, crimes économiques, troubles à l’ordre public, atteinte à la sûreté de l’Etat et entretien de bandes armées. Huit d’entre eux sont accusés de génocides.

    Le président ivoirien disait en début de semaine qu’il n’y a pas de prisonniers d’opinion dans son pays, se disait favorable à la liberté provisoire et qu’en définitive le sort des pro-Gbagbo détenus suite à la crise postélectorale se trouvait entre les mains de la justice.

    La chambre d’accusation du tribunal d’Abidjan-Plateau vient de ruiner les espoirs de ceux qui s‘attendaient à un geste du pouvoir pour favoriser la réconciliation, en envoyant près d’une centaine de pro-Gbagbo devant les assises, après une audience marathon de confirmation des charges.

    Certains, comme le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan, sont en prison depuis plus de 2 ans. Simone Gbagbo est en résidence surveillée. D’autres ont bénéficié de la liberté provisoire, comme par exemple Gilbert-Marie Aké N’Gbo, le Premier ministre du gouvernement postélectoral de Laurent Gbagbo.

    Tout ce monde sera donc jugé par une cour d’assises. Sauf dispositions particulières, il faudra encore plusieurs mois avant la programmation des procès. Les avocats de ceux qui sont encore en prison peuvent toujours continuer à demander la liberté provisoire pour leurs clients. Mais la veille de leur comparution au futur procès, même les prévenus en liberté provisoire devront se constituer prisonniers. C’est la règle pour les procès en assises. Aucune charge n’a été retenue pour seulement quatre à six partisans de Laurent Gbagbo, dont son médecin.

    (RFI)

  • L’Union africaine suspend l’Egypte après le renversement de Morsi

    L’Union africaine suspend l’Egypte après le renversement de Morsi

    UA– Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a suspendu vendredi la participation de l’Egypte à l’organisation panafricaine, après le renversement par l’armée du président égyptien Mohamed Morsi, selon un communiqué officiel.

    L’UA a pour politique de suspendre tout Etat-membre où se produit un “changement inconstitutionnel de pouvoir”, généralement jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.

    “Le Conseil a décidé de suspendre la participation de l’Egypte aux activités de l’UA”, a déclaré à la presse le secrétaire du Conseil de paix et de sécurité, Admore Kambudzi, lisant ce communiqué, à l’issue de plus de trois heures de réunion du CPS.

    “Le Conseil réitère la condamnation et le rejet par l’UA de toute prise illégale du pouvoir”, a poursuivi M. Kambudzi, “le renversement du président (Morsi) démocratiquement élu n’obéit pas aux dispositions pertinentes de la Constitution égyptienne et correspond donc à la définition du changement inconstitutionnel de pouvoir”.

    L’islamiste Mohamed Morsi, élu en juin 2012, a été déposé mercredi soir par l’armée de son pays, puis arrêté, après une semaine de manifestations populaires massives. Les militaires ont désigné le président de la Haute cour constitutionnelle, Adly Mansour, pour occuper le poste de président par intérim.

    Au début de la réunion vendredi, l’ambassadeur égyptien auprès de l’UA, Mohamed Edrees, avait tenté de convaincre le CPS de ne pas suspendre son pays, arguant que l’armée n’avait fait que répondre à l’appel du peuple égyptien et que le renversement de M. Morsi n’était que le prolongement de la révolution populaire ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir en février 2011.

    L’Egypte n’avait alors pas été suspendue de l’UA.

    “J’ai défendu le cas de l’Egypte devant le CPS”, a expliqué à la presse M. Edrees, sorti environ deux heures avant la décision.

    Selon l’ambassadeur, “la voix et l’appel de dizaines de millions d’Egyptiens doivent être entendus, compris et respectés (…) le rôle de l’armée est de soutenir le peuple (…) pas d’organiser un coup d’Etat”.

    “Depuis le début du printemps arabe, celui-ci pose un défi à (…) l’Union africaine. L’UA, à l’époque (du renversement de M. Moubarak), avait décidé que ce qui s’était passé en Egypte était une révolution populaire et devait donc être traité en conséquence”, a-t-il souligné.

    Le renversement de M. Morsi est une nouvelle “phase de ce qui s’est passé auparavant et mérite le même traitement”, a-t-il argué, “ce à quoi nous assistons est la volonté du peuple de voir sa révolution victorieuse”.

    La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma a réagi en indiquant que “personne ne s’assiéra derrière le drapeau (égyptien à l’UA), ni le précédent gouvernement ni le gouvernement provisoire, jusqu’à ce qu’il y ait une élection qui soit évidemment l’expression de la volonté du peuple égyptien”.

    “Le retour à l’ordre constitutionnel correspondra aux élections”, a-t-elle ajouté, indiquant ne pas pouvoir donner de date pour ce futur scrutin.

    L’Egypte rejoint, parmi les pays actuellement suspendus, la Centrafrique – suspendue en mars dernier après le renversement du président Bozizé par les rebelles de la coalition Séléka -, Madagascar – depuis le renversement du président Marc Ravalomanana en 2009 – et la Guinée-Bissau – depuis un coup d’Etat militaire en avril 2012.

    Le Mali, suspendu après le putsch de mars 2012, a été réintégré en octobre, sans attendre le rétablissement de l’ordre constitutionnel, mais après la remise du pouvoir par la junte à des autorités civiles de transition et alors que le nord du pays était passé sous le contrôle de groupes armés islamistes. Une élection présidentielle est prévue le 28 juillet au Mali.

    (AFP)


  • Égypte : le président par intérim Adly Mansour a prêté serment

    Égypte : le président par intérim Adly Mansour a prêté serment

    Egypte-Adly Mansour-Le président de la Haute cour constitutionnelle, Adly Mansour, a prêté serment, jeudi 4 juillet, comme président par intérim. Ce magistrat peu connu succède à l’islamiste Mohamed Morsi, renversé la veille par l’armée après une semaine de manifestations populaires massives en Égypte.

    Au lendemain de la chute du président islamiste Mohamed Morsi, le président de la Haute cour constitutionnelle, Adly Mansour, a été désigné par l’armée pour assurer l’interim en attendant la tenue d’un nouveau scrutin présidentiel. « Je m’engage à préserver le système de la République, à respecter la Constitution et la loi et à protéger les intérêts du peuple », a-t-il déclaré lors d’une brève cérémonie au siège du Conseil constitutionnel (Voir la vidéo ci-dessous).

     

    Mohamed Morsi, premier président démocratiquement élu d’Égypte, a été transféré, jeudi à l’aube, au ministère de la Défense après avoir été renversé par l’armée. Une chute qui met un terme à un an de pouvoir islamiste marqué par des crises à répétition, laissant l’Égypte dans une délicate situation de transition où les camps pro et anti-Morsi se font désormais face.

     

    Réactions étrangères

    Ce coup d’État dans le plus peuplé des pays arabes – et dont la situation politique pèse fortement sur l’équilibre de la région – a suscité l’inquiétude à l’étranger. Le président américain Barack Obama, qui a appelé à l’élection rapide d’un gouvernement civil : « Durant cette période d’incertitude, nous demandons à l’armée de s’assurer que les droits de tous les Egyptiens et Egyptiennes soient protégés, notamment le droit de se rassembler pacifiquement et le droit à des procès justes et indépendants devant des tribunaux civils », a-t-il insisté dans un communiqué. Il a également annoncé qu’il allait étudier les « implications» légales de la nouvelle situation sur l’important soutien financier des États-Unis à l’armée égyptienne (1,3 milliard de dollars cette année), la loi américaine n’autorisant pas l’aide à un pays où a eu lieu un coup d’État.

    La Russie, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a quant à elle appelé toutes les forces politiques à la retenue et au respect du cadre « démocratique », tandis  que l’Union européenne a formulé le souhait qu’une présidentielle se tienne rapidement et s’est inquiété du sort de Mohamed Morsi : « La situation de M. Morsi est assez peu claire, nous essayons de tirer au clair ce qu’il en est. Dans tous les cas, tous les principes de justice et de droits de l’Homme doivent être respectés », a affirmé lors d’un point presse, Michael Mann, le porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.

    Sur la BBC, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a déclaré que le Royaume-Uni « travaillera » avec l’Égypte tout en réaffirmant que Londres ne soutenait pas « les interventions militaires dans un système démocratique ». « C’est la réalité pratique de la diplomatie », a-t-il ajouté, notant que le Royaume-Uni reconnaissait « les États, pas les gouvernements », et rappelant également la présence de nombreuses entreprises et ressortissants britanniques sur le territoire égyptien.

    « Nous devons comprendre que cette intervention est populaire. Il n’y a aucun doute là-dessus dans l’état actuel de l’opinion en Égypte », a-t-il déclaré. « Nous devons reconnaître l’immense insatisfaction des Égyptiens face à l’action du président et à sa conduite des affaires l’année passée », a-t-il poursuivi.

    (Avec agences)

  • Le Zimbabwe entre en campagne électorale

    Le Zimbabwe entre en campagne électorale

    Robert Mugabe et Morgan Tsvangirai– Les deux poids lourds de la scène politique au Zimbabwe, le président Robert Mugabe et son rival Morgan Tsvangirai, lancent cette semaine leur campagne pour la prochaine élection présidentielle, dont la date a été confirmée jeudi au 31 juillet.

    Dans un pays marqué par la violence politique depuis des années, l’opposition exige des réformes avant l’organisation du scrutin, et notamment des garanties sur l’attitude des médias et des forces de sécurité, qui soutiennent ouvertement le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 33 ans.

    L’enjeu est de sortir le Zimbabwe d’une crise ouverte en 2008 lors de la dernière élection présidentielle. Morgan Tsvangirai était alors arrivé en tête au premier tour, mais il avait dû se retirer devant les violences faites à ses partisans, le bilan avait tourné autour de 200 morts. Seul en lice, Robert Mugabe avait été réélu à la tête du pays. Pour mettre un terme au chaos, les pays voisins l’avait ensuite contraint à former un gouvernement d’union en 2009.

    Cette coalition contre nature Mugabe-Tsvangirai a tenu quatre ans malgré de nombreux heurts. Pour en sortir, le président Mugabe a décidé unilatéralement de fixer un nouveau scrutin au 31 juillet. Mais Tsvangirai souhaitait un report pour faire voter les réformes qui garantiront, selon lui, l’équité et le caractère démocratique du scrutin.

    Sous la pression des médiateurs régionaux, Mugabe a demandé à la Cour constitutionnelle de repousser de quinze jours la date du premier tour.

    Celle-ci a refusé d’accorder ce délai et a confirmé la date du 31 juillet dans une décision, notifiée jeudi.

    La Zanu-PF, le parti de Robert Mugabe, 89 ans, présentera son programme vendredi lors d’un meeting dans un stade de la capitale Harare. Comme lors des précédentes éditions, la Zanu-PF jouera de l’image historique de Mugabe, qui a mené la guerre contre les colons britanniques jusqu’à l’indépendance en 1980, date de son accession au pouvoir.

    C’est de ce stade de Harare “que le président Mugabe s’est adressé au peuple à son retour du Mozambique (où il menait la guérilla). Nous avons choisi ce lieu pour sa valeur historique”, a expliqué à l’AFP le porte-parole de la Zanu-PF, Rugare Gumbo.

    “Nous avons confiance en notre victoire. Nous n’allons pas nous battre pour perdre”, a-t-il ajouté en louant un bilan “qui a profité au peuple du Zimbabwe”.

     

    Prêts pour le 31 juillet

     

    L’état de l’économie zimbabwéenne laisse pourtant à désirer. En 2008, une hyperinflation qui se comptait en milliard de pour cent avait réduit la production à zéro et suscité une crise sans précédent. La formation en 2009 d’un gouvernement d’union entre Robert Mugabe et son rival historique Morgan Tsvangirai, devenu Premier ministre, a permis de remettre le pays sur pied, mais sa situation reste fragile.

    Dimanche, le chef du gouvernement lancera à son tour la campagne de son parti, le MDC, lors d’un rassemblement dans la ville de Marondera (est). “Morgan Tsvangirai (…) présentera notre programme d’action pour nos 100 premiers jours au pouvoir”, a précisé le porte-parole du MDC, Nelson Chamisa.

    Là encore, la confiance est de mise: “le MDC va sans aucun doute gagner les élections”, a assuré M. Chamisa. “Notre seul problème vient de la manie de tricher de la Zanu-PF”. Mais, estime-t-il, “nous avons surmonté les procès et les tourments infligés au cours des années par la Zanu-PF. Nous ne pouvons pas nous permettre de fléchir si près du but”.

    En revanche, pour le politologue Takavafira Zhou, de l’université de Masvingo, il était urgent d’attendre. “Des élections sans réformes sont vouées à l’échec et on se retrouvera dans la situation de 2008”, a-t-il prédit.

    Une analyse partagée par le président américain Barack Obama, qui a appelé le week-end dernier, lors d’une visite en Afrique du Sud, le Zimbabwe à mettre un terme au “harcèlement” de l’opposition et à adopter les réformes nécessaires à l’organisation d’un scrutin “libre et équitable”.

    Même sans réforme, “le MDC a l’air prêt à participer aux élections”, a toutefois souligné Trevor Maisiri, chercheur au sein du centre de recherche International crisis group (ICG). Pour lui, ils seront là le 31 juillet “si le niveau de violences ne monte pas trop…”

    (AFP)

  • La 3e Voie CONTRE LA THESE D’UN 3e MANDAT « L’élection présidentielle 2016 »

    La 3e Voie CONTRE LA THESE D’UN 3e MANDAT « L’élection présidentielle 2016 »

    sassou-Chers camarades et chers amis. Nous avons l’honneur et l’amitié de nous adresser à ceux d’entre vous, partisans de la thèse selon laquelle le Président de la République à la fin de son 2e mandat devrait pouvoir en solliciter un 3è; ce qui suppose la révision des articles 57, 185 et à titre subsidiaire, de l’article 58 de la Constitution du 20 janvier 2002. C’est un besoin d’innovation qui correspond à des aspirations que nous respectons, même si, ni le PCT en tant que parti majoritaire au Parlement ni le Président de la République qui a vraisemblablement le temps d’attendre, n’ont pas encore pris la parole de façon officielle à ce sujet. Il nous sied de souligner en passant que l’opposition dite radicale s’oppose fermement à ce 3e mandat. Elle rejette d’emblée la modification des articles 57 et 185 de la Constitution relatifs au nombre de mandats tel que vous l’envisagez. Il est regrettable de constater que cette opposition demeure une opposition de principe qui n’est expliquée nulle part, sinon par des discours dogmatiques qui ne sont pas de nature à créer un climat propice au dialogue que nous sommes tous en droit d’attendre.
    Les deux points de vue diamétralement opposés peuvent ou ne pas servir la cause de la paix qui nous est à tous si chère. Donnons le temps au temps, pourvu que la démocratie en sorte sauve et renforcée. Nous nous adressons à vous pour que notre pays ne s’enfonce pas dans l’impasse qui se profile à l’horizon, impasse qui résultera à coup sûr d’un affrontement non souhaitable mais prévisible entre les forces qui dominent notre scène politique nationale, et qui s’inscrivent tout naturellement dans cette logique. C’est en ce sens qu’une 3e voie s’impose. Elle seule peut ouvrir au pays un espace de conciliation politique et de consensus nécessaire à la construction nationale dans cette phase de balbutiements démocratiques. Nous nous adressons à vous pour plaider cette cause qui nous est commune : Une contribution au débat en cours sur la révision des articles 57 et 185 de notre Constitution. Le débat théorique sur ces points n’est pas le fond du problème, quelle que soit la pertinence des arguments des uns et des autres. Le problème, est de savoir, quelle procédure allons-nous modifier les articles 57 et 185, notamment l’article 185 qui constitue un barrage infranchissable avant la révision de l’article 57. Le droit applicable dans notre pays est celui que traduit en tout premier lieu la Constitution du 20 janvier 2002. Elle est la seule référence qui nous permet de circonscrire le problème de la révision des articles 57 et 185, Pour éviter toute confusion et rendre plus complexe un problème au demeurant simple dans sa lecture, Il serait souhaitable de ne pas sortir de ce cadre. Nous devons retenir en conséquence que si tous les articles d’une
    Constitution sont en général révisables, la Constitution congolaise fait exception à cet égard. En effet, qu’il soit dit une fois pour toute que l’article 1er sur la forme républicaine et le caractère laïc de l’Etat, l’article 57 sur la limitation à deux, du nombre de mandats présidentiels ainsi que les droits énoncés aux titres 1 & 2 ne sont pas révisables. C’est l’exception que vous trouverez à l’article 185 de la même Constitution.
    Dans le cadre de la République ou de l’ordre interne, l’article 185 est donc opposable à tous ceux qui estiment que l’article 57 est révisable peu importe le bien-fondé de leurs arguments. Ce constat nous place devant trois hypothèses : La première est celle suivant laquelle toute modification de l’article 185 qui ouvre la voie à la modification de l’article 57 n’est possible qu’en cas de changement de constitution. Ce qui serait ni plus ni moins un coup d’Etat constitutionnel. La deuxième hypothèse serait que la classe politique dans une forme qui reste à trouver règle par consensus la question de la modification des articles 185 et 57. Dans ce cas, le gouvernement fort de ce consensus peut franchir la barrière de l’article 185 et s’adresser au peuple sur la modification par voie référendaire de l’article 57. Il convient de remarquer que cette solution n’a aucune chance de réussir quand on observe les prises de position tranchées de l’opposition et de la majorité sur ce point. La troisième hypothèse, la plus conforme à la présente Constitution, c’est d’observer le statu quo. Il faut néanmoins souligner que l’opposition n’a pas raison d’étendre ce statu quo à toute la Constitution. C’est de la surenchère politicienne. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en la nation, la mise en
    œuvre de toute procédure .pour modifier les articles 57 et 185 est plutôt laborieuse. Elle peut susciter comme un doute sur ce qu’il y a de mieux à faire. Ce doute tout naturellement ne peut que profiter au statu quo et à la stabilité politique qu’il suggère, stabilité à laquelle nous aspirons tous.
    Même si un consensus fondé et légitime était réuni dans le pays sur la révision des articles concernés, ou sur le maintien de ces articles, on n’oublierait pas le caractère à la fois juridique et politique de cet acte. C’est dire que la révision des articles évoqués plus haut se heurte à deux grands obstacles : le premier fondamentalement juridique et le second éminemment politique. Sur ce second plan, c’est l’absence d’opportunité de modifier sans encombre les dispositions sus visées de la Constitution qui pose problème. Examinons la non-opportunité de la révision de l’article 57 notamment: N’est-il pas judicieux sur ce plan, que l’article 57 demeure en l’état ? Ce n’est pas le seul cas où l’application d’une loi dans la société pose un problème d’inopportunité qui laisse celle-ci inappliquée « C’est le cas de la Loi sur la peine de mort ». Elle existe dans bon nombre de pays où elle n’est plus appliquée, tout juste parce qu’une majorité dans l’opinion considère que la peine de mort a quelque chose de moralement inadmissible et que, au-delà, elle ne contribue pas à la diminution de la criminalité comme on pouvait s’y attendre.  Ceci montre la relativité de l’application de la loi. C’est dans cet
    esprit qu’il faut retenir ce que nous appelons opportunité de la révision de tel ou tel article de la Constitution. Nous plaidons donc devant vous, la non-révision des articles 57 et 185, à la fois pour des raisons juridiques, mais aussi pour des raisons d’opportunité politique. Nous référant aux points de vue soulevés par certains dirigeants du PCT, certains membres du Gouvernement ou simplement tous les citoyens intéressés par la question, nous constatons qu’il s’agit des idées unilatérales qui engagent le gouvernement malgré lui et qui nous interpellent. Nous pensons qu’il faut pouvoir les contenir, pour ne pas laisser prévaloir une opinion unilatérale sortant d’un seul « foyer» avec tous les préjugés qu’elle suscite dans les autres foyers d’opinion qui ne manquent pas. C’est de l’intérêt de tous de ne pas remplacer un débat serein, intelligent et éclairant par la propagande du PCT que vont nécessairement renforcer celles des organisations de masse du PCT en cours de création qui ont toujours su faire ce qu’ils doivent faire en pareille circonstance. Une telle approche, si elle avait lieu, ne serait pas loin de ce que le président actuel du PCT appelait à son temps «démocratie de l’intimidation » qui n’a pas encore perdu toutes ses lettres de noblesse. Nous savons tous que notre pays aspire à la démocratie. Ce que personne ne conteste. «La limitation du nombre de mandats présidentiels » est un acquis historique, qui tire sa source de la première Constitution post-conférence nationale de 1992. On peut dire aujourd’hui que cette disposition a résisté au temps, qu’elle mérite notre considération et ce n’est pas un hasard si les constitutionalistes de 2002 l’ont placée à I’abri des prédateurs en édictant l’article 185.
    Les points de vue des dirigeants du PCT et de certains membres du gouvernement qui prêchent la révision de l’article 57, relèvent du paradoxe. Pour nous, l’article 57 est un acquis historique qui doit encore avoir de beaux jours devant lui. Souhaitons-lui une exceptionnelle pérennité parce qu’elle est sans conteste de nos jours d’actualité. Les divergences qui s’annoncent dans I’opinion et les risques qui peuvent éventuellement en découler, nous déconseillent de persévérer dans cette fuite en avant de l’opposition et du pouvoir. C’est loin d’être la solution. Il faut trouver la bonne pédagogie… Il convient aussi de retenir que la Constitution d’un pays est comme un costume prêt à porter. S’il vous va, vous le portez et lorsqu’il ne vous va pas vous le laissez tomber. Il n y a pas d’autres choix. Pour le besoin de la cause, on peut donc écarter et délégitimer toute démarche politique tendant à réviser l’article 57, révision dont l’issue est incertaine. Ne pas le comprendre, c’est faire courir au pays un risque qui peut malheureusement devenir un risque de trop. Nous avons évoqué le risque; disons simplement qu’à la lumière de notre histoire depuis l’indépendance, notre pays en lui-même est un gros risque. Lorsque nous parlons de notre pays le Congo-Brazzaville, nous devons savoir de quoi l’on parle. Situons-le par rapport à son histoire pour voir de quoi est construite notre mémoire collective.  Un peuple a besoin nécessairement des référents. Notre histoire nous renseigne que nous avons connu quatre grands moments décisifs, mais aussi explosifs qui ont marqué notre pays de façon
    indélébile en un demi-siècle. On peut les retenir suivant cet ordre : – Au commencement il y a eu une guerre civile en 1959 ; provoquée par une approche non consensuelle du transfert de pouvoir de la colonisation aux colonisés que nous étions. C’est le premier conflit majeur qui secoua notre pays. Un signe prématuré qui ne trompe pas sur la fragilité de nos populations à cette époque. Depuis, nous avons sûrement évolué, mais pas au point de ne plus y penser et ne pas en tenir compte : « une bagarre à côté de la gare dite petite vitesse (PV) qui eut lieu à cet endroit, fut l’étincelle qui brûla la plaine». Cette leçon initiale, l’avons- nous comprise ? – Sont arrivées les journées insurrectionnelles des 13, 14 et 15 août 1963, trois ans à peine après l’indépendance. Cet événement a eu le mérite de rompre avec la culture politique « indigèno- coloniale » d’avant l’indépendance. Il marque un tournant politique qui nous engage vers la modernité, en dépit des avatars. C’est une quasi aventure qui a eu au moins le mérite d’exister; un échec dont l’examen critique propre à le féconder n’a jamais eu lieu, alors qu’aujourd’hui encore, il s’agit d’une exigence majeure. C’est l’une des raisons qui bloque toute dynamique de progrès susceptible d’être amorcé dans le pays. Et nous ne sommes pas surpris de constater que nous ne savons pas ce que nous voulons pour ne tourner qu’en rond. – Vient le stationnement à Brazzaville des troupes soviéto- cubaines en 1975, sous la supervision du commandant Marien Ngouabi, Président de la République du Congo, engagées dans la lutte pour l’indépendance de l’Angola, à la conquête de Luanda au profit du MPLA. Cette incursion a fait de notre pays dans l’impréparation et l’innocence qu’on nous connaît une zone ((d’affrontement)) et de risque digne de la guerre froide. C’est notre existence en tant que nation qui était gravement menacée par cette odyssée sans pareil dans une Afrique en marche pour la libération nationale, c’est le mérite d’avoir pris ce risque au nom
    des mouvements de libérations nationales africaines. Plus près de nous, la Conférence nationale souveraine de 1991 qui voulant rompre avec un passé devenu de plus en plus pesant sous la poussée irrésistible de la Pérestroïka soviétique, amplifiée par la déclaration de la Baule du Président Mitterrand, faillit basculer le pays dans un désordre et une anarchie à peine contenus. Les tumultes et les casses qui s’en suivirent entre 1992 et 1997 le démontrent à suffisance. Ce tragique parcours est la preuve que nous sommes encore une nation en construction. Un tel édifice s’élève patiemment et délicatement surtout à notre époque. Il s’appuie sur des symboles forts qui mettent le pays en lumière et le détachent de tout ce qui relève de l’obscurantisme sauf si l’on a aucune ambition nationale digne de ce nom.
    2016 est une occasion unique à cet égard. Il faut pouvoir poser un acte puissamment symbolique cette année-là qui ferait entrer le Congo par la grande porte de l’histoire des luttes démocratiques de notre continent. Notre pays est un édifice qui est bâti sur une fondation que l’on appelle la « Constitution »;. La Constitution et le pays ne font qu’un. Nous avons tendance trop souvent à l’oublier. Par conséquent, toute approche politique y compris la thèse d’un 3e mandat ne saurait s’en départir. « Permettez-nous en conséquence de revenir sur le sens de cette thèse que nous contestons. Si nous avons bien compris, les intervenants qui l’ont construite dans l’opinion ont été animés par un élan dû à leur conviction que nous
    comprenons. C’est ainsi qu’ils ont proposé au Président de la République en fonction d’accepter qu’à la fin de son mandat, en cours, de se représenter à l’élection présidentielle de 2016. Ils le lui demandent en signe de reconnaissance, parce qu’homme d’exception, bâtisseur hors pair et artisan de la paix, étant le seul dans le contexte actuel qui peut faire face aux problèmes du Congo ». C’est une prise de position qui a le mérite non seulement d’exister, mais qui était attendue de la part de tous ceux qui ont toujours cru au destin de «l’homme Sassou». Nous la respectons, mais nous nous réservons quant à la conclusion qui en découle à savoir la promotion de la candidature du futur ex-président Sassou pour un 3e mandat.
    Nous sommes amenés à réagir ainsi dans l’intérêt de la consolidation de nos institutions, une préoccupation que nous sommes censés avoir en partage avec tous ceux qui représentent l’autorité de l’Etat et qui engagent l’avenir de ce pays. Et au-delà, si nous regardons autour de nous, ce genre de posture que l’on peut comprendre, n’est plus de mise. Chaque chose a son temps.
    Mieux, pour nous, le débat en soi n’est pas un débat pour ou contre Sassou d’autant plus que la Constitution dit qu’il ne peut pas être candidat à la fin de son 2e mandat. A priori, on ne peut pas être contre quelqu’un qui ne peut pas être candidat. Agir ainsi relèverait de l’anticipation mal placée et ramènerait le débat à un niveau qui est personnel, militant et souvent engageant. Le
    débat qui nous sollicite quant à nous est celui de déterminer si la modification des articles 57 et 185 est juridiquement fondé et politiquement opportun avec la seule ambition de voir le Congo en 2016 donner la preuve de sa maturité politique. A cette interrogation légitime, nous répondons : Pour nous, Il existe un risque réel de laisser aller le Congo dans la voie incertaine d’une révision constitutionnelle mal contenue, motivée par des considérations qui ne sont pas toujours perçues par tous comme relevant d’un intérêt général bien compris. Au-delà, ce n’est pas le seul argument dissuasif qui nous sollicite. Notre nation est en pleine édification. Nous sommes au XXIe siècle. Elle est donc tenue de vivre en harmonie avec un environnement international de plus en plus friand et exigeant d’une certaine éthique démocratique. Le respect de la constitution est partie intégrante de cette exigence. C’est dire que nous avons quelque part une sorte d’obligation morale à nous y aligner. Cela ne se dit pas, mais s’analyse et se comprend. L’observation sur le plan international également nous montre que la thèse d’un 3e mandat que l’on peut réclamer pour un candidat n’est pas compatible avec la culture politique de nos jours comme nous venons de le souligner plus haut. A ce titre, permettez-nous de citer quelques exemples illustratifs qui peuvent faire «jurisprudence du point de vue des usages et de la culture démocratique dans le monde» Nous constatons qu’en 1951 fut ratifié le 22ème amendement qui officialise la limite de deux mandats pour le président des Etats Unis. C’est le fruit d’une évolution devenue une culture, une manière d’être et qui paraît quasi intangible. En effet l’exemple des présidents américains depuis 1951 montre la religion qui est la leur, quant au respect absolu de cette disposition constitutionnelle relative au nombre de mandats. Plus près de nous, les présidents Reagan et Bill Clinton ont fait des mandats politiques couronnés de succès, le peuple américain ne
    s’est jamais rué aux brancards pour réclamer leur maintien au pouvoir sous quelques prétextes que ce soit. Dans un tel modèle démocratique, ce n’est pas simplement pensable… Certains d’entre vous objecterons que le peuple congolais n’est pas le peuple américain. Soit… Mais que dire alors du cas du Ghana, du Sénégal, de la Tanzanie pour ne citer que ces pays frères qui sont comparables au nôtre à maints égards. Souvenons-nous du pays que l’on appelait «Côte de l’or» devenu le Ghana à l’indépendance. Il nous offre un exemple inédit et édifiant de fidélité à la Constitution que nous allons explicitement revoir ensemble. Un officier de l’armée de l’air nommé Rollings mit hors d’état de nuire la junte militaire corrompue et antinationale au pouvoir dans son pays. Ce fut avec une violence inouïe. Cette junte militaire, est celle qui renversa par un coup d’Etat militaire L’OSAGEFO Nkwamé Nkrumah, premier Président du Ghana indépendant chantre de l’unité africaine. Après quelques péripéties liées à leur résistance au camp Rollings, ce dernier l’emporta définitivement. Il établit la nouvelle règle du jeu qui voulait que si le président élu exerce deux mandats successifs, il cesse définitivement de postuler à cette fonction. Le Ghana s’est inscrit dès lors dans cette logique après que Rollings eut tiré sa révérence à la fin de son 2e mandat. Cet acte a été vécu par toute l’Afrique comme un acte politique majeur, vite trouva ses émules. Cette dynamique représente aujourd’hui en Afrique un des symboles de référence. On ne peut plus parler ni d’avancée démocratique, ni de démocratie tout court dans les pays d’Afrique noire sans se référer au Ghana, au Sénégal, à la Tanzanie et à d’autres pays africains qui se sont tenus jusque-là au même respect strict du nombre de mandats. Au regard de ces exemples, les partisans congolais impliqués dans une démarche de révision systématique des articles 57 et
    185 de la constitution, démarche quelque peu insolite parce qu’insoupçonnée jusque-là, vont selon nous dans le sens contraire de ce qu’il faudrait faire en Afrique. Ne peuvent-ils pas au nom de la foi dans leur pays, se donner un devoir de fidélité à leur Constitution, afin de préserver la pérennité de l’article 57 qui est un gage de modernité et de renforcement de notre système démocratique encore balbutiant. Chers frères et amis. Avons-nous le droit, nous qui croyons à la démocratie de manquer le rendez-vous de 2016 qui nous ouvrirait la porte d’entrée dans la grande famille des pays démocratiques d’Afrique ? Quel intérêt avons-nous de continuer à porter cette image encombrante et indigne de «République bananière » qui nous colle à la peau. Nous savons tous que le sentiment que nous partageons en dépit de tout, nous ligue au plus profond de nos consciences contre cette image qui dégrade notre pays. Il faut faire quelque chose et toujours plus… c’est notre devoir. C’est ici que les patriotes congolais attendent beaucoup de leur président. Nous savons aussi pertinemment que l’année 2016, est pressentie par une partie importante de notre peuple comme une année de tous les dangers. Il s’est installé, en eux, comme un doute, se référant à notre passé récent et tumultueux. On ne peut atteindre notre but quels que soient nos objectifs en nous laissant prendre par des peurs, des suspicions qui ne suscitent que rancœurs et règlements de comptes qui finissent toujours à l’avantage des uns et au détriment des autres. Et très souvent le bras de fer qui en résulte entraîne destructions et désolations n ‘épargnant ni riches ni pauvres. Dans ce cas, il est plus que pertinent que l’on ne se laisse pas envahir par les peurs. Faisons appel à la raison et au bon sens en sachant que : «gouverner c’est prévoir» pour qu’ensemble nous
    trouvions la bonne parade à cette tragique éventualité. Cette parade pourrait être un “Pacte national consensuel” édictant toutes les conditions nécessaires au déroulement démocratique, dans la paix et l’unité nationale de l’élection présidentielle de 2016. Elle est la rampe de lancement du prolongement positif des efforts entrepris par le pays depuis près d’une décennie. Cependant, il n’y a pas de règle sans exception. S’il y avait, à la veille de 2016, la guerre, la peste généralisée, une catastrophe naturelle d’envergure nationale, un fait extraordinaire qui ébranlerait les bases de la nation, dans ces cas et uniquement, le Président de la République assumerait la continuité de l’Etat sans autre forme de procédure constitutionnelle qu’une déclaration solennelle du Parlement réuni en congrès. Ce serait la marque de la grande union nationale derrière son chef pour une grande cause. C’est l’exception. Alors, que peut-on attendre du Président de la République ? Si la paix et l’unité nationale sont au cœur de nos préoccupations, l’élection présidentielle de 2016 doit être d’abord conçue comme un grand moment de paix et d’unité nationale pour le présent et les décennies qui suivent, la paix étant la condition sine qua non du développement qui est notre objectif majeur.  En conséquence, nous sommes en droit d’attendre du Président de la République l’obligation morale et citoyenne de s’inscrire dans cette logique et de la nourrir de son expérience quelle que soit la place qui sera la sienne dans la société, par la suite. Nous l’en savons capable et nous lui en serons gré. En conséquence, tous ensemble nous devons créer les conditions pour qu’il en soit ainsi dans l’intérêt de la nation qui a besoin de prendre un nouvel élan pour sa construction.
    Nous souhaitons vivement, que nos thèses respectives servent uniquement à aider le Président de la République à prendre une décision qui l’engage vers la paix et l’unité nationale. Ce qui est important pour nous, ce n’est pas l’élection présidentielle en soi qui n’est qu’un test démocratique conventionnel, qui a lieu en tout temps, dans tous les pays, à notre époque. C’est plutôt la validation, que permet ce test, de notre maturité politique et de notre capacité à respecter nos propres règles du jeu. C’est un gage de confiance à notre pays. C’est un capital à fructifier de tous nos efforts et à préserver jalousement. Nous sommes ceux qui pensent avec conviction que le président de notre pays arrive au moment où il doit servir le Congo à travers l’Afrique, à l’instar d’Abdou Diouf, de Konaré et de Rawlings pour ne citer que ceux-là. Nous savons également tous qu’en 2016, l’Afrique centrale va se transformer en un véritable théâtre électoral. L’élection présidentielle aura lieu au Tchad, au Gabon, au Congo, au Cameroun et peut-être dans d’autres pays que nous n’avons pas cités. Pouvons-nous dissocier, compte tenu du rôle que notre pays et son Président jouent en Afrique centrale, toutes ses élections ? Serait-il décent que le Congo s’empêtre dans des difficultés plus ou moins inattendues pour être plus que l’ombre de lui-même au cours de ses événements ? Ne risquons-nous pas dans l’hypothèse la plus pessimiste que nous ne souhaitons pas d’assister à un véritable imbroglio en Afrique centrale et à quel prix ? A contrario, la réussite de notre pays dans ce contexte ne peut- elle pas constituer un gage de succès de toutes les élections présidentielles de cette année en Afrique centrale ? Ce qui est notre souhait le plus patriotique. Ce ne serait pas faute de l’avoir
    pressenti et l’avoir dit sachant bien que notre Afrique centrale est une zone dont la fragilité politique ne fait l’ombre d’aucun doute. Quelle image pour l’Afrique centrale et quelle responsabilité ? C’est aussi toute la question. C’est au regard de tous ces événements qu’il faut tenter d’appréhender la thèse du 3e mandat que nous venons d’évoquer. Quant au président de la République, il y a toutes les raisons d’utiliser son expérience au service d’autres grandes causes, le Congo ayant déjà pris ce qu’il a en lui de meilleur.  Pour les autres citoyens et les autres dirigeants, il ne s’agit ni </M se faire plaisir ou de se laisser aller par habitude à ses t Convictions, ni de faire plaisir à un homme qui n’en demande peut-être pas autant. Il s’agit du pays, de la nation et de la Constitution, notre loi suprême.
    Maître Mberi Martin

  • Egypte: Morsi balayé par un coup d’Etat

    Egypte: Morsi balayé par un coup d’Etat

    EGYPTE-L’armée égyptienne a écarté mercredi le Président Morsi, en annonçant la suspension de la constitution et une nouvelle feuille de route politique.

    Le président renversé a été remplacé par le président du conseil constitutionnel, selon une allocution télévisée lue par le chef d’état major, le général Abdel Fattah al-Sissi.

    L’armée a annoncé la tenue d’une élection présidentielle anticipée, ayant donc suspendu de fait le président islamiste Mohamed Morsi.

    L’annonce a été accueillie par une explosion de joie des opposants qui manifestaient en masse à travers le pays.

    Le président Morsi dans sa dernière déclaration avait proposé comme solution à la crise la formation d’un gouvernement de coalition mais il écartait de démissionner.

    L’un de ses conseillers décrivait déjà les événements de la journée comme un coup d’Etat militaire.

    Des journalistes de la BBC ont constaté une présence accrue de l’armée avec des blindés dans les rues de la capitale.

    La feuille de route prêtée aux militaires consisterait en la mise en place d’un conseil intérimaire après consultations avec les responsables politiques.

    Il dirigerait le pays le temps de modifier certains articles de la constitution, allant trop dans le sens d’une islamisation des institutions et de la loi et pour préparer une nouvelle élection présidentielle.

    Par ailleurs le Front de salut public, qui regroupe les partis libéraux, laïcs et de gauche ainsi que “Tamarud”, mouvement de la jeunesse protestataire, ont désigné el-Baradeï, l’ancien directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, pour négocier une transition avec les militaires.

    (bbc)

  • RDC: l’appel d’Obama

    RDC: l’appel d’Obama

    Obama Churches-Le président américain Barack Obama, en voyage en Tanzanie, a appelé les pays frontaliers de la République démocratique du Congo à cesser de soutenir les groupes armés qui y opèrent.

    “Les paysentourant le Congo doivent prendre l’engagement de cesser de soutenir les groupes armés” opérant en RDC, a déclaré M. Obama lors d’une conférence de presse à Dar es Salaam.

    M. Obama n’a cité aucun pays nommément mais le Rwanda et l’Ouganda ont été accusés à plusieurs reprises, notamment par des experts de l’ONU, de soutenir le M23, une rébellion qui combat l’armée de RDC depuis mi-2012 dans la province du Nord-Kivu.

    Tant Kigali que Kampala ont démenti ces accusations.

    Barack Obama a parallèlement appelé son homologue de RDC Joseph Kabila a réformer les forces armées du pays, estimant qu’il “devait faire mieux et plus en ce qui concerne les capacités de la RDC en matière de sécurité”.

    L’armée de RDC est réputée pour son indiscipline et son manque de motivation.

    “Les Congolais ont besoin d’une chance”, a ajouté M. Obama, “ils n’ont pas eu cette opportunité en raison de la situation permanente de guerre et de conflit depuis bien trop longtemps”.

    Barack Obama est arrivé lundi en Tanzanie pour la troisième et ultime étape de sa tournée africaine, après le Sénégal et l’Afrique du Sud.