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  • OPÉRATION « MBATA YA BAKOLO » :  LA PRESSE KINOISE MANIPULE L’INFORMATION SUR LE DROIT DE SÉJOUR DES RESSORTISSANTS DE RDC.

    OPÉRATION « MBATA YA BAKOLO » : LA PRESSE KINOISE MANIPULE L’INFORMATION SUR LE DROIT DE SÉJOUR DES RESSORTISSANTS DE RDC.

     CARTE DE SEJOURDepuis un moment « Nerrati-Press » dénonce la manipulation de l’opération « MBata Ya Bakolo » par la presse zaïroise. Preuve, l’information relayée et les images des vidéos, l’on remarque facilement, les sujets de RDC détenir une carte consulaire, ce qui n’est pas du tout un titre pour séjourner légalement au Congo-Brazzaville.

     Beaucoup de nos compatriotes et frères de RDC n’ont jamais vu, à quoi ressemble la carte de séjour congolaise ? la carte de séjour au Congo coûte 450 000 CFA, elle est donné à ceux qui travaillent dans des entreprises, c’est à dire la main d’œuvre qualifiée et pour un long séjour sur place ! Et ceux qui exerce une activité commerciale enregistrée reconnue par les autorités administratives

    Pour un ressortissants de la RDC, désirant séjourner au Congo, la carte de séjour n’est pas obligatoire, le sujet Zaïrois jouit d’un « laisser passer » valable 1 ans et délivré par les autorités de son pays. Les intéressés sont priés de se faire signaler aux consulats de RDC afin de se faire enregistrer et obtenir, ainsi, une carte consulaire, durant tout le séjour au Congo-Brazzaville.

    Cependant, il faut sortir tout les 3 mois pour revenir de nouveau sur le territoire nationale afin que le « laisser-passer » demeure valable. Pour obtenir une carte de résident, le ressortissant de RDC doit justifier d’une embauche dans une entreprise.

    Si les ressortissants de RDC croient que détenir une carte consulaire, c’est détenir un titre de séjour !
    Si la presse kinoise réussit a bien manipuler l’information et entraîner les opinions nationales des deux pays voisins !

    Manifestement, nous concluons : Ces deux gouvernement sont incapables de bien communiquer.

    Nous sommes attachés à la sécurité, à la démocratie, à la lutte contre la corruption et l’impunité … Nous sommes parfaits à ceux qui défendent l’honnêtété, le mariage, la monogamie, la famille, l’hétérosexualité … Par conséquent « Nerrati-Press » ne condamne pas l’opération « MBata Ya Bakolo », mais dénonce son concept.

     

    Cordialement,
    La Direction du « RÉSEAU NERRATI-PRESS ».

  • 36 activistes d’ONG en appellent à la victoire de l’Opposition en 2016 !

    -Se substituant au peuple congolais avant même les élections

    36 activistes d’ONG en appellent à la victoire de l’Opposition en 2016 !

     

    Les 22 et 23 avril 2014, des ONG ” venues de toutes les provinces de la République Démocratique du Congo (ROC)” (ce qui est faux en consultant la liste des 36 participants) disent avoir “ pris part au séminaire atelier organisé au CEPAS“, forum au terme duquel elles ont fait une déclaration en cinq points, à savoir : “Raison de notre prise de position“, “Pas de révision des dispositions constitutionnelles verrouillées“, “Pas de révision des dispositions constitutionnelles non verrouillées dans le contexte de l’heure“, “Pas de prolongation du mandat du Président de la République pour cause de report des élections” et “Nécessité de la préparation de l’alternance démocratique“. Le point qui interpelle tout analyste politique avisé est le dernier dans la mesure où les ONG s’affichent publiquement pour l’échec de la Majorité actuelle aux échéances électorales de 2016 et se prononcent ouvertement  pour la victoire de l’Opposition; ce qui a pour effet de les disqualifier comme missions d’observation électorale neutres. Car en démocratie, alternance veut dire ” changement de personnel opéré à la direction des institutions à travers les élections libres et transparentes“. Il a retenir d’emblée que la réunion du Cepas précède d’une semaine l’arrivée de John Kerry à Kinshasa. Etrange coïncidence…

     

     

                    Toupictionnaire“, considéré comme  “ dictionnaire de politique“, dit de l’alternance politique qu’elle ” correspond à la situation d’un régime politique où des courants, des tendances ou des partis politiques différents se succèdent au pouvoir. C’est le cas lorsque la majorité politique est renversée par l’opposition, dans le respect des règles constitutionnelles, lors d’une élection législative ou présidentielle, par exemple“, conclut-elle.

                Pour Wikipedia.org, ” En politique, on parle d’alternance politique lorsque des partis appartenant à des courants politiques différents se succèdent au pouvoir. En pratique, l’alternance consiste généralement en un renversement de la majorité politique lors d’élections présidentielles et/ou législatives“.

                En un mot, Muteba Luhunga de la Société civile/Katanga, Paul Kasongo de Mali/Maniema, Jérôme Bonso de Linelit et Aeta, Daniel Ntumba de Nscc/Kasaï Occidental, Jimmy Bashile d’Acidh/Kasaï Oriental, Dorcas Sokomayi de Linelit, Désiré Lisombandole de Ffsy/Province Orientale, Ethy’s Mbala Kubu d’Aeta/Bandundu, Jonas Lukokivisi de Nscc/Bas-Congo, Alpha Kingo de l’Aeta/Bas-Congo, Dieudonné Been Masudi de Rnd/Katanga, Robert Bompose de Pvh, Marcel Wetsh’Okonda de Cdhc/Kinshasa, Jonas Tshiombela de Nscc, Muny Nlandu de l’Unikin, Guy Mudumbula Makoba de Crongd/Kin, Paul Amsini Musafini d’Icdea/Kinshasa, Georges Kapiamba d’Acaj, Nadine Patricia Kamuanya de Linelit/Kinshasa, Boniface Umpula de l’Acidh/Katanga, William Wenga du Renadhoc, Rosin Manketa de Vsv, Alikane Lokosa de Fudes/Cagl, Grace Lula Hamba de Lifded/Aeta Kinshasa, Serge Lukunga de l’Acidh/Katanga, Patrick Cibangu de Codesci/Kasaï Oriental, Albert Mutombo de Ciam-Kin, Laurent Kurhenga de Renaf/Aeta Sud-Kivu, Jean-Bosco Puna de la Société civile/RDC, Justine Masika de Sfvs/Nord-Kivu, Christopher Ngoyi de la Société civile/RDC, Olivier Gikomo Maswa de l’Acidh/Kinshasa, Gérard Bisambu de Rectc/Aeta, Joël Mpundu du Groupe Amos et Mwila Kayembe des Toges noires ont décidé, à la place peuple congolais, d’en appeler solennellement à la défaite de la Majorité. Donc en faveur de la victoire de l’Opposition.

     

    Elles s’excluent de toute mission d’observation électorale

     

                Effectivement, le fameux point 5 intitulé “Nécessité de la préparation de l’alternance démocratique” est libellé en ces termes :  ” Les ONG de la société civile relèvent que la fin du mandat du Président en exercice constitue une bonne opportunité pour la RDC pour emboiter le pas aux autres Etats africains qui savourent déjà les fruits de l’alternance démocratique au pouvoir: tels que le Bénin, le Ghana, le Sénégal, la Zambie, etc. car l’alternance permettra aux candidats de la majorité et à ceux de l’opposition de s’affronter à armes égales pour recueillir le suffrage des congolais. Les ONG de la société civile invitent les forces politiques à mettre à profit le peu de temps qui nous séparent de l’échéance de 2016 pour préparer cette alternance démocratique, entre autres, en proposant à la population une vision et un projet de société à la dimension du destin prophétique de la RDC, des stratégies ainsi que des hommes et des femmes pour sa concrétisation“.

                En clair, ces ONG considèrent que le départ de Joseph Kabila est une occasion non pas pour la Majorité de garder le pouvoir, mais pour qu’un opposant et sa famille politique prennent la succession. N’importe quel opposant, entendu.

                Pourtant, elles savent toutes que nulle part dans la Constitution de la RDC  – comme dans les Constitutions du Bénin, du Ghana, du Sénégal et de la Zambie ainsi que dans celles des Etats-Unis, de la France, de la Belgique, de la Grande-Bretagne et de la Scandinavie, voire du Japon, de la Corée du Sud, de l’Inde ou de l’Afrique du Sud, ne figure un seul article qui interdit à la Majorité de se succéder à elle-même.

                Dans une chronique intitulée “2016 ne signifie pas forcément alternance !” mise en ligne voici trois semaines, trois exemples sont pris pour appuyer cette assertion : ” L’histoire des Etats de tradition démocratique séculaire renseigne qu’aux Etats-Unis, le Parti républicain avait été aux affaires 12 ans de suite (1981-1993) contre 20 ans (1933-1953) pour le Parti démocrate alors que le mandat du président de la République est quadriennal. En France, sous la V° République, la Droite avait été aux affaires 23 ans de suite (1958-1981) pendant que le mandat présidentiel était septennal. En Grande-Bretagne, les Conservateurs étaient aux affaires 18 ans de suite (1979-1997) après un premier exploit de 29 ans (1935-1964)“. Nous avons ajouté : ” En RDC, la Majorité présidentielle est en droit de réaliser le même exploit. Les circonstances s’y prêtent. Faute d’alternative ni d’alternance dans le chef de l’Opposition“, y lit-on.

                Après tout, avons-nous relevé dans le chapeau, le principe universellement établi est que ” un parti ou un regroupement politique se crée pour CONQUERIR, EXERCER ET CONSERVER LE POUVOIR“. Et  nous avons ajouté : ” S’il n’a pas globalement ces trois objectifs dans ses statuts, c’est qu’il fait de l’aventure “.

                Les 36 activistes d’ONG qui se sont réunis au Cepas en engageant unilatéralement l’ensemble de la Société civile peuvent tout ignorer ou tout contester, sauf le droit de la Majorité de garder le pouvoir tant que le peuple lui fait confiance.

                Que ces activistes, habituée à évoquer la Constitution, les Lois de la République et même le Droit international à tout bout de champ, se soient pour une fois abstenus de fonder leur argumentation sur une seule disposition légale, c’est bien la preuve qu’ils savent qu’ils mentent.

     

    Séjour de John Kerry : un début de réponse

     

                Aussi, en toute logique, s’excluent-ils de toute mission d’observation électorale neutre du simple fait d’afficher par avance leurs préférences “politiques”.

                D’ailleurs, comme par coïncidence, ces activistes avaient pris position pour Etienne Tshisekedi lors des élections du 28 novembre 2011.

                En attendant, on ne peut déjà s’interroger sur l’origine de la logistique  pour réunir à Cepas des ONG ” venues de toutes les provinces du pays“. Il a fallu un financement solide.

                D’où l’interpellation à laquelle se livre l’internaute Lingomba dans sa réaction reproduite par le site www.7sur7.cd lorsqu’il écrit : ”  L’autre question est de se demander comment ces membres de la societe civile sont arrivés à Kinshasa, qui les a logés, nouris et autre prise en charge…“.

                Identifier la source du financement permet de savoir d’où vient ce qui s’apparente au mépris du souverain primaire. Car une Société civile qui se substitue au peuple est une escroquerie assumée.

                Un début de réponse est peut-être dans l’annonce de l’arrivée à Kinshasa – ce mardi 29 avril 2014 – du secrétaire d’Etat américain John Kerry.

                Les analystes qui suivent le processus démocratique dans notre pays savent que sous la Transition dite “Mobutu-Tshisekedi” (1990-1997), les sorties politico-médiatiques des ONG précédaient soit une visite d’une personnalité occidentale ou soit l’annonce d’une importante décision américaine ou européenne.

                Les prochaines 48 heures sont à suivre de près. On verra comment les ONG qui se réunies au Cepas vont chercher à se substituer à la Société civile en vue de rencontrer l’homme d’Etat américain.  

                C’est la rançon de la forte politisation de la Société civile qui se poursuit voici près d’un quart de siècle.

     

    Omer Nsongo die Lema

  • Choisir entre la peste et le choléra

    Choisir entre la peste et le choléra

     

    Mufocol Tshiyoyo
    Mufocol Tshiyoyo

    Cette expression est revenue souvent dans la bouche des Congolais en 2006 lors de la compagne électorale entre Bemba et « Joseph Kabila ». Une façon pour eux, pour la plupart de ceux qui l’employaient, de montrer qu’ils n’avaient pas de choix devant des élections qui leur étaient imposées et vendues par la « Communauté Internationale », et comme je l’entends encore aujourd’hui, par ceux que des Congolais ont fini par intériorisés comme étant « leurs » décideurs. J’ai vu ou lu quelque part cette expression « les décideurs du monde ». Le mal n’est pas qu’ils les soient, c’est-à-dire « décideurs » pour je ne sais qui, mais le fait que des citoyens congolais, à la limite dépassés et dépités, l’adversaire a eu raison de ce type d’hommes, s’y soumettent et les reconnaissent comme tels, choque ma conscience. Mes pensées s’entrechoquent sans pouvoir se préciser et se fixer. Il y a toujours une possibilité. Il y a toujours un choix à faire, une attitude à adopter.

    En effet, ceux qui vous vendent aujourd’hui les élections sont les mêmes qui vous les ont vendues en 2006. Et en 2011, même Tshisekedi se fait prendre à l’hameçon. En 2006, le peuple se dit Jean Pierre Bemba est le fils du pays. Et le gars avait les mêmes parrains occidentaux que « Joseph Kabila ». Mais les parrains en avaient décidaient autrement. Leur choix fut « Joseph Kabila » qui reste leur homme. Ils avaient besoin de Bemba pour faire jouer le jeu démocratique et amener le peuple congolais comme des moutons à participer nombreux aux élections en vue de pouvoir les légitimer. En 2011, Tshisekedi et les siens (notre ami Mubake) affirmaient même que les « décideurs » auraient cette fois-ci compris ce que voulais le peuple congolais. Voter Tshisekedi et Il passera. Nenni, Tshisekedi attend toujours et ce jusqu’à ce jour son impérium alors qu’il a eu à solliciter dès le départ le consentement de mêmes « maîtres ».

    À deux reprises, la communauté et les « décideurs » de Congolais se sont moqués de la volonté populaire et jamais ils n’en tiendront compte s’ils ne sentent menacés, si le rapport de force n’est établi. La preuve, on le voit déjà avec le NDI. Ils boutiquent une autre mascarade électorale et cette fois-ci avec des nouveaux et anciens candidats qui reprennent comme hier encore la même rengaine. On amuse finalement les Congolais avec un bouc émissaire trouvé. Il s’agit d’un certain Malu Malu comme si tout dépendait de ce pauvre Abbé qui lui-même en acceptant de se soumettre à sa propre instrumentalisation ignore à peine qui il est.   Malu-Malu , abbé de son état, est d’abord un être humain comme tous les autres, avec ses points forts et ses faiblesses aussi. Lui ou pas, rien ne changera. « Joseph Kabila » se présente pour la troisième fois. Il ne peut le faire de lui-même parce que ce garçon n’est arrivé là où il pense qu’il est de lui-même. Il ne se maintient non plus de lui-même. Ceux qui l’ont fabriqué trouvent encore des raisons de croire en lui parce qu’il est leur homme. « Joseph Kabila » est un mercenaire et il se trouve où il est en service commandé. Que l’on dise dans quelle langue ?

    L’heure est d’engager et de préparer d’autres candidats pour jouer le jeu de Tshisekedi en 2011 et de Bemba en 2006. Les « décideurs » de Congolais les sortent fraichement de leur usine. Tous mangent dans les mains de ces décideurs et tous vendent le soutien américain à leur candidature. Raison ou pas, mais le Professeur Kalele avant de rejoindre le pauvre Arthur Z’ahidi Ngoma avait écrit un article dont le titre en lingala était révélateur : « KONGO ZOBA ».

    Je me suis toujours demandé comment quelqu’un qui possède toutes ses facultés mentales, qui se veut lucide, et à qui on proposerait de faire un choix entre deux maux, deux maladies, en choisisse finalement une pour motif qu’elle serait la moindre par rapport à l’autre. Celui qui vous fait une telle proposition sous-estime votre être et ne vous prend jamais au sérieux car moindre ou pas, le cholera reste une maladie qui, faute de soins et d’anticorps solides, peut conduire à la mort. C’est vraiment dommage que les Congolais se destinent à mourir et ce gratuitement.

    Elections, Elections, Elections, ….que ceux qui veulent y aller, ils ont juste le temps de s’inoculer le venin de la mort. Et ce sera fait pour eux.. Quant à nous, aussi longue que soit la nuit, le soleil finit par luire un jour. Notre combat est ailleurs. Il se résume dans la souffrance, la privation et non la jouissance et la quête d’une gloire immédiate. Nous avons choisi la voie la plus exigeante et la plus difficile. Celle où rien ne nous est acquis d’avance, ni notre nom, ni celui de notre peuple. Notre devise est de ne rien trouver sur un plateau d’argent. C’est à ce prix sque réside l’avenir de la RD-Congo. La RD-Congo est une conquête ou elle ne le sera jamais.

     

    Mufoncol Tshiyoyo

    Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle
    Mouvement Politico-militaire, 
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com, 
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

  • CONGOLAIS« D’ORIGINE »…

    CONGOLAIS« D’ORIGINE »…

    Wina-Lokondo-Pendant longtemps, pour savoir ce qui se passe près de nous ou loin ailleurs, nous, terriens, sommes « allés » vers les médias pour trouver l’information. Aujourd’hui, l’information « vient » vers nous. Elle nous parvient à la maison, minute après minute, par nos courriels (e-mails), dans nos ordinateurs, dans nos portables. Vive Internet ! Vive la science !

    Plusieurs internautes ont probablement reçu, comme nous – dans leurs courriels – le texte contenant l’arbre généalogique de Honoré Ngbanda Nzambo-Ko-Atumba, ancien conseiller spécial du président Mobutu en matière de sécurité. Ce dernier, qui, apparemment, a le sens du détail (déformation professionnelle ? ardent besoin de convaincre ?), y décline ses noms, lieu et date de naissance. Il mentionne ses village, secteur, territoire et district « d’origine ». Il parle de son enfance, de ses amis de prime scolarité, etc. Mêmes précisions concernant ses parents et grands-parents, paternels comme maternels.

    Honoré Ngbanda est actuellement, comme de nombreux autres Congolais, aux avant-postes de la noble lutte – sur la Toile et à leur manière – contre l’inacceptable occupation armée de la partie orientale de la RDC par des forces étrangères. Honneurs patriotiques leur soient rendus, et à tous les autres compatriotes qui refusent de courber l’échine devant les ambitions hégémoniques des envahisseurs de notre pays. En particulier ceux, comme le valeureux Mamadou Ndala, qui ont versé leur sang en les affrontant physiquement.

    Par cette singulière notice biographique, le président de l’Apareco a sans doute voulu prouver sa « congolité », sa nationalité congolaise…« d’origine ». Comme en parle la loi congolaise sur la nationalité en son article 6 qui dit : « Est congolaise d’origine, toute personne appartenant aux groupes ethniques et nationalités dont les personnes et le territoire constituaient ce qui est devenu le Congo (présentement la République Démocratique du Congo) à l’indépendance ».

    Tous les Compatriotes de Honoré Ngbanda doivent-ils également se soumettre à cet exercice rédactionnel ? En plus du C.V. (curriculum vitae), les Congolais seraient-ils désormais invités à exhiber leur arbre généalogique pour obtenir un emploi ? Est-ce une simple fierté d’exprimer l’appartenance – et dès lors normale – à un espace socio-géographique ? Ou une obligation de preuve à donner afin de se conformer au discriminatoire et exclusif article 24 de la même loi sur la nationalité ? Qui stipule : « La personne qui a acquis la nationalité congolaise, jouit de tous les droits et est tenue à toutes les obligations attachées à la nationalité congolaise d’acquisition. Toutefois, les lois particulières peuvent exclure de l’exercice de certaines fonctions publiques les personnes bénéficiaires de la nationalité congolaise d’acquisition ». Quelles seraient ces fonctions et, surtout, pourquoi les en excluerait-on ?

    Le discours identaire, celui sur les « origines », est de plus en plus présent dans l’arène politique congolaise. On l’entend par-ci par-là et il n’est pas toujours innocemment tenu. L’éloge de l’identité – celui de la particularité d’un groupe, de son lointain passé, de son terroir et de sa vieille langue, des mêmes lointains ancêtres – est rarement sans risque car, mal fait, il entretient négativement les différences (« natif » et « arrivant », « eux » et « nous », et pis, «eux » contre « nous »), engendre in fine (sans que cela se dise clairement) le rejet de « l’autre », l’intolérance (tribale, ethnique, religieuse, raciale, etc.) et a souvent été à la base des massacres que connaît l’histoire de l’Humanité. Citons précisément ici le pogrom rwandais, il y a vingt ans passés, les années de guerre en Côte d’Ivoire consécutives au triste discours sur « l’ivoirité » ou encore – sous nos yeux, en direct -, les tueries en cours en Centrafique. Il y a ainsi lieu de faire très attention au recours au discours identitaire, et surtout à son instrumentalisation en politique, de s’interdire d’agiter, sans raison, des épouvantails.

    Le fils du pays, dont les aïeux et bisaïeuls sont nés dans le même village, est, pense-t-on, censé aimer « plus » sa terre que l’étranger. Et que trahir la nation ne peut, de ce fait, n’être que le propre de « l’arrivant ». De ce point de vue, la fidélité à celle-ci n’est pas constatée par des actes, mais présumée acquise par la simple appartenance à la tribu, appartenance reflétée notamment par la consonance du nom. L’article 24 précité serait-il ainsi le paravent officiel à la traîtrise que contiendrait l’ADN du Congolais venu « d’ailleurs », le non « originaire » ? L’histoire de la RDC – émaillée des faits, bien nombreux, de pillages et de trahisons du pays par de prétendus Congolais de « souche » – contredit cette stigmatisation légale du Congolais de nationalité « d’acquisition », condamné à demeurer un citoyen de seconde zone n’ayant pas voix à tous les chapitres.

    Les Congolais sont appelés à assumer la mondialisation et ses conséquences. Ils y sont entrés, et davantage, depuis 1960. Ils émigrent chez « les autres » et vont continuer à y aller. Et ces derniers entreront davantage chez eux. Au Congo comme ailleurs, personne ne pourra arrêter ces mouvements migratoires, séculaires, qui n’ont pas que des effets négatifs. L’apport en savoir humain et en transfert de tehnologie n’ont-ils pas contribué au développement et à la grandeur des nations qui se sont ouvertes aux autres ?

    Le père de Barack Obama était allé étudier aux Etats-Unis. Il y a laissé un fils qui aujourd’hui est à la tête de ce pays, la première puissance de notre planète. Barack Obama a des frères et des sœurs consanguins au Kenya portant le même patronyme que lui. Le nom Obama ne vient pas, à ce que l’on sache, des peuples primitifs de l’Amérique. Les Etats-Unis n’ont pas pour autant disparu de la terre et ne s’en portent pas si mal malgré les origines biologiques et la peau basanée de leur actuel président. Le premier ministre belge, Elio Di Rupo, docteur en science chimique, est né en Belgique mais des parents italiens, venus d’Italie. Il est pourtant actuellement un des politiciens préférés des Belges. Manuel Valls, le tout récent premier ministre français, est né Espagnol et à Barcelone, de parents Espagnols. Il a obtenu sa naturalisation comme français à l’âge de 20 ans. Rama Yade est née au Sénégal. Devenue française, elle avait été nommée secrétaire d’Etat dans le gouvernement de « son » pays, la France, dirigé par Nicolas Sarkozy dont le père est d’origine hongroise.

    Gisèle Mandaila a été vice-ministre belge et est actuellement députée bruxelloise. Bertin Mampaka est sénateur belge. Les deux sont nés Congolais et en RDC, de parents Congolais. Ils y ont leurs grandes familles et s’y rendent souvent. Cécile Kienge a dernièrement été ministre dans le gouvernement italien. Elle est également née en RDC où elle aurait, dit-on, 37 frères et sœurs. Elle est arrivée adulte en Italie.

    Il n’est pas toujours bien indiqué de se citer en exemple du fait de l’arrière-goût de prétention ou de narcissisme qui peut accompagner la démarche. Pour illustrer davantage le présent sujet, le rédacteur de ces lignes s’autorise une exceptionnelle entorse à cette règle de savoir-vivre. Il est Congolais, né à Mbandaka. Son certificat de nationalité porte le numéro OO13314, son passeport le n°OB0136891, sa carte d’électeur le n°10022482055. Mais sa fille ainée, née également à Mbandaka, est devenue Belge à l’âge adulte, de libre choix. Détentrice d’un master en gestion, et après un passage à Fortis Banque, elle a été engagée par Bpost Bank comme conseillère financière. Elle a répondu à une offre publique d’emploi et elle a été retenue après une compétition où ont concouru plusieurs dizaines d’autres candidats belges, blancs de peau. Elle travaille avec son nom de naissance. Ses « origines » congolaises seraient-elles pour autant un danger pour la Belgique ? Ses recruteurs ont-ils commis un acte de trahison à la nation belge en engageant une Noire venue d’Afrique ?

    La nationalité n’a ainsi rien avoir avec les origines. C’est une notion juridique, une relation de droit entre « un » Etat et « un » individu, faite des droits et des obligations réciproques entre les deux. Les ascendants et les descendants de l’« individu » n’ont absolument rien avoir dans cette relation. Le binôme n’existe et ne se définit que par lui-même. C’est une donnée des Etats modernes. La conception ethnique de la nationalité – surannée – est aujourd’hui celle des partis « nationalistes », ceux de l’extrême droite, qui font du rejet de « l’étranger », de la lutte contre l’immigration leur cheval de bataille. On les étiquette partis racistes, xénophobes. Existerait-il aussi des politiciens et des partis « d’extrême droite » en RDC ?

    Les « étrangers » ont beaucoup fait au Congo, et parfois plus que les Congolais « d’origine ». Et ils méritent la reconnaissance de notre nation, cet agrégat d’ethnies à qui, faut-il le rappeler, ils ont donné sa forme actuelle. En effet, le Congo, en tant qu’Etat reconnu mondialement, a été créé par la volonté et l’entregent diplomatique d’un « étranger », le roi Léopold II en 1885. Ses sujets belges qui en ont hérité en 1908 avaient continué à le mettre en valeur. Ils avaient développé et bien tenu l’économie du pays (avec l’apport indirect des Américains, des Anglais, des Français, des Portugais, des Grecs,…) pendant toute la prériode coloniale. Et il n’est pas un mauvais exercice de comparer ce qui a été réalisé comme infrastructures socio-économiques en 52 ans de « domination coloniale » (1908-1960) avec ce que les « nationalistes » Congolais « d’origine » ont accompli de 1960 à ce jour, en 53 ans « d’indépendance ».

    Depuis 1960, combien d’ « originaires » Congolais ont-ils créé d’entreprises payant des taxes et des impôts à l’Etat et offrant du travail à leurs concitoyens ? A quel pourcentage l’entreprenariat congolais contribue-t-il à la création de la richesse nationale ? Malgré les brutales expropriations (zaïrianisation) de 1974 et les successifs pillages de masse des années 1990, beaucoup d’étrangers sont restés au Congo et ont continué à y investir, prouvant ainsi – au-delà des intérêts économiques – leur attachement à notre pays. Citons ici deux exemples plus connus de grands entrepreneurs et pourvoyeurs d’emplois dans le pays, celui de Georges Forrest, né à Lubumbashi en 1940, et celui de William Damseaux, arrivé enfant au Congo en 1934. Les Libanais et les Indo-Pakistanais investissent davantage en RDC et, apparemment, plus que les Congolais (en termes de volume de capitaux) et avec des réalisations visibles et créatrices d’emplois. La majorité des grands immeubles qui sortent aujourd’hui de la terre comme des champignons à Kinshasa – contribuant à la « révolution de la modernité » – leur appartiendraient, dit-on.

    Ces « étrangers » méritent, disons-nous, notre gratitude. Le président de la Fec (Fédération des entreprises du Congo), Albert Yuma – qui sait que la reconnaissance (une des valeurs chrétiennes) manifestée à autrui pour un avantage reçu de lui grandit les hommes et les nations qui l’expriment – a fait honneur à notre pays en adressant, il en fallait, ces mots à l’endroit de William Damseaux lors de ses vœux de nouvel an aux membres de la Fec, le 28 janvier 2013 : «(…) C’est le moment maintenant pour moi de rendre hommage, mais alors un hommage vibrant, à l’homme qui symbolise à lui tout seul la Fec, la réussite dans les affaires dans le respect de l’éthique, et une contribution exemplaire au développement du pays. Cet homme qui est à la Fec depuis sa création en 1960, cet homme pour qui la RDC est son seul et vrai pays, cet homme qui a mérité 100 fois sa nationalité congolaise, cet homme qui a gardé la Fec debout au moment de la turbulence de l’arrivée de l’Afdl à Kinshasa, cet homme que je vous demande d’applaudir debout, mesdames, messieurs, cet homme, c’est William Damseaux, dirigeant de l’Orgaman. William, comme nous avons eu à te le dire, tu ne quitteras jamais le Comité de Direction et le Conseil d’Administration de la Fec tant que Dieu te gardera en vie. La RDC et la Fec ont besoin d’un modèle comme toi devant eux ».

    Les impératifs d’ouverture au monde, l’apport considérable des « étrangers » (individus comme organismes internationaux) à notre économie ainsi que leur appui à nos institutions tant publiques que privées – particulièrement les douze dernières années – nous obligent à ce devoir de gratitude et devraient également nous appeler à tempérer notre « nationalisme » et, même, à bannir ce mot du vocabulaire politique congolais. Son archaïsme et sa dangerosité nous y obligent par ailleurs. Patriotisme oui, nationalisme non. Parce que le premier prône une conception moderne et citoyenne de la communauté politique (l’Etat), laquelle entretient des relations strictement juridiques (droits et devoirs) avec ses membres, tandis que le second a, lui, une conception hitlero-maurrassienne et passéiste de l’Etat faisant référence à la nation en termes de la race, de l’ethnie, de la religion, des « origines », de l’histoire,… D’où son rejet par les partis et les acteurs politiques démocrates, particulièrement en Occident où, depuis les monstruosités produites (notamment le génocide des Juifs) par l’idéologie du parti national-socialiste du IIIème Reich, on regarde avec des yeux écarquillés toute personne qui se dit « nationaliste ». Mais en RDC, on continue curieusement et fièrement à se prévaloir de ce nom !

    Etre Congolais « d’origine » ne veut plus rien dire en ce 21ème siècle. Il y a dès lors lieu d’extirper cet ethnicisme anachronique de la loi congolaise sur la nationalité. Car si l’on accepte qu’il y ait des Belges, des Français, des Américains, des Anglais, des Canadiens d’origine congolaise, il faut bien que l’on accepte – question de cohérence – qu’il y ait aussi des Congolais d’origines belge, française, américaine, anglaise, canadienne, angolaise, soudanaise, rwandaise, etc. Et qu’ils jouissent des mêmes droits – de tous les droits, sans exception – que tous les autres Congolais. Et que tous, bien sûr, ne se mettent pas à servir les intérêts d’autres pays au détriment de ceux de la RDC. La traîtrise d’un citoyen se constate sur base des faits et non pas sur base des a priori portant sur son origine géographique ou de naissance. Les nations modernes et civilisées se veulent intégrantes et protectrices, et non discriminantes. Reposons les questions : les Congolais « non originaires » seraient-ils tous de potentiels traîtres à la nation ? Les Congolais « d’origine » n’ont-ils jamais trahi le Congo ? Ont-ils toujours fait du bien à leur pays et à leurs compatriotes ?

                                                          Wina LOKONDO

  • Avec sa Convention de Notre Dame de Fatima :Kamerhe monte les enchères pour négocier avec la Mp ?

    Avec sa Convention de Notre Dame de Fatima :Kamerhe monte les enchères pour négocier avec la Mp ?

    Video: A chacun sa foule- Apres M. Tshisekedi de l’UDPS c’est M. V. Kamerhe de l’UNC-Dans son discours d’ouverture, le président de l’Unc note << la volonté du régime en place de chercher à prolonger subtilement son mandate actuel qui transparait à travers toutes sortes de stratégies >>. Dans le sien, son collège Marin Fayulu de l’Ecide relève les élucubrations de la Majorité qui <<ont atteint leur paroxysme avec la dernière réunion de Kingankati qui, en substance, a cherché comment créer les circonstances pour pérenniser le pouvoir actuel >>. Dans son speech, Christopher Ngoyi de la société civile du peuple s’appuie sur la Constitution et demande à la population, << conformément à l’article 64
    de la Constitution, à se mobiliser pour faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui cherche à se maintenir au pouvoir contre sa volonté”. Ainsi, peuvent se résumer les prestations de la cérémonie inaugurale de la convention de l’Opposition pro-Kamerhe qui se tient du 31 au 3 avril 2014, convention boudée déjà par Mbusa Nyamwisi et Stève Mbikayi…

        Les trois citations ont ceci de singulier : parlant du régime en place ou de pérennisation du pouvoir actuel, les deux premiers orateurs trichent avec la terminologie politique, à moins de demeurer dans le contexte mobutien d’incarnation du régime ou du pouvoir par la personne physique du maréchal, tandis que le dernier recourt à l’un des sports favoris des politiciens congolais : la lecture partielle des dispositions légales.
        A ce que l’on sache, Joseph Kabila, n’est ni le régime, ni le pouvoir en place. “Régime”, renseigne “Le Larousse Illustré”, en distribution gratuite dans les établissements scolaires du pays, veut dire ” mode de fonctionnement d’une organisation politique, sociale, économique d’un Etat”. “Pouvoir” veut dire “Autorité constituée”. D’où la notion.  Pouvoir exécutif, Pouvoir législatif, Pouvoir judiciaire.
        Partant, le régime (ou le pouvoir) est une entité à part, de même que Joseph Kabila est une entité à part. Confondre les deux relève ni plus, ni moins que d’une volonté délibérée de tromper l’opinion.
        Kamerhe et Fayulu savent qu’un régime ou un pouvoir n’a pas de limitation de durée aux affaires. La Constitution n’interdit pas à un régime ou à un pouvoir de se succéder à lui-même autant de fois qu’il en peut. De ce fait, l’échéance 2016 – il faut bien que l’opinion le sache et s’en rende compte – n’est pas forcément alternance.
        En d’autres termes, les Kabilistes peuvent se maintenir aux affaires autant d’années qu’ils le peuvent dès lors que l’électorat leur fait et refait confiance.

        C’est dans ce contexte que dans l’article intitulé justement “2016 ne signifie pas alternance”, démonstration est faite de la conservation du Pouvoir d’Etat par les Républicains et les Démocrates aux Etats-Unis plusieurs mandats successifs, de même que la Droite en France et les Conservateurs en Grande-Bretagne. ” L’histoire des Etats
    de tradition démocratique séculaire renseigne qu’aux Etats-Unis, le Parti républicain avait été aux affaires 12 ans de suite (1981-1993) contre 20 ans (1933-1953) pour le Parti démocrate alors que le mandate du président de la République est quadriennal. En France, sous la V°
    République, la Droite avait été aux affaires 21 ans de suite (1958-1981) pendant que le mandat présidentiel était septennal. En Grande-Bretagne, les Conservateurs étaient aux affaires 18 ans de suite (1979-1997) après un premier exploit de 29 ans (1935-1964)”, y
    lit-on.
        Christopher Ngoy Mutamba, qui évoque l’article 64 de la Constitution, s’arrange pour une lecture partielle et une interpretation politiquement motivée. Il fait exprès de se limiter à l’alinéa 1 et de taire l’alinéa 2 selon lequel “Toute tentative de renversement du
    régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi”.
        Il sait pourtant qu’on ne peut pas être défenseur du peuple en s’abstenant de lui présenter l’énoncé complet de tout article de loi évoqué.
       
    Du menu fretin

        S’il est alors un mérite pouvant être reconnu à la Convention de l’Opposition pro-Kamerhe, c’est celui de l’évaluation du poids politique des invités présents.
        Le journal “Le Phare” note la présence d’Albert Moleka (directeur de cabinet d’Etienne Tshisekedi chassé récemment du siège de l’Udps par Mme Marthe Ngalula, épouse du lider maximo), Jean-Lucien Busa (depute national chassé dernièrement du Mlc de Jean-Pierre Bemba), Jaques Chalupa (fraichement bénéficiaire de la grâce présidentielle après
    trois ans d’emprisonnent pour cause de demande de la nationalité congolaise alors qu’il est déjà congolais) et Jeannot Mwenze Kongolo (l’ex-tout puissant de la Justice sous Mzee qui avait chassé 365 magistrats). Il est le seul afdélien à rejoindre Vital Kamerhe don’t l’une des dernières prestations médiatiques a consisté à tourner en dérision Laurent-Désiré Kabila !
        On ne sait pas trop pourquoi le secrétaire général de l’Unc Bertrand Ewanga et son adjoint André-Claudel Lubaya sont cités parmi les invités; à moins d’avoir cherché simplement à allonger la liste.
        C’est justement ça et là, le problème. Pas grand monde n’a fait le déplacement de Notre Dame de Fatima. L’autre dirait du menu fretin.
    Surtout après le refus du Rcd-Kml d’Antipas Mbusa Nyamwisi et du Ptc de Stève Mbikayi d’y participer.
        Evidemment, le propre des “sans poids” est de donner de la voix pour se faire remarquer, valoir et entendre.

    Pas de choix alternatif

        Sans préjuger de la finalité des assises de Fatima, on peut déjà deviner que le regroupement ” Sauvons le Congo ” reviendra sur la revendication justifiant la structure dénommée ” Coalition pour un vrai dialogue” (Cvd).
        Ainsi, lorsque Vital Kamerhe, réputé pour la fertilité de son imagination, relève qu’”<<Aucun crédit n’est prévu ni pour le recensement, ni pour les actions préélectorales, telles que l’actualisation du fichier électoral et la cartographie électorale >> et convie les participants à << réfléchir pour vérifier cette corrélation que le pouvoir et la CENI semble établir comme obligatoire entre le recensement et l’organisation des élections locales, nécessaire pour nous mener vers une décentralisation effective >>, c’est qu’il admet l’évidence des moyens limités du Gouvernement pour financer le cycle électoral tel que les Opposants l’exigent.
        Soupçonneux comme il sait l’être, il estime déjà, par rapport au recensement général, que ” << le gouvernement trouvera le temps de faire aboutir ce recensement au même moment avec le concours de la CENI, pour arriver à organiser les élections locales, municipales et urbaines sur la même période >>.
        En un mot, Vital Kamerhe est dans une position tellement delicate qu’il n’a pas de choix alternatif que d’en appeler au ” vrai dialogue”, c’est-à-dire de se présenter face au Pouvoir ou au Régime en place en principal interlocuteur de l’Opposition politique;
    éliminant alors de la scène politique Tshisekedistes, Kengistes et Bembistes.
        Il croit en avoir la capacité et il veut en faire la preuve.
        Laissons passer le 1er avril au risque de faire croire à d’aucuns qu’il s’agit d’un poisson d’avril.

    Omer Nsongo die Lema

  • Echéance 2016 ou pas,  « Joseph Kabila » est un robot programmable  et programmé

    Echéance 2016 ou pas, « Joseph Kabila » est un robot programmable et programmé

    Tshiyoyo Mufoncol-De ses thuriféraires comme de ses  maitres,  il nous revient que « Joseph Kabila », et je me demande s’il faut en pleurer ou en rire, ne « briguerait », comme notre ami Mende le prétendait,   aucun mandat public en 2016. C’est du moins le message, pour une consommation à la fois intérieure et extérieure, que tous tentent de faire passer. Et ce détail de moindre importance mais qui se veut comme une grande annonce, si il n’est déjà présenté comme quelque chose de nouveau, apparait aux yeux de « Congolais » comme un non évènement.

    Et les caudataires de « Joseph Kabila » en saisissent même l’occasion pour taquiner  les  « opposants » de ce dernier,  « opposants » mais à l’intérieur du même système,  dont  les  stratégies ne furent bâties  qu’autour et contre le personnage de « Joseph Kabila » pendant que sa durée à la tête de la « RD-Congo » était de l’ordre programmable et a été programmée pour une durée indéterminée. C’est-à-dire que ses maîtres, qui sont en quête d’une nouvelle forme de pilule à administrer aux cobayes congolais, peuvent d’ici 2016, et ce en attendant  qu’ils  la trouvent, Franz Fanon et à ce sujet avise que l’« adversaire » reste lui dans un état d’éveil ininterrompu, lancer  d’autres mouvements « rebelles » ainsi que d’autres « guerres », afin de prolonger une conflictualité qui cache leur dessin et plus tard mettre des « Congolais » devant  d’autres nouveaux faits accomplis.

    L’annonce- test d’un probable  retrait de  « Joseph Kabila » en 2016 n’est à mon humble avis synonyme de «  maturité », c’est-à-dire le résultat d’une appétence exprimée librement par l’intéressé et qui aurait l’avantage de transformer un soudard à un « démocrate » de premier ordre. On est en face d’un ballon d’essai, d’une manœuvre  de diversion car, pour ceux qui l’ignorent encore, « Joseph Kabila » est un produit d’un processus qui aliène sa volonté d’autonomie en tant qu’être humain à part entière. Ce personnage existe et a toujours existé de par le vouloir d’une réalité autre que lui-même, c’est-à-dire extérieure à lui, qui lui insuffle vie, et ce  chaque fois que la nouvelle adaptation le recommande Et dans ce cas,  je vois mal comment on peut attendre de ce type d’homme une décision fruit de son libre arbitre. Et il faut déjà en disposer un.  

    « Joseph Kabila » n’est pas Vincent de Paul Lunda Bululu. Le seul homme politique congolais,  et dans le contexte de la deuxième république, qui démissionna, et ce de son propre gré et quand il le jugea utile, de son poste de premier commissaire d’État (premier ministre de Mobutu). Pour ceux qui eurent à le fréquenter, l’homme est  non seulement intelligent mais également il est un de caractère. Ici, je parle de faits que je replace dans le contexte du pouvoir de l’époque et non de leurs conséquences ultérieures.

    Attribuer à « Joseph Kabila » une ferme volonté, et ce comme le fait Colette Braeckman dans Le Soir du 6 mars 2014,  est une entreprise de propagande qui a un caractère idéologique. Sauf si elle se moque de son « fils-idéologique » quand sa plume écrit : « […] cet homme [à savoir Joseph Kabila] termine son second mandat présidentiel entend moins que jamais se laisser dicter ses agendas : il viendra à Bruxelles [convoqué ou en consultation]si sa sécurité est assurée et s’il ne risque pas d’être assiégé par les Bana Congo (opposants d’origine congolaise fanatisés par l’opposition), il organisera les élections au rythme qui conviendra aux Congolais et en fonction des financements disponibles, il procédera au remaniement gouvernemental annoncé depuis novembre quand il le jugera utile […] ”

    Mais non, « Joseph Kabila » est un robot programmé et programmable. Il est une barrière dont la fonction dans le jeu est à la fois de distraire l’homme congolais ainsi que de l’empêcher à accéder à un adversaire qui, de l’intérieur de son propre système, détermine le degré de son l’adversité qu’il impose aux « Congolais » tout en se voilant dans la peau d’un agneau.

    John le Carré dans son roman « Le Chant de la mission » apprend à ses lecteurs comment à Londres on recrute un métis, « éminent interprète de swahili », que plus tard on amène come traducteur et interprète dans un village à l’Est du RD-Congo pour faire comprendre à un « « Nègre »,  étonné et surtout ne comprenant rien de ce qui lui arrive,  qu’il venait d’être « sélectionné » pour devenir chef de l’État en « RD-Congo ».

    Et c’est dans ce contexte que l’on nous force à parler d’ « élections » en 2016 alors qu’une partie importante de la population congolaise attend encore et toujours, elle cherche  ce que les Congolais nomment, et ce malgré eux,  « l’imperium » pour leur candidat qui a remporté les « élections » en 2011.  Mais les  maîtres, qui sont informés de ces revendications passent outre. Ils s’en moquent même pour avoir déjà recruté quelques congolais qui simulent d’ignorer leur instrumentalisation et qui, dans leur aveuglement,  décident d’embarquer avec eux quelques moutons congolais vers un abattoir nommé 2016.  Ironie du sort, les peuples et son élite se préparent et préparent déjà les élections de 2016 comme si leurs attentes et espoirs formulés ne signifiaient absolument rien. Mais comment vouloir être pris au sérieux lorsqu’on croit à peine en soi et on ne peut défendre et tenir à ses préalables ?

    Notre manque de considération vis-à-vis de nous-mêmes et notre absence de ténacité renforcent la position des gens comme le belge Koen Vervaeke, l’un des multiples envoyés spéciaux de l’Union européenne pour les Grands lacs. Mais ce monsieur a raté une belle occasion de se taire lorsqu’il raconta le mercredi 12 février dernier au cours de la conférence hebdomadaire des Nations unies à Kinshasa, que  « Notre ambition, [à savoir celle de l’Union Européenne],  c’est d’avoir des élections irréprochables entre maintenant [2014] et 2016 en République démocratique du Congo ».

    Mais c’est quoi cette histoire d’ambition « européenne » en « RD-Congo ». Et quand sera-t-il question d’ambition  purement et uniquement «  congolaise » en RD-Congo? Koen reprend une  promesse  qui a été maintes fois réitérée aux « Congolais »,  mais sans jamais réalisée et réalisable.  La même chanson fut entendue en 2006 et elle fut rejouée en 2011 et ce devant les mêmes oreilles.  N’est-ce pas  une insulte faite à l’homme congolais qui risque de se faire toujours considérer et traiter comme un éternel grand enfant dont le moindre désir, pour être acceptable et efficace,  ne proviendrait que de son maître, ces  fameux  «  Noko » , oncles en français,  une épithète que de « pauvres » congolais » aiment souvent coller à leurs propres  bourreaux.  Sartre aurait bondi et  en criant ; « Je déteste les victimes quand elles respectent leur bourreau »

    Quand on parle aux Congolais du peuple Anglo-Saxon, on s’entend répondre Paul Kagamé et le Rwanda, son cheval de Troie. Et c’est la même attitude qui se reproduit lorsqu’on fait allusion à Paul Kagamé et au Rwanda,  pour ne citer que ces deux exemples, et en lieu et place, des « Congolais » vous parlent de  « Joseph Kabila »,  son cheval de Troie,  et de sa bande qui sévissent en « RD-Congo ».

    Il en est de même quand aborde la question de la nature et du rôle à faire jouer aux populations de la « RD-Congo ». Tout de suite, des Congolais se mettent  à chercher un messie ou  un sauveur. Tout le monde cite par la magie de la socialisation des exemples tirés de la Bible. Le peuple de la « RD-Congo » évoque Moise, les  10 commandements de Dieu et la sortie de l’Egypte des enfants d’Israël. Et quoi dire d’autre ? Quand la problématique du mythe ou du sauveur se pose,  des « Congolais critiquent le peuple qui assumerait moins ses responsabilités alors que le mythe, pour fonctionner comme il se devait, doit être entretenu afin de répondre aux besoins de plusieurs natures, notamment : entretenir l’esprit de la nation, de son unité et nourrir  la mémoire collective. Et c’est l’instant même que les uns s’approprient le mythe. Ils en font un produit privé, un bien familial  alors que le mythe cesse d’à appartenir aux siens et à un camp donné sauf à celui de la patrie.

    Dans tout ce questionnement intervient l’énigme qui semble diviser, parce que tout simplement incompris  par certains, celle de savoir, dans la situation actuelle de la RD-Congo, un pays sous occupation et subissant une prédation à outrance , qui doit faire partir « Joseph Kabila » du pouvoir et de la « RD-Congo » :  ses maîtres, même si c’est par des élections qu’ils ont toujours promises libres et transparentes aux « Congolais », ou ce sont des populations de la « RD-Congo » qui,  avant tout,  auraient déterminé les conditions de son départ et par la suite se seraient sacrifiés pour enfin liquider, et ce de manière définitive, l’ordre « colonial » qui sévit sans conteste en RD-Congo.

    Et à ce sujet, il ne faut pas faire comme si l’histoire n’existe pas.  Les « anciens » comme la génération actuelle  hésitent ou ne veulent se référer à l’histoire. Et en faire aujourd’hui allusion  devient même un casus belli. Un silence tabou s’installe si déjà on ne vous accuse  de faire bande à part et de favoriser la désunion alors que ce passé, une lutte en prolongation, est porteur d’instructions utiles pour nourrir la bataille actuelle qui se poursuit contre les mêmes maîtres et de tout le temps. N’est-on pas condamné à faire du sur place à vouloir ignorer l’histoire, à se fabriquer et se disputer d’autres messies, d’autres pères de ceci ou de cela, à ressayer des méthodes qui hier encore ont démontré leur limite. Elles n’ont conduit que soit à des  situations d’exil externe ou interne, soit à des prison-martyrs,  gratuites  et presqu’inutiles (le cas de Diomi Ndongala) et à des morts que l’on arrive à peine à transformer à un gain politique. Je crois qu’il faille faire attention quand on a que la foule ou la rue comme arme. Soit on l’utilise et à fond, soit elle vous submerge.

    En conclusion, je dirais, et je doute fort que je sois compris,  mais mon problème n’est pas de  plaire,  que  « Joseph Kabila » est un faux- vrai problème,  et même si il ne le serait, on ne pourrait non plus l’ignorer.  Des Congolais que nous sommes se moquent qu’il soit candidat ou pas en 2016. Pour nous, le système ne doit être ni reformé, ni adapté comme certains « candidats » annoncés le chantent à longueur de journée, mais il doit être aboli. Et c’est à ce niveau que nous élevons le débat.

     « Joseph Kabila » ne partira de Kinshasa et du pouvoir que par un coup d’État et par la violence et non par toute autre distraction

     

    Mufoncol Tshiyoyo

    Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle
    Mouvement Politico-militaire, 
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com, 
    004745007236, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo

  • Agitation autour de l’échéance 2016-En vérité, ce débat est pour distraire les Fardc au front !

    Agitation autour de l’échéance 2016-En vérité, ce débat est pour distraire les Fardc au front !

     CENI-RDC1Dans son édition 1272 du 18 mars 2014, Le Soft publie en page 2 un article reprenant “une dizaine de Chefs d’Etat dont le mandat arrive à échéance au cours des prochains mois” : Armando Guebuza de Mozambique, Hifikepunye de la Namibie, Pierre Nkurunziza du Burundi, Jakaya Kikwete de la Tanzanie, Blaise Compaore du Burkina Faso, Thomas Boni Yayi du Bénin, Ellen Johnson du Libéria, Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Paul Kagame du Rwanda, Ernest Bal Koroma de Sierra Léone et Joseph Kabila de la RDC. “Sur tous les médias périphériques – à commencer par notre…Rfi qui, pour des raisons d’audience, a collé sa ligne éditoriale sur les nouvelles locales, plus particulièrement d’Afrique centrale francophone, on entend rien ou pas grand-chose d’aucune autre échéance sauf de la nôtre…“, lit-on dans cet article intitulé ” Jamais nulle part une passation de flambeau n’a été une mince affaire”. La question est de savoir pourquoi la RDC, et pourquoi seulement maintenant…

     

     

                Car, à ce moment précis, l’actualité politique, la vraie alors, est celle du front où la montée en puissance des Fardc, observée depuis la défaite du M.23 en octobre-novembre 2013, se consolide dans le Grand Nord au travers des revers que subit la collusion ougandaise Adf et Nalu. Chaque jour qui passe depuis l’enclenchement de l’opération Sukola, ces deux forces négatives – qui ont oublié la raison première de leur existence, à savoir combattre le régime Yowerie Museveni – trouvent un vilain plaisir d’accentuer l’insécurité qu’ils ont suscitée en territoire congolais depuis une vingtaine d’années.

                A l’instar de leurs compères rwandais des Fdlr – dont les positions sont en train d’être pilonnées par les forces gouvernementales congolaises (elles ont également oublié la raison première de leur existence consistant à combattre le régime de Paul Kagame) – les éléments Adf-Nalu sont incapables de tirer un seul obus en direction de l’Ouganda.

                Aussi – à l’exception de l’Unita (Angola) qui a cessé d’exister en tant qu’organisation insurrectionnelle – tous les groupes armés étrangers cités dans l’Accord de Lusaka du 10 juillet 1999 (ex-Far et milices Interahamwe pour le Rwanda, Adf, Nalu, Lra, Unrf II et Wnbf pour l’Ouganda ainsi que  Funa et Fdd pour le Burundi) ont cessé d’avoir des revendications politiques pour ne plus se livrer qu’à des razzias.

                De ce fait, la seule explication à la persistance de leur présence à l’Est de la RDC est l’exploitation illégale des ressources naturelles congolaises, notamment le fameux coltan, l’or et la cassitérite plus faciles à emporter et à marchander que le cuivre et le cobalt.

                Si, finalement, la communauté internationale se résout à aider la RDC – via la Brigade d’intervention de la Monusco – à éradiquer le phénomène des groupes armés congolais et étrangers opérant dans cette partie du pays, c’est parce qu’elle réalise à ses dépens l’effet domino de l’insécurité sur toute la partie orientale et australe du continent, de l’Egypte à l’Afrique du Sud en passant par l’Ethiopie, l’Erythrée, le Soudan, le Soudan du Sud, l’Ouganda, le Kenya, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie, le Malawi et Mozambique pendant brûlent la Somalie, la Rca, le Nigeria, le Mali et la Libye.

                Bref, tous les analystes savent qu’en raison de sa position géographique, géopolitique et géostratégique, la RDC est un élément essentiel dans la stabilisation tout comme dans la déstabilisation partielle ou totale de l’Afrique.

     

    Le bon sens ordonne le ressaisissement

     

                Et voilà qu’au moment où la balance penche considérablement du côté de la stabilisation, surgit un débat pour le moins prématuré. Un débat de distraction.

                Apparemment lancé par Rfi et Jeune Afrique, récupéré par la presse locale, l’os (car il en a la structure) suscite tellement de clameur dans le microcosme politico-médiatique congolais que l’on en vient à observer un décrochage dans les nouvelles du front.

                 Ce mercredi 19 mars 2014 – juste un exemple – aucun des quotidiens de la place de Kinshasa ne consacre le moindre article d’information aux prouesses des Fardc dans le Grand-Nord. Par contre, le débat autour de l’échéance 2016 y bat son plein !

                Ce débat serait-il inspiré par une main noire ? Rien n’est à exclure. Dans son interview du 30 janvier 2013 au journal belge « Le Soir », l’américain Steve Hedge, chef du panel de l’Onu ayant enquêté sur les implications étrangères dans l’aventure M.23, avait fait une révélation troublante, de nature à nous interpeller presque 14 mois après. A la question « Quand est-ce que cette guerre du M.23 a commencé à être préparée ? Et quels ont été les premiers signes de l’implication du Rwanda ? », Stève Hedge avait répondu : « Dans notre rapport final de 2011, nous avions souligné le fait que des commandants ex-CNDP se préparaient déjà à un retour à la guerre, car ils s’attendaient à ce que les élections présidentielles soient très contestées. Non seulement Bosco Ntaganda plaçait ses hommes à des postes stratégiques au Nord et au Sud Kivu et contribuait à la manipulation des élections dans le territoire de Masisi, mais Sultani Makenga, de son côté, avait déjà commencé à accumuler de très importantes quantités d’armes grâce à ses réseaux d’appui déjà établis au Rwanda et en Ouganda. En janvier 2012, Makenga a échoué dans une première tentative de mutinerie à Bukavu, essayant de mobiliser les sympathisants de Vital Kamehre contre la proclamation des résultats des élections présidentielles“. Mais, il ajoute : “ Tout en appuyant officiellement la campagne du Président Kabila, les autorités rwandaises avaient aussi contacté des membres de l’opposition à Kinshasa pour leur dire que Kabila s’apprêtait à tricher et les inciter à mobiliser leur base pour l’en empêcher ».

                Tout le monde connaît la suite des événements.

                Au regard de cette déclaration et de ses conséquences politiques, diplomatiques et militaires, personne de raisonnable ne peut un seul instant croire que la défaite infligée au M.23 en octobre-novembre 2013,  la déroute en cours de l’Adf-Nalu et celle, inéluctable des Fdlr soient de nature laisser aujourd’hui indifférente la main noire déterminée à fragiliser le Président Joseph Kabila. Aussi, le choix du moment n’a rien de fortuit. L’agenda caché pourrait bien, avec ce débat, viser la démotivation et la démobilisation des Fardc au front.

                Dans cette éventualité, le bon sens ordonne le ressaisissement général chez ceux qui ont intérêt à voir la RDC consolider sa stabilité encore fragile; ce qui n’arrange pas certaines forces obscures réputées, depuis 1960, de tirer profit de l’instabilité chronique.

                Elles n’ont pas désarmé sous Joseph Kasa-Vubu ni sous Joseph Mobutu, encore moins sous Laurent-Désiré Kabila. Elles ne peuvent alors pas désarmer sous Joseph Kabila.

                C’est aussi pour eux une question de vie ou de mort.

     

    Omer Nsongo die Lema

  • « Judaïsation des Tutsi » : des pasteurs, des prêtres, des abbés et autres apôtres « Congolais », bottent en touche

    « Judaïsation des Tutsi » : des pasteurs, des prêtres, des abbés et autres apôtres « Congolais », bottent en touche

     

    Mufocol Tshiyoyo
    Mufocol Tshiyoyo

    – De loin parvient au peuple de la RD-Congo un écho d’un bruit autour de la question de  « judaïsation » d’un peuple « Noir » et d’Afrique qui s’identifie, et ce  de lui-même,  comme « Tutsi ». Et rien d’anormal jusque-là aussi longtemps que chaque peuple, librement, peut se choisir et choisit celui ou ceux qu’ils désigneraient, pour une raison ou une autre, comme étant ses ancêtres. Et ce qui est sûr, du moins pour les Congolais de la RD-Congo,  dans leur ensemble, aucun congolais ne souffre que tel ou tel autre africain  se choisisse son ancêtre. Les  Congolais ne s’achètent aucun ancêtre car lueurs ancêtres sont bien identifiés et sont « noirs » selon le langage courant. Personne ne souffrirait d’un complexe quelconque , ni d’infériorité, ni de supériorité vis-à-vis d’un  choix opéré,  et ce en âme et conscience,  par les peuples Tutsi du Rwanda, d’Ouganda, et d’ailleurs.  

     

    Mais là où le bât blesse, c’est lorsque cette « judaïsation des Tutsi » se fait sur le dos de la RD-Congo et de son peuple.  Quelqu’un, et de nature nocive aux Congolais, se construit tout  tranquillement, un imaginaire  qui fonderait sa légitimité de la  « Bible » et  dans lequel les peuples qui se disent Tutsi du Rwanda, de l’Ouganda et de partout ailleurs disposeraient, parce que proclamés comme tels « enfants de Dieu », – ah les Congolais auraient tout entendu et subi pour le compte de ce Dieu, (mais lequel ?), et en son nom –  des droits sur des terres de la RD-Congo,  qui de droit  reviendraient  aux seuls enfants  issus du patriarche Dieu. Mais des Congolais s’en fouettent de qui est qui ou  de comment se passe cette reconnaissance et par qui—-Faudrait-il la faire avaliser par d’autres pour qu’il ait effet de \vérité liturgique ?  

     

    À travers leur judaïsation, les Tutsi du Rwanda comme d’ailleurs, et ce au grand damne de miséreux « Nègres » du Congo,  se targueront d’avoir comme ancêtres les Abraham, les Moïse et autres et comme frères Israël, la terre promise. Que des symboles, on me dirait,  mais qui colonisent et ce depuis des lustres un imaginaire congolais qui reste hanté.  Même si, tel ou un tel autre soit ou pas le fils ou l’enfant de Dieu mais que cela ne puisse se transformer en prétexte pour distribuer la mort et ce gratuitement aux Congolais et aussi leur arracher des morceaux importants de leur terre. Paul Kagamé en mission divine et  protégé par sa judaïsation, on oublie que c’est un peu comme parler de la race aryenne d’Hitler, cannibalisera  et ce avec allégresse, la chair du nègre congolais qui lui est voué à la colère de dieux. . .

     

    Parmi des populations congolaises, on dénombre des adeptes de la « Bible » et avec tout son contenu comme un livre de référence et sacré pour eux. Libre à eux comme le font les autres avec le Coran, etc….Mais ce livre se vide presque de son importance, voire il perd son sens dès lors que des esprits avérés falsifient son histoire quand ils désignent la région du Kivu  comme,  « “Mines du roi Salomon” (le Kivu), les “Pipelines du Roi Salomon” (projet en cours avec le gouvernement Kabila pour offrir l’eau du Fleuve Congo à Israël). En essence, comme pour le cas du nom ” Mulenge” dans la guerre actuelle qui a commencé au Kivu, la mission que se donne “le Centre Roi Salomon” de l’Institut Havila, soulève la curiosité de savoir ce qui restera aux Congolais en tant que peuple » (voir l’article sur la judaïsation des Tutsi ». C’est quoi les Congolais ont avoir avec les mines du roi Salomon ?

     

    Qui peut situer dans  l’histoire des royaumes du Congo une période historique où un roi qui y a régné et sous le nom de  Salomon ? Que ceux qui y croient, c’est tout à fait libre à eux,  mais que l’on associe tout un peuple à ces croyance relève d’un déni à ce peuple d’exister autrement. Nous défendrons et respecterons les convictions et croyances de qui que ce soit dès lors que l’on reconnaisse les droits du peuple congolais à exister.  

     

    Quel est l’avis de l’Eglise Catholique en RD-Congo sur cette question de la « Judaïsation des Tutsi » qui se déploie contre la RD-Congo et son peuple.  J’ai personnellement  été ravi de lire la phrase suivante attribuée par jeune Afrique au Cardinal Laurent Monsengwo : «  un Dieu, mais pas de maîtres ». Oui, Cardinal, notre ancien président de la Conférence Nationale Souveraine, et membre de la grande société civile du Congo, votre avis sur  la question de Mines du Roi Salomon et des peuples noirs qui seraient plus élus que d’autres du Dieu auquel vous croyez ?   Cher frère et ami Abbé jean Pierre Mbelu, vous êtes aussi congolais et souvent en soutane banche, qu’en dites-vous sur la même question car votre peuple  s’interroge et veut être fixé.  Cher Abbé José Mpundu du Groupe Amos, qu’en dites-vous également ? .Cher Monseigneur Marini Bondo, vous êtes protestant et lecteur de la même Bible, qui  est également votre livre de référence,, en avez-vous une idée sur des peuples « Noirs » qui seraient élus de Dieu ?. Le peuple congolais en a plus que marre. Il ne lui restera dans tous les cas à n’invoquer que ses propres ancêtres contre les ancêtres des autres  pour que « oyo ekoya,  eya. »

     

    On ne peut clore ce chapitre sans signaler que, et comme par un hasard,  tout ceci se déroule encore et toujours en  Belgique et à  Bruxelles.  La  Belgique du fameux roi Léopold II dont le journaliste américain Adam Rothschild a légué à la postérité un témoignage contenu et repris dans son  livre « Les fantômes du Roi Léopold, la terreur coloniale dans l’Etat du Congo 1884-1908 » dont je conseille vivement la lecture. 

     

    À propos de ce qui se passe en Belgique,  l’auteur (Ikazeiwacu.unblog.fr) de l’article LA JUDAISATION DES TUTSIS: IDENTITÉ OU STRATÉGIE DE CONQUÊTE.(Partie 1) rend compte de rencontres suivantes :  « Dimanche 10 octobre 1999, une réunion est annoncée à Bruxelles dans la plus grande discrétion: c’est la conférence de Havila. Le lieu aménagé pour la conférence est le prestigieux Centre de Séminaires de l’Hôtel «Mercure» situé en ‘bordure du cadre exquis du Parc de Lauzelle, dans le Brabant Wallon belge’. Pour bien et rapidement situer le lecteur, mentionnons que ‘Havila’ est le nom attribué a la région des grands-lacs par ce mouvement de la judaïsation des tutsis. ».

    La question qui se pose serait alors de savoir si on peut reprocher à un peuple de chercher ou de vouloir à tout prix dominer un autre qu’il toujours jugé et traité d’inferieur ?  Ezali likambo ya mabele.  Il s’agit de notre terre. Et Lénine a su trouver des mots exacts pour en dire ce qu’il en pensait et ce n’en déplaise aux thuriféraires et autres vendus congolais de toute espèce que « Ce qui est à nous est à nous, a dit Lénine, l’ancêtre de Poutine. Et tout le reste est négociable.  Congolaise et Congolais, la RD-Congo est à nous.

     

    Likambo ya mabele, likambo ya makila

     

    Mufoncol Tshiyoyo
    Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle
    Mouvement Politico-militaire, 
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com, 
    004745007236

  • Poutine et le type d’homme russe en lui, ce que l’on peut y apprendre….

    Poutine et le type d’homme russe en lui, ce que l’on peut y apprendre….

      Interview de M. Tshiyoyo Mufoncol sur la liberation de la RD Congo!Au-delà de tout ce qui se dit sur l’affaire Ukraine, de raisons infondées comme fondées, le prototype d’homme russe qui s’exprime à travers Poutine, que l’homme soit ici aimé ou pas, et je m’éloigne  de cette question de sentiment et de séduction,  s’encombre moins  de détails en vue de justifier ses actes. Des notions telles que « démocratie », « droits de l’homme », « droit international », « élections » ou encore « développement », dans un monde qui les justifie par la place qu’il leur accorde, ne sont prises en compte comme principe moteur qui nourrit l’action ou la réaction de Poutine.  

    Je constate, et je peux bien faillir, qu’à chaque fois qu’il est mis devant un fait accompli, Poutine tente d’abord d’instaurer ou d’établir, voire de rétablir  une relation de forces entre les forces que les Russes combattent et eux-mêmes. Et l’objectif recherché dans ce cas demeure celui d’assurer un contre poids, de ramener la question de balance de pouvoir entre les protagonistes à un niveau d’égalité pour se mettre dans une position soit de négociation avec eux, soit de prendre le dessus.  Et ce contrairement à ce qui se passe  chez nous au Congo où cette notion de rapport de forces existe à peine ou elle est mal compris ou ignorée.

    Certes que comparaison n’est pas raison, le contexte peut bien être différente, mais pas la nature d l’adversité et de la lutte qui tourne autour de la détermination d’un peuple face aux « prédateurs » de toute sorte.  Chez nous, les nôtres  parlent plus de baisser la culotte, de se rendre à Canossa, comme ils n’arrivent ou ne savent comment opérer la relation de forces.  Chez nous, on court vite  négocier et on appelle  l’Autre, l’Occident comme la Russie, pour ne citer que les deux cas, «  partenaires » et « alliés ».  Je l’ai souvent entendu, ce terme de partenaire et d’allier. C’est le cas pour ceux qui se sont fourvoyés à Nice avec les Templiers. C’est aussi le cas avec la rencontre avec Hollande qui est saluée de toute part comme un butin de guerre. On reste dans le prédisposition mentale du type colonial.  Et je me suis toujours demandé comment  on peut  être partenaire et allié, sauf si je comprends très mal cette notion de partenariat entre un État, avec ses institutions et quelques individus qui officiellement et légalement ne représentent que leur opinion. Comment parler de partenariat  avec quelqu’un ou  une force chez qui on se vend, et souvent à vil prix, chez qui on mendie  tout et l’argent et le soutien pour l’accession au pouvoir. 

    L’école russe innove car l’homme russe ne se lamente sur un manque de démocratie en Ukraine, n’invite  tout de suite pas  à aller aux  élections, ni ne crée des associations de défense des  droits de l’’homme, juste pour se faire fréquentable et se donner une bonne image et conscience.  Il ne recourt ni aux armes d’autrui, ni ne se sert de leurs béquilles  pour opérer sa marche. Je crains que peu comprennent que les élections et la démocratie dans la situation actuelle d’’occupation  où patauge le Congo  ne soient que  des instruments de domestication de l’homme Congolais ainsi que ceux de son instrumentalisation.

    Fréquenter les autres est  aussi une autre façon de faire de la politique et de l’appréhender surtout quand on sait identifier celui qui se met en face  comme adversaire. Pas son cheval de Troie. 

     

    Mufoncol Tshiyoyo

    Président National du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC. R.A.P-en sigle
    Mouvement Politico-militaire, 
    mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com, 
    004745007236

  • Kamerhe réduit la “caravane de la paix” à un chantage ! Ses faits et gestes le prouvent amplement

    Kamerhe réduit la “caravane de la paix” à un chantage ! Ses faits et gestes le prouvent amplement

    kamerhe –Kinshasa-Jo’bourg-Kinshasa-Goma en trois jours : il faut être Kamerhe pour réussir un tel sprint ! Pour rappel, revenu précipitamment le 5 février 2014 de Jo’bourg pour faire face au réquisitoire du ministère public (trois ans de condamnation avec arrestation immédiate), il se présente le jeudi 6 février devant l’organe de loi, sollicite le renvoi en cassation et…achète son billet d’avion pour Goma. Le vendredi 7 février, il est à l’aérodrome de Ndolo, en route justement pour Goma pour lancer la caravane de la paix, initiative remontant à mi-novembre 2013. Ainsi, il n’attend pas le verdict du procès pour lequel il est rentré en catastrophe au pays. C’est à croire que, se résolvant désormais à jouer la carte de son procès contre celui de son électorat à l’Est, il révèle la nature exacte de l’initiative de sa caravane : un programme électoraliste pour la population du Nord et du Sud-Kivu. C’est tout de même étonnant que des médias périphériques, censés avoir des “spécialistes Congo”, ne perçoivent pas l’instrumentation dont ils sont eux-mêmes l’objet de la part du président de l’Unc. Sacré Vital Kamerhe, alias “Zala na mbangu”…  

     

     

                Dans ses livraisons du samedi 8 février 2014, la presse kinoise fait état des preuves produites par l’Unc à propos des factures du vol sur Goma par Malu-Aviation. Fait insolite : aucun des sites liés directement à Vital Kamerhe ne les publie alors que par rapport au procès intenté par Wivine Moleka, Internet a été littéralement bombardé de fac-similés des documents relatifs aux preuves de désistement.

                Oui, le fait est insolite étant donné que toutes les recherches faites le week-end du 8 au 9 février et même ce lundi 10 jusqu’à midi sur les sites www.unc-rdc.org, unc-rdc.com, www.unccongo.com et www.vital-kamerhe.com sont vaines.

                L’information intéressante est cependant livrée par l’Unc. Dans un posting repris par le site LOKOLE YA MBOKA mis en ligne le 7 février 2014, il ressort que la facture pro-forma de Malu-Aviation a fait l’objet d’un paiement “en date du 06 février 2014“, entendez le jour même de l’audience au cours de laquelle Kamerhe est allé en cassation !

                En d’autres termes, l’Unc, son président ou encore sa direction politique fait exprès de bloquer le 6 février 2014 la procédure judiciaire en cours et improvise le départ pour le lendemain le départ pour Goma.

                Les avocats de Kamerhe vont user pour ce faire de trois artifices :

    – primo, ils soutiennent la thèse du désistement en évoquant la somme de 7.000 Usd perçue  par l’avocat de Wivine Moleka;

    – secundo, ils présentent cette somme comme la preuve de réparation;

    – tertio : ils font valoir la responsabilité non pas de Kamerhe mais de l’Unc dans le procès pendant que la transaction engage l’un et non l’autre. En page 2, Mes S. Zirimani Banywesize et Sanduku Kulondana signent “Pour Monsieur Vital KAMERHE” et non pour l’Unc.

                Quant à la partie adverse, elle soutient n’avoir nullement obtenu de Kamerhe de l’argent en guise de réparation des préjudices subis; les frais perçus ayant plutôt servi à élaborer le projet de transaction. Dans la décharge établie à cet effet par l’avocat de Wivine Moleka, il est écrit : ” Je soussigné Maître G. LEDI, avocat au barreau de KINSHASA/Matete rec  avoir touché la somme de 5.000 USD (cinq mille dollars américains) dans le cadre de l’arrangement amiable d’actes dossiers RP 23.663/I TP Ngaliema, RPA 18.648/TGI Gombe et RP 23.829/II/TP Gombe, opposant l’honorable Wivine MOLEKA à Monsieur Vital KAMERHE. Fait à Kin, le 30/12/2014“. En plus, elle fait noter que Vital Kamerhe n’a jamais présenté des excuses à la députée accusée de fraude électorale.  

                Le journaliste Murka du quotidien “Le Phare“, qui suit de près cette affaire, poursuit son article en ces termes : “En ce qui concerne le ministère public, il ne s’agit pas de demander aux parties de se retirer de la barre ni de la salle, elles doivent plutôt comparaitre comme témoins. La partie Kamerhe a brandi la procuration de pourvoi en cassation. Après lecture de ladite procuration, les avocats de Moleka ont demandé au tribunal  de ne pas surseoir parce qu’il s’agit d’une simple déclaration. Quant au ministère public, il a fait savoir qu’aller en appel est un droit reconnu à tout le monde mais la procédure doit être respectée. Pour sa part, le tribunal a décidé de rejeter cette procuration parce que la démarche des avocats de Kamerhe n’était pas conforme à la loi. Il s’agissait simplement d’une intention de former appel. Les avocats de Kamerhe ont indiqué que le pourvoi en cassation se fait même sur le banc. Enfin, l’affaire a été prise en délibérée et le jugement va intervenir dans le délai légal“. La suite est connue : les avocats vont quitter la salle.

                Les phrases édifiantes se rapportent à la procuration. D’où le gras et le rouge.

                On peut donc avancer que sans le réquisitoire du ministère public annoncé le 4 février 2014, Vital Kamerhe serait encore en séjour en Afrique du Sud, et personne n’aurait parler de caravane de la paix ces quatre derniers jours.  

                On est là devant une démonstration grandeur nature de la manipulation, mieux de  l’instrumentalisation de la tragédie que subissent les compatriotes Kivutiens. Partant, Vital Kamerhe se livre à une chose vilaine, une chose abjecte relevant de la politique de bas étage. Il cherche à “rentabiliser” sa victimisation en misant sur son fief électoral kivutien.

                Autant dire une insulte à la mémoire des éléments Fardc – au nombre desquels le colonel Mamadou Ndala – des éléments de la Brigade d’intervention de la Monusco et des populations du Kivu frontalier que le président de l’Unc embarque dans son aventure.

     

    En cette matière-là, l’amnistie ne joue pas…

     

                En fait, c’est de l’aventure même, car dans la fameuse Transaction brandie désormais preuve d’arrangement à l’amiable, c’est-à-dire de fin des poursuites judiciaires, Vital Kamerhe reconnaît avoir été induit en erreur par ses témoins électoraux qui, deux ans plus tôt, lui avaient dit, selon ses propos : “ A Mbudi dans la périphérie de Kinshasa, dans la Commune de Mont-NGAFULA, la candidate députée nationale du PPRD, parti au pouvoir, l’Honorable Wivine MOLEKA, escortée, escortée des policiers qui transportaient des urnes bourrées des bulletins de vote, s’est présentée avec une forte somme d’argent qu’elle distribuait aux agents électoraux. Révoltée, la population l’a chassée et ses gardes du corps ont réagi en tirant des coups de feu en l’air pour chasser tous les témoins. Conséquence : la population a décidé de ne plus voter et les bureaux ont été fermés“. C’est dans le préambule de la Transaction conclue, tenez bien, le 30 décembre 2013.

                A dire vrai, le président de l’Unc a déjà réalisé la gravité des allégations relatives à la fraude électorale en raison du fait que les imputations dommageables et la dénonciation calomnieuse relèvent des infractions du droit commun et  non des infractions politiques.

                S’il s’est résolu à cet arrangement-là, c’est parce que les procès antérieurs au Tribunal de paix de Ngaliema le 27 décembre 2011 (RP 23.663) et au Tribunal de Grande Instance de Gombe le 6 novembre 2012 au Tribunal de Grande Instance de Gombe (RPA 18.648) ne lui laissent aucun doute à ce sujet. Il sait qu’il est dans la même situation d’Eugène Diomi Ndongala, présumé auteur de viol sur mineures. En cette matière-là (infractions du droit commun), l’amnistie ne joue pas.

                Au demeurant, si c’était le contraire, Kamerhe ne se serait jamais prêté à pareil arrangement. Se voulant chantre de droit, il aurait laissé l’affaire poursuivre son cours jusqu’au verdict final.

                Qu’il ait alors estimé que 7.000 ou 5.000 USD constituent un montant de réparation équitable par rapport au préjudice causé, alors que UN FRANC SYMBOLIQUE aurait suffi, pourquoi lui en vouloir ? Qu’il ait estimé que ce montant couvre suffisamment la réparation des préjudices et l’élaboration de la transaction de désistement, pourquoi s’en étonner ?

                Mais, que Vital Kamerhe en vienne à mêler ses démêlés judiciaires avec la caravane de la paix, et surtout à faire de celle-ci un objet de chantage politique et de campagne préélectorale tout en embarquant dans ses jongleries des partis politiques comme l’Udps/Badibanga et les médias périphériques, c’est là que le bât blesse !

     

    La caravane de la paix a un curieux itinéraire

     

                L’improvisation et la manipulation n’étant jamais parfaites, voilà que la caravane de la paix, à en croire Martin Mukonkele, est organisée pour les seuls compatriotes du Kivu et du Kasaï Oriental.

                L’itinéraire retient les villes et localités de Goma, Beni (pour se recueillir au lieu d’assassinat du colonel Mamadou Ndala), Bukavu, Uvira et Mbuji-Mayi. Dans le chef-lieu du Kasaï Oriental, il est question de réconforter les victimes de l’explosion de la poudrière. Aux Nord, au Sud-Kivu et en Province Orientale (aucune ville ni localité n’est désignée pour cette partie du pays), l’objectif est de lancer un message de paix et de réconciliation à la population, en plus d’un message enjoignant les jeunes de quitter les groupes armés.

                C’est tout de même surprenant que personne, parmi les adeptes du “pacificateur”, ne se souvienne que depuis la Conférence de Goma de 2008, où il va se livrer en spectacle en voulant devenir le grand officiant de la grande messe tenue à l’effet de la paix, de la sécurité et du développement du Nord et du Sud-Kivu, Vital Kamerhe ait attendu la défaite du M.23 en 2013 pour se préoccuper du besoin de paix et de réconciliation des populations et du sort des jeunes évoluant dans les groupes armés. Entre 2008 et 2013, il s’est bien passé 5 ans !

                D’ailleurs, en revisitant le carnet de la campagne électorale 2011 du candidat Vital Kamerhe, on ne trouve nulle trace d’appel à la paix et à la réconciliation, ni appel à la jeunesse kivutienne de quitter les groupes armés. Comme si l’insécurité ambiante et la cohabitation conflictuelle entre communautés locales servaient de fond de commerce.

                Les “géopoliticiens” remarqueront sans doute, et s’ils le veulent, que la caravane de la paix a un curieux itinéraire : l’Equateur, où les tribus Ngbaka et Ngbandi se sont récemment affrontés, est ignoré; le Katanga, où les Bakata-Katanga sèment la désolation dans la population civile, est également ignoré.

                C’est à se demander si la balkanisation tant redoutée ne viendrait pas d’une caravane de la paix, sur fond de chantage, fondée clairement sur la politisation et la discrimination…

     

    Omer Nsongo die Lema