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La majorité exige la part du lion dans le partage des postes en RDC
-La famille politique du président Joseph Kabila et ses alliés demandent aux évêques catholiques, médiateurs, de tenir compte du poids politique de chaque camp dans la répartition des postes au sein du gouvernement qui sera issu de l’accord du 31 décembre.Les discussions en cours en vue des arrangements particuliers, tenues sous la médiation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), butent entre autres à ce point.
“Nous ne venons pas du néant. Nous venons des élections qui ont été l’occasion de placer en ordre utile certaines formations politiques et qui leur confèrent un caractère de représentativité assez large. Nous pensons que ceux ont obtenu un quitus du peuple de manière plus significative puissent avoir une présence assez significative dans ce gouvernement”, explique Christophe Kolomoni, secrétaire national du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) du président Joseph Kabila.
Le bloc des signataires du précédent accord, constitué de la majorité et d’une partie de l’opposition, estime être le plus représentatif. Il met en avant les 103 députés qu’il compte à l’Assemblée nationale contre conte le 69 issus du Rassemblement et du Front pour le respect de la Constitution (FRC) qui avaient boycotté ce premier dialogue, le jugeant partiel, tenu en septembre et octobre sous la facilitation d’Edem Kodjo.
“Il serait important de faire ce partage-là en passant par une formule mathématique de pondération par rapport à la représentation au niveau du parlement”, soutient M. Kolomoni.
L’accord signée le 31 décembre sous la médiation des évêques catholiques vise à résoudre la crise créée par la non-tenue des élections avant le 19 décembre 2016 date de la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila.
Il maintient le président Kabila à son poste jusqu’à la tenue des élections en décembre 2017 et confie la gestion du gouvernement de la transition au Rassemblement et le Conseil de surveillance de cette période à l’opposant Etienne Tshisekedi.
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Affaire KATUMBI : Implication juridique des déclarations de la Juge RAMAZANI WAZURI Chantal.
-Affaire KATUMBI : Implication juridique des déclarations de la Juge RAMAZANI WAZURI Chantal.
I. INTRODUCTION
Madame Ramazani Wazuri Chantal, Juge Présidente du Tribunal de Paix Lubumbashi/Kamalondo multiplie des déclarations selon lesquelles messieurs l’Administrateur Général de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), le Premier Président de la Cour d’Appel de Lubumbashi et le Procureur Général près cette Cour, l’avaient obligé de condamner M. Katumbi Chapwe Moïse, dans l’affaire sous RP 7652 qui oppose ce dernier à M. Emmanouil Alexandros Stoupis, à trois ans de prison, avec arrestation immédiate et aux dommages et intérêts d’un million de dollars américains, afin d’obtenir son inéligibilité à la présidence de la République.Il revient que les avocats de Katumbi avaient immédiatement interjeté appel devant le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi qui n’a jamais fixé la date d’audience. A ce jour, le dossier est soumis aux participants au Dialogue politique et inclusif, dans le cadre des mesures de « décrispation politique ».
Madame Ramazani a-t-elle réussi à faire entendre sa voix ? Ci-dessous, l’IRDH fait la critique du problème soulevé par la Juge Présidente, sans se préoccuper du fond de l’affaire.II. RESUME DES FAITS
Dans deux nouvelles vidéos publiées sur YouTube, respectivement en français, le 03 janvier 2017, (https://www.youtube.com/watch?v=SBDR_eUIb9I), et en Lingala, le 06 du même mois (https://www.youtube.com/watch?v=aXq0L2HA7KA&feature=share), la Juge Ramazani réitère le contenu de sa lettre de 4 pages, signée le 25 juillet 2016, adressée au Ministre de la Justice et Droits Humains.
Dans sa fameuse lettre et dans les medias sociaux, madame Ramazani affirme qu’il y a eu (i) extorsion de sa signature avec menaces de révocation et (ii) menaces d’atteinte à son intégrité physique.
Sur TV5 Afrique et France24, Madame Ramazani a déclaré craindre pour sa vie. En plus, des sources de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), elle demanderait la protection internationale, à partir de la France.III. PROBLEMATIQUE
La mission de protection et promotion de l’état de droit que s’assigne l’IRDH amène ses chercheurs à poser la problématique suivante :
(i) Quelle est la portée juridique de ces multiples déclarations ? Autrement-dit, quelle valeur juridique peut-on accorder à ces différents documents ou supports informatiques contenant les diverses déclarations de la Juge ?
(ii) Une décision judiciaire déniée par son auteur, quant aux conditions dans lesquelles elle a été rédigée peut-elle produire des effets juridiques ou garder son authenticité ?
(iii) Quelle est la réaction des autorités judiciaires, face à la dénonciation d’immixtion ou instrumentalisation de l’appareil judiciaire par des animateurs du Gouvernement ?
(iv) Quelle leçon de Droit les chercheurs et étudiants d’universités peuvent retenir de cette affaire politico-judiciaire ?IV. PREALABLE
Avant d’analyser le problème, l’IRDH soulève trois préalables relatifs à la validité juridique des déclarations (documents). Ces fondamentaux sont liés à : (i) la nature desdites déclarations, (ii) la qualité de leur auteur, ainsi que (iii) leur authenticité (documents, textes et vidéos portant ces déclarations).
(i) Nature des déclarations
La nature d’une chose est l’ensemble des caractéristiques qui la définissent. C’est le type ou son essence. Si la chose est un document destiné à décrire une situation et à réfléchir sur elle, celui-ci s’appelle rapport. Mais, si le document est un moyen par lequel un citoyen porte à la connaissance du public ou des autorités judiciaires un fait de nature à porter atteinte au droit d’autrui, il devient une dénonciation. Celle-ci (dénonciation) prend la forme d’une plainte lorsque l’auteur des faits dénoncés est la victime elle-même. C’est le moyen le plus récurent de saisine du parquet et ses services de la police, section judiciaire.
Il résulte du cas sous étude que les déclarations de madame Ramazani chantal renferment, à la fois, les caractéristiques d’une dénonciation et d’une plainte. Car, d’une part, madame révèle à l’autorité publique une série de faits qui nécessitent des investigations sur l’immixtion du Gouvernement et de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) dans le fonctionnement de la justice. Et, d’autre part, elle se sent victime des pressions ayant abouti à l’extorsion de sa signature par des hauts responsables de l’ANR, des hauts magistrats et d’un ancien bâtonnier.(ii) Qualité de l’auteur des déclarations.
Madame Ramazani Wazuri Chantal s’identifie comme Magistrate assermentée de la République Démocratique du Congo (RDC), ayant encore le titre de Présidente du Tribunal de Paix Lubumbashi/Kamalondo.
Elle est l’auteure principale du jugement, parce que Présidente de la Chambre qui avait rendu le verdict en question ; elle est l’auteure de la lettre de dénonciation de ladite décision judiciaire ; et, c’est encore elle qui entreprend une compagne contre le fameux jugement à la TV5, France24 ainsi que sur Internet, dans des vidéos publiées sur YouTube. Elle s’est exilée en France d’où elle demanderait un asile.(iii) Authenticité des documents.
Madame Ramazani a produit des documents sous trois formats :
o Déclarations écrites ;
o Déclarations télévisées ;
o Déclarations sur vidéos diffusées sur Internet, dans les medias sociaux.a. Déclarations écrites.
Il revient en droit que c’est la « signature » qui donne à un document sa valeur probante. Elle permet à une personne de s’identifier dans un acte et exprimer son approbation au contenu du document. La validité de tout engagement écrit est subordonnée à l’existence de cette signature manuscrite qui lui confère sa force probatoire.
D’après le Petit Robert, la signature permet d’affirmer l’exactitude, la sincérité d’un écrit ou en assumer la responsabilité. Dans le Vocabulaire juridique de Gérard Cornu, la signature est l’apposition que fait une personne sur un document, afin de lui conférer l’authenticité relevant de sa compétence.
En somme, si la signature apposée sur la lettre du 25 juillet 2016, adressée au Ministre de la Justice et droits humains, s’avère être celle de la juge Ramazani, donc la lettre est authentique et devra permettre à son auteure d’assumer ses déclarations écrites.b. Déclarations télévisées par la TV5 et France24.
Dans deux interviews différentes, l’une accordée à la TV5 et l’autre à la France24, madame la Juge Ramazani apparaît en bonne santé et saine d’esprit. Une fois, elle est accompagnée par un défenseur des droits humains de la FIDH et une deuxième fois, elle parle seule.
Les deux chaînes de télévision sont d’une réputation mondiale irréfutable. Elles sont autant fiables, car elles sont régulièrement utilisées par le Gouvernement de la RDC, pour passer des messages importants à la nation congolaise. Si madame Ramazani apparaît en personne à ces télévisions, c’est que les images sont sincères et crédibles. De ceci, découle l’authenticité du contenu des déclarations qu’elle y fait.c. Déclarations faites sur vidéos diffusées dans les medias sociaux, sur Internet.
Dans les deux vidéos diffusées sur YouTube (Internet), la Juge Ramazani apparaît avec la même apparence que celle des chaînes des télévisions françaises. La vidéo en version Lingala a la particularité d’avoir la participation du journaliste Ndeko Eliezer Ntambwe, connu de Kinshasa pour ses interviews que lui accordent des politiciens congolais, dans l’émission Tokomi Wapi. De ceci, il y a lieu de croire que les déclarations diffusées sur Internet sont aussi authentiques.V. ANALYSE DU PROBLEME PROPREMENT-DIT.
(i) Quelle est la valeur ou la portée juridique des multiples déclarations relevées dans les divers supports ou documents précités ?
Ce point revient à évaluer l’effet des déclarations de madame la Juge Ramazani Chantal, avant d’en tirer une conséquence de droit. Selon leur nature constatée ci-dessus, l’analyse porte sur les deux caractéristiques de :
o dénonciation d’immixtion du Gouvernement dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire ;
o et, plainte contre des individus bien identifiés pour abus d’autorité, menaces d’atteinte à l’intégrité physique et extorsion de signature ;a. Conséquence de la dénonciation d’immixtion du Gouvernement dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire.
Les déclarations de madame Ramazani démontrent que son jugement viole les principes d’un état de droit, d’un procès équitable et des règles de fonctionnement des cours et tribunaux. Ce fondement illégal expose la décision de condamnation à sa nullité.
En effet, la Constitution de la République affirme, à son article 149, que le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif ; Par son article 150, elle renforce le principe d’indépendance du pouvoir judiciaire, en stipulant que « les juges ne sont soumis dans l’exercice de leur fonction qu’à l’autorité de la loi. […] » ; Elle interdit au Gouvernement, par son article 151, de « donner d’injonction au juge […] ni entraver le cours de la justice » ; Et, par son article 152, elle institue le Conseil supérieur de la magistrature comme son unique organe de gestion.
Ainsi donc, un bon jugement doit être conforme à la loi au sens large du terme (instruments internationaux, Constitution et autres lois internes), ainsi que des règles et principes précis qui meuvent l’organisation et le fonctionnement des cours et tribunaux auxquels les hommes de loi sont soumis.
Par conséquent, lorsqu’une décision de justice, comme celle qui est sous analyse, un jugement définitif d’un tribunal ou arrêt d’une Cour est fondé sur une procédure viciée, sur injonction du Gouvernement, elle est nulle et de nul effet. La loi exige à ce que cette nullité soit prononcée par la juridiction supérieure, pour vice de forme.b. Conséquence des déclarations sous forme de plainte contre des individus bien identifiés pour abus d’autorité, menaces d’atteinte à l’intégrité physique et extorsion de signature.
L’extorsion est le fait d’obtenir par violence, menace de violences ou contrainte, soit une signature soit un engagement. Afin de maintenir l’ordre public, la loi pénale réprime l’infraction d’extorsion, par des poursuites contre tout citoyen, y compris les autorités judiciaires et agents des services de renseignements.
Dans le cas sous étude, la victime Ramazani Chantal se plaint de l’extorsion de signature assortie de menaces d’atteintes à son intégrité physique. Cet abus d’autorité de l’Etat implique des investigations aux fins des poursuites contre les individus identifiés dans les documents de dénonciation et de plainte.c. Conséquence des déclarations de la Juge sur la valeur juridique de la décision judiciaire rendue.
Le code civil congolais permet la dénégation de signature par son auteur, pour des raisons évidentes. La Juge Ramazani évoque entre autres motifs du reniement de sa signature, l’extorsion assortie de menaces contre son intégrité physique. Elle insiste que le jugement n’a respecté ni la loi procédurale ni rencontrer l’intime conviction du juge qu’elle est.
Il s’en suit qu’un document pour lequel la signature a été extorquée soit contraire à l’ordre public. Ainsi donc, la nullité du jugement en question est la conséquence logique de la violation des procédures judiciaires et les atteintes manifeste au respect des droits de l’Homme, des libertés publiques ainsi que des bonnes mœurs.
Cependant, peut-on considérer que les agents de l’Etat sont déliés du devoir d’obéissance d’exécuter ledit jugement ? L’article 28 de la Constitution répond en stipulant que : « Nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal. Tout individu, tout agent de l’Etat est délié du devoir d’obéissance, lorsque l’ordre reçu constitue une atteinte manifeste au respect des droits de l’homme et des libertés publiques et des bonnes mœurs […]».(ii) Réaction des autorités judiciaires.
La Juge Ramazani Chantal fait usage des dispositions constitutionnelles ci-haut évoquées, pour réagir contre l’immixtion du Gouvernement et la tentative d’instrumentalisation de sa personne, dans l’exercice de ses fonctions. Cependant, il n’y a aucune réaction officielle ni de l’autorité du pouvoir judiciaire ni des syndicats des magistrats. Elle se retrouve en exile, menacée dans son intégrité physique.
Il revient que le pouvoir judiciaire n’est pas le seul à blâmer. Car, le même article 149 de la Constitution, sus venté, dit que la justice est rendue sur l’ensemble du territoire national au nom du peuple. Donc, il appartient au peuple, au nom de qui la justice est rendue, de veiller à tout moment, à sa bonne administration.(iii) Leçon de Droit à retenir de cette affaire politico-judiciaire.
o Premièrement, l’immixtion du Gouvernement dans la bonne administration de la justice, à travers l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire par les services de sécurité, en violation du principe de l’état de droit, entraîne la paralysie de la procédure judiciaire dont le dossier va s’échouer sur la table des négociateurs politiques, au Centre interdiocésain de Kinshasa;
o Deuxièmement, le silence des autorités judiciaires face aux dénonciations de menaces d’atteintes à l’intégrité physique d’une juge, à cause de l’exercice de sa fonction, démontre l’incapacité du pouvoir judiciaire à établir l’équilibre recherché dans un état de droit, face à un pouvoir exécutif abusif;
o Troisièmement, la politisation des faits présentés par la juge, bien que réels, dilue la quintessence du dysfonctionnement du système judiciaire congolais et déplace le débat de son cadre de séparation des pouvoirs en droit constitutionnel de la RDC.
CONCLUSION.
L’analyse des déclarations de madame la juge Ramazani Wazuri Chantal démontre l’immixtion flagrante du Gouvernement dans les affaires judiciaires et l’instrumentalisation de la justice qui battent en brèche le principe de l’indépendance de la magistrature, le fondement du procès équitable et de l’état de droit.
La présente analyse a identifié deux problèmes substantiels de droit.Premièrement, la difficulté légitime qu’a le peuple de reconnaître la condamnation de Katumbi comme l’œuvre de justice rendue en son nom. Au lieu d’être une manifestation de la vérité qui éclaire l’opinion sur l’affaire en dispute entre les parties au procès, ladite décision augmente la confusion du fait d’être contestée publiquement par son auteure qui dit l’avoir signée, sous pression, contre sa volonté, dans les conditions non conformes aux lois du pays.
Deuxièmement, l’analyse a démontré qu’au nom du formalisme juridique, l’illégalité décriée sur la place publique amènera le Ministère Public à ne pas exécuter une décision qui ne peut l’être au nom du Président de la République, Garant de la nation et du respect de la Constitution. Au même titre de l’illégalité du verdict, l’immixtion du Gouvernement embarrasse le Tribunal de Grande Instance de Lubumbashi à fixer l’audience en appel.
Comme conséquence logique de toute affaire politique, l’étude fait remarquer que le cas Katumbi est soumis et analysé par les participants au Dialogue inclusif qui se déroule au Centre interdiocésain de Kinshasa, sous l’égide de la Conférence nationale épiscopale du Congo (CENCO).
En guise de conclusion, il convient de recommander aux autorités judiciaires d’exercer effectivement le pouvoir qui leur est donné par le peuple, à travers la garantie constitutionnelle. A défaut d’exercer les prérogatives dévolues à son autorité, on capitule devant ses homologues.
Par Institut de Recherche en Droits Humains – IRDH
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Le Rassemblement propose Félix Tshisekedi comme Premier ministre en RDC
-Le Rassemblement des forces acquises au changement, plate-forme réunie autour de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, a déposé auprès de la Cenco (Conférence épiscopale nationale des évêques du Congo) sa proposition sur la mise en application de l’accord du 31 décembre.Félix Tshisekedi, fils du leader de la principale coalition d’opposition, est proposé pour être le Premier ministre, selon le document du Rassemblement.
“Nous venons de proposer l’honorable Félix Tshisekedi Tshilombo… La tendance générale et essentielle s’est dégagée autour de lui au sein du Rassemblement “, a déclaré sur VOA Afrique Lisanga Bonganga un des sages de la coalition.
Car au terme de l’accord signé le 31 décembre en vue de résoudre la crise née de la non-tenue des élections, Etienne Tshisekedi a déjà été désigné comme président du Conseil de suivi de la transition, organe chargé de veiller au respect des closes jusqu’aux élections prévues pour décembre 2017.
Le président Joseph Kabila, lui, restera à son poste.
La majorité présidentielle ne s’est pas encore prononcée sur la désignation de Félix Tshisekedi mais a simplement déposé sa proposition des critères pour ce poste. Selon elle, le candidat Premier devrait être “diplomate, patriote et crédible ; compétent, d’une forte personnalité et rassembleur ; avoir une connaissance de grandes questions liées aux dossiers importants du pays et avoir une expertise de gestion suffisante des affaires publiques ou équivalents, et intègre, de probité morale approuvée”, indique le document remis que la majorité présidentielle a remis aux évêques.
Pour le Front pour le respect de la transition, une autre coalition majeure de l’opposition, dont le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba est le parti-phare, un sérieux problème d’éthique se pose dans la désignation faite par le Rassemblement.
“On ne peut être juge et parti en même temps. Comment peut-on avoir un fils qui gère la transition et son père qui le contrôle”, se plaint Mme Eve Bazaiba, chef de file du Front.
Pour sa part, le Rassemblement justifie le choix de Félix Tshisekedi par le fait qu’il remplit les critères posés même par la majorité.
“Et le choix d’Etienne Tshisekdi à la tête du Conseil de suivi de la transition a été sans conteste car tout le monde reconnait le rôle que celui-ci a joué dans la lutte pour la démocratie dans ce pays”, a argué M. Lisanga.
Selon lui, “la question que pose le Front sera résolue car, dans la charpente proposée par le Rassemblement, il est prévu qu’Etienne soit entouré de trois vice-présidents qui pourraient bien être Eve Bazaiba du Front, Vital Kamerhe chef de file de l’opposition signataire du compromis politique obtenu sous la facilitation d’Edem Kodjo ainsi que le candidat de la majorité”.
Le Rassemblement a quasiment proposé une structure similaire, consensuelle, pour gouvernement aussi.
Pendant ce temps, le Premier ministre en place Samy Badibanga, nommé pendant que le pays était sous tension, à quelques heures de la fin du dernier mandat, reste ferme dans sa position, refusant de signer l’accord conclu sous la médiation de la Cenco.
“L’accord du 31 décembre semble être conçu pour l’exclusive satisfaction de la composante Rassemblement dans la gestion des Institutions remaniées ou créées à l’issue de ces dialogues”, a-t-il écrit dans une lettre adressée à la médiation.
La Cenco a, quant à elle, annoncé que les travaux sur l’arrangement particulier de la mise en œuvre de l’accord reprennent mercredi. Elle estime parvenir assez rapidement à un consensus car même le Front a déposé sa proposition.
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Audio-Rassemblement: Discussion et vigilance autour de la primature en RDC
G7 – plateforme de ceux qui ont quitté la majorité présidentielle – estime qu’il n’y a pas de dissensions au sein du Rassemblement de l’opposition ni de guerres d’ego pour savoir qui occupera le poste de Premier ministre qui semble promis à Félix Tshisekedi, de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Pierre Lumbi:
“Il n’y a ni guerre, ni mésentente sur la primature. […] Lorsque nous, le G7, disons que nous faisons confiance à l’UDPS, cela ne veut pas dire que nous allons accepter n’importe quelle personne qu’on va nous donner. ”
RFI
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Mise en œuvre de l’Accord issu du dialogue: L’arrangement particulier en gestation

Des évêques membres de la CENCO lors d’une conférence de presse le 02/12/2016 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo -Au menu : le Conseil national de suivi de l’Accord et du processus électoral, les 28 membres devant composer cette structure et la composition du Gouvernement d’union nationale
D’après des sources proches de la Conférence épiscopale nationale du Congo, un nouveau chapitre est ouvert dans le processus de règlement définitif de la crise de légitimité qui déchire le pays depuis plus d’une décennie. Il s’agit, on s’en doutait, de l’élaboration consensuelle de l’arrangement particulier devant accompagner l’accord issu du dialogue politique inclusif dans la mise en œuvre de son contenu.
Des informations obtenues par recoupements successifs avant la mise en forme de notre présente livraison indiquent que la Majorité présidentielle avait sollicité un délai pouvant lui permettre d’élaborer ses propositions en rapport avec ce document important, tandis que le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement a affirmé être t déjà prêt avec les siennes depuis bien longtemps.
A en croire les mêmes sources, des cogitations entre la Majorité présidentielle, le Rassemblement et la société civile sur le sujet ont démarré jeudi dernier en aparté au siège habituel de réunions de la CENCO. Et les travaux d’harmonisation des propositions faites par les délégués de deux plateformes politiques et la société civile commenceront sans tarder. Mais il reste à savoir sur quoi portera l’arrangement particulier dont on parle tant depuis la publication de l’Accord issu du dialogue politique inclusif conduit par la CENCO.
Selon Christophe Lutundula, l’une de figures de proue du Rassemblement cité par l’Agence Chine Nouvelle, l’arrangement particulier dont il est question portera essentiellement sur la composition du Conseil national de suivi de l’Accord et du processus électoral, (CNSAP), le mode de désignation de 28 membres de cette structure et de la composition du gouvernement d’Union Nationale de Transition (GUNT).
Il y a lieu de rappeler ici que selon les termes dudit Accord, le CNSAP doit être présidé par le leader de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Etienne Tshisekedi, président du comité de sages du Rassemblement. Celui-ci pourrait être secondé par d’autres personnalités issues des plateformes politiques de la Majorité présidentielle, de la société civile ainsi que d’autres partis se réclamant de l’opposition.
Toujours dans la perspective de l’élaboration de l’arrangement particulier actuellement en gestation, on apprend Joseph Kabila s’est personnellement impliqué dans la démarche en encourageant la CENCO d’aller jusqu’au bout de ses bons offices actuels et à venir au profit de la RDC et de son peuple.
Il y a donc lieu d’espérer que rien ne viendra arrêter la marche vers l’alternance au pouvoir en RDC, afin de consolider la démocratie dans ce pays et en Afrique. N’en déplaise aux agitations orchestrées par les forces du statu quo manifestement déterminées à perpétuer la crise multiforme actuelle pour des raisons inavouées!
Par Bamporiki Chamira
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Eve Bazaiba: Le FRC et allies exigent le contrôle de la transition avant de signer l’accord
-Le Front pour le respect de la Constitution (FRC), plate-forme d’opposition dont le parti-phare est le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, exige de gérer l’organe de contrôle de la transition confié par l’accord politique à l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Il se dit prêt à signer l’accord pour la gestion de la transition dès que cette revendication trouvera satisfaction, selon Eve Bazaiba, chef de file du FRC et secrétaire général du MLC que VOA Afrique a interviewée.“Aujourd’hui même, cette nuit, si la solution est trouvée, nous appelons la CENCO (Conférence épiscopale nationale du Congo) et nous allons signer”, affirme sur VOA Afrique Mme Bazaiba. Elle dément l’information relayée jeudi annonçant que sa plate-forme est en voie d’apposer sa signature sur l’accord.
Les discussions sont en cours entre les différentes parties sur la question. Les évêques catholiques, médiateurs du dialogue dont l’accord est l’émanation, ont rencontré le MLC et le Rassemblement, famille politique de Tshisekedi.
“Notre revendication, c’est de vouloir jouer un rôle important et efficient au niveau du comité de suivi. Et nous avons dit qu’il n’était pas question de laisser ceux qui gèrent, à l’exécutif, gérer aussi le comité de contrôle (de la transition). On ne peut à la fois être juge et parties”, explique Mme Bazaiba.
Selon elle, les évêques et les amis du Rassemblement ont compris cette position et il ne reste plus qu’à trouver une solution.
“Nous ne voulons pas qu’au terme de 2017 on se retrouve en face de mêmes problèmes avec la non-organisation des élections. Nous voulons être rassurés des garanties, des garde-fous de la mise en œuvre de cet accord… Est-ce normal de laisser ceux qui vont cogérer la transition pouvoir s’autocontrôler? Nous voulons déjà dès le démarrage (de la transition) fixer les choses, Voilà pourquoi nous revendiquons”, martèle-t-elle.
Le FRC dénonce en fait le déséquilibre de l’accord qui accorde la gestion du comité de suivi de la transition à Etienne Tshisekedi et la direction du gouvernement de transition au Rassemblement, plate-forme à la tête de laquelle se retrouve ce dernier.
Pour le FRC, le Rassemblement serait “juge et parti”. “Ils ont un choix à faire”.
La majorité au pouvoir a exploité le refus de signer du FRC pour émettre une réserve à la mise en application de l’accord et brandir même la menace d’un référendum s’il n’y avait toujours pas plus d’”inclusivité”.
Mais le RFC a dénié au pouvoir le droit de parler en son nom et tenter de violer l’accord.
“La non-signature par le Front (de l’accord politique du 31 décembre) n’est pas un problème. Il ne faut que la majorité prenne notre position comme un prétexte pour ne pas appliquer cet accord qui est notre enfant à nous tous”, tranche Mem Bazaiba.
L’accord vise à résoudre la crise née de la non-tenue des élections avant le délai constitutionnel du 19 décembre. Il permet au président Joseph Kabila de rester au pouvoir jusqu’en décembre 2017, nouvelle date des élections. M. Kabila n’a plus le droit de briguer un nouveau mandat pour en avoir déjà assumé plus de deux.
L’accord confie en revenche le gouvernement au Rassemblement et la contrôle de la transition à Etienne Tshsiekedi.
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Zoé Kabila: Les Kabila ne sont pas prêts à abandonner le pouvoir à n’importe qui

???????????????????????????? -Depuis 2003, la famille Kabila a mis en place un empire qui couvre un nombre considérable de domaines, selon une enquête de “Bloomberg”. Cette emprise très rémunératrice sur l’économie du pays expliquerait les réticences du président à quitter le pouvoir, estime l’agence.
D’un Kabila, l’autre… Il y a eu Laurent-Désiré, le père, maquisard, chef rebelle qui a conquis la République avant d’être assassiné dans son palais. Il y a Joseph, le fils aîné, qui a succédé au Mzee (le « vieux », en swahili, surnom donné au père). Dans le sillage de Joseph, il y a Jaynet, la sœur jumelle, et Zoé, l’un des cadets de cette famille nombreuse dont le point commun est un goût prononcé pour la discrétion. De longs mois ont été nécessaires, par l’entremise de certains de ses proches et via les réseaux sociaux, pour convaincre Zoé Kabila Mwanza Mbala, 37 ans, d’ouvrir ses portes à Jeune Afrique.
« Pour un échange, pas une interview », s’est-il empressé de préciser en message privé sur Twitter, car il « déteste » l’exercice. Il se méfie de la presse, qui « ne rapporte que des mensonges sur lui », tente de justifier l’un des collaborateurs de celui qui traîne une réputation d’enfant terrible. Peu bavard mais soucieux que personne n’oublie de qui il est le fils, et de qui il est le frère…
Préparation du dialogue national
Député du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, principale formation politique de la coalition au pouvoir), l’élu de Manono, dans l’ex-Katanga, province natale du Mzee, n’a jamais pris la parole lors des débats au sein de l’hémicycle, en cinq ans de législature.
Sous le ciel brumeux de Kinshasa, l’imposant portail de l’avenue Likasi s’ouvre sur le bâtiment qui abrite ses bureaux. Deux agents de sécurité en civil escortent les visiteurs jusqu’au premier étage. Apparaît alors le maître des lieux dans un cadre minimaliste. Tiré à quatre épingles mais décontracté, le regard braqué sur son iPad, celui qui se définit d’abord comme un businessman a des airs de CEO tout droit sorti de la Silicon Valley.
Le 23 juillet, l’un de ses grands projets a été inauguré à Muanda, dans le Kongo-Central (Ouest). Le président est venu personnellement couper le ruban de La Beviour, un luxueux complexe hôtelier construit sur 7 ha, le long de la rivière Tonde. Un site pressenti pour accueillir le « dialogue national inclusif » préconisé par le chef de l’État. « Dans l’histoire, plusieurs accords de paix ont été conclus dans des stations balnéaires, pourquoi La Beviour ne serait-elle pas le lieu de la réconciliation des Congolais ? » interroge Hippolyte Nyembo, un collaborateur de Zoé.
Patriote
Problème : l’opposition boude toujours ces pourparlers, multipliant les conditions de son éventuelle participation au scrutin présidentiel qui aurait dû se tenir en novembre (une nouvelle date doit être définie prochainement).
Les Kabila ne sont pas prêts à abandonner le pouvoir à n’importe qui
Elle craint surtout que ces assises ne soient qu’un stratagème de la majorité présidentielle pour maintenir Joseph Kabila au-delà de son second mandat, le dernier, théoriquement, en l’état actuel d’une Constitution qui lui interdit d’en briguer un nouveau. Qu’en pense le frère du président sortant ? Celui qui participe « quelquefois » à des réunions informelles au sommet de l’État soutient, dans un parfait swahili teinté d’un accent anglophone, que son aîné n’a nullement l’intention de s’éterniser à son poste, mais aussi que les Kabila ne sont « pas prêts à abandonner le pouvoir à n’importe qui ».
« Notre père a versé son sang pour ce pays, renchérit-il. Lorsque nous étions enfants, il nous répétait que c’était nous qui allions reconstruire la RD Congo. » Si au 19 décembre, date officielle de la fin du mandat de Joseph Kabila, le scrutin présidentiel n’a pas eu lieu, « le président restera en fonction, comme l’a rappelé la Cour constitutionnelle », souligne-t-il d’un ton déterminé.
Né en exil, Zoé ne cesse de rappeler son « attachement infaillible à [sa] patrie ». « Enfant, je ne savais même pas que j’étais congolais. C’est mon père qui nous parlait souvent de la RD Congo, de l’amour que nous devions porter chaque jour à l’égard de ce grand pays », poursuit, un brin nostalgique, l’enfant du Mzee. « Avec ses frères et sœurs, il a été élevé dans le respect de la Bible, mais aussi des pères de l’indépendance », raconte l’ambassadeur honoraire Théodore Mugalu, chef de la Maison civile du chef de l’État.
Zoé est ensuite envoyé en Afrique du Sud pour y poursuivre ses études. « C’est aussi parce que, comme tous les enfants de Laurent-Désiré Kabila, il était recherché par les services secrets zaïrois », croit savoir Mugalu.
Cette parenthèse scolaire, loin du Zaïre (nom de la RD Congo sous Mobutu, de 1971 à 1997) couronnée par un bachelor en gestion, affirme Zoé, ne lui permet pas d’accompagner son père et son grand frère dans la lutte armée contre le régime de Mobutu. Une fois ce dernier vaincu, en 1997, Zoé rejoint sa famille de temps en temps pendant les vacances. Il ne s’installe définitivement qu’en 2001, au lendemain de l’assassinat de son père.
Homme d’affaires aux multiples facettes
À ceux qui menacent la fratrie de « sanctions ciblées » (gel des avoirs, interdiction de quitter le territoire), le cadet réplique sans ambages : « Où croient-ils qu’on irait ? Nous n’avons ni comptes ni résidences à l’étranger. L’Europe ? Je n’y vais qu’une fois par an, et encore », dit-il. Avant de balayer du revers de la main les « Panama Papers », ces montages offshore révélés en avril par des médias occidentaux, qui avaient cité « Dada », la grande sœur.
Dans l’ombre de son frère président, Zoé s’intéresse d’abord au business et fait prospérer ses affaires. « Il a acquis rapidement des actions dans des entreprises minières, de transport, et dans des sociétés financières », rapporte une source diplomatique occidentale à Kinshasa.
« Il était déjà dans le commerce depuis des années, notamment dans l’immobilier, quand il pose ses valises à Kinshasa », précise Mugalu à ceux qui s’interrogent sur l’origine de sa fortune. Et de poursuivre : « Contrairement aux fils de Mobutu et à ceux des autres dignitaires de l’ancien régime qui ont dilapidé leur argent, les enfants de Kabila ont suivi à la lettre ce que leur père leur recommandait : “Prenez-vous en charge.” »
Marié et père de deux enfants, un garçon et une fille, Zoé Kabila est également à la tête du complexe sportif Shark Club et du club Shark XI FC. « Mon équipe de football a récemment débauché deux joueurs du TP Mazembe », se félicite-t-il, amusé, tandis que les rapports sont à couteaux tirés entre son frère et Moïse Katumbi, le propriétaire du célèbre club lushois. Ce dernier, ancien gouverneur de l’ex-Katanga, passé dans l’opposition en septembre 2015 après avoir claqué la porte du PPRD, est même perçu aujourd’hui comme le rival le plus sérieux du camp Kabila. « C’était un frère », reconnaît Zoé Kabila avant de se lancer dans une diatribe contre la classe politique congolaise.
La plupart de ses acteurs ne seraient animés, selon lui, que par un « esprit opportuniste » et des « intérêts égoïstes ». Des pics adressés surtout à des politiciens de la partie ouest du pays. Lui affirme qu’il ne « partage pas les mêmes valeurs » qu’eux et qu’il n’est « pas évident de leur faire confiance. » Mais « on fait du feu avec le bois qu’on a », tranche finalement le cadet, qui dit s’appuyer sur la jeunesse.
Des associations des « amis de Zoé Kabila » (Azoka) fleurissent ces derniers mois un peu partout à Kinshasa et dans l’ex-Katanga. Surtout dans le Tanganyika, sa province d’origine, qu’il aimerait un jour diriger. « Il voulait se présenter lors de la dernière élection des gouverneurs dans les nouvelles provinces, mais il n’a pas eu le soutien de son frère », explique un cadre de la MP. Tapi dans l’ombre, Zoé « n’a pas abandonné cette ambition », conclut-il. Trésor Kibangula, envoyé spécial à Kinshasa.
J.A
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La majorité présidentielle pose des conditions avant d’appliquer l’accord
-Parmi ces conditions, la Majorité présidentielle en République démocratique du Congo tient, selon son secrétaire général Aubin Minaku, à la reconduction du mandat de la médiation des évêques par le président Joseph Kabila.Les évêques avaient invité mardi la majorité et l’opposition à déposer mercredi des propositions écrites sur les modalités de désignation du Premier ministre, des membres du Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSAP), la taille du gouvernement, le partage des rôles pendant la transition jusqu’à l’élection du successeur de M. Kabila, selon l’abbé Donatien Nshole, porte-parole de l’épiscopat congolais.
Pour sa part, la coalition au pouvoir a conditionné sa participation aux négociations sur les modalités et le calendrier d’application de l’accord de cogestion du pays à la reconduction du mandat de la médiation des évêques par le président Joseph Kabila.
“Les évêques doivent d’abord présenter le rapport (au sujet de l’accord, ndlr) au président de la République et celui-ci devra reconfirmer dans son pouvoir discrétionnaire le mandat des évêques et le préciser pour la suite”, a déclaré Aubin Minaku, secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP) etprésident de l’Assemblée nationale.
“Avant cette étape capitale sur le plan formel sur les prérogatives du président de la République, la MP ne saura poser un acte quelconque”, a précisé M. Minaku, indiquant que “c’est le moment de respecter les prérogatives du président de la République, la Constitution et les institutions” de la RDC.
Dans la journée, la MP avait réuni sa direction politique en vue de suivre le rapport de ses délégués aux négociations menées par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui a entériné la décision autorisant M. Kabila à demeurer à la tête du pays jusqu’à l’élection de son successeur.
Un communiqué produit a l’issue de la réunion de la majorité indique que celle-ci salue l’accord conclu le 31 décembre avec l’opposition sous la médiation des évêques, mais exige une “inclusivité large”.
“La MP encourage la poursuite des efforts et contacts en direction desdites forces pour un inclusivité globale”, précise le communiqué.
La majorité et l’opposition sont parvenues in extremis samedi à trouver un terrain d’entente après quinze jours de négociations, présentées comme de la dernière chance, sous l’égide de la Cenco.
Le compromis passé prévoit que M. Kabila, dont le mandat s’est achevé le 20 décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter, restera en place pour une année supplémentaire.
En contrepartie, l’opposition doit diriger un gouvernement de transition jusqu’aux nouvelles élections prévues fin 2017 et un conseil de supervision sera chargé de veiller au respect de l’accord.

Communiqué de la majorité présidentielle de la RDC, 3 décembre 2017
La RDC n’a jamais connu de transition pacifique du pouvoir depuis son indépendance de la Belgique en 1960.
Un des principaux opposants au régime a immédiatement protesté contre toute velléité de sabotage du compromis qui permet au président Kabila de rester en fonction jusqu’à l’élection, à la fin de l’année, de son successeur mais lui interdit de se représenter.
“Nul retard volontaire, nul subterfuge, nul blocage ne seront tolérés” dans l’application de l’accord, a écrit dans un communiqué l’opposant en exil Moïse Katumbi.
M. Katumbi, ex-gouverneur de la province minière du Katanga (sud-est) et candidat déclaré à la prochaine présidentielle a été condamné à trois ans de prison dans une affaire immobilière. Il est aussi menacé par un autre procès pour “recrutement de mercenaires”.Ex-allié de M. Kabila, M. Katumbi est passé à l’opposition en septembre 2015 et est officiellement à l’étranger pour suivre des soins médicaux.
– ‘Sauvegarder les acquis’ –
Dans un communiqué publié mardi, la secrétaire générale l’Organisation internationale de la Francophonie Michaëlle Jean “encourage tous les acteurs congolais (…) à tout mettre en oeuvre pour sauvegarder les acquis de cet accord et s’engager résolument en faveur d’une transition politique pacifique et démocratique”.
Mme Jean a salué un accord qui “fixe un cadre politique de sortie de crise”.
Cet accord négocié pendant deux semaines a permis d’éviter une possible explosion de violences après que M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, se fut maintenu après la fin de son mandat le 20 décembre. La Constitution lui interdit de se représenter mais la présidentielle qui devait avoir lieu fin 2016 avait été repoussé sine die.
Selon le compromis, l’opposition doit diriger un gouvernement de transition jusqu’aux nouvelles élections prévues fin 2017 et un conseil de supervision sera chargé de veiller au respect de l’accord.
voa

