Tag: RD Congo

  • Présidentielle en RDC : les 10 hommes clés du dispositif de Martin Fayulu

    Présidentielle en RDC : les 10 hommes clés du dispositif de Martin Fayulu

    Le candidat commun de la coalition Lamuka, Martin Fayulu, a révélé le 26 novembre la liste de son « état-major » de campagne. On y retrouve ses proches mais surtout des lieutenants de Jean-Pierre Bemba et de Moïse Katumbi, ses principaux alliés. Zoom sur le dispositif.

    Il n’a pas encore officiellement démarré sa campagne, mais son nom est partout. Martin Fayulu, candidat surprise de la coalition Lamuka [« Réveille-toi », en lingala], gagne chaque jour en notoriété. Réputé pour son activisme sur le terrain aux côtés des manifestants anti-Kabila, l’ex-député pousse même son avantage sur les réseaux sociaux : il a gagné plus de 100 000 nouveaux followers sur Twitter depuis sa désignation, le 11 novembre.


    >>> À LIRE – Présidentielle en RDC : Martin Fayulu ne lâche rien


    C’est l’une des retombées du soutien à sa candidature à la présidentielle de Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, deux poids lourds de l’opposition en RDC. Et Martin Fayulu leur a rendu la pareille le 26 novembre, en révélant la composition de son « état-major » de campagne, dont les principales fonctions reviennent aux lieutenants de ses deux alliés.

    La direction nationale de campagne de Martin Fayulu a été confiée à Pierre Lumbi. Cet ancien conseiller spécial du président Joseph Kabila est aujourd’hui président du G7, regroupement politique des frondeurs de la majorité au pouvoir qui avaient choisi de soutenir la candidature – désormais impossible – de Moïse Katumbi à la présidentielle.

    Équilibre Est-Ouest

    Un choix qui serait justifié par le besoin d’équilibre géographique : « Notre candidat est de l’Ouest, son directeur de campagne devait être de l’Est. C’est pourquoi Pierre Lumbi, qui vient du Grand Kivu, a été désigné », explique un leader de Lamuka.

    Trois autres proches de Moïse Katumbi ont également été nommés à des postes stratégiques : son directeur de cabinet et porte-parole Olivier Kamitatu sera en charge de la communication et des nouvelles technologiques de l’information et de la communication du candidat Martin Fayulu, son allié et patriarche Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza s’occupera de la campagne au Katanga – aujourd’hui démembré en quatre provinces – et son conseiller principal et bras droit Salomon Idi Kalonda Della tiendra la trésorerie.

    Le camp Bemba présent

    L’opposant Jean-Pierre Bemba, candidat invalidé, a également placé ses hommes dans le dispositif Fayulu. La secrétaire générale de son parti Mouvement de libération du Congo (MLC), Eve Bazaiba, a été nommée directrice de campagne adjointe en charge des médias et porte-parole de Martin Fayulu.

    Désiré Mbonzi wa Mbonzi et Fidèle Babala, deux autres ténors du MLC, prendront eux respectivement le volet « mobilisation et propagande » et la gestion de la campagne dans la ville de Kinshasa.

    Quant au candidat Martin Fayulu lui-même, trois de ses fidèles comptent parmi les 10 hommes clés de son équipe de campagne. Il s’agit de son compagnon de lutte et ami Albert Fabrice Puela, député de Matadi (ouest du pays), du professeur Mathieu Kalele-ka-Kabila, coordonnateur adjoint de la Dynamique de l’opposition et du rappeur Alex Dende alias Lexxus Legal, candidat aux législatives dans la capitale.

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  • RDC : pas d’observateurs de l’Union européenne aux élections du 23 décembre

    RDC : pas d’observateurs de l’Union européenne aux élections du 23 décembre

    Les observateurs de l’Union européenne (UE) n’ont pas été invités à superviser les élections cruciales prévues en République démocratique du Congo le 23 décembre, à la différence de leurs collègues de l’Union africaine (UA), a-t-on appris lundi.

    ​ »Il n’y aura pas d’invitations pour des observateurs de l’Union européenne et ceux de la Fondation Carter pour les élections du 23 décembre« , a déclaré un responsable de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

    « La Fondation Carter a un problème avec le ministère congolais des Affaires étrangères. Son rapport sur les élections de 2011 a failli provoquer la guerre dans le pays. Ils avaient fait preuve d’un manque évident de professionnalisme », a encore expliqué la source.

    La Fondation Carter, qui affirme promouvoir la démocratie et les droits de l’Homme dans le monde, a été fondée en 1982 par l’ancien président américain et prix Nobel de la paix Jimmy Carter.

    « La Céni a invité des observateurs de l’Union africaine, de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC), de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Est-ce que les élections ne sont valables que si l’UE et le Centre Carter sont là ? », s’est emporté ce responsable.

    L’UE a sanctionné une quinzaine de personnalités congolaises (gel des avoirs et des visas) pour atteinte aux droits de l’homme après la fin du deuxième et dernier mandat du président Joseph Kabila fin 2016 et le report des élections.

    Parmi ces personnalités figure le candidat du pouvoir à l’élection présidentielle, l’ancien ministre de l’Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.

    21 candidats en course

    Les élections présidentielles, législatives nationales et provinciales sont prévues le 23 décembre. Vingt-et-un candidats à la présidentielle ont été retenus par la commission électorale pour concourir à la succession du président Kabila, au pouvoir depuis 18 ans.

    Joseph Kabila avait succédé à son père Laurent-Désiré, après son assassinat en 2001. Il avait été élu en 2001 et réélu pour cinq ans dans la contestation en 2011. Son mandat s’est achevé en décembre 2016.

    En février 2012, le Centre Carter avait estimé que les résultats de la présidentielle et des législatives de 2011 manquaient de crédibilité à cause des irrégularités constatées au cours des opérations électorales.

    Dans un autre rapport en novembre 2017, le Centre Carter a estimé que plus de 750 millions de dollars de recettes minières ne pouvaient être retracés dans les livres de compte de l’État congolais.

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  • Présidentielle en RDC : l’UA demande à l’UE de lever les sanctions contre Ramazani Shadary

    Présidentielle en RDC : l’UA demande à l’UE de lever les sanctions contre Ramazani Shadary

    Dans un communiqué daté du 19 novembre mais publié une semaine plus tard, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine demande la levée des sanctions internationales, celles de l’UE en particulier, qui frappent Emmanuel Ramazani Shadary, candidat de la coalition au pouvoir à la présidentielle en RDC.

    « C’est moi qui ai mené ce plaidoyer auprès de l’Union africaine et j’ai été entendu ! » se félicite, lundi 26 novembre, Barnabé Kikaya Bin Karubi. Il y a une semaine c’est ce principal conseiller diplomatique du président congolais, Joseph Kabila, qui a été dépêché à Addis Abeba pour « donner la lecture officielle sur quelques sujets de l’heure qui intéressent la vie de la RDC » devant le Conseil de paix et de sécurité de l’UA.

    Dans sa déclaration, reprise dans un document de cinq pages que Jeune Afrique a pu consulter, le diplomate congolais s’est employé à peindre un tableau plutôt satisfaisant, à ses yeux, de la situation politique en RDC, à quelques jours des élections présidentielle, législatives et provinciales prévues le 23 décembre. « Ce cap demeure irréversible », a-t-il notamment souligné.

    Sanctions injustes et arbitraires ?

    Barnabé Kikaya Bin Karubi a surtout profité de cette réunion pour « rappeler que plusieurs personnalités civiles et militaires [congolaises] sont sous le coup de sanctions de l’Union européenne ». Parmi elles, Emmanuel Ramazani Shadary, candidat porté par le Front commun pour le Congo (FCC), plateforme électorale de la majorité au pouvoir.

    Si l’UE maintient ces sanctions, ce serait une interférence au processus électoral en cours en RDC », selon Kikaya Bin Karubi

    En mai 2017, l’UE a en effet sanctionné le dauphin de Kabila, alors vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, pour avoir été « responsable de l’arrestation d’activistes et de membres de l’opposition, ainsi que de l’usage disproportionné de la force depuis sa nomination, tel que les mesures de répression violentes prises contre des membres du mouvement Bundu Dia Kongo (BDK) au Kongo central, la répression à Kinshasa en janvier et février 2017 et le recours disproportionné à la force et la répression dans les provinces du Kasaï ».

    « Ces sanctions sont injustes et arbitraires », affirme à Jeune Afrique Barnabé Kikaya, satisfait par « la demande du Conseil de paix et de sécurité à son partenaire de l’UE de lever toutes ces sanctions individuelles imposées à l’encontre de Ramazani Shadary et des autres proches du président Kabila ». À l’en croire, « si l’UE persiste à maintenir ces sanctions, ce serait une interférence au processus électoral en cours en RDC ».

    Au plus tard le 12 décembre, le Conseil de l’UE devait se prononcer sur le prolongement, ou pas, de ces mesures restrictives.

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  • L’ambassade américaine à Kinshasa fermée lundi à cause d’une ” possible menace terroriste “

    L’ambassade américaine à Kinshasa fermée lundi à cause d’une ” possible menace terroriste “

    L’ambassade américaine à Kinshasa a déclaré dans un communiqué avoir reçu des informations sur une « possible menace terroriste » contre ses installations en République démocratique du Congo, à quatre semaines de la présidentielle.

    « L’ambassade des États-Unis à Kinshasa a reçu des informations crédibles et précises sur une possible menace terroriste contre les installations du Gouvernement américain à Kinshasa », selon un communiqué, en anglais.

    « L’ambassade des États-Unis à Kinshasa sera fermée au public le lundi 26 novembre », précise le texte. L’ambassade encourage les citoyens américains à Kinshasa et dans l’ensemble de la RDC  » à maintenir un niveau de vigilance accru et à exercer une bonne connaissance de la situation », « surveiller les médias locaux pour les actualisations ».


    >>> À LIRE – Présidentielle en RDC : Martin Fayulu ne lâche rien


    Les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales sont prévues le 23 décembre en République démocratique du Congo et permettront de désigner le successeur du président Joseph Kabila, qui ne pouvait plus se représenter après 18 ans au pouvoir. La campagne électorale a démarré jeudi et prendra fin le 21 décembre. Ancienne colonie belge, la RDC n’a jamais connu de passation pacifique du pouvoir depuis son indépendance en 1960.

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  • RDC : une campagne électorale très pieuse

    RDC : une campagne électorale très pieuse

    Omniprésence de l’Eglise catholique et références régulières à Dieu: la religion joue un rôle-clé dans la campagne et les rapports de force politiques pour les élections cruciales prévues le 23 décembre en République démocratique du Congo.

    Ce dimanche, les yeux sont tournés vers une messe en plein air dans un stade à Kinshasa pour célébrer «l’ inauguration du ministère » du nouvel archevêque catholique de la capitale.

    Monseigneur Fridolin Ambongo prend la succession du cardinal Laurent Monsengwo, 79 ans, une figure de l’Eglise et de l’histoire mouvementée de la RDC.

    « Que les médiocres dégagent », avait lancé en janvier ce proche du pape François en visant le régime du président Joseph Kabila. Les catholiques ont été en première ligne pour demander au président Kabila de quitter le pouvoir, ce qu’il s’apprête à faire, officiellement. Une quinzaine de personnes ont été tuées en début d’année lors de trois marches de catholiques appelées sous ce mot d’ordre.

    Après deux reports des scrutins, les 40 millions d’inscrits ont le choix entre 21 candidats, qui ne manquent jamais d’afficher leur foi. Le « dauphin » du président Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, est « catholique pratiquant », avait prévenu la coalition de la majorité présidentielle, le Front commun pour le Congo (FCC) en annonçant sa candidature le 8 août.

    Samedi, il a assisté à une messe en la cathédrale de Kinshasa pour marquer le lancement de sa campagne, avant même d’aller au-devant des électeurs, normalement à partir de cette semaine à Lubumbashi. « Le camarade Ramazani Shadary est d’abord un fervent chrétien. Il vient de remettre sa campagne entre les mains de Dieu », a déclaré à la presse Jean-Claude Kazembe Musonda, cadre de la coalition du FCC.

    Une opposition unie « devant Dieu »

    Parmi les pères fondateurs du Congo, la majorité présidentielle cite « Simon Kimbangu », fondateur du culte kimbanguiste, une Eglise congolaise. « Devant Dieu et le peuple congolais j’ai décidé d’apporter mon soutien à Félix Tshisekedi », a proclamé l’ex-président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe en annonçant son désistement et un « ticket » avec Tshisekedi.

    Au plus fort de leur différend, Tshisekedi a interpellé sur Twitter l’autre candidat de l’opposition, Martin Fayulu, « au nom du Dieu que nous prions, toi et moi, au Centre missionnaire Philadelphie », un Eglise protestante. A l’orée d’une campagne de tous les dangers, les évêques congolais ont repris leur bâton de pêlerin et demandé vendredi « des élections crédibles pour une véritable alternance démocratique ».

    « La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ne soutient aucun candidat », ont-ils précisé, non sans esquisser le portrait-robot du président idéal. « Il nous faut des dirigeants qui respectent la loi fondamentale et la parole donnée ; des personnes honnêtes et de bonne moralité qui ne s’approprient pas les ressources du pays. Attention aux corrompus et aux corrupteurs », ont détaillé les évêques. « Un groupe de compatriotes, abusant manifestement de leur pouvoir, s’octroie des avantages faramineux au détriment du bien-être collectif », accusent-ils en visant des dirigeants actuels.

    Un président discret sur sa foi

    La RDC est un État laïc, mais la religion est omniprésente dans le quotidien des 80 millions de Congolais: cultes catholiques, protestants et kimbanguistes, Eglises du réveil, radios chrétiennes, louanges à Dieu ou au Christ jusque sur les profil de nombreux jeunes Congolais et Congolaises sur les réseaux sociaux… La RDC compte environ 40% de catholiques, 40% de protestants ou affiliés aux Eglises du réveil, et 10% de musulmans, sans oublier les « Kimbanguistes » qui célèbrent en mai leur prophète dans leur ville sainte de Nkamba (sud-ouest).

    Fin 2016, c’est la conférence épiscopale qui avait parrainé l’accord de la Saint-Sylvestre pour éviter une effusion de sang en raison du maintien au pouvoir du président Kabila au-delà de son dernier mandat.

    « Nulle part, dans la Bible, Jésus-Christ n’a jamais présidé une commission électorale. Rendons à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César », avait ironisé début janvier le président Kabila sur le rôle des catholiques dans la vie politique. Discret sur sa foi, Joseph Kabila est marié à une catholique, Olive. Leur mariage en 2006 a été célébré sous le double culte catholique et protestant.

     

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  • RDC : Ramazani Shadary lance sa campagne avec une messe à Kinshasa

    RDC : Ramazani Shadary lance sa campagne avec une messe à Kinshasa

    L’héritier désigné du président Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, a lancé sa campagne en assistant à une messe dans la cathédrale de Kinshasa, samedi, à quatre semaines de l’élection présidentielle du 23 décembre en République démocratique du Congo.

    « Le camarade Ramazani Shadary est d’abord un fervent chrétien. Il vient de remettre sa campagne entre les mains de Dieu », a déclaré à la presse Jean-Claude Kazembe Musonda, cadre de la coalition présidentielle du Front commun pour le Congo (FCC) qui soutient Ramazani Shadary.


    >>> À LIRE – RDC : Emmanuel Ramazani Shadary cherche des alliés en Namibie


    Au premier rang à la cathédrale Notre-Dame

    Pour sa première apparition en public depuis l’ouverture officielle de la campagne jeudi, Ramazani Shadary s’est assis au premier rang de la cathédrale catholique Notre-Dame, sans dire un mot. Le curé, Espérant Boindombe, a lancé plusieurs appels à « l’humilité, la douceur, la patience, l’amour » au seuil de cette campagne qui s’annonce tendue.

    « J’aime cet exemple d’un couple où l’époux et l’épouse n’ont pas les mêmes convictions politiques. Mais ils habitent ensemble. Pourquoi ne pas faire un effort pour que nos différences, nos divisions, nos idéologies ne puissent pas nous séparer? », a-t-il lancé dans son sermon.

    Environ 40% de Catholiques en RDC

    La RDC est un Etat laïc, mais la religion est omniprésente au quotidien dans ce pays de 80 millions d’habitants majoritairement chrétien. L’Eglise catholique (environ 40% des Congolais) est présente dans le débat électoral. Vendredi, la Conférence des évêques avait demandé « des élections crédibles pour une véritable alternance démocratique ».

    « Nous allons battre campagne dans l’humilité, dans l’amour tout en préservant l’unité de notre pays », a promis M. Kazembe Musonda, le cadre du FCC pro-Ramazani Shadary. Ramazani Shadary et Kazembe Musonda font partie des 15 personnalités congolaises sous sanctions de l’Union européenne qui leur reproche de « graves violations des droits de l’homme » en RDC.

    Ramazani Shadary devrait aller pour la première fois à la rencontre des électeurs lundi à Lubumbashi, la deuxième ville du pays et sa capitale minière. La capitale du Katanga est aussi un enjeu stratégique de l’élection entre les partisans du président Kabila et de son candidat, et l’opposition.

    Fayulu et Tshisekedi chez les Pentecôtistes

    L’opposition est divisée entre deux principaux candidats: le député Martin Fayulu, soutenu par Moïse Katumbi, ex-gouverneur du Katanga, et Félix Tshisekedi, soutenu par Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale. Sur le plan religieux, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi prient dans la même église pentecôtiste à Kinshasa.

    Au total 21 candidats ont été retenus pour l’élection présidentielle (sans compter le désistement de M. Kamerhe pour M. Tshisekedi). La campagne doit prendre fin le 21 décembre. Il s’agit de désigner le successeur du président Kabila, qui ne pouvait plus se représenter après 18 ans au pouvoir.

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  • Présidentielle en RDC : Martin Fayulu ne lâche rien

    Présidentielle en RDC : Martin Fayulu ne lâche rien

    Martin Fayulu a réuni plusieurs milliers de partisans lors de son retour à Kinshasa, le 21 novembre. Et celui que ses amis qualifient de « gardien du temple » revendique haut et fort sa constance comme premier argument électoral.

    « Ils ont écarté Bemba, mais ils ont oublié qu’il y a d’autres Bemba, et Fayulu est un autre Bemba », a lancé en lingala Eve Bazaiba, la pasionaria du Mouvement de libération du Congo (MLC), le jour du retour à Kinshasa du candidat commun de la coalition Lamuka (« réveille-toi », en lingala).

    Démonstration réussie, ce 21 novembre, pour Martin Fayulu, ancien directeur pays d’Exxon Mobil, qui préside aujourd’hui le parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé).


    >>> À LIRE – RDC : comment l’opposition a sabordé l’accord de Genève pour un candidat commun


    Fort de sa réputation de « soldat du peuple », qui a le courage de braver les forces de l’ordre aux côtés des manifestants, Fayulu a rassemblé plusieurs milliers de partisans entre l’aéroport de Kinshasa et le boulevard Triomphal, tout près du stade des Martyrs. Le candidat de Lamuka peut s’appuyer aussi sur sa région d’origine du Bandundu.

    Soutiens de Bemba et Katumbi

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  • Présidentielle en RDC : les coulisses des tractations entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe

    Présidentielle en RDC : les coulisses des tractations entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe

    Tournant le dos aux autres leaders de l’opposition, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ont décidé d’unir leurs forces en vue de la présidentielle du 23 décembre. Enquête sur les coulisses d’une alliance.

    Cet après-midi-là, à Paris, les températures sont légèrement au-dessus des normales de saison. Par intermittence, les nuages laissent même passer quelques rayons de soleil. Il n’en faut pas plus à Vital Kamerhe. Sans manteau, mais en jean, chemise à carreaux et veste de costume, une casquette de velours rouge vissée sur la tête, l’ancien président de l’Assemblée nationale congolaise se fraie un chemin jusqu’à nos bureaux, rue d’Auteuil. À bientôt 60 ans, il paraît revigoré, confiant. Il sourit beaucoup, lâche quelques plaisanteries au téléphone. La tempête qui a secoué l’opposition congolaise, en Suisse, semble loin.

    Dix jours plus tôt, le 11 novembre, à Genève, Vital Kamerhe et six autres leaders de l’opposition – Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Adolphe Muzito, Freddy Matungulu, Martin Fayulu et Félix Tshisekedi – avaient conclu un « accord de coalition ». Mais ce deal, qui faisait de Fayulu le candidat commun de l’opposition, a coulé dès le lendemain. Brandissant le désaccord de leurs bases respectives, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi ont quitté le navire.

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  • Présidentielle en RDC – Vital Kamerhe : ” Pourquoi je me désiste au profit de Félix Tshisekedi “

    Présidentielle en RDC – Vital Kamerhe : ” Pourquoi je me désiste au profit de Félix Tshisekedi “

    Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi, deux candidats en lice pour la présidentielle en RDC, ont conclu un accord de coalition le 23 novembre à Nairobi. Le premier, qui se retire de la course présidentielle au profit du second, en explique les raisons à Jeune Afrique.

    Ce qu’ils n’ont pas pu faire à Genève, le 11 novembre dernier lors de la réunion des principaux leaders de l’opposition, ils l’ont réalisé à Nairobi. Les opposants Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi ont signé le vendredi 23 novembre, dans la capitale kényane, un accord de coalition en vue de la présidentielle du 23 décembre en RDC. Il y a moins de deux semaines, ces deux poids lourds de l’opposition congolaise avaient retiré leur signature d’un précédent compromis conclu avec cinq autres leaders, lequel avait fait de Martin Fayulu le candidat commun de la plateforme Lamuka (réveille-toi, en lingala).

    Refusant finalement de s’aligner derrière leur camarade, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi se sont mis d’accord de leur côté sur un « ticket » : le premier a accepté de se retirer de la course présidentielle pour soutenir le second, et de devenir son directeur de campagne.

    Félix et moi, nous sommes comme des jumeaux. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir nos forces pour faire avancer notre pays

    Jeune Afrique : Pourquoi avez-vous décidé de vous effacer au profit de Félix Tshisekedi ?

    Vital Kamerhe : Je me désiste en faveur de Félix Tshisekedi parce que c’est le ticket que toute la RDC attendait. Et comme je le dis souvent, ce sont les hommes qui font les fonctions et non l’inverse. J’en ai déjà fait la démonstration. Ministre de l’Information [entre 2003 et 2004, ndlr], je m’étais mis au travail et mes réalisations avaient fini par faire de l’ombre à beaucoup de membres du gouvernement qui détenaient des portefeuilles importants.

    Mais Félix et moi, nous sommes comme des jumeaux. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir nos forces pour faire avancer notre pays.

    Pourquoi avoir choisi Nairobi pour signer votre accord ?

    Nous voulions prendre exemple sur le président kényan Uhuru Kenyatta et son opposant Raila Odinga, qui se sont surpassés pour éviter un bain de sang à l’issue de la dernière présidentielle au Kenya [après des mois d’affrontements, les deux hommes s’étaient rencontrés le 9 mars dernier, ndlr]. Nous aussi, nous nous surpassons aujourd’hui pour faire gagner le Congo.

    Moïse Katumbi a toujours dit que Félix Tshisekedi était son candidat. Nous présentons aujourd’hui le ticket qu’il souhaitait

    L’opposition soutiendra finalement deux principaux candidats : d’un côté Martin Fayulu, soutenu notamment par Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, et de l’autre, Félix Tshisekedi que vous venez de rallier…

    Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Moïse Katumbi a toujours dit que Félix Tshisekedi était son candidat. Nous présentons aujourd’hui le ticket qu’il souhaitait. Serait-il capable de mobiliser les autres pour nous rejoindre ? Voilà la question. Car dès le départ, si l’opposition, réunie à Genève, avait annoncé le ticket Félix Tshisekedi – Vital Kamerhe, tout le monde aurait dit : « C’est fini pour Kabila, son candidat n’a aucune chance de passer ». Parce que c’est le peuple lui-même qui aurait alors pris en charge les bureaux de vote et surveillé tout le processus pour que son vote ne soit pas volé.

    >>> Les coulisses des tractations entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, à lire dans le prochaine numéro de Jeune Afrique

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  • RDC : sept nouveaux cas d’Ebola et 222 décès dans l’est

    RDC : sept nouveaux cas d’Ebola et 222 décès dans l’est

    Sept nouveaux cas de fièvre hémorragique ont été enregistrés dans l’est de la République démocratique du Congo où l’épidémie de la maladie à virus Ebola a déjà fait 222 morts depuis le début de l’épidémie, selon le ministère congolais de la Santé dans un bulletin publié jeudi 22 novembre.

    Depuis la déclaration officielle de l’épidémie d’Ebola le 1er août dans le Nord-Kivu, « il y a eu 222 décès au 22 novembre », selon des chiffres publiés par le ministère de la Santé. « Sept nouveaux cas confirmés ont également été enregistrés, dont 4 à Beni, 2 à Katwa et 1 à Kalunguta. »

    Dans une précédent bulletin publié mardi soir, le ministère faisait état de treize nouveaux cas dans l’est du pays. Parmi eux, cinq sont les membres d’une même famille et étaient enregistrés comme contacts d’un cas confirmé décédé au début du mois de novembre.

    Les cinq personnes avaient « refusé la vaccination et le suivi. Ils ont finalement tous accepté d’être soignés », précise le ministère.

    Dixième épidémie

    Déclarée le 1er août à Mangina, dans la province du Nord-Kivu, la dixième épidémie d’Ebola en RDC depuis 1976 a également touché la province voisine de l’Ituri (nord-est).

    L’épicentre s’est rapidement déplacé à Beni, ville d’environ 300 000 habitants, cible d’attaques attribuées à des rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF).

    Des attaques mises sur le compte de ces rebelles ont perturbé à plusieurs reprises les opérations pour contenir et venir à bout de la maladie.

    Dans le même temps le ministère de la Santé indique que la lutte contre Ebola « dans le village de Kanyihunga, zone contrôlée par les Maï-Maï (groupe armé), évolue positivement ».

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